Bonjour,
Je m'excuse mais seul le 14 juillet est fête nationale.
Le 11 novembre et le 8 mai commémorent des Armistices. Ce ne sont pas vraiment des jours de fêtes mais plutôt de recueillement.
La fête de Jeanne d'Arc se rattache principalement à la ville d'Orléans et n'est pas considérée comme fête nationale. Il faut avoir à l'esprit son aspect religieux et mystique.
Cordialement, Patrice Pruniaux.
C'est exactement ce que je mentionnais : on a estompé le statut
officiel des fêtes autres que Quatorze Juillet.
Ces trois dates (14 juillet compris) commémorent chacune un ou plusieurs événements :
* Quatorze Juillet : Adoptée le 6 juillet 1880, sur proposition de Benjamin Raspail, pour
commémorer la prise de la bastille et la fête de la fédération, son premier anniversaire et manifestation de réconciliation nationale.
* Jeanne d’Arc : Célébration du 8 mai 1429, délivrance d’Orléans (loi du 10 juillet 1920).
Il est vrai que cette fête est politiquement marquée par une controverse idéologique, dont elle pâtit toujours. Au point que, seul, un parti politique (extrémiste) la célèbre.
• Célébrée qui plus est en tant que fête du patriotisme, à l’occasion de l’anniversaire de la délivrance d’Orléans, la fête de Jeanne d'Arc se trouve (peut-être ?) un peu trop anti-anglaise pour notre époque européo-consensuelle…
• Aux yeux des républicains radicaux, la loi instituant cette fête paraît originellement entachée d’une honteuse marque d’infamie : elle a été votée par la Chambre «
bleu horizon » (essentiellement composée du Bloc national [450 députés]) réputé de droite, tandis qu’elle répondait à un vœux nationaliste, voire monarchiste.
• Extrait de
l’HISTOIRE DE FRANCE (sous la direction de Jean Favier) : vol.
Notre siècle [1918-1988 ; René Rémond], édition Fayard, p.64 :
«
Animée d’un désir sincère de prolonger dans la paix l’union imposée par la guerre et de réconcilier les Français, la Chambre marque ses débuts par deux gestes symboliques à l’adresse de familles de pensée différentes. En décidant le transfert au Panthéon du cœur de Gambetta, elle honore le fondateur de la République et l’animateur de la Défense nationale. Elle proclame fête nationale la journée qui célèbre chaque année la délivrance d’Orléans par la Pucelle et une délégation de quatre-vingts parlementaires assiste à Rome à la cérémonie solennelle où Benoît XV canonise la sainte de la patrie, alors même que les relations ne sont pas encore établies avec le Saint-Siège »
* Onze Novembre : Loi du 24 octobre 1922 (J.O. p.10542) célébrant la Victoire et la Paix.
Mais toutes trois ont légalement (et également) statut de
Fête nationale.