Bonjour,
L’article 1 du décret de création est très clair : « En application de l’article 87 de la constitution concernant les récompenses militaires et pour récompenser aussi les services et les vertus civils, il sera formé une Légion d’Honneur ». Tout est dit : la distinction sera constitutionnelle et échappe au « bon plaisir du prince ». Elle sera civile et militaire, donc ouverte et universelle, elle récompensera les services et les vertus, elle ne sera attribuée qu’au mérite.
Pour clarifier une situation « encombrée » d’ordres et de mérites divers, ainsi que, il faut bien le dire, une certaine dévaluation de la légion d’Honneur, le général de Gaulle créera en 1963 l’ordre national du Mérite avec un beau ruban bleu qui le différenciera du ruban rouge de la Légion d’Honneur.
Hommes de troupe et la légion d'Honneur
Re: Hommes de troupe et la légion d'Honneur
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
- Eric Mansuy
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Re: Hommes du rang et Légion d'honneur
Bonsoir à tous,
J'ignore si le sujet a déjà été abordé, auquel cas je vous remercie d'avance de me rafraîchir la mémoire. Un collègue taquin m'a demandé aujourd'hui si je connaissais l'estimation du nombre d'hommes du rang ayant reçu la Légion d'honneur en 1914-1918. J'avoue ne rien en savoir, et toute piste est donc la bienvenue.
Merci d'avance !
Bien cordialement,
Eric Mansuy
J'ignore si le sujet a déjà été abordé, auquel cas je vous remercie d'avance de me rafraîchir la mémoire. Un collègue taquin m'a demandé aujourd'hui si je connaissais l'estimation du nombre d'hommes du rang ayant reçu la Légion d'honneur en 1914-1918. J'avoue ne rien en savoir, et toute piste est donc la bienvenue.
Merci d'avance !
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
- Guilhem LAURENT
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Re: Hommes du rang et Légion d'honneur
Bonsoir à toutes et à tous,
Salut Eric,
Je n'ai pas La réponse à ta question, mais j'ai une piste.
Dépouillement du Journal Officiel : du 1er août 1914 au 13 avril 1915 près de 21 000 décorations et récompenses.
Les spécialistes des décorations nous en diront sûrement plus, mais j'ai bien l'impression que la grande majorité des hommes du rang qui ont obtenu la légion d'honneur l'ont reçu à titre posthume dans les années d'après guerre. Je m'avance sûrement en disant que très peu ont été décoré. Peut-être qu'à partir du 14 avril 1915 tout change ! A suivre...
C'était simplement pour faire avancer le schimilimili..............
Amicalement
Guilhem
Salut Eric,
Je n'ai pas La réponse à ta question, mais j'ai une piste.
Dépouillement du Journal Officiel : du 1er août 1914 au 13 avril 1915 près de 21 000 décorations et récompenses.
- citations à l'ordre de l'armée (11700 environ)
Les spécialistes des décorations nous en diront sûrement plus, mais j'ai bien l'impression que la grande majorité des hommes du rang qui ont obtenu la légion d'honneur l'ont reçu à titre posthume dans les années d'après guerre. Je m'avance sûrement en disant que très peu ont été décoré. Peut-être qu'à partir du 14 avril 1915 tout change ! A suivre...
C'était simplement pour faire avancer le schimilimili..............
Amicalement
Guilhem
On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois.
-
- Messages : 823
- Inscription : dim. nov. 18, 2007 1:00 am
Re: Hommes du rang et Légion d'honneur
Bonjour à tousBonsoir à toutes et à tous,
Salut Eric,
Je n'ai pas La réponse à ta question, mais j'ai une piste.
Dépouillement du Journal Officiel : du 1er août 1914 au 13 avril 1915 près de 21 000 décorations et récompenses.Combien d'hommes du rang ont reçu la Légion d'Honneur ? = 0 !!!
- citations à l'ordre de l'armée (11700 environ)
Les spécialistes des décorations nous en diront sûrement plus, mais j'ai bien l'impression que la grande majorité des hommes du rang qui ont obtenu la légion d'honneur l'ont reçu à titre posthume dans les années d'après guerre. Je m'avance sûrement en disant que très peu ont été décoré. Peut-être qu'à partir du 14 avril 1915 tout change ! A suivre...
C'était simplement pour faire avancer le schimilimili..............
Amicalement
Guilhem
J'ai également dépouillé le JO depuis le mois d'août 1914 jusqu'à la fin 1925 en ne traitant qu'un régiment d'infanterie. Comme c'est la version papier", il manque quelques journées mais assez peu pour l'ensemble de cette période.
Le constat est le même:
- pendant la guerre ou après, aucun soldat n'a reçu le LO
- la grande majorité des officiers morts ont reçu la LO
- pendant le conflit, environ 45 LO ont été remises à des officiers
- des officiers ont reçu la croix de guerre, à contrario un soldat qui a reçu 8 citations n'a pas reçu la LO
- les citations posthumes sont très nombreuses : environ 1800 ( croix de guerre et MM pour 1800 soldats)
bonne journée
cordialement
yves
Re: Hommes du rang et Légion d'honneur
Bonjour,
Il est certain que le nombre de soldats et de sous-officiers ayant été faits Chevalier de la Légion d'Honneur est très faible en 1914-1918, s'agissant de militaires vivants et décorés pendant la durée de la guerre.
Avant la création de la Croix de Guerre, les décorations pour récompenser la conduite sur le champ de bataille sont "naturellement" la Légion d'Honneur pour les officiers et la Médaille Militaire pour les sous-officiers, caporaux et soldats (à noter d'ailleurs la tendance très récente à accorder des légions d'honneur aux personnels non-officiers pour des raisons qu'il serait très intéressant d'analyser).Il me semble que même les soldats et sous-officiers ayant pris des Drapeaux au combat en 1914 n'ont reçu "que" la Médaille Militaire.
Je crois que le mieux serait de recenser les personnels non-officiers promus dans l'ordre de la Légion d'Honneur pendant la période des hostilités, je commence:
-Soldat Jouy (22e R.I.C) en 1916.
-Caporal Goutandier (Chasseur, bataillon?) en 1916.
-Soldat Gourvès (60e R.I) en 1917.
-Caporal Pacini (Chasseur à pied, bataillon?) en 1917.
Source: livre "Les Croix de Guerre" -Librairie de France 1936.
Je n'ai relevé que les mentions figurant sur les photographies des cérémonies des remises de décorations publiées dans ce livre.A noter que les deux remises d'insignes de Chevalier de la Légion d'Honneur de 1916 sont effectuées, l'une par Joffre, l'autre par Poincaré, ce qui confirme une situation exceptionnelle récompensant des faits d'armes véritablement hors du commun.On doit trouver aussi dans l'aviation des pilotes sous-officiers décorés de la Légion d'Honneur.
Cordialement,
Guy François.
Il est certain que le nombre de soldats et de sous-officiers ayant été faits Chevalier de la Légion d'Honneur est très faible en 1914-1918, s'agissant de militaires vivants et décorés pendant la durée de la guerre.
Avant la création de la Croix de Guerre, les décorations pour récompenser la conduite sur le champ de bataille sont "naturellement" la Légion d'Honneur pour les officiers et la Médaille Militaire pour les sous-officiers, caporaux et soldats (à noter d'ailleurs la tendance très récente à accorder des légions d'honneur aux personnels non-officiers pour des raisons qu'il serait très intéressant d'analyser).Il me semble que même les soldats et sous-officiers ayant pris des Drapeaux au combat en 1914 n'ont reçu "que" la Médaille Militaire.
Je crois que le mieux serait de recenser les personnels non-officiers promus dans l'ordre de la Légion d'Honneur pendant la période des hostilités, je commence:
-Soldat Jouy (22e R.I.C) en 1916.
-Caporal Goutandier (Chasseur, bataillon?) en 1916.
-Soldat Gourvès (60e R.I) en 1917.
-Caporal Pacini (Chasseur à pied, bataillon?) en 1917.
Source: livre "Les Croix de Guerre" -Librairie de France 1936.
Je n'ai relevé que les mentions figurant sur les photographies des cérémonies des remises de décorations publiées dans ce livre.A noter que les deux remises d'insignes de Chevalier de la Légion d'Honneur de 1916 sont effectuées, l'une par Joffre, l'autre par Poincaré, ce qui confirme une situation exceptionnelle récompensant des faits d'armes véritablement hors du commun.On doit trouver aussi dans l'aviation des pilotes sous-officiers décorés de la Légion d'Honneur.
Cordialement,
Guy François.
- Eric Mansuy
- Messages : 4988
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Hommes du rang et Légion d'honneur
Bonjour à tous, et merci pour ces premiers éléments.
Je connaissais le cas de Goutaudier, caporal au 11e BCA, décoré par Poincaré le 4 août 1916. J'ignorais les autres noms.
Quelques détails complémentaires à son sujet ici même :
pages1418/forum-pages-histoire/caporal- ... 6527_1.htm
Pacini, quant à lui, semble avoir appartenu au 116e BCA :
http://www.culture.gouv.fr/public/mistr ... GRP=0&REQ=((Nord-Pas-de-Calais)%20%3ALOCA%20)&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=3&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=50&DOM=Tous
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Je connaissais le cas de Goutaudier, caporal au 11e BCA, décoré par Poincaré le 4 août 1916. J'ignorais les autres noms.
Quelques détails complémentaires à son sujet ici même :
pages1418/forum-pages-histoire/caporal- ... 6527_1.htm
Pacini, quant à lui, semble avoir appartenu au 116e BCA :
http://www.culture.gouv.fr/public/mistr ... GRP=0&REQ=((Nord-Pas-de-Calais)%20%3ALOCA%20)&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=3&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=50&DOM=Tous
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: Hommes du rang et Légion d'honneur
Bonjour,
Merci Eric pour ces précisions!
Voici un ordre de Joffre en date du 26 juillet 1916, publié par le "Bulletin des Armées de la République" n° 205 du 2 août 1916, donnant quelques précisions sur l'attribution de la Légion d'Honneur aux sous-officiers et soldats:
Cordialement,
Guy François.
Merci Eric pour ces précisions!
Voici un ordre de Joffre en date du 26 juillet 1916, publié par le "Bulletin des Armées de la République" n° 205 du 2 août 1916, donnant quelques précisions sur l'attribution de la Légion d'Honneur aux sous-officiers et soldats:
Cordialement,
Guy François.
- IM Louis Jean
- Messages : 2817
- Inscription : dim. mars 22, 2009 1:00 am
Re: Hommes du rang et Légion d'honneur
Bonjour à toutes et à tous,
<<
Article unique.
Sont inscrits au tableau spécial pour la médaille militaire, pour prendre rang du 2 septembre 1914, les militaires dont les noms suivent :
Broussard (Yves Marie), soldat de 2e classe de la 4e compagnie du 137e régiment d'infanterie.
Turcot, soldat de 2e classe de la 5e compagnie du 137e régiment d'infanterie.
Ont, au cours du combat du 27 août 1914, pris le drapeau du 28e régiment d'infanterie allemand .
Bordeaux, le 5 septembre 1914.
Le Ministre de la Guerre,
A. MiLLERAND
>>
On trouve dans le même Ordre du jour un commis principal rédacteur du "réseau du Midi" :
Pailhère Balthazar Jean Férédic. Est-ce un grade équivalent à officier ?
Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir
Une confirmation :Il me semble que même les soldats et sous-officiers ayant pris des Drapeaux au combat en 1914 n'ont reçu "que" la Médaille Militaire.
<<
Article unique.
Sont inscrits au tableau spécial pour la médaille militaire, pour prendre rang du 2 septembre 1914, les militaires dont les noms suivent :
Broussard (Yves Marie), soldat de 2e classe de la 4e compagnie du 137e régiment d'infanterie.
Turcot, soldat de 2e classe de la 5e compagnie du 137e régiment d'infanterie.
Ont, au cours du combat du 27 août 1914, pris le drapeau du 28e régiment d'infanterie allemand .
Bordeaux, le 5 septembre 1914.
Le Ministre de la Guerre,
A. MiLLERAND
>>
On trouve dans le même Ordre du jour un commis principal rédacteur du "réseau du Midi" :
Pailhère Balthazar Jean Férédic. Est-ce un grade équivalent à officier ?
Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
- Eric Mansuy
- Messages : 4988
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Hommes du rang et Légion d'honneur
Merci pour ces excellents apports. Pour ce qui est de l'attribution de la Médaille militaire suite à la capture d'un drapeau allemand, vous pouvez ajouter Foulfoin, du 1er BCP.
Bien cordialement, et à suivre (je n'en doute pas),
Eric Mansuy
Bien cordialement, et à suivre (je n'en doute pas),
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
- Bruno BARRIER
- Messages : 309
- Inscription : sam. déc. 18, 2004 1:00 am
Re: Hommes du rang et Légion d'honneur
Bonjour à tous,
Bonjour Eric,
Pour le caporal Coutaudier:
Caporal Claude GOUTAUDIER du 11e BCA
Le caporal Claude Goutaudier a fait cent prisonniers.
Décoré de la croix de chevalier de la légion d’honneur par le président de la république.
« Audace et mépris absolu du danger, jetant la terreur dans les tranchées et abris ennemis. A fait, avec un camarade, une centaine de prisonniers, dont deux officiers. Après les avoir conduits, est revenu prendre sa place. »
Goutaudier ayant traversé Paris, en se rendant en permission à Renaison (Loire)où il était cultivateur quand la guerre éclata, un rédacteur du même journal a pu le joindre et l’interroger :
-Oh ! dit-il à notre confrère, ce que j’ai fait n’a rien d’extraordinaire. Une fois qu’on y est, vous savez, on y va de tout son cœur.
-Mais les cents prisonniers, comment ?…
-On avait des grenades plein la besace que je porte là ; alors, avec Guillot… ce pauvre Guillot qui a été tué du coup quand nous avons voulu « repiquer au truc »…on s’est avancé en rampant jusqu’à leur boyau et on leur en a flanqué tant qu’on a pu. Deux de leurs officiers se sont montrés en levant les bras ; on leur a fait signe de déboucler leur ceinture à cartouches et de partir à l’arrière ; ils ont obéi et tous les autres les ont imités. Nous, nous avions une grenade dans chaque main, et le premier qui aurait fait mine de « rebiffer » était sûr de son affaire… Voilà !…
-Mais, dit encore le journaliste au nouveau décoré en désignant la Croix de guerre ornée de deux palmes et d’une étoile qu’il porte à côté de sa croix, vous aviez déjà d’autres beaux faits à votre actif ?…
Il sourit avec un petit haussement d’épaules d’insouciance :
-J’ai eu ma première citation à Metzeral, l’autre à… ma foi, je ne sais plus au juste… il y en a tant, des « coups de torchon », que l’on se rappelle pas où on s’est le mieux battu !.
Le caporal Goutaudier entre son père et sa mère à Renaison, près de Roanne, dans la Loire.
Source :
L’illustration, 73e année, N°3832 du 12 août 1916 et N°3833 du 19 août 1916
Cordialement,
Bruno
Bonjour Eric,
Pour le caporal Coutaudier:
Caporal Claude GOUTAUDIER du 11e BCA
Le caporal Claude Goutaudier a fait cent prisonniers.
Décoré de la croix de chevalier de la légion d’honneur par le président de la république.
« Audace et mépris absolu du danger, jetant la terreur dans les tranchées et abris ennemis. A fait, avec un camarade, une centaine de prisonniers, dont deux officiers. Après les avoir conduits, est revenu prendre sa place. »
Goutaudier ayant traversé Paris, en se rendant en permission à Renaison (Loire)où il était cultivateur quand la guerre éclata, un rédacteur du même journal a pu le joindre et l’interroger :
-Oh ! dit-il à notre confrère, ce que j’ai fait n’a rien d’extraordinaire. Une fois qu’on y est, vous savez, on y va de tout son cœur.
-Mais les cents prisonniers, comment ?…
-On avait des grenades plein la besace que je porte là ; alors, avec Guillot… ce pauvre Guillot qui a été tué du coup quand nous avons voulu « repiquer au truc »…on s’est avancé en rampant jusqu’à leur boyau et on leur en a flanqué tant qu’on a pu. Deux de leurs officiers se sont montrés en levant les bras ; on leur a fait signe de déboucler leur ceinture à cartouches et de partir à l’arrière ; ils ont obéi et tous les autres les ont imités. Nous, nous avions une grenade dans chaque main, et le premier qui aurait fait mine de « rebiffer » était sûr de son affaire… Voilà !…
-Mais, dit encore le journaliste au nouveau décoré en désignant la Croix de guerre ornée de deux palmes et d’une étoile qu’il porte à côté de sa croix, vous aviez déjà d’autres beaux faits à votre actif ?…
Il sourit avec un petit haussement d’épaules d’insouciance :
-J’ai eu ma première citation à Metzeral, l’autre à… ma foi, je ne sais plus au juste… il y en a tant, des « coups de torchon », que l’on se rappelle pas où on s’est le mieux battu !.
Le caporal Goutaudier entre son père et sa mère à Renaison, près de Roanne, dans la Loire.
Source :
L’illustration, 73e année, N°3832 du 12 août 1916 et N°3833 du 19 août 1916
Cordialement,
Bruno
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