Re: Front d'orient
Publié : dim. août 17, 2008 1:26 pm
Bonjour à toutes et à tous,
Voici quelques éléments concernant le recrutement des hommes de l’Armée d’Orient.
(Patrick FACON) écrit qu'à partir de 1917, “Les militaires nés après 1896 sont exclus des renforts de l’armée d’Orient, même s’ils en font la demande. On limite aussi l’envoi d’éléments trop âgés : certaines conditions de famille dégagent certains hommes de l’obligation d’être envoyés en Macédoine : “sont exclues les classes d’âge antérieures à 1893 ; sont désignés en premier : les célibataires, puis des veufs sans enfants, les mariés avec un enfant...” Ce cadre de choix étroit oblige en premier lieu à faire appel à des volontaires”.
P. Facon explique qu’au mois de juin 1917, “les détachements pour la Macédoine peuvent être constitués avec uniquement des volontaires et que le commandement décide la mise en place d’une propagande vantant la sécurité des lignes de communication de l’Armée d’Orient” par l’italie.
A cette initiative, correspondit “la multiplication du nombre de mauvais sujets observés” qui contribua à “la baisse de la qualité des renforts”. P. Facon considère ainsi que l’envoi de soldats vers l’Orient a été une occasion inespérée, compte-tenu du manque de considération pour ce front, de se débarasser des plus mauvais éléments du front de France. En juin 1917, le général Guillaumat proposa l’exil en Orient pour le 129e R.I. qui venait de se mutiner. Franchey d’Esperey proposa la même “sanction” pour le 370e R.I. En septembre 1917, le commandement et le ministre de la Guerre décident “des mesures susceptibles de corriger les fâcheuses tendances des chefs de corps en France". On limitera à deux-tiers le nombre des volontaires à inclure dans les unités constituées pour Salonique. Un troisième type de recrutement apparaît ainsi, laissant à penser que l’envoi en Orient constitue un exutoire pour les éléments ne correspondant pas aux exigences du front de France.
(Ces pratiques semblent débuter dès la campagne des Dardanelles).
Extrait p., 63-64 de... SAINT-RAMOND ROUSSANNE (Francine) : La campagne d’Orient 1915-1918, Dardanelles-Macédoine, d’après les témoignages de combattants. ANRT, Thèse à la carte. Thèse de doctorat en histoire 1996-1997.
FACON (Patrick) : Soldats français de l’Armée d’ Orient, 1915-1919 - Recherches sur le moral et approche des mentalités. Thèse de doctorat en histoire 1978.
Bien cordialement,
Caballero.
Voici quelques éléments concernant le recrutement des hommes de l’Armée d’Orient.
(Patrick FACON) écrit qu'à partir de 1917, “Les militaires nés après 1896 sont exclus des renforts de l’armée d’Orient, même s’ils en font la demande. On limite aussi l’envoi d’éléments trop âgés : certaines conditions de famille dégagent certains hommes de l’obligation d’être envoyés en Macédoine : “sont exclues les classes d’âge antérieures à 1893 ; sont désignés en premier : les célibataires, puis des veufs sans enfants, les mariés avec un enfant...” Ce cadre de choix étroit oblige en premier lieu à faire appel à des volontaires”.
P. Facon explique qu’au mois de juin 1917, “les détachements pour la Macédoine peuvent être constitués avec uniquement des volontaires et que le commandement décide la mise en place d’une propagande vantant la sécurité des lignes de communication de l’Armée d’Orient” par l’italie.
A cette initiative, correspondit “la multiplication du nombre de mauvais sujets observés” qui contribua à “la baisse de la qualité des renforts”. P. Facon considère ainsi que l’envoi de soldats vers l’Orient a été une occasion inespérée, compte-tenu du manque de considération pour ce front, de se débarasser des plus mauvais éléments du front de France. En juin 1917, le général Guillaumat proposa l’exil en Orient pour le 129e R.I. qui venait de se mutiner. Franchey d’Esperey proposa la même “sanction” pour le 370e R.I. En septembre 1917, le commandement et le ministre de la Guerre décident “des mesures susceptibles de corriger les fâcheuses tendances des chefs de corps en France". On limitera à deux-tiers le nombre des volontaires à inclure dans les unités constituées pour Salonique. Un troisième type de recrutement apparaît ainsi, laissant à penser que l’envoi en Orient constitue un exutoire pour les éléments ne correspondant pas aux exigences du front de France.
(Ces pratiques semblent débuter dès la campagne des Dardanelles).
Extrait p., 63-64 de... SAINT-RAMOND ROUSSANNE (Francine) : La campagne d’Orient 1915-1918, Dardanelles-Macédoine, d’après les témoignages de combattants. ANRT, Thèse à la carte. Thèse de doctorat en histoire 1996-1997.
FACON (Patrick) : Soldats français de l’Armée d’ Orient, 1915-1919 - Recherches sur le moral et approche des mentalités. Thèse de doctorat en histoire 1978.
Bien cordialement,
Caballero.