Après une petite pause la semaine dernière suite à des tirs amis trop intenses, voici une petite étude qui n'était pas prévue pour tout de suite mais que je vais lier à l'excellent sujet proposé par Jean-Baptiste sur les sources.
Avec ce sujet, je propose de confronter les différents récits de combats. Cette thématique m'intéresse car tous les textes ne nous apprennent pas la même chose. Certains nous apportent des faits, d'autres une vision des acteurs décisionnaires (les officiers supérieurs), d'autres celle des acteurs au échelons inférieurs, jusqu'au simple combattant. Et puis il y a la vision d'autres personnes plus éloignées du front.
J'ai essayé d'être le plus large possible dans l'éventail des textes proposés, en commençant par les JMO et je n'ai pas enlevé un texte qui nuirait à ma démonstration. C'est aussi cela faire de l'histoire : accepter (et c'est fréquent) de se tromper dans ses hypothèses, dans sa vision des choses. Cela n'empêche pas l'organisation de l'article pour ménager un suspens, ou rendre plus lisible l'argumentation, vous allez le constater.
Le problème de ce travail vient du choix qui va être fait dans l'ordre d'utilisation des documents : de la vision des historiens actuels des faits bruts à la vision des personnes de l'époque ou bien, à l'inverse, de la vision des faits de l'époque à celle que nous en avons aujourd'hui ?
La première a l'avantage de bien mettre en avant l'idée que je vais défendre sans m'en cacher à savoir que chaque texte donne sa vision de la réalité, l'interprète. La vision des historiens étant, sur les faits, celle qui est la plus neutre théoriquement... bien que dépendante des précédentes !
La seconde a l'avantage d'être plus proche du travail réalisé en histoire : partir des sources, les confronter en vue d'arriver à une réponse argumentée, un récit par exemple. Simplement, ce n'est pas mon objectif. Je ne veux pas faire ressortir une vérité établie depuis déjà longtemps par les historiens (et par historiens, j'entends "universitaires" comme "amateurs", mais qui travaillent avec méthode et rigueur). Je n'ai pas la prétention d'écrire des pages d'histoire (bien que ce soit le nom du forum), mais bien de montrer les différences entre récits. Et une fois encore les chaines manquants dans l'Histoire d'une histoire.
Cette introduction méthodologique passée, peut-être un peu pénible à lire mais indispensable pour montrer mon objectif et mes choix, rendons-nous à Vauquois. Travaillant dessus afin de faire visiter le site à mes élèves l'an passé, j'ai accumulé des documents.
L'ATTAQUE DE LA BUTTE DE VAUQUOIS PAR LE 46e RI
28 février - 1er mars 1915
- Présentation :
Disponible sur le site de l'association : http://pagesperso-orange.fr/vauquois.guerre.14.18/ rubrique "la bibliothèque"
La 19e brigade (46e et 89e RI) reprend l'attaque menée par la 20e brigade le 17 février. Le 46e RI (...) doit s'emparer de l'est de la Butte et du centre du village.
9h15 : début de la préparation d'artillerie (avec des 270) ;
10h30 à 12h15 : préparation d'artillerie de l'artillerie de campagne ;
13h15 : attaque des fantassins français. A l'est, le 46e arrive au point culminant « les deux arbres », au centre, il prend la première ligne allemande. Cependant, les positions prises sont sous les tirs en enfilade des mitrailleuses allemande et de l'artillerie du bois de Cheppy. Contre-attaque allemande.
14h00 : Repli vers la ligne de départ.
16h00 : Après l'échec de nouveaux assauts du 89e RI, le 46e reprend pied dans la première ligne allemande. Retour à la position initiale à 17h00.
En tout, quatre assauts français ont eu lieu. Au 2e bataillon du 46e, tous les officiers sont tués ou blessés, à part le commandant. 2e bataillon : le bilan est presque le même.
Le lendemain, le 46e participe à nouveau à une nouvelle série d'assauts.
- Vision stratégique du général Joffre :
Précision : ensuite Joffre ne parle plus des assauts suivants à Vauquois."(...) j'avais , le 23 décembre [1914] attiré l'attention du général Dubail sur la situation faite à la place de Verdun par l'avance simultanée des Allemands sur les côtes de Meuse et en Argonne, ce qui montrait l'importance des actions entreprises par la 1re armée en Woëvre, et par la 3e dans la région de Vauquois.
En ce qui concerne l'Argonne, la prise de commandement du général Sarrail et l'entrée en ligne du 32e corps, un des meilleurs de l'armée française, ne modifièrent pas la situation à notre avantage : le 8 et le 29 janvier, le 10 et le 16 février, l'ennemi lançait des attaques qui, chaque fois, nous faisaient perdre du terrain. Le 17 février, le commandant de la 3e armée lançait, à son tour, une attaque dont l'observatoire de Vauquois était l'objectif : elle échoua.
(...)"
- Vision dans le JMO de la 3e armée :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
(...) Dès 9h15, la préparation d'artillerie est entreprise et dure environ 4 heures.
A 13h15, les troupes d'attaque s'élancent à l'assaut malgré le tir de batteries du bois de Cheppy qui la prennent d'écharpe, s'emparent des tranchées allemandes de la lisière sur du village et pénètrent dans la localité qui n'est plus qu'un amas de ruines. (...) A 14h30, nos troupes, contre attaquées par les Allemands sortis de leurs tranchées et proses d'enfilade par les batteries du bois de Cheppy cèdent et se réfugient dans les tranchées tenues par le 76e.
Après une nouvelle préparation par l'artillerie, les 89e et 46e repartent à l'assaut dès 15h15 et pénètrent à nouveau dans Vauquois. A 16h, une contre attaque ennemie est repoussée. A 17h, le général commandant la 10e DI met un bataillon du 31e à la disposition de la 19e brigade, mais à 17h30, avant que ce renfort ne soit arrivé à Vauquois, la 19e brigade est ramenée dans ses tranchées de départ. vers 20h00, le 46e tente encore trois nouveaux assauts.
Dans cette journée, la 10e DI a subi des pertes relativement élevées ; malgré cela, le général commandant le 5e corps décide que l'attaque sera reprise le lendemain ; le général commandant la 10e division disposera des mêmes éléments, renforcés du 31e RI et d'un bataillon du 76e. (...)
1er mars (...)
5e Corps. Attaque de Vauquois
La nuit du 28 février au 1er mars est employée à préparer la nouvelle attaque.
A 11h le tir de préparation est commencé et dure 3 heures.
A 14h les troupes d'assaut débouchent des tranchées. A 14h30 le 31e pénètre dans Vauquois. A 14h45, le 46e tient la lisière Est. Le 89e et 31e (dont 1 bataillon est laissé sans les tranchées de la lisière Sud) repoussent vers 15h15 deux contre attaques. A 16h le dernier bataillon du 46e, réserve de brigade est envoyé à Vauquois. Le colonel commandant le 46e reçoit le commandement de toutes les troupes du plateau de Vauquois. A 17h30 une tentative des Allemands pour déboucher du bois de Cheppy est arrêtée net. Nos troupes réussissent vers 18h à occuper une partie de la lisière Nord du village, mais, à la nuit, elles doivent s'organiser sur la rue transversale O.E. Plus tard, le 46e tente encore deux attaques pour s'emparer du centre de résistance organisé par les Allemands sur l'emplacement du cimetière et de l'église. Mais il est arrêté chaque fois par le feu de l'ennemi. (...) »
- Vision dans le JMO du 5e corps d'Armée :
Pages 40-41
« Journée du 28 février : L'artillerie commence à 9h15 son tir de préparation de l'attaque de Vauquois.
A 13h15 l'infanterie d'attaque se porte en avant et arrive 5 minutes après dans les tranchées allemandes. A 14h15 elle atteint la lisière nord de Vauquois mais une contre-attaque ennemie permet à celui-ci de réoccuper les tranchées ouest de la localité et nous force ensuite à abandonner le village qui est réoccupé par les Allemands à 14h30.
A 15h20 notre infanterie remonte à l'assaut et arrive à l'église et plus à l'est. Une contre attaque allemande venant de l'Est est fauchée par le tir de notre artillerie.
De nouvelles contre attaques se produisent sur la droite et après des alternatives diverses à partir de 17h30 notre infanterie reflue sur ses tranchées de départ.
(...)
Journée du 1er mars. Conformément à l'ordre général n°245 et sur l'ordre particulier du général commandant le 5e corps d'armée, à onze heure le 1er mars la préparation de l'attaque de Vauquois par le tir de l'artillerie est entreprise.
A 14 heures le 31e soutenu par les éléments du 89 et du 46e s'élance à l'assaut de Vauquois et entre ainsi que ses soutiens dans Vauquois, l'attaque arrive jusqu'à la lisière est.
A quinze heures deux contre attaques allemandes sont repoussées.
A 17h30 une tentative des Allemands pour déboucher du bois de Cheppy est enrayée par le tir de notre artillerie et le feu des tranchées de la Hardonnerie.
Dans la nuit le 46e tente deux attaques pour s'emparer de l'église échouent (sic). Finalement, les Allemands conservent la lisière nord-est, le partie nord et ouest du village. »
- JMO de la 10e DI :
A nouveau un texte long et détaillé. Je ne transcrit que le début. La suite est à lire pages 59 et 60.
« L'attaque de Vauquois est exécutée conformément à l'ordre d'opération 105/G. l''ordre de l'ouverture du feu par l'artillerie est donné à 9h15 par le général commandant le 5e CA. La préparation s'exécute suivant le programme établi. L'artillerie allemande répond faiblement ; des coups heureux de 77 atteignent cependant les emplacements occupés par les 5e et 6e compagnies du 46e. Les batteries allemandes de la cote 207 et de Bel-Orme sont assez actives vers midi. Les effets du 270 sur Vauquois paraissent considérables. A 13h15 les troupes désignées pour donner l'assaut se portent bravement en avant. Le général commandant la 19e brigade rend compte à 13h45 qu'il estime à 3 bataillons l'effectif des troupes entrées à Vauquois. (...) »
- JMO de la 19e brigade :
Le plus riche car comportant à la fois une vision chronologique et factuelle et déjà une prise de recul sur l'opération en elle-même. En voici un court extrait, le reste étant à lire sur le site du SHD, pages 28 à 35.
« Le bombardement commence à l'heure prescrite. Les effets produits par les obus de 270 sont terribles. Toutefois on a l'impression que l'ouvrage intermédiaire et les tranchées à l'ouest de Vauquois ne sont presque pas battues, fait d'autant plus grave qu'on attribue généralement à pareille faute l'échec de la 20e brigade dans son attaque de Vauquois le 17.
A 12h35 le colonel Levanier envoie une note dans ce sens. il demande un tir d'artillerie très sérieux sur le terrain compris entre l'ouvrage B inclus et le V de Vauquois, zone qu'il estime insuffisamment battue (pièce 33). Le capitaine Sampayo a déjà signalé à la division cette grande défectuosité du tir de l'artillerie.
L'attaque d'infanterie déclenche à l'heure fixée (13h15) ; le 46e à droite devant la partie est et la partie centrale de Vauquois, le 89e devant l'ouest du village. Depuis quelques instants les hommes se sont dressés dans les tranchées attendant le signal du départ, toutes les échelles sont garnies. Au signal donné, ils s'élancent sur les pentes escarpées de Vauquois sous le feu des shrapnells et de quelques mitrailleuses avec un entrain admirable tandis que joue la musique du 46e placée dans le chemin creux MN. (...) »
- JMO du 46e RI :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
Que remarque-t-on ? Plus le niveau est élevé, plus on retrouve d'éléments des niveaux inférieurs et une vision très simplifiée des événements. Les rédacteurs se nourrissent des rapports des niveaux inférieurs pour rédiger leur texte, c'est en tout cas l'impression donnée par la phrase sur le tir des 270 qui prend la même construction dans les JMO de la 19e brigade et de la 10e division. D'ailleurs, il semble que le commandant de la 19e brigade soit non loin de la zone des combats, la division ayant dépêchée sur place un capitaine pour faire remonter les informations aux échelons supérieurs. Par contre, les conclusions de la 19 brigade sur les erreurs de l'artillerie ne sont pas reprises. On a donc une vision cohérente entre les différents niveaux, où l'échec n'est pas caché.
- Vision donnée par les communiqués officiels :
Journal Ouest Eclair, 2 mars 1915 pour le communiqué du 1er mars (11h00) :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4 ... age.langFR
Journal Ouest Eclair, 3 mars 1915
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4 ... age.langFR
Bulletin des Armées de la République française, n° 76 :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1 ... 9es.langfr
Bulletin des Armées de la République française, n° 80
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1 ... 9es.langfr
La vision donnée par la presse est celle donnée par les autorités : laconique, inexacte sans être réellement mensongère. La difficultés n'est pas cachée, mais est minoré. Des prisonniers ont été faits, des contre attaques repoussées. Cependant, le Bulletin des Armées ne cache pas la difficulté à prendre pied dans le village, les échecs subits. Certes, le discours est volontaire et positif, mais on est loin de la propagande aveugle, du bourrage de crane visible dans de nombreux autres articles.
- Vision d'après-guerre :
Vous avez remarquez le détail nouveau par rapport à tous les documents précédents ? la charge en musique. A peine une ligne dans le JMO de la 19e brigade, sinon pas le moindre mot dans les autres (y compris dans le JMO du 46e RI), pas un mot dans la presse.« (...) Le 17 février 1915, une première attaque a lieu. Le 46e est en réserve dans la forêt de Hesse. L'attaque ne réussit pas.
On va la recommencer les 28 février et 1er mars, cette fois avec succès. Au pied de cette butte à pic, le 46e est en ligne, sous le commandement du colonel Simon, à côté du 89e. Une forte préparation d'artillerie incendie la colline. Et pour défoncer les caves où l'ennemi se croit en sûreté, les 270 de marine tirent avec précision. La route est ouverte à nos troupes d'assaut.
L'attaque va se déclencher. Il est 9heures 15. La musique du régiment, massée au pied de la butte, dans le ravin où pleuvent les obus, entonne la charge. D'un élan superbe, nos soldats gravissent la pente abrupte et le bruit des éclatements se mêle aux accents de la Marseillaise. Des musiciens tombent, mortellement frappés. Sous la direction du sous-chef de musique Laty, les survivants continuent leur hymne au milieu des clameurs de la bataille et du fracas des explosions.
Nos premières vagues pénètrent jusqu'au centre du village. Mais l'ennemi se ressaisit : Vauquois est devenu l'objectif de toute l'artillerie qu'il a massée (...). Nos positions sont prises en enfilade. Nous avons de la peine à nous maintenir, car nos pertes sont lourdes. L'ennemi nous contre-attaque et nous refoule. Nous devons redescendre les pentes de la colline. Il faut recommencer la préparation d'artillerie, réorganiser les troupes d'assaut.
Le 1er mars à midi, l'attaque à nouveau se déclenche. (...) Le 46e est encore en première ligne. Malgré les pertes de la veille, malgré les rafales de mitrailleuses, malgré l'artillerie qui tire sans arrêt; il escalade à nouveau la colline. (...).
Le 46e va au repos : nos pertes sont lourdes. Certaines compagnies ont perdu tous leurs chefs de section. 1600 hommes ont été tués ou blessés. »
Je me pose la question de savoir pourquoi cet acte hautement symbolique et patriotique est absent des communiqués officiels et des Bulletins des Armées de la République française ? Pourtant les victoires obtenues à la pointe des baïonnettes ou des 75 ou en chantant la marseillaise sont nombreux dans la presse. Pourquoi celle du 17 février et pas celle du 28 ?
Et pourquoi en trouve-t-on trace un peu plus d'un an après dans une publication pour enfants ? Etait-ce trop tôt en 1915 quand l'armée française était à l'attaque un peu partout sur le front ? La publication un an plus tard doit-elle être mise en relation avec la bataille de Verdun et un nécessaire rappel des symbole de la France à un moment critique ?
Pourquoi le rédacteur du JMO du 46e n'en parle-t-il pas ? Ce sacrifice des musiciens et ce symbole auraient peut-être eu une diffusion plus grande si les objectifs avaient été remplis ? Si les pertes avaient été moins lourdes ?
Ne sachant pas quel fut le premier, et quand, à diffuser cette information, bien difficile de répondre. Quand est-il passé du front à l'arrière ? Où tous ces détails ont-ils été trouvés ?
Absents de la majorité des sources les plus proches du fait, c'est le seul élément conservé par le journal pour enfants un an plus tard. Ce journal est même celui qui donne le plus de détails, y compris par rapport à l'historique écrit postérieurement. Sauf au niveau des pertes, comme les autres journaux d'ailleurs.
La jeune France - N°75, 13 août 1916 - La charge en musique du 46e de ligne
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1 ... .f9.langFR
« C'était le 28 février 1915, le 46e était dissimulé dans un chemin creux de X... (...) dans un silence impressionnant, une voix clama : "Le 46e en avant !" Alors, d'un même et splendide élan, les poilus du 46e s'élancèrent. Or, en même temps qu'eux, sortait du boyau un groupe d'une vingtaine d'hommes qui, le plus paisiblement du monde, formèrent le rond, sans souci des balles, des schrapnells, des obus ! C'étaient les musiciens du régiment ! Tout de suite le chef de musique, Claude Laty, leva sa baguette blanche et à son commandement s'éleva l'air de la Marseillaise. Cependant, tandis que l'orchestre faisait ainsi sa partie dans l'assaut, le baryton Magny avait le bras traversé par un éclat d'obus et une basse, Tillocher, tombait grièvement blessé. Le rond se resserra et les musiciens continuèrent à jouer sans la moindre fausse note. Ils en étaient à la mesure : l'étendard sanglant est levé... lorsque la flûte Delaitre et l'alto Eugels tombèrent, morts (...). Et l'orchestre tonitrua la charge aux accents terribles ! Mais presque coup sur coup, l'une des clarinettes, Laurent, tombait frappé au ventre, la grosse caisse, Blanchard, la joue traversée par une balle, culbutait avec son instrument et le flûtiste, Régnier, était blessé à la main. »
Delaître Georges
Engels Henri
Laurent Marcel Léon
Gastel Marcel
Afin d'y voir un peu plus clair, quelqu'un pourrait-il regarder s'il est fait mention dans les journaux illustrés de l'époque de ce fait ? Ou si vous avez d'autres mentions de ce fait dans d'autres publications (de propagande ou autre), je suis preneur, cela permettrait peut-être de comprendre comment ce fait s'est diffusé.
La morale de cette histoire, c'est que même dans des documents de propagande de l'époque, il y a non seulement des informations sur les mentalités, sur la vision du conflit, mais aussi plus simplement des informations parfois très riches. Cependant, un recoupement avec d'autres sources est encore plus nécessaire !
Vous noterez qu'à aucun moment je ne remets en cause l'existence même du fait en lui-même, il n'a pas à l'être a priori. Ce qui m'intéresse, c'est l'Histoire de l'histoire ici. Donc si vous avez d'autres références sur ce fait, n'hésitez pas !
A la semaine prochaine,
Arnaud