Re: NMPF, hopital militaire de Bougie, 13è Groupe spécial
Publié : mar. nov. 05, 2013 4:27 pm
Bonjour,
mon grand-oncle Gabriel Pierre Marie Gourdon -- le frère de ma grand-mère -- a été envoyé à l'atelier de Travaux publics de Bougie, je suppose qu'il s'agit du tristement célèbre n°4 décrit plus tard par Albert Londres. Il y est arrivé en décembre après avoir été condamné le 13 octobre par un conseil de guerre permanent celui de la 21ème division. Il y est mort le 7 décembre de cette même année à l'hôpital militaire documents militaires archives départementales. Il avait été condamné une première fois pour avoir déserté; il ne voulait pas y retourner -- m'avait dit ma grand tante qui l'avait connu -- ; il a été condamné à cinq ans de Travaux publics. La peine a été suspendue et il est retourné au front dans l'infanterie au 65ème d'Infanterie et non plus dans les chasseurs [2ème chasseurs de Pontivy?]. Le motif est au moins clair la deuxième fois: outrages et geste envers un supérieur.
Aujourd'hui les archives de l'hôpital de Bougie sont perdues semble t'il et je me trouve en difficulté pour obtenir la mention mort pour la France. Cette mention devrait à mon sens reconnaître les trois ans et trois mois qu'il a passés dans les tranchées. J'ai appris comme beaucoup que GPM Gourdon figure à la liste N-MPLF dupliquée par Généalogy.com.
Toutes les hypothèses sont plausibles on peut penser que Gabriel a pu être éliminé comme beaucoup ou peut-être est-il tout simplement mort des privations endurées sur le front ou tué par le climat. Une autre hypothèse m'est suggéré par des travaux récents: Il y a eu des révoltes armées indigènes -- peut-être générées par les Allemands -- et les bagnards ont été mobilisés avec les joyeux pour en stopper la propagation. Mon grand oncle aurait pu disparaître dans ces opérations de "police" qui ont eu lieu en 1917 et 1918 dans tout le Maghreb et le Sahara. Ces opérations ont été couteuses en vies de condamnés car Clémenceau avait forcé le haut état major à mobiliser pour le maintien de l'ordre tous les détenus susceptibles de porter les armes. Les révoltes et les mutineries avaient eu pour conséquence de dégarnir le front et de remplir les prisons.
Gabriel Pierre Marie avait un frère jumeau Jean Marie qui sera titulaire de la croix de guerre comme conducteur de train. Leur aïeul Jean Gourdon était titulaire de la croix de Saint-Hélène, semble t'il.
Le village de mon grand oncle s'appelle la haie Meuriais à Cordemais à cette époque en Loire inférieure aujourd'hui dans le 44. Si quelqu'un peut m'aider?
J'aimerai comme tant d'autres faire quelque chose pour la mémoire de ce petit paysan breton qu'était mon grand oncle et qui n'a pas eu beaucoup de chance, orphelin très jeune de père puis de mère dans une région pauvre, sans appui et sans avenir.
Enfin, il serait même possible qu'il soit mort en combattant et que le bénéfice de la mention MPLF lui soit refusée uniquement sur la foi de sa condamnation et de la négation administrative de l'existence de certaines opérations annexes à la guerre elle-même. Et pourtant, même bagnard, il n'est pas impossible qu'il soit mort pour la France...
Claude Thoméré
mon grand-oncle Gabriel Pierre Marie Gourdon -- le frère de ma grand-mère -- a été envoyé à l'atelier de Travaux publics de Bougie, je suppose qu'il s'agit du tristement célèbre n°4 décrit plus tard par Albert Londres. Il y est arrivé en décembre après avoir été condamné le 13 octobre par un conseil de guerre permanent celui de la 21ème division. Il y est mort le 7 décembre de cette même année à l'hôpital militaire documents militaires archives départementales. Il avait été condamné une première fois pour avoir déserté; il ne voulait pas y retourner -- m'avait dit ma grand tante qui l'avait connu -- ; il a été condamné à cinq ans de Travaux publics. La peine a été suspendue et il est retourné au front dans l'infanterie au 65ème d'Infanterie et non plus dans les chasseurs [2ème chasseurs de Pontivy?]. Le motif est au moins clair la deuxième fois: outrages et geste envers un supérieur.
Aujourd'hui les archives de l'hôpital de Bougie sont perdues semble t'il et je me trouve en difficulté pour obtenir la mention mort pour la France. Cette mention devrait à mon sens reconnaître les trois ans et trois mois qu'il a passés dans les tranchées. J'ai appris comme beaucoup que GPM Gourdon figure à la liste N-MPLF dupliquée par Généalogy.com.
Toutes les hypothèses sont plausibles on peut penser que Gabriel a pu être éliminé comme beaucoup ou peut-être est-il tout simplement mort des privations endurées sur le front ou tué par le climat. Une autre hypothèse m'est suggéré par des travaux récents: Il y a eu des révoltes armées indigènes -- peut-être générées par les Allemands -- et les bagnards ont été mobilisés avec les joyeux pour en stopper la propagation. Mon grand oncle aurait pu disparaître dans ces opérations de "police" qui ont eu lieu en 1917 et 1918 dans tout le Maghreb et le Sahara. Ces opérations ont été couteuses en vies de condamnés car Clémenceau avait forcé le haut état major à mobiliser pour le maintien de l'ordre tous les détenus susceptibles de porter les armes. Les révoltes et les mutineries avaient eu pour conséquence de dégarnir le front et de remplir les prisons.
Gabriel Pierre Marie avait un frère jumeau Jean Marie qui sera titulaire de la croix de guerre comme conducteur de train. Leur aïeul Jean Gourdon était titulaire de la croix de Saint-Hélène, semble t'il.
Le village de mon grand oncle s'appelle la haie Meuriais à Cordemais à cette époque en Loire inférieure aujourd'hui dans le 44. Si quelqu'un peut m'aider?
J'aimerai comme tant d'autres faire quelque chose pour la mémoire de ce petit paysan breton qu'était mon grand oncle et qui n'a pas eu beaucoup de chance, orphelin très jeune de père puis de mère dans une région pauvre, sans appui et sans avenir.
Enfin, il serait même possible qu'il soit mort en combattant et que le bénéfice de la mention MPLF lui soit refusée uniquement sur la foi de sa condamnation et de la négation administrative de l'existence de certaines opérations annexes à la guerre elle-même. Et pourtant, même bagnard, il n'est pas impossible qu'il soit mort pour la France...
Claude Thoméré