Au détour d'un JMO (13) - Périodes de repos

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Arnaud Carobbi
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Re: Au détour d'un JMO (13) - Périodes de repos

Message par Arnaud Carobbi »

Bonjour à tous,

Nous avons souvent l'image du combattant... combattant. D'ailleurs, on parle « d'ancien combattant », on nous demande « où a-t-il combattu ». outre le fait qu'une partie des mobilisés n'étaient pas à proprement parlé des combattants, les hommes qui se trouvaient au front ne combattaient pas en permanence. Les informations sur les journées où les hommes ne sont pas au front sont souvent rares ; on imagine alors avec ce qu'en dit la littérature ou ce qu'en a montré le cinéma (je pense ici aux Croix de bois, quand les bleus arrivent et que tout le monde s'affaire). Pour avoir une idée pour le 3e BCP de cette succession de période de repos et de périodes au front, revoyez le graphique dans ce sujet.

On peut distinguer deux type de périodes à l'arrière :
- celle qui est organisée régulièrement lorsqu'un régiment tient un secteur (pour faire simple, trois jours en première ligne, trois jours en réserve, trois jours à l'arrière) ;
- celle qui suit l'engagement d'un régiment dans une zone de combats (lors d'une offensive ou lors d'une bataille défensive qui n'empêche pas les contre-offensives).
  • Repos après la participation à un point chaud du front :
C'est cette seconde catégorie que je vais illustrer avec deux exemples extraits du JMO du 3e BCP, pages 59 et 78.

Le bataillon a été engagé dans des combats défensifs fin mars début avril 1916. Avant de retourner une seconde fois à Verdun, le bataillon complète ses effectifs pendant une période de repos à Moivre et la Malassise, dans la Marne.

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Journée « type » pendant cette période :
Programme d'instruction pour la période de repos à partir du 20 avril 1916
6h30 : Réveil et café
7 à 8h : Travaux intérieurs, nettoyage du cantonnement, réparation des effets, etc...
8 à 9h45 : Exercices à l'intérieur, à proximité du cantonnement.
a) Jeux
b) Sauts et passages d'obstacles
c) Une pause de 20 minutes, maniement d'armes, école de section. Reprendre également les chasseurs au point de vue du salut, du garde à vous.
10 à 10h30 : Appels et travaux intérieurs.
10h30 : Soupe
10h30 à 12h30 : Repos
12h45 à 15h45 : Séance à l'extérieur. Jeux et promenades, entrecoupés de longs repos. Causeries des officiers et commandants de compagnie.
15h45 à 16h30 : Nettoyage des effets et des armes.
16h30 : Fanfare.
17h15 : Soupe.
17h15 à 20h30 : Repos. Appel du soir à 20h30.
a) Dès que le bataillon aura touché des grenades, des exercices seront organisés par compagnie de façon à ce que chaque chasseur lance au minimum 2 grenades réelles.
b) Les compagnies organiseront comme elles l'entendront une séance de tir ou chaque chasseur devra tirer 4 à 5 cartouches. Utiliser soit le champ de tir à côté de la clairière de la revue du 20 avril, soit le champ de tir du ruisseau entre Moivre et la Malassise.
c) Les compagnies de mitrailleuses, tout en laissant reposer les chasseurs anciens complètement confirmés dans l'emploi de l'arme, devront poursuivre le dressage des nouveaux chasseurs qui leur ont été récemment affectés. Elles organiseront des séances de tir au champ de tir de la Malassise.
d) Ecole de clairon et répétition de la fanfare dans les conditions actuelles.
e) Le dimanche sera jour de repos complet.
f) Le lieutenant Belcaix reformera toutes les équipes de signalisation et les exercera le matin de 8h à 9h45.
Tous les signaleurs devront connaître les nouveaux signaux conventionnels avec fanions.

Le 20 avril 1916, signé Tournés.
Ce programme n'empêchait pas des « hors programme ». Ainsi, dès le 20 avril, le programme est amendé dans les faits :
14h00 : Revue, puis remise de décorations (1 croix, 1 médaille militaire, croix de guerre) et défilé.
14h45 : Appel devant tout le bataillon rassemblé en carré de tous les gradés et chasseurs morts au champ d'honneur à Verdun

Autre période de repos dans un autre secteur
Nouveau transfert dans la Marne. La 47e division tient le secteur autour de Mesnil-les-Hurlus. Le 3e BCP est tenu en réserve de division. Il s'agit d'un repos de courte durée, non loin du front d'un secteur plutôt calme (peu de pertes quotidiennes).
Du 15 au 29 mai, les différentes compagnies du bataillon ont tenu les tranchées de réserve puis celles de première ligne. Cependant, les relèves se faisant progressivement, les unités n'ont pas été 14 jours au front.
Dès la fin de ce programme, le 3e BCP relève une autre unité sur le front. Et avant ce repos, le bataillon était sur le front.

Carte du secteur : JMO du 3e BCP, 3e volume page 65.
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29 juin :
A partir du 29, douches à Saint-Jean-sur-Tourbe, à raison de 2 compagnies par jour.
A partir du 29, et à raison de 2 compagnies par jour, revue d'armes du bataillon par le caporal armurier.
Revues d'effets par les commandants de compagnie et distribution d'effets. Le tableau de travail pour la période au camp Laprade est mis en application.
Tableau de travail des Compagnies

Réveil à 6h00.
Départ pour l'exercice à 7h00. A ce sujet, il est rappelé qu'il est défendu de circuler avec des troupes sur la crête au sud du Camp Laprade.
Rentrée à 9h45.
Soupe à 10h00.
Repos de 10h30 à 12h30.
Travaux de propreté, astiquage, nettoyage, travaux de couture, d'entretien, théories, revue des officiers, de 12h30 à 15h00.
Départ pour l'exercice à 15h00.
Rentrée à 17h30.
Soupe à 18h00.
Appel à 20h30.
Tout le monde rentré dans les baraques à 21h00.
Clairons et fanfare, même emploi du temps.
Pionniers : travaux spéciaux donnés par le sous-lieutenant Glotz.
Signaleurs et téléphonistes : à la disposition du sous-lieutenant Belcaix.

Cet emploi du temps est valable pour les journées des 30, 31 mai, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 juin. Le jeudi 1er juin étant férié et pouvant être consacré, ainsi que le dimanche 4 juin, à des séances récréatives, jeux sportifs, chants, etc...
Grenadiers. Chaque compagnie actuellement au camp Laprade désignera 8 chasseurs aptes à être de bons grenadiers et qui seront instruits spécialement de 15 à 17h30 par le sous-lieutenant Brucker et le sergent Ancel. Un programme d'instruction sera établi ce soir même par les soins du capitaine adjudant-major.
Observateurs. Les compagnies actuellement au camp Laprade désigneront chacune 1 sergent et 2 caporaux qui sont destinés, lorsque le bataillon est aux tranchées, à servir d'observateurs, soit au PC du capitaine adjoint-major, soit aux PC des commandants de compagnie. Ces gradés, sous la direction du sous-lieutenant Boyer et sous la surveillance du capitaine adjoint-major, recevront un enseignement spécial. Un programme d'instruction sera établi ce soir même.
Ils seront laissés à leur compagnie pour l'exercice du matin, sauf les 5 et 4 juin. Toutes les après-midi, sauf celles des 1er et 4 juin : rassemblement à 14h00 devant la cabane occupée par le sous-lieutenant Boyer.
Des observations à la chute du jour (19h00 à 20h30) et au lever du jour (2h45 à 4h15) auront lieu les lundi 5 et mercredi 7 juin.
Ces gradés doivent avoir une très bonne vue et une bonne instruction. Ils se présenteront à l'exercice spécial avec une jumelle à prisme.
Le 29 mai 1916
Le chef de bataillon Texier, commandant.
Comme activité récréative, le JMO mentionne pour le jour de l'ascension :
«  14h00 : séance récréative en plein air par les artistes du bataillon sur une scène improvisée. »
Le lendemain, autre activité récréative :
« 20h00 : Cinématographe en plein air (appareil du CA). »
Le dimanche 4 juin, en plus de l'emploi du temps du dimanche, les activités récréatives sont cumulées :
« 14h00 : séance récréative en plein air sur la scène construite au camp Laprade.
20h00 : cinématographe en plein air (appareil du 21e CA). »
  • Manœuvres et théories :
L'organisation des périodes de repos doit obéir à certaines, normes. On retrouve en effet des similitudes entre les différents calendriers trouvés. Mais ces calendriers ne font pas que donner des pistes pour mieux comprendre ce qu'était une période de repos. Ils sont aussi souvent accompagnés du détail des exercice, nous donnant ainsi une vision encore plus précise de tout ce qui faisait le quotidien du soldat au repos, de tous les aspects travaillés. Les fameuses manœuvres et théories.
Programme d'instruction du 25 au 30 septembre [1916]
Lundi 25 septembre : Revue d'armes et d'outils. Echange d'effets. reconnaissance pour les commandants de compagnies de terrains d'exercice rapprochés et éloignés de 2 à 3 km. reconstitution des compagnies.
Mardi 26 matin de 7h à 10h, marche de 6 km pour 1, 3 et CM1 sans sac. Au cours de la marche, exercice de cadres, occupation d'une position. Travail d'un système de tranchées pour 1 compagnie de 1ère ligne encadrée. Flanquement réciproques dans les sections et pour les unités voisines. Les chasseurs, pendant l'exercice de cadres, exécutent des mouvements d'assouplissement du tireur et les feux à répétition et à volonté dans les trois positions et toujours sur appui.
Pour 2, 3, 5, CM2 exercice de détail de combat, assaut, près marche par bonds de demi-section ou d'escouade. Supposer souvent le chef disparaît, liaison etc...
Quelques minutes de pas gymnastique en terrain facile comme entraînement.
La dernière demi-heure consacrée à des exercices d'ordre serré, d'école de section, puis de compagnie, rassemblements rapides en partant de la colonne par 4, par 2, par 1, maniement d'armes. En rentrant, défilé baïonnette au canon.
Mardi soir 14 à 16h : exercice des spécialités. Mouvements d'assouplissement préparatoires au lancement de la grenade, puis lancement de grenades inertes d'après la progression donnée à l'Ecole Divisionnaire du Camp G. progression lente et servant à classer les grenadiers dans les compagnies. Entraînement des fusiliers mitrailleurs. Connaissance parfaite de leur arme. Exercices variés en marchant et derrière un abri dans les trois positions. Leur apprendre à faire rapidement face à un point signalé dangereux. remplacement automatique du tireur par les pourvoyeurs. Exercice d'entraînement au pas de course en terrain libre et en terrain accidenté et boisé. Exercices spéciaux (de cadres) pour les VB, leur liaison interne avec la progression de la section et leur emploi dans l'offensive et la défensive.
Les spécialités du bataillon : grenadiers d'élite, pionniers, signaleurs, canons de 37 suivent matin et soir un entrainement spécial qui facilite leur reconstitution et leur emploi avec le meilleur rendement avec l'effectif au complet. Le soir à la rentrée, pendant 10 minutes les cadres nouveaux exécutent des rassemblements divers et aux diverses allures pour se faire connaître parfaitement de leur unité.
Mercredi 27 : Même programme. Le matin, marche pour 2, 4, 5, CM2. Exercice pour 1, 3, CM1.
Jeudi 28 : Tir si possible pour 1, 3, CM1. Exercice pour 2, 4, 5, CM2.
Vendredi 29 : Marche 9km avec sac allégé pour 2, 4, 5, CM2. Exercice pour 1, 3, CM1.
Samedi 30 : Tir si possible pour 2, 4, 5, CM2. Marche pour 1, 3, CM1 dans les mêmes conditions que vendredi.
Si le tir n'a pas lieu, un emploi du temps spécial faisant marcher les spécialistes et les tirailleurs dans le cadre de la section sera donné par le capitaine adjoint major pour les compagnies.
Un champ de tir sera recherché dans la journée de lundi et approprié si cela est nécessaire pour les pionniers dans la journée du mardi.
Un nouveau programme est mis en place pour la semaine suivante, variant certains exercices.
Ces programmes ont de fortes similitudes avec un programme d'instruction mis en place en juillet 1915 pendant une période de repos du 4e BCP, pages 64-65.
Programme d'Instruction
a. Instruction pratique
Règlement de manœuvre :
Titre II - Révision en insistant sur le combat à la baïonnette et le soldat isolé au combat.
Titre III et IV - Révision. Quelques mouvements très précis en rangs serrés de le section à la compagnie en fin d'exercice.
Titre V - La section et la compagnie au combat. Etudier à fond l'approche et surtout l'attaque brusquée de tranchées, points d'appui, lieux habités, etc... Une fois par semaine, un exercice de combat de bataillon.

Règlement sur le tir
Révision complète de l'instruction technique et tactique du tireur. Insister sur un tir couché. Quelques théories sur le tir de groupe. recherche et désignation des objectifs. Appréciation des distances. Tirs réels à distance réduite (séances aussi nombreuses que possible pour le contingent insuffisamment instruit).

Service en campagne
Tous les deux jours, marche par compagnie pour l'entraînement progressif. Cette marche comportant un but tactique : sureté en marche, en station, déploiement rapide, cantonnements, bivouacs, etc...

Travaux en campagne
Organisation défensive rapide d'une route, d'un fossé, d'une levée de terre, de la lisière d'un bois, d'un village, d'un pâté de maisons. Exécution méthodique d'éléments de tranchées modèle avec gradins de franchissement, gradins de tir, boyaux de circulation, abris, sapes couvertes et découvertes, défenses accessoires. Insister sur le travail couché, sur l'emploi rapide de sacs à terre. Travaux de fascines et de clayonnage.

Exercices spéciaux
Manœuvre des canons de 37, 58. Ravitaillement en munitions, grenades et pétards. Lancement des grenades de différents modèles. idem (?) pour les pétards. Lancement de fusées. Signalisation. Emploi du masque, des lunettes. premiers soins à donner aux blessés.
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Cela donne un aperçu global de ces périodes de repos dans les BCP organisées dans les deux cas présentés par les chefs de bataillon tout en laissant ensuite une réelle autonomie aux subalternes pour organiser les exercices de leur compagnie ou spécialité.

Si vous avez d'autres exemples d'emplois du temps de régiments d'infanterie cette fois-ci, pour comparer, n'hésitez pas.

Dimanche 14h00 : heure de poster le message hebdomadaire aux membres du forum.
A la semaine prochaine,
Arnaud
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pikkendorff
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Re: Au détour d'un JMO (13) - Périodes de repos

Message par pikkendorff »

Bonjour à tous, salut Arnaud,

Autre exemple d'occupation des troupes au repos. Programme d'instruction des cadres du 2e régiment de marche du 1er Etranger alors que l'unité est au repos dans la région de Plancher-les-Mines fin juillet 1915. (JMO 2e volume p 63)



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Amicalement

Patrice
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rousseau cath
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Re: Au détour d'un JMO (13) - Périodes de repos

Message par rousseau cath »

Je répondrai par ce superbe dessin d'Albert Rose:

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HT62
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Re: Au détour d'un JMO (13) - Périodes de repos

Message par HT62 »

Bonjour Arnaud, bonjour à tous,

Je ne me rappelle pas avoir lu cette recherche à cette époque où j'étais en pleine préparation d'exposition.
Je lirai les autres ce soir, amicalement, Hervé.
Les régiments de Béthune et Saint-Omer : les Poilus du Pas de Calais et d'ailleurs :

http://bethune73ri.canalblog.com/

http://saintomer8ri.canalblog.com/

NOUVEAU : http://dunkerque110eri.canalblog.com/

Recensement des Poilus des 16e et 56e BCP
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Alain Dubois-Choulik
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Re: Au détour d'un JMO (13) - Périodes de repos

Message par Alain Dubois-Choulik »

Bonsoir
Le repos n'est parfois pas ... de tout repos, voire même dangereux. Ayant des occasions de lire, (zones sans Wifi) j'ai repris "Les chasseurs de Driant" qui relate un accident en Avril-mai 1917 :
...
Nous sommes bientôt relevés de ce secteur et cantonnons à Gironville où, sous prétexte de "remise en mains" avant de partir pour un autre coin beaucoup plus agité, les chasseurs doivent faire l'exercice: maniement d'armes et autres. C'est au cours d'un exercice de lancement de grenades, souvent capricieuses, que le capitaine Simon, commandant la 8e compagnie fut grièvement blessé.
L'exercice s'était terminé sans incident, mais un certain nombre de projectiles n'avait pas explosé. La compagnie fut donc envoyée évoluer plus loin. Le capitaine Simon, le Lieutenant Leroy, officier grenadier, le sous-lieutenant Mangin, et deux chasseurs, se mirent alors à la recherche des grenades non éclatées, dont le nombre avait été noté. Un trou fut fait en plein champ où les engins furent déposés les uns contre les autres, autour d'un pétard muni d'un cordon Bickford, et le trou recouvert d'un bourrage de terre. Le cordon allumé, les officiers et chasseurs se jetèrent dans la tranchée de lancement, à 30m environ, en attendant l'explosion. Malheureusement, une partie seulement des grenades avait éclaté, projetant les autres en l'air en faisant fonctionner les allumeurs. Une de celles-ci éclata au-dessus de la tranchée, dont les éclats aspergèrent les occupants. Simon fut touché à l'épaule et aux pieds; ses camarades s'en tirèrent avec quelques égratignures.
Le JMO signale simplement que "le capitaine Simon est évacué" le 12 Mai, ce qui devrait correspondre.
Cordialement
Alain
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Arnaud Carobbi
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Re: Au détour d'un JMO (13) - Périodes de repos

Message par Arnaud Carobbi »

Bonjour Alain,

Merci pour cet exemple qui montre que les périodes de repos pouvaient être émaillées d'accidents, en plus des fatigues et autres conséquences plus ou moins positives des activités prévues.

Amicalement,
Arnaud
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LABARBE Bernard
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Re: Au détour d'un JMO (13) - Périodes de repos

Message par LABARBE Bernard »

Bonjour à tous,

Emploi du temps du 57ème R.I. pour le bataillon au repos ICI
On est en 1915, dans le secteur Verneuil-Beaulne, Aisne (aujourd'hui Moussy-Verneuil et Beaulne-Vendresse)
2 bataillons en ligne aux tranchées, un au repos (si on peut dire), j'adore le terme militaire "au rafraichissement"...
J'aime bien aussi en bas du document les "Observations générales":
- Repas à 10h et 17h30. (Mais réveil à 5 heures et appel du soir à 21h...).
- ... la marche, y compris la marche militaire pour aller aux douches. Et un' deux ! Un' deux ! A poil et à la queue leu leu ?
Bien entendu tout cela est théorique, papier pondu par un "responsable-décideur", mais la réalité était je suppose que le repos n'en était pas tout à fait un.

Cordialement,
Bernard
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