Re: QUESTION AU SUJET DU: (Lieutenant) Colonel Charles Bugnet
Publié : ven. janv. 09, 2009 7:59 pm
Bonsoir à Toutes & Tous
Bonsoir Christophe, Achache, Guy
- Vous avez dit VIRTON? > la tranchée belge réagit!
- Le commandant A. GRASSET a étudié la bataille de Virton du 22/08/1914 dans son ouvrage "La guerre en action / Le 22 août 1914 au 4e CA / Virton" (Editions Berger-Levrault - Paris 1926). En voici un petit extrait:
p.94 et s. - LES TROIS BATAILLONS DU 124e ESSAIENT DE REFOULER L'ENNEMI : (entre 9 et 10h)
(...)
"Bataillon FAVIER (III/124e RI). - Le commandant Favier, qui avait vu les Allemands se replier en toute hâte, sans même emporter leurs blessés, pensa qu'un effort suffirait pour les rejeter et permettre à ses compagnies de pousser au-delà de la crête, à l'abri des feux d'écharpe.
Les clairons du bataillon sonnent la charge. Tout le monde saute sur pieds, baïonnette au canon et, officiers en tête, dans un élan splendide, les deux compagnies partent au pas de course, sans savoir exactement où est l'ennemi ni quelle est sa force; sans qu'aucune reconnaissance ait été faite du terrain où elles vont s'engager.
Or, à la crête qu'il aurait fallu pouvoir franchir d'un bond, on se trouve arrêté par une haie très épaisse, que des fils de fer renforcent du côté de l'ennemi. Il faut se frayer un passage à travers cet obstacle et cela prend du temps, car on manque de cisailles.
Alors, de la ligne allemande qui est à l'affût dans une tranchée à moins de 100m, la fusillade éclate, et la crécelle des mitrailleuses. En moins de deux minutes, les nôtres sont décimés. le commandant Favier et le capitaine de Clercq (10e cie) sont mortellement frappés; le sous-lieutenant Guilbert, grièvement blessé. Le lieutenant BUGNET, qui a réussi à trouer la haie et à franchir la barrière de fil de fer, est grièvement atteint et le sous-lieutenant est tué raide au moment où, toute sa section ayant franchi l'obstacle, il l'entraînait à la charge. Réduites à quelques hommes, désemparées, sans chefs, les 10e et 11e compagnient refluent derrière la crête, les soldats ramenant leurs officiers blessés".
(...)
- Le lieutenant BUGNET appartenait à la 11e compagnie (capitaine de Bertier de Sauvigny) du 3e bataillon (III/124e RI) (commandant Favier) du 124 e RI (colonel FROPO);
> tous les renseignements inédits sur ce combat sont toujours les bienvenus ! Merci d'avance.
Une bonne soirée (bien glaciale ...) de Bruxelles.
Bonsoir Christophe, Achache, Guy
- Vous avez dit VIRTON? > la tranchée belge réagit!
- Le commandant A. GRASSET a étudié la bataille de Virton du 22/08/1914 dans son ouvrage "La guerre en action / Le 22 août 1914 au 4e CA / Virton" (Editions Berger-Levrault - Paris 1926). En voici un petit extrait:
p.94 et s. - LES TROIS BATAILLONS DU 124e ESSAIENT DE REFOULER L'ENNEMI : (entre 9 et 10h)
(...)
"Bataillon FAVIER (III/124e RI). - Le commandant Favier, qui avait vu les Allemands se replier en toute hâte, sans même emporter leurs blessés, pensa qu'un effort suffirait pour les rejeter et permettre à ses compagnies de pousser au-delà de la crête, à l'abri des feux d'écharpe.
Les clairons du bataillon sonnent la charge. Tout le monde saute sur pieds, baïonnette au canon et, officiers en tête, dans un élan splendide, les deux compagnies partent au pas de course, sans savoir exactement où est l'ennemi ni quelle est sa force; sans qu'aucune reconnaissance ait été faite du terrain où elles vont s'engager.
Or, à la crête qu'il aurait fallu pouvoir franchir d'un bond, on se trouve arrêté par une haie très épaisse, que des fils de fer renforcent du côté de l'ennemi. Il faut se frayer un passage à travers cet obstacle et cela prend du temps, car on manque de cisailles.
Alors, de la ligne allemande qui est à l'affût dans une tranchée à moins de 100m, la fusillade éclate, et la crécelle des mitrailleuses. En moins de deux minutes, les nôtres sont décimés. le commandant Favier et le capitaine de Clercq (10e cie) sont mortellement frappés; le sous-lieutenant Guilbert, grièvement blessé. Le lieutenant BUGNET, qui a réussi à trouer la haie et à franchir la barrière de fil de fer, est grièvement atteint et le sous-lieutenant est tué raide au moment où, toute sa section ayant franchi l'obstacle, il l'entraînait à la charge. Réduites à quelques hommes, désemparées, sans chefs, les 10e et 11e compagnient refluent derrière la crête, les soldats ramenant leurs officiers blessés".
(...)
- Le lieutenant BUGNET appartenait à la 11e compagnie (capitaine de Bertier de Sauvigny) du 3e bataillon (III/124e RI) (commandant Favier) du 124 e RI (colonel FROPO);
> tous les renseignements inédits sur ce combat sont toujours les bienvenus ! Merci d'avance.
Une bonne soirée (bien glaciale ...) de Bruxelles.