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Re: Mort à deux pas de son village natal
Publié : mer. déc. 13, 2006 1:10 pm
par claude caroly
Bonjour à tous. Bonjour Stéfan.
Ne s'agit-il pas de Henri Caroly mort devant SAINT SOUPPLETS ?
Artiste peintre mort à 30 ans le 5 septembre 1914, s'est porté volontaire pour guider sa compagnie du 276ème R.I dans le bois des tuillières.
Je n'ai pas de mérite, je reviens ce week end de VILLEROY où les passionnés d'histoire locale ont su transmettre tout le pathétique de ces journéees sanglantes. J'y ai croisé J.C qui se préparait à l'une de ses nombreuses activités : concours de soupe avec pour musique de fond un orgue de barbarie. Espérons que ce ne soit pas une soupe à la grimace.
Bien cordialement.
Guy CAPDEVILA
Monsieur, Les renseignements que vous donnez sont exact, mon grand-père était un enfant de Saint-Soupplets puisque la famille avait le chateau de Maulny dans ce village, lequel château est maintenant la mairie qui a donné le nom de mon grand-père à l'école maternelle
Re: Mort à deux pas de son village natal
Publié : mer. déc. 13, 2006 7:12 pm
par Jean-Claude Poncet
Bonsoir Monsieur,
Nous sommes quelques uns à nous rendre assez souvent dans ce coin de la Brie, à Villeroy, Chambry, Charny, Saint-Soupplet et autres lieux de la bataille de l'Ourcq. Nous ne manquons bien sûr jamais d'avoir une pensée pour tous les braves tombés en ces journés.
Henry Caroly mérite toujours une pensée particulière de notre part.
Je suis désolé de ne pas avoir pu visiter l'exposition de ses oeuvres à Saint-Soupplet.
Salutations.
JCP.
Re: Mort à deux pas de son village natal
Publié : mer. déc. 13, 2006 7:28 pm
par Jean-Claude Poncet
Bonsoir,
Voici le monument Caroly en limite du Bois des Tillères (Bois de Montgé actuellement).
DIEU ET PATRIE
A la mémoire d'Henry Caroly
et de ses camarades morts pour la France
le 5 septembre 1914.

Salutations
JCP.
Re: Mort à deux pas de son village natal
Publié : jeu. sept. 27, 2012 4:57 pm
par machault
Bonjour à tous,
A plusieurs reprises, il m’est arrivé de trouver qu’un combattant avait été tué tout près de son village natal. Cela m’a toujours interpellé. Pourquoi un tel destin ? Qu’a-t-il fait pour mourir là ? A-t-il pris des risques insensés pour défendre sa terre natale ou est-ce le hasard d'un obus tombé trop près ou d’une balle « perdue » ? J’en ai retrouvé un qui a combattu aux côtés de mon grand-père. En voici les circonstances.
Le 13 septembre 1914,
Mulpas Jules Auguste (22° Cie, 6° bataillon du 332°RI ; 69°DI) a été
tué sur le territoire de son village natal, Aguilcourt, et peut être même dans les rues de celui-ci. Il y était né 30 ans et 7 mois auparavant.
Ce jour là, son bataillon reçoit à midi l’ordre de tenir ce village (à la limite de l’Aisne et de la Marne situé à 16 km au N-NO de Reims) afin de permettre la progression de l’autre bataillon vers le nord. A 14 h 30, « l’infanterie allemande se présente à la fois sur la lisière nord-est du village et vers le sud-est », marchant vers le nord. Devant des forces très supérieures, le bataillon se replie au sud-ouest du bourg avant de tenter une reprise de la localité qui entraine un combat de rues très sanglant. La compagnie de Jules Mulpas est la plus avancée et ne pourra se dégager. Elle comptera à elle seule 48% des pertes du jour.
Le JMO dénombre 1 tué, 30 blessés et 385 disparus. Une étude de la liste nominative des pertes sur MdH permet de constater qu’en fait au moins 104 hommes ont été tués ce jour là. En nombre de tués au cours d’une même journée, il n’y aura pas pire situation pour le 332°RI, mis à part le 16 avril 1917 (Berry au Bac ; Courtine du Roi de Saxe ; Camp de César. Au JMO : 104 tués , 444 blessés, 100 disparus).
Cordialement.
Jean Luc Arnould
PS :
Merci à Frédéric Radet qui a exhumé ce thème que je recherchais en vain depuis longtemps.
Merci aussi à Stephan Agosto et Eric Mansuy qui, après que Frédéric Radet ait supprimé son sujet, m’ont aidé à retrouver les liens utiles. Il m’a fallu en choisir un. Voici l’autre pour ceux que ce sujet intéressera :
pages1418/forum-pages-histoire/combat-p ... 9949_1.htm
Re: Mort à deux pas de son village natal
Publié : ven. sept. 28, 2012 11:31 am
par garance.
Bonjour,
très bon post, en le découvrant, je pensais spontanément au 276ème RI dont les réservistes s'étaient battus en septembre 14 près de leurs villages.
"ceux de Voulangis"... pour citer Péguy dans une de ses lettres !
cdt garance