Forum PAGES 14-18

Re,

Mérité, sans doute pas, mais ça démontre bien qu'il y avait quand même quelques gros benêts qui ne reculaient devant aucune bêtise et pour le coup, là, c'est une mort bien stupide. D'autant que je doute un peu de l'état résultant du goujon péché à la grenade...

Dominique

C'est bien connu : "l'alcool est le nerf de la guerre". Chez nous le pinard, en face la bière. N'oublions pas que la France de 1914 était à 80% rurale et que le vin était d'un usage très courant. Supprimez le pinard (ou le rhum des Antilles avant l'assaut) vous prenez d'énormes risques en tant que Général en chef pour la suite des événements. Le Français est râleur, alors sans son perlot et sa bibine, le risque de démotivation est grand. Finalement, les boissons alcoolisées étaient pour la plupart un rare réconfort. Supprimer le pinard, c'est comme supprimer les correspondances avec les siens ou les permissions.
Cordialement.
Vassili

Bonjour à tous,

"Honni soit qui mal y pense"
En préambule car je comprends parfaitement que certains puissent trouver le sujet sensible. Mais pour en revenir au sujet de l'alcool...
[...la France est la championne du monde toutes catégories pour la consommation des drogues psychotropes...] (1)
D'après une étude réalisée par Tsahal après la guerre dite de "Yom Kippour", 1 combattant sur deux était en état dépressif pendant le conflit.
Elle s'interrogeait sur les conséquences au combat et dans la chaîne hiérarchique des conséquences à tous les niveaux qu'entraînait cet état.
Et pendant la Grande Guerre, comment était-ce ? Différent ? J'aurais du mal à le croire.
Les esprits chagrins feront remarquer qu'en la matière, les anglais étaient moins bien lotis que les français ou les allemands, les premiers étant largement pourvus en pinard, les seconds en cervoise.
De là à affirmer que le thé est un antidépresseur... Notons que nos amis belges, grâce au chocolat noir dont les vertus sont aujourd'hui reconnues...
Pour en revenir au sujet qui nous préoccupe, je ne pense pas que le commandement, de part et d'autre de la ligne de front, souhaitait voir combattre des soldats ivres, mais l'alcool est un déshinibiteur, chacun de nous le sait.
Enfin, remarquons qu'aujourd'hui, après 65 ans de paix en Europe, nos jeunes pratiquent le binge drinking.
Alors certes, nos anciens pochetronnaient, parfois avec application, pendant et après les conflits (WWII, Indo, Algérie inclus). Les américains évoquent pudiquement le sujet en parlant de syndrome post-traumatique. Mais est-ce réellement différent ?
Je reste convaincu pour ma part que l'alcool résulte des effets du combat, alors qu'il n'est pas nécessaire d'être ivre pour combattre.
Sous cet éclairage, la donne change.

Cordialement,
Louis Le Bègue.


(1) Zarifian Edouard, Le Prix du bien-être. Psychotropes et société, Odile Jacob, 1996, broché, 29O pages.

Bonjour à tous,
Si les chocolats "Jeff de Bruges" sont sans équivoque, j'admets que la marque "Léonidas" prête à confusion.
Toutefois, rendez moi justice : J'ai pris soin de ne pas évoquer nos alliés grecs et leurs glorieux anciens, les Spartiates. Pourtant, le binomage n'était pas innocent ...
Mais je vous l'accorde, on peut tenter l'approche "Transposition des concepts spartiates dans une armée moderne", celle de la Grande Guerre par exemple.
Amicalement,
Louis