Forum PAGES 14-18

Bonjour,

Votre Grand-Oncle a-t'il fait une suite de ces vers après son passage à Verdun?
Suis d'accord avec la remarque de Bernard, tous les soldats du Sud étaient dans le même panier suite à l'affaire du 15°CA.

Avez-vous d'autre vers à nous citer?

Sincères salutations.

Guillaume

Bonjour,

Je me rappel d'un extrait de carnet de guerre où des soldats du midi versé dans un autre régiment avaient été mal acceuillis par un officier, il aurait aimé tout soldats sauf ceux du midi. Si je retrouve ce passage je le posterai. Evidement je ne concione pas, ils ont été combatif tout autant que les autres.

Cordialement,
Shark

Bonjour,

Peut-être une piste au sujet de:
Quant à vous Verdunnois retenez bien ceci
On nous a dans vos murs calomnié ?

Sur le site: http://www.provence14-18.org/polemique/ , voir aux trois quarts hauteur de page vers le bas:

Fait plus grave, dans leurs correspondances, les méridionaux font assez souvent allusion à des “ refus de soins ” directement engendrés par cette campagne de diffamation qui se prolongera dans le temps.“ Vous me demandez si nos officiers ne nous embêtent pas avec le 15ème corps. Je puis vous assurer que non, au contraire nos officiers sont tous du midi et comme nous, marchent avec la tête bien haute et sont prêts à répondre à tout et à n'importe qui. Maintenant, par les habitants, on n'est pas bien vu partout /........ quand un blessé va à Verdun on ne le soigne presque pas il est mal vu on le regarde comme un chien, aussi maintenant ils sont rares ceux qui y sont dirigés

Cordialement,
Bernard

Bonjour,
Merci Bernard, très intéressant l'étude de Claude Chanteloube analysant cette malédiction de la rumeur s'abattant sur le 15 CA.
Je pense que les écrits de mon grand-oncle soulignent cette suspicion tenace, toujours vivace en 1916, sur tous les régiments du Midi.
Pourtant, c'est bien à Verdun, à Bezonvaux, qu'il perdra la vie dans une tranchée du Bois de Chaume le 20 novembre 1917:"nous sommes revenus protéger vos campagnes" , a-t-il écrit, et il repose pour toujours sur cette terre verdunoise à la nécropole de Douaumont.

Son carnet de guerre qui ne porte que sur l'année 1916, n'est pas rédigé en vers. Mais il a simplement, avec pas mal de talent, donné libre court à ses sentiments en 3 témoignages, dont l'un d'entre eux est particulièrement poignant.
Je l'ai fait publié dans le bulletin "Les Amis du Brassenx", n° 18, pour lui rendre hommage.

Merci pour vos contributions, la rumeur n'était pas vaine.

Cordialement
Serge

Bonsoir,
j'ai déjà lu également des anecdotes sur cette guerre de clochers.
Un petit exemple avec un extrait du journal "le filon" édité par des membres de la 34e Div (numéro 5, fin avril 17)

Bonjour à tous,

Cet article nous prouve donc qu'il y aurai eu une "histoire" avec le 17°CA et ce depuis 14.
est-ce la même que le 15°???
Les deux corps se battent-ils dans la même région depuis le début de la guerre ou sont-ils éloignés?

Salutations.

Guillaume

Bonsoir,

Un témoignage extrait du journal de mon arrière grand-père (page 108):

http://www.pages14-18.com/B_PAGES_HISTO ... _336RI.pdf


Samedi 29 août 1914 à Cheveuges

1 heure.
Le 202e est arrivé nous remplacer, et nous redescendons à Cheveuges où nous prenons sa place dans le cantonnement : nous prenons un repos bien gagné.

4 heure
Debout, sac au dos ! qu’est-ce !
En route, mais nous tournons le dos à nos positions d’hier ! Hélas nous savons bientôt la terrible nouvelle. Comme une douche cruelle, elle vient faire tomber le fier enthousiasme qui nous possédait hier soir.
Le 17e corps d’armée de Toulouse qui occupait notre droite a mal fait son devoir cette nuit : il y a eu de nombreuses défections, des sections entières avec officiers même ont tourné le dos à l’ennemi : celui-ci en a profité pour faire passer la Meuse un peu sur notre droite à deux de ces corps d’armée : Le 202e qui avait pris notre place s’est laissé surprendre et déborder : il a perdu cette nuit plus de 400 hommes. Une retraite rapide s’impose !

4 heure 30
ah ! vraiment nous jouons de malheur : avoir si bien réussi hier, pour obtenir ce résultat aujourd’hui ! c’est une calamité
On part : on marche vite, car d’un instant à l’autre l’ennemi peut nous poursuivre ou nous bombarder.
Par la route cette fois nous regagnons St Aignan

Rumeur? Guerre de clochers?

En tous cas, en retranscrivant son journal, les propos m'avait paru très forts ("mal fait son devoir", "calamité") et très peu argumentés.

Cordialement,

Gutenberg94

Bonsoir Gutemberg94,
Effectivement ces propos sont forts et je les comprend aisément.

sans polémiquer car nous ne referons pas l'histoire, le JMO du 17e corps ( 26_N_163_001)

http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 021__T.JPG

précise que, le 28 août, le 12e corps (à la droite du 17e) "a dû céder devant une puissante attaque de l'ennemi ", repli découvrant complètement le flanc droit du 17e.Au soir les troupes vont stationner mais un ordre de l'Armée prescrit le repli sur la ligne l'Aisne pour toute la IVe armée, le 17e doit se replier dans la nuit pour être prêt le 30 pour une nouvelle attaque.

Des éléments qui n'ont surement pas, à l'époque, été communiqués ni développés à ceux qui, comme votre aïeul, devait repartir le sac au dos et la rage au ventre.

Ainsi naissent les rumeurs, colportées de popote en tranchée et ainsi de suite. je ne me fais pas l'avocat du 17e (je ne suis pas un "païs") mais je pense que le régionalisme devait parfois jouer un rôle. C'est celui qui est d'ailleurs qui a tout faux, c'est toujours d'actualité.