Forum PAGES 14-18

Bonjour,
Oui tout a fait quand je parlais d'unite "d'appui" je parlais des unités actuelles d'appui que l'on avait dans nos regiments d'infanterie le but était d'illuster les termes (dans le cadre combat)
en simplifiant
- l'unite de manoeuvre manoeuvre on parle de fixer, déborder, réduire
- L'unité d'appui appui cette manoeuvre par exemple l'artiellerie appuyera par ses feux l'unité qui manoeuvre, la (ou les) section(s) de mitrailleuse appuiront la progression,
- l'unite de repli s'appretera à recueillir l'unité qui manouevre si par malheur elle devait se replier
- L'unite de reserve sera prépositionner de façon à poursuivre en cas de besoin l'effort de l'unite d emanoeuvre l'unité de manoeuvre ou renforcer un point du front qui nécessiterait d el'aide.

Effectivement en temps de paix une unité de manoeuvre est utilisée pour former des cadres, elle peut soit être utilisée comme unité agresseur soit servir à l'entrainement des eleves cadres qui commanderont les sections groupes etc. une unite plastron (de nos jours) est un peu differente dans la mesure où generalement elle n'incorpore pas d'eleves mais sert "d'ennemi" à une unité s'entrainant, le sumum etant atteint quand ce type d'unite est specialisée et utilise des matériels d'adversaires eventuels (ou grimés pour y ressembler) et manoeuvre selon les régles d'engagement de l'adversaire éventuel.
Cordialement
Pierre

Bonjour Pierre,

Merci de l'explication.
Je ne pensais pas que ma question (qui me paraissait recevoir une explication simple) pose tant de soucis aux membres.
Et comme je n'ai de connaissances militaires que celles apprises lors de mon service militaire (artillerie) en 1969..... je rame parfois pour un terme technique
Bien cordialement

Christian

Bonsoir à tous,

Est-il raisonnable d’émettre l’hypothèse que certaines compagnies de manœuvre constituées au sein des régiments d’infanterie en temps de paix aux fins de l'instruction des cadres ne se trouvaient pas encore toutes dissoutes à la déclaration de guerre et, dans la précipitation des premiers jours des hostilités, furent engagées en l’état ?

Bonsoir Rutilius,

intéressante ouverture.
Pourquoi pas

cordialement
Christian

Bonjour à toutes et à tous,

Est-il raisonnable d’émettre l’hypothèse que certaines compagnies de manœuvre constituées au sein des régiments d’infanterie en temps de paix aux fins de l'instruction des cadres ne se trouvaient pas encore toutes dissoutes à la déclaration de guerre et, dans la précipitation des premiers jours des hostilités, furent engagées en l’état ?

La mobilisation d'août 1914 offre peu (pas ?) d'exemple de précipitation, d'autant plus que la tension était suffisamment forte dans les jours précédant la guerre pour que les dispositions soient prises afin de préparer la mobilisation selon les modalités prévues. De plus, le 43e RI ne quitte sa garnison qu'au quatrième jour de mobilisation. Le délai est largement suffisant pour faire rejoindre une éventuelle compagnie de manoeuvre. Ensuite, après avoir rejoint son lieu de cantonnement, il y stationne encore quatre jours. Enfin, l'extrait de JMO objet de la question date du 23 août et rien n'indique dans les trois semaines qui précèdent l'arrivée d'une telle compagnie.

Le JMO, à la date du 23 août, précise les positions, je cite : << Les bataillons du 43 sont répartis comme suit >> ; il s'agit donc bien d'indiquer les positions et les missions des unités. De plus, si le 43 est bien en position défensive, le contexte donné par le JMO indique clairement qu'il s'agit d'une attitude provisoire, subordonnée aux mouvements du Xème C.A. que la division doit appuyer sur sa droite. Les deux bataillons du 43 rejoignent leur position le 23 matin, il est donc prématuré de parler de tranchées, d'autant plus que le Xe Corps attaque avec au moins une division et une brigade. Nous sommes encore en pleine guerre de mouvement.

Dans les manuels on trouve les expressions "troupe de manoeuvre" et "troupe de repli" :


source Revue d'infanterie de 1913 sur Gallica

Cordialement
Étienne

Bonjour !
Il est bien indiqué "8e cie troupe de manoeuvre"... ; les réponses apportées ("preuves" à l'appui) dans les interventions de Pierre & Étienne sont "claires".
Je les en remercie.
Bien à vous,

Bonjour,

@ Etienne,

Votre explication est claire toutefois des tranchées ont bel et bien été creusées en première ligne, , c'est d'ailleurs dans une de ces tranchées que le curé du village a enterré , lors de l'après midi du 23, sous le feu ennemi, 16 corps de soldats du 43.
dans une autre de ces notes concernant les combats, il dit avoir enterré en tout environ 150 corps.
Mais de cela, le jmo n'en parle pas.
Dans le village voisin, c'est la compagnie du génie qui a creusé les tranchées, par contre chez nous, il n'y avait pas d'unité du génie.
merci et cordialement
christian

Re,

des tranchées ont bel et bien été creusées en première ligne

Oui, bien sûr, mais j'opposais guerre de tranchées à guerre de mouvement en réponse à votre phrase << MAIS dans le cas qui "m'obsède" les compagnies (du 43RI) sont dans des tranchées >>... J'ai écrit trop vite. Je voulais dire "il n'y a pas de contradiction entre tranchées et guerre de mouvement".

Cordialement
Étienne

Bonjour,

Pour répondre à Daniel :

"Est-il raisonnable d’émettre l’hypothèse que certaines compagnies de manœuvre constituées au sein des régiments d’infanterie en temps de paix aux fins de l'instruction des cadres ne se trouvaient pas encore toutes dissoutes à la déclaration de guerre et, dans la précipitation des premiers jours des hostilités, furent engagées en l’état ? "

La compagnie de Manoeuvre, que ce soit dans un régiment, ou dans une école de formation de cadres, n'est pas une structure permanente.
Si dans un exercice, le chef de corps souhaitait "jouer" avec un plastron, il pouvait alors désigner alors :
une compagnie d'un Bataillon,
des sections dans plusieurs compagnies,
. . .
pour figurer un ennemi, physiquement présent face à son régiment.

De la même manière en école, ou en stage de perfectionnement, une partie de l'effectif des stagiaires peut être utilisé comme plastron.

Lors d'examen de cadres, dans lequel les élèves prennent à tour de rôle la place du Chef de Groupe,
de section ou de Compagnie, ce sont les autres élèves qui sont les plastrons de l'élève qui planche.

Il peut aussi s'agir d'une unité de manoeuvre provenant d'une autre unité, pour donner aux élèves
une relation au commandement plus réaliste qu'avec des camarades, stagiaires de la même "promotion".

Cette notion d'unité de manoeuvre est tout a fait temporaire et n'a rien à voir avec une Compagnie au combat qui peut,
maoeuvrer, appuyer, recueillir, soutenir, en fonctions des besoins du combat et, comme l'a dit Etienne, ses types d'engagement
se pratiquent aussi bien pour une troupe en défensive dans les tranchée qu'en guerre de mouvement.

Bonne après-midi - Michel

Bonjour Michel,
Bonjour à tous,

Dont acte ! Je me range à votre sage opinion.