le prix d'une vie

[Elise49]

Je me suis fait la même réflexion que vous Brigitte ...ils devaient aussi emmener de la nourriture lors de permission car ce même poilu ( de tempérament jovial , je l'ai connu..) signale dans une carte qu'il est bien arrivé et que le poulet n'a plus de pattes (!)
Amicalement.

[Skellbraz .]

Je me suis fait la même réflexion que vous Brigitte ...ils devaient aussi emmener de la nourriture lors de permission car ce même poilu ( de tempérament jovial , je l'ai connu..) signale dans une carte qu'il est bien arrivé et que le poulet n'a plus de pattes (!)
Amicalement.

re
les "miens poilus" n'ont pas pu aller en "perm" ( trop loin de leur "Far West") mais j'ai une lettre d'un poilu (mon GOM) à sa petite soeur ( ma GMM) encore très émouvante : il était en Argonne quand il a reçu du beurre ( breton)! OUPS! dans quel état le beurre?
Il remercie vivement pour ce beurre et il se soucie beaucoup pour sa famille et le travail à la ferme /moulin.
amicalent
Brigitte

[Skellbraz .]

C'était probablement du beurre en conserve.

ah, j'ai toujours cru que c'était du beurre fait à la maison étant donné qu'ils étaient agriculteurs. Mais, bien sûr, votre suggestion est bien plus réaliste.
Bien à vous
Brigitte

[POUDRIERE]

Pour la conversion des francs avant-après guerre voici une petite anecdote qui ne manque pas de sel :
En 14, mon grand-père (pas de Lisle, l'autre) s'est proposé pour remplacer un chef de service au Val de Grâce qui venait d'être réquisitionné. Ce dernier avait de nombreux enfants et de grosses difficultés financières. Le GP lui a prêté 6.000 francs.
En 1947 mon père a reçu la visite d'un homme qui se présenta comme l'un des fils du médecin réquisitionné qui lui dit :
Voilà, après la mort de mon père j'ai retrouvé dans ses affaire une reconnaissance de dette envers votre propre père.
En toute honnêteté je me dois de vous rendre cet argent.
Il sortit son portefeuille et donna à mon père six billets de 1.000 francs.
Ce dernier remercia poliment, se gardant bien de souligner qu'il y avait une légère différence entre 6000 francs-or et la même somme en 1947...
Commentaire de ma mère qui nous contait ce gag : Il y avait juste de quoi acheter une cravate.
Amicalement

[Skellbraz .]

bonsoir à toutes et tous
Voici une petite évaluation de la monnaie. Nous ne sommes pas en 1914 mais en 1924, soit 10 ans d’écart, en conséquence mon intervention vaut ce qu’elle vaut.
Les « penn-sardin » (en français « têtes de sardines ») autrement –dit les ouvrières des conserveries de sardines (région de Douarnenez) sont dans la misère, elles font une longue grève pour obtenir 0,80F de l'heure quand le kg de beurre coûte 15F et le kg de café 17F.
Source:
http://www.utl-landerneau.com/assets/fi ... %A8res.pdf

bien à vous
Brigitte

[jlk3]

Bonjour
Ce secours de 150frs n'était pas le prix d'une vie, il venait de la caisse du régiment qui était approvisionnée par ses camarades de combat. Ce que l'on appelle maintenant la solidarité. Tous les régiments n'en versaient pas.
Cordialement Martin.

Bonjour Martin, bonjour tout le monde,
je pensais qu'il s'agissait d'évidences (plus de secours après 1915, secours ayant toujours la même origine, somme limité à 150 Frs.) mais ayant retrouvé le parcours militaire jusqu'à leur DC des soldats MPLF inscrits sur le MAM du village (66 en tout), j'ai constaté que 7 familles de soldat avaient pu bénéficier d'un secours remis à leur mère ou leur épouse. Sur les 7, 6 familles ont eu un secours de 150 Frs et un de 200 Frs ( noté soutien de famille: y a t-il un lien ?); 2 des secours en 1914, 4 en 1915 et 1 en 1919 (DC en juillet 1918); 1 famille à reçu un secours de l'état (1914), 1 du Corps d'armée (1915), les autres ne sont pas noté. La plupart des secours ont été donnés dans les 2 à 4 mois qui ont suivi le DC, sauf un (DC 116/07/1918 - secours reçu le 14/4/1919.
Cordialement. Jean-Louis