Guerre — ou maintien de l’ordre — en Mer Noire : l’ « Affaire de Kherson » (Mars 1919)
[Kherson : Ville d’Ukraine, sur le Dniepr ; alors partie de la Russie.]
[Kherson : Ville d’Ukraine, sur le Dniepr ; alors partie de la Russie.]
• Journal des marches et opérations du 176e Régiment d’infanterie, 19 octobre 1918 ~ 30 avril 1919, Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 710/10 , p. num. 119 et s.
« 8 mars [1919]. — Départ de la 3e Compagnie de mitrailleuses, du Petit état-major et du 1er Bataillon, qui embarquent à 8 heures du matin pour Kherson sur l’Altaïr et l’Algol. Exécution de l’ordre particulier n° 110 du 1er Groupe de divisions d'infanterie du 7 mars 1919. M. le commandant Roussel reprend le commandement de la 3e Compagnie.
9 mars. — Situation sans changement.
10 mars. — Le 1er Bataillon revient de Kherson. Monsieur le lieutenant-colonel Sabaton rejoint le régiment et prend le commandement à la date du 11 mars, 14 heures.
« 8 mars [1919]. — Départ de la 3e Compagnie de mitrailleuses, du Petit état-major et du 1er Bataillon, qui embarquent à 8 heures du matin pour Kherson sur l’Altaïr et l’Algol. Exécution de l’ordre particulier n° 110 du 1er Groupe de divisions d'infanterie du 7 mars 1919. M. le commandant Roussel reprend le commandement de la 3e Compagnie.
9 mars. — Situation sans changement.
10 mars. — Le 1er Bataillon revient de Kherson. Monsieur le lieutenant-colonel Sabaton rejoint le régiment et prend le commandement à la date du 11 mars, 14 heures.
Récit des événements de Kherson
24 janvier 1919. — Sous le n° 160/3, la 156e Division d’infanterie notifie au 176e régiment d’infanterie la note de service n° 6.747/3 du 1er Groupe de divisions d'infanterie relative à la constitution d’un détachement franco-hellénique destiné à occuper Kherson.
Le détachement comprend :
— un bataillon d’infanterie hellénique (B...) ;
— une compagnie d’infanterie française ;
— un petit détachement d’exploitation français (2e Compagnie ; compagnie Lanchon) ;
— une section d’artillerie de montagne hellénique.
Le capitaine Lanchon est désigné pour prendre le commandement du détachement.
25 janvier. — La 2e Compagnie est groupée tout entière à l’École d’artillerie.
27 janvier. — La section du sous-lieutenant Marin-Darbel (2e Compagnie) s’embarque à 18 heures sur le Pluton pour Kherson.
29 janvier. — Le détachement Lanchon se met en route à destination de Kherson. L’embarquement a lieu à la gare des marchandises d’où il part par voie ferrée
.Le détachement comprend :
— un bataillon d’infanterie hellénique (B...) ;
— une compagnie d’infanterie française ;
— un petit détachement d’exploitation français (2e Compagnie ; compagnie Lanchon) ;
— une section d’artillerie de montagne hellénique.
Le capitaine Lanchon est désigné pour prendre le commandement du détachement.
25 janvier. — La 2e Compagnie est groupée tout entière à l’École d’artillerie.
27 janvier. — La section du sous-lieutenant Marin-Darbel (2e Compagnie) s’embarque à 18 heures sur le Pluton pour Kherson.
29 janvier. — Le détachement Lanchon se met en route à destination de Kherson. L’embarquement a lieu à la gare des marchandises d’où il part par voie ferrée
Février
Après l’arrivée des troupes alliées à Kherson, la situation reste calme d’apparence pendant tout le mois de Février.
Mars
2 mars. — Dans la matinée, les troupes de Gregoriev marchent sur la ville. Une compagnie hellène reçoit l’ordre de se porter en avant pour arrêter ces troupes. Le combat se déroule devant le dépôt des machines de la gare.
Le lieutenant grec Mitsopoulos, deux sous-officiers, six soldats grecs sont tués ; 23 sont blessés. Les Bolcheviks perdent plusieurs centaines d’hommes, mais parviennent à s’infiltrer dans le quartier de Voyenna et provoquent un mouvement parmi les ouvriers dans le faubourg. La 2e Compagnie du 176e arrête et repousse le mouvement par le feu.
Les troupes bolcheviks se retirent en dehors de la ville.
4 mars. — L’ennemi se borne à des démonstrations lointaines et quelques tirs d’artillerie.
5 mars. — L’ennemi exécute des tirs sur la gare.
Des comptes rendus sont envoyés par le capitaine Lanchon pour éclairer le commandement sur la situation.
6 mars. — A la suite de ces comptes rendus, la 1re Compagnie (Capitaine Blaise, 4 officiers, 64 hommes) reçoit l’ordre de s’embarquer à bord du torpilleur Mangini et quitte Odessa à 8 heures (Note de service du 1er Groupe de divisions d’infanterie, 3e Bureau, n° 7.137/3 ; ordre particulier n° 108 ; 156e Division d’infanterie, n° 401/3).
La compagnie Blaise débarque à 16 heures et gagne d’abord la citadelle.
7 mars. — L’observatoire signale l’approche de trains ennemis. La compagnie Blaise et une compagnie hellène se portent, sous le commandement du capitaine Blaise, à la lisière Est de la ville et se fortifient.
8 mars. — Attaque générale des positions des alliés. Le groupe Blaise se replie et la 1re Compagnie se groupe dans une minoterie qui est organisée en fortin et arrête l’attaque ennemie avec l’appui de l’artillerie des torpilleurs Pluton et Algol.
Le colonel [de] Clavières, du 4e Régiment de chasseurs d’Afrique, prend le commandement des troupes alliées à Kherson (1er Groupe de divisions d’infanterie, n° 7.179/3, 8 mars 1919).
Un détachement de renfort composé de :
– une compagnie d’infanterie du 176e (3e Compagnie, compagnie Roussel),
– une compagnie de mitrailleuses (1re Compagnie de mitrailleuses) ,
– le petit état-major du 1er Bataillon du 176e, sous le commandement du capitaine adjudant major Mongin,
s’embarque à Odessa le 8 mars à 7 heures sur les torpilleurs Aldébaran et Altaïr, et arrive à Kherson à 17 heures.
9 mars. — Attaque très vive de l’ennemi. Toute la garnison se replie sur la citadelle où elle résiste sur les remparts. Seule la compagnie Blaise est restée dans la minoterie, qui, attaquée en vain, finit par être brûlée par les obus. La garnison se défend toujours, descend à la cave pour éviter les flammes, et exécutant ensuite une audacieuse sortie, rejoint la citadelle, malgré le feu enragé de l’ennemi.
Le colonel [de] Clavières arrivant sur le transport Potemkine donne l’ordre de rembarquement.
10 mars. — Le réembarquement a lieu de minuit à 2 h. 30. Les bateaux descendent le Dniepr et rentrent à Odessa.
Le lieutenant grec Mitsopoulos, deux sous-officiers, six soldats grecs sont tués ; 23 sont blessés. Les Bolcheviks perdent plusieurs centaines d’hommes, mais parviennent à s’infiltrer dans le quartier de Voyenna et provoquent un mouvement parmi les ouvriers dans le faubourg. La 2e Compagnie du 176e arrête et repousse le mouvement par le feu.
Les troupes bolcheviks se retirent en dehors de la ville.
4 mars. — L’ennemi se borne à des démonstrations lointaines et quelques tirs d’artillerie.
5 mars. — L’ennemi exécute des tirs sur la gare.
Des comptes rendus sont envoyés par le capitaine Lanchon pour éclairer le commandement sur la situation.
6 mars. — A la suite de ces comptes rendus, la 1re Compagnie (Capitaine Blaise, 4 officiers, 64 hommes) reçoit l’ordre de s’embarquer à bord du torpilleur Mangini et quitte Odessa à 8 heures (Note de service du 1er Groupe de divisions d’infanterie, 3e Bureau, n° 7.137/3 ; ordre particulier n° 108 ; 156e Division d’infanterie, n° 401/3).
La compagnie Blaise débarque à 16 heures et gagne d’abord la citadelle.
7 mars. — L’observatoire signale l’approche de trains ennemis. La compagnie Blaise et une compagnie hellène se portent, sous le commandement du capitaine Blaise, à la lisière Est de la ville et se fortifient.
8 mars. — Attaque générale des positions des alliés. Le groupe Blaise se replie et la 1re Compagnie se groupe dans une minoterie qui est organisée en fortin et arrête l’attaque ennemie avec l’appui de l’artillerie des torpilleurs Pluton et Algol.
Le colonel [de] Clavières, du 4e Régiment de chasseurs d’Afrique, prend le commandement des troupes alliées à Kherson (1er Groupe de divisions d’infanterie, n° 7.179/3, 8 mars 1919).
Un détachement de renfort composé de :
– une compagnie d’infanterie du 176e (3e Compagnie, compagnie Roussel),
– une compagnie de mitrailleuses (1re Compagnie de mitrailleuses) ,
– le petit état-major du 1er Bataillon du 176e, sous le commandement du capitaine adjudant major Mongin,
s’embarque à Odessa le 8 mars à 7 heures sur les torpilleurs Aldébaran et Altaïr, et arrive à Kherson à 17 heures.
9 mars. — Attaque très vive de l’ennemi. Toute la garnison se replie sur la citadelle où elle résiste sur les remparts. Seule la compagnie Blaise est restée dans la minoterie, qui, attaquée en vain, finit par être brûlée par les obus. La garnison se défend toujours, descend à la cave pour éviter les flammes, et exécutant ensuite une audacieuse sortie, rejoint la citadelle, malgré le feu enragé de l’ennemi.
Le colonel [de] Clavières arrivant sur le transport Potemkine donne l’ordre de rembarquement.
10 mars. — Le réembarquement a lieu de minuit à 2 h. 30. Les bateaux descendent le Dniepr et rentrent à Odessa.
10 mars. — M. le lieutenant-colonel Sabaton prend le commandement du régiment à 14 h. »
• « Historique du 4e Régiment de chasseurs d’Afrique depuis sa formation 1839 jusqu’à la fin de la Grande Guerre 1919 », Imprimerie française, Bizerte, 1920, in-16, 108 + IV p.
(p. 65)
• Journal des marches et opérations du 4e Régiment de chasseurs d’Afrique, n° 2, 18 novembre 1916 ~ 5 juillet 1919, Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 900/2, p. num. 93 et 94.
« Extrait du Journal de marche du détachement de Kherson, commandé par le lieutenant-colonel de Clavière.
9 mars [1919]. — Arrivée en vue de Kherson sur le Potemkine avec le premier élément de renfort (1er Bataillon et 1re Compagnie du 1er Régiment d’infanterie hellène). Les stationnaires bombardent la ville. Il est 14 h. Après renseignement pris auprès du commandant de l’Aldébaran, la situation est la suivante : à la suite d’une violente attaque générale succédant à celles des jours précédents et qui dure depuis la pointe du jour, les troupes de la garnison débordées par le nombre ont dû se replier dans la citadelle. Quelques soldats hellènes et français des compagnies des ailes ont été obligés de se réfugier sur les stationnaires. La citadelle entièrement investie ne conserve avec le port qu’une liaison très fragile. Toute la ville est entre les mains des Bolcheviks. Indépendamment des troupes régulières (4.000 hommes environ) et des bandes (5.000 hommes), une masse de 20 à 30.000 ouvriers se mobilise.
Ordre est donné au bataillon grec de débarquer et de refouler l’ennemi jusqu’au Parc Alexandre et de s’établir solidement sur le front Avenue de la gare ~ Sud Parc Alexandre ~ Citadelle ~ Port, afin de débloquer la citadelle. L’évacuation de Kherson est envisagée en raison du concours apporté aux Bolchevistes par la population ouvrière et les habitants de la campagne autours de Kherson. A 17 h., le contre-amiral Lejay et le lieutenant-colonel Freydenberg, chef d’état-major du 1er G.D.I. approuvent la décision d’évacuer. Le vapeur Anna-D. portant le 2e échelon des renforts arrive. Il reçoit l’ordre de conserver ses troupes à bord. A 18 h. 30, le bataillon grec atteint ses objectifs. Ordre est envoyé à la citadelle d’évacuer pendant la nuit.
10 mars. – Après une soirée agitée et plusieurs tentatives bolchevistes, vers minuit. le calme s’établit. L’embarquement des blessés et du matériel est terminé à 2 h., celui du personnel avant 4 h. Tout se fait dans le plus grand ordre. L’appareillage a lieu dès 5 h. 30 au point du jour et est terminé à 6 h. 15. Il s’est effectué sous une fusillade bolcheviste nourrie et rapprochée ; les bateaux utilisent leurs mitrailleuses et leurs canons pour les tenir en respect.
Le bataillon hellénique a perdu dans la journée du 10 cinq officiers et 37 hommes blessés.
Les bateaux débarquent les troupes à Odessa dans l’après-midi de 14 h. à 20 h. »
« Extrait du Journal de marche du détachement de Kherson, commandé par le lieutenant-colonel de Clavière.
9 mars [1919]. — Arrivée en vue de Kherson sur le Potemkine avec le premier élément de renfort (1er Bataillon et 1re Compagnie du 1er Régiment d’infanterie hellène). Les stationnaires bombardent la ville. Il est 14 h. Après renseignement pris auprès du commandant de l’Aldébaran, la situation est la suivante : à la suite d’une violente attaque générale succédant à celles des jours précédents et qui dure depuis la pointe du jour, les troupes de la garnison débordées par le nombre ont dû se replier dans la citadelle. Quelques soldats hellènes et français des compagnies des ailes ont été obligés de se réfugier sur les stationnaires. La citadelle entièrement investie ne conserve avec le port qu’une liaison très fragile. Toute la ville est entre les mains des Bolcheviks. Indépendamment des troupes régulières (4.000 hommes environ) et des bandes (5.000 hommes), une masse de 20 à 30.000 ouvriers se mobilise.
Ordre est donné au bataillon grec de débarquer et de refouler l’ennemi jusqu’au Parc Alexandre et de s’établir solidement sur le front Avenue de la gare ~ Sud Parc Alexandre ~ Citadelle ~ Port, afin de débloquer la citadelle. L’évacuation de Kherson est envisagée en raison du concours apporté aux Bolchevistes par la population ouvrière et les habitants de la campagne autours de Kherson. A 17 h., le contre-amiral Lejay et le lieutenant-colonel Freydenberg, chef d’état-major du 1er G.D.I. approuvent la décision d’évacuer. Le vapeur Anna-D. portant le 2e échelon des renforts arrive. Il reçoit l’ordre de conserver ses troupes à bord. A 18 h. 30, le bataillon grec atteint ses objectifs. Ordre est envoyé à la citadelle d’évacuer pendant la nuit.
10 mars. – Après une soirée agitée et plusieurs tentatives bolchevistes, vers minuit. le calme s’établit. L’embarquement des blessés et du matériel est terminé à 2 h., celui du personnel avant 4 h. Tout se fait dans le plus grand ordre. L’appareillage a lieu dès 5 h. 30 au point du jour et est terminé à 6 h. 15. Il s’est effectué sous une fusillade bolcheviste nourrie et rapprochée ; les bateaux utilisent leurs mitrailleuses et leurs canons pour les tenir en respect.
Le bataillon hellénique a perdu dans la journée du 10 cinq officiers et 37 hommes blessés.
Les bateaux débarquent les troupes à Odessa dans l’après-midi de 14 h. à 20 h. »
Hommes du 176e Régiment d'infanterie tués lors des combats de Kherson
— DUGAST Raymond Isidore Marie, né le 19 décembre 1893 à Saint-Colomban (Loire-Inférieure – aujourd’hui Loire-Atlantique –), tué le 9 mars 1919, Soldat de 2e classe, Matricule n° 011.747, classe 1913, n° 1.076 au recrutement de Nantes (Acte transcrit à Saint-Colomban, le 25 nov. 1920).
— MABON Joseph Marie, né le 16 janvier 1894 à Locminé (Morbihan), tué le 7 mars 1919, Soldat de 2e classe, Matricule n° O.R. 7.047, classe 1914, n° 3.033 au recrutement de Lorient (Acte transcrit à Locminé, le 19 juin 1919).
Inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire à titre posthume avec la citation suivante (J.O. 17 févr. 1920, p. 2.624) :
« MABON (Joseph-Marie), mle OR 7017, soldat : modèle de dévouement et de sang-froid. Faisait
partie de l’équipage du train blindé, est resté plusieurs jours sous un violent bombardement et a contribué par son courage à repousser de fortes attaques ennemies. Tué à son poste de combat. A été cité. »
— MARMAYOU Jean François, né le 1er mai 1893 à Bayonne (Basses-Pyrénées – aujourd’hui Pyrénées-Atlantiques –), tué le 9 mars 1919, Soldat de 2e classe, Matricule n° 011.457, classe 1913, n° 1.800 au recrutement de Bayonne (Acte transcrit à Bayonne, le 13 nov. 1919).
Inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire à titre posthume avec la citation suivante (J.O. 19 mai 1921, p. 1.777) :
« MARMAYON [lire : MARMAYOU] (Jean-François), mle 011.457, soldat : bon et brave soldat. Tué à l’ennemi, le 9 mars 1919, au combat de Kherson en accomplissant bravement son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze. »
— MESPLÈDE Jean, né le 16 décembre 1887 à Mézos (Landes), tué le 9 mars 1919, Sergent, Matricule n° E. 01.594, classe 1907, n° 1.077 au recrutement de Mont-de-Marsan (Acte transcrit à Taller (Landes), le 16 oct. 1919).
Inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire à titre posthume avec la citation suivante (D. 12 mars 1921, J.O. 27 mai 1921, p. 2.054) :
« MESPLÈDE (Jean), mle E. 01594, sergent : chargé de la défense d’un point particulièrement menacé par l’ennemi, s’est merveilleusement acquitté de sa mission, déployant une bravoure allant jusqu’à la témérité. A repoussé avec ses hommes deux forts assauts. Tué à son poste de combat, le 9 mars 1919, à Kherson (Russie). A été cité. »
— MUNTZ Louis, né le 17 février 1894 à Saint-Jean-de-Bournay (Isère), tué le 9 mars 1919, Soldat de 2e classe, Matricule n° 013.294, classe 1914, n° 505 au recrutement de Bourges (Acte transcrit à Saint-Jean-de-Bournay, le 1er mars 1921).
— MABON Joseph Marie, né le 16 janvier 1894 à Locminé (Morbihan), tué le 7 mars 1919, Soldat de 2e classe, Matricule n° O.R. 7.047, classe 1914, n° 3.033 au recrutement de Lorient (Acte transcrit à Locminé, le 19 juin 1919).
Inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire à titre posthume avec la citation suivante (J.O. 17 févr. 1920, p. 2.624) :
« MABON (Joseph-Marie), mle OR 7017, soldat : modèle de dévouement et de sang-froid. Faisait
partie de l’équipage du train blindé, est resté plusieurs jours sous un violent bombardement et a contribué par son courage à repousser de fortes attaques ennemies. Tué à son poste de combat. A été cité. »
— MARMAYOU Jean François, né le 1er mai 1893 à Bayonne (Basses-Pyrénées – aujourd’hui Pyrénées-Atlantiques –), tué le 9 mars 1919, Soldat de 2e classe, Matricule n° 011.457, classe 1913, n° 1.800 au recrutement de Bayonne (Acte transcrit à Bayonne, le 13 nov. 1919).
Inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire à titre posthume avec la citation suivante (J.O. 19 mai 1921, p. 1.777) :
« MARMAYON [lire : MARMAYOU] (Jean-François), mle 011.457, soldat : bon et brave soldat. Tué à l’ennemi, le 9 mars 1919, au combat de Kherson en accomplissant bravement son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze. »
— MESPLÈDE Jean, né le 16 décembre 1887 à Mézos (Landes), tué le 9 mars 1919, Sergent, Matricule n° E. 01.594, classe 1907, n° 1.077 au recrutement de Mont-de-Marsan (Acte transcrit à Taller (Landes), le 16 oct. 1919).
Inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire à titre posthume avec la citation suivante (D. 12 mars 1921, J.O. 27 mai 1921, p. 2.054) :
« MESPLÈDE (Jean), mle E. 01594, sergent : chargé de la défense d’un point particulièrement menacé par l’ennemi, s’est merveilleusement acquitté de sa mission, déployant une bravoure allant jusqu’à la témérité. A repoussé avec ses hommes deux forts assauts. Tué à son poste de combat, le 9 mars 1919, à Kherson (Russie). A été cité. »
— MUNTZ Louis, né le 17 février 1894 à Saint-Jean-de-Bournay (Isère), tué le 9 mars 1919, Soldat de 2e classe, Matricule n° 013.294, classe 1914, n° 505 au recrutement de Bourges (Acte transcrit à Saint-Jean-de-Bournay, le 1er mars 1921).
Soldat du 176e R.I. décédé des suites de ses blessures après les combats de Kherson
— AUVRARD Eugène Constant Donnin, né le 31 décembre 1896 à Avrillé (Vendée), décédé le 10 mars 1919 des suites de ses blessures (Balle dans le bas ventre), Caporal, Matricule n° O.R. 8.044, classe 1916, n° 478 au recrutement de La Roche-sur-Yon (Acte transcrit à Avrillé, le 16 juill. 1920).
Chronologie des mouvements de navires
— 27 janvier 1919. : L'aviso mouilleur de mines Pluton (Lieutenant de vaisseau Ferdinand Pierre GUENIOT) transporte d’Odessa à Otchakov la 2e Compagnie du 176e régiment d’infanterie, placée sous le commandement du capitaine Alfred Paul François LANCHON – en outre chargé du commandement du détachement franco-hellène ayant pour mission d’occuper Kherson.
— 6 mars 1919. : Le torpilleur d’escadre Mangini (Capitaine de corvette Eugène Charles Joseph MOYSAN) transporte d’Odessa à Otchakov la 1re Compagnie du 176e régiment d’infanterie (Capitaine Blaise, 4 officiers, 64 hommes) et revient le même jour à Odessa.
(Torpilleur d’escadre Mangini, Journal de bord n° - / 1917 – 30 déc. 1918 ~ 2 avr. 1919 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 338, p. num. 735 et 736 — Journal de navigation n° 4 / 1918~1919 – 30 déc. 1918 ~ 4 avr. 1919 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 339, p. num. 800).
— 8 mars 1919. : L’artillerie de l'aviso mouilleur de mines Pluton (Lieutenant de vaisseau Ferdinand Pierre GUÉNIOT) et de l’aviso-sloop Algol (Capitaine de corvette Joseph Louis PICARD) appuie le détachement franco-hellène.
Les avisos-sloops Aldébaran (Capitaine de frégate Urbain Antoine Henri ROQUEPLO) et Altaïr (Capitaine de corvette Eugène Marie Jean Maurice LABORDE) transportent d’Odessa à Kherson :
— la 3e Compagnie (Capitaine ROUSSEL) ;
— la 1re Compagnie de mitrailleuses ;
— le Petit état-major du 1er Bataillon du (Capitaine adjudant major MONGIN), éléments du 176e Régiment d’infanterie appelés en renfort.
— 9 mars 1919. : Le transport russe Potemkine achemine d’Odessa à Otchakov un premier échelon de renfort constitué par des éléments du 4e Régiment de chasseurs d’Afrique et par le 1er Bataillon et la 1re Compagnie du 1er Régiment d’infanterie hellène, renforts placés sous le commandement du colonel de CLAVIÈRES.
Le vapeur Anna-D. transporte d’Odessa à Otchakov un second échelon de renfort, mais, à leur arrivée, les troupes reçoivent l’ordre de demeurer à bord.
10 mars 1919. : Tous les bâtiments disponibles évacuent le détachement franco-hellénique et le transportent à Odessa.
— 6 mars 1919. : Le torpilleur d’escadre Mangini (Capitaine de corvette Eugène Charles Joseph MOYSAN) transporte d’Odessa à Otchakov la 1re Compagnie du 176e régiment d’infanterie (Capitaine Blaise, 4 officiers, 64 hommes) et revient le même jour à Odessa.
(Torpilleur d’escadre Mangini, Journal de bord n° - / 1917 – 30 déc. 1918 ~ 2 avr. 1919 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 338, p. num. 735 et 736 — Journal de navigation n° 4 / 1918~1919 – 30 déc. 1918 ~ 4 avr. 1919 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 339, p. num. 800).
— 8 mars 1919. : L’artillerie de l'aviso mouilleur de mines Pluton (Lieutenant de vaisseau Ferdinand Pierre GUÉNIOT) et de l’aviso-sloop Algol (Capitaine de corvette Joseph Louis PICARD) appuie le détachement franco-hellène.
Les avisos-sloops Aldébaran (Capitaine de frégate Urbain Antoine Henri ROQUEPLO) et Altaïr (Capitaine de corvette Eugène Marie Jean Maurice LABORDE) transportent d’Odessa à Kherson :
— la 3e Compagnie (Capitaine ROUSSEL) ;
— la 1re Compagnie de mitrailleuses ;
— le Petit état-major du 1er Bataillon du (Capitaine adjudant major MONGIN), éléments du 176e Régiment d’infanterie appelés en renfort.
— 9 mars 1919. : Le transport russe Potemkine achemine d’Odessa à Otchakov un premier échelon de renfort constitué par des éléments du 4e Régiment de chasseurs d’Afrique et par le 1er Bataillon et la 1re Compagnie du 1er Régiment d’infanterie hellène, renforts placés sous le commandement du colonel de CLAVIÈRES.
Le vapeur Anna-D. transporte d’Odessa à Otchakov un second échelon de renfort, mais, à leur arrivée, les troupes reçoivent l’ordre de demeurer à bord.
10 mars 1919. : Tous les bâtiments disponibles évacuent le détachement franco-hellénique et le transportent à Odessa.
Récompenses
• Aviso-sloop Aldébaran.
• Aviso-sloop Aldébaran.
— ROQUEPLO Urbain Antoine Henry, Capitaine de frégate, commandant l’aviso-sloop Aldébaran.
Né le 16 juin 1872 à Lubersac (Corrèze) et décédé le ... à ... (...). Fils de Marie Antoine Ernest ROQUEPLO, receveur de l’enregistrement, et de Rose Caroline Théonie COMBES, son épouse, sans profession. Marié le 9 février 1901 à Marseille (Bouches-du-Rhône) avec Marguerite CABANIS.
Par arrêté en date du 5 mai 1919 (J.O. 7 mai 1919, p. 4.716), inscrit en ces termes au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade d’officier :
Né le 16 juin 1872 à Lubersac (Corrèze) et décédé le ... à ... (...). Fils de Marie Antoine Ernest ROQUEPLO, receveur de l’enregistrement, et de Rose Caroline Théonie COMBES, son épouse, sans profession. Marié le 9 février 1901 à Marseille (Bouches-du-Rhône) avec Marguerite CABANIS.
Par arrêté en date du 5 mai 1919 (J.O. 7 mai 1919, p. 4.716), inscrit en ces termes au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade d’officier :
• Aviso-sloop Altaïr.
— LABORDE Eugène Marie Jean Maurice, Capitaine de corvette, commandant l’aviso-sloop Altaïr.
Né le 31 juillet 1877 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et décédé le 10 décembre 1948 à ... (...).
Par arrêté en date du 5 mai 1919 (J.O. 7 mai 1919, p. 4.716), inscrit en ces termes à la suite du tableau d’avancement pour le grade de capitaine de frégate :
« Les capitaines de corvette : M. Laborde (Eugène-Marie-Jean-Maurice), commandant l’Altaïr ; [...]
Pour les qualités professionnelles et le sang-froid dont ils ont fait preuve dans des circonstances difficiles en mars 1919. »
— ASTRUC Raoul Victor Auguste, né le 1er septembre 1889 à Montpellier (Hérault) et domicilié à Laurens (– d° –), mort le 8 mars 1919 à Kherson (Russie), Enseigne de vaisseau de 1re classe (Acte transcrit à Laurens, le 13 juin 1919).
Par arrêté en date du 11 juillet 1919 (J.O. 14 juill. 1919, p. 7.315), inscrit à titre posthume et en ces termes au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier :
Né le 31 juillet 1877 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et décédé le 10 décembre 1948 à ... (...).
Par arrêté en date du 5 mai 1919 (J.O. 7 mai 1919, p. 4.716), inscrit en ces termes à la suite du tableau d’avancement pour le grade de capitaine de frégate :
« Les capitaines de corvette : M. Laborde (Eugène-Marie-Jean-Maurice), commandant l’Altaïr ; [...]
Pour les qualités professionnelles et le sang-froid dont ils ont fait preuve dans des circonstances difficiles en mars 1919. »
— ASTRUC Raoul Victor Auguste, né le 1er septembre 1889 à Montpellier (Hérault) et domicilié à Laurens (– d° –), mort le 8 mars 1919 à Kherson (Russie), Enseigne de vaisseau de 1re classe (Acte transcrit à Laurens, le 13 juin 1919).
Par arrêté en date du 11 juillet 1919 (J.O. 14 juill. 1919, p. 7.315), inscrit à titre posthume et en ces termes au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier :
• Aviso-sloop Algol.
— PICARD Joseph Louis, Capitaine de corvette, commandant l’aviso-sloop Algol.
Né le 26 août 1877 à Paris (VIe Arr.) et décédé le 22 février 1948 à ... (...). Fils de Gabriel François PICARD, libraire, et d’Augusta Louise GALLAIS, son épouse. Marié le 30 septembre 1901 à Paris (VIIIe Arr.) avec Yvonne Marie Pauline BOULLAND.
Par arrêté en date du 5 mai 1919 (J.O. 7 mai 1919, p. 4.716), inscrit en ces termes à la suite du tableau d’avancement pour le grade de capitaine de frégate :
« Les capitaines de corvette : [...] M. Picard (Joseph-Louis), commandant l’Algol ;
Pour les qualités professionnelles et le sang-froid dont ils ont fait preuve dans des circonstances difficiles en mars 1919. »
Né le 26 août 1877 à Paris (VIe Arr.) et décédé le 22 février 1948 à ... (...). Fils de Gabriel François PICARD, libraire, et d’Augusta Louise GALLAIS, son épouse. Marié le 30 septembre 1901 à Paris (VIIIe Arr.) avec Yvonne Marie Pauline BOULLAND.
Par arrêté en date du 5 mai 1919 (J.O. 7 mai 1919, p. 4.716), inscrit en ces termes à la suite du tableau d’avancement pour le grade de capitaine de frégate :
« Les capitaines de corvette : [...] M. Picard (Joseph-Louis), commandant l’Algol ;
Pour les qualités professionnelles et le sang-froid dont ils ont fait preuve dans des circonstances difficiles en mars 1919. »
• Aviso mouilleur de mines Pluton.
— GUÉNIOT Ferdinand Pierre, Lieutenant de vaisseau, commandant l'aviso mouilleur de mines Pluton.
Né le 7 juillet 1878 à Paris (VIIe Arr.) et décédé le ... à ... (...).
Par arrêté en date du 5 mars 1919 (J.O. 7 mai 1919, p. 4.716 et 4.717), inscrit dans les termes suivants à la suite du tableau d’avancement pour le grade de capitaine de corvette :
Né le 7 juillet 1878 à Paris (VIIe Arr.) et décédé le ... à ... (...).
Par arrêté en date du 5 mars 1919 (J.O. 7 mai 1919, p. 4.716 et 4.717), inscrit dans les termes suivants à la suite du tableau d’avancement pour le grade de capitaine de corvette :
• 176e Régiment d’infanterie.
— LANCHON Alfred Paul François, Capitaine, commandant la 2e Compagnie et le détachement franco-hellène. Né le 18 décembre 1889 à Fresville (Manche) et décédé le 25 août 1971 à Valognes (Manche).
Par arrêté en date du 26 mai 1919 (J.O. 28 mai 1919, p. 5.499), inscrit en ces termes au tableau spécial de la Légion d’honneur :
Par arrêté en date du 26 mai 1919 (J.O. 28 mai 1919, p. 5.499), inscrit en ces termes au tableau spécial de la Légion d’honneur :
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