On en parle souvent, du « tir ami ». L'admettre est difficile. Ce n'est pas nouveau pourtant. La littérature et le cinéma regorgent d'exemples. L'actualité aussi.
Déjà pendant la Première Guerre mondiale. On pense souvent aux tirs de l'artillerie trop courts, mais ce pouvait être aussi le fait de fantassins.
- Relève :
- Mission au poste d'écoute :
La nuit suivante, une patrouille du 34e RI part à la recherche des égarés. Ils ne retrouvent que le sergent Sarrabeyroux, face aux tranchées du 49e RI. Touché au ventre, il est mort sur place ; aucune trace des trois autres soldats. L'hypothèse est que, égarés, les hommes n'ont pas trouvé le poste d'écoute et se sont retrouvés dans le secteur du 49e RI. Les sentinelles ont tiré.
Le corps du sergent est ramené. Mais qu'est-il advenu des trois autres hommes ? On peut supposer que, faisant demi-tour car se croyant sous le feu allemand, ils se soient en fait dirigés vers les lignes ennemies. Ce n'est qu'une hypothèse. Aucune indication de leur retour dans les lignes françaises ; aucune fiche de Mort pour la France ; aucune indication dans l'historique. D'ailleurs cet historique, bien que très complet sur les pertes, a oublié le sergent Sarrabeyroux (né en 1896, classe 1912, engagé à 16 ans ?).
- Conclusion :
Si vous avez d'autres exemples de tirs amis, n'hésitez pas, ils permettront de mettre en évidence les circonstances dans lesquelles ces tragiques méprises pouvaient survenir.
A la semaine prochaine,
Arnaud
Sources :
JMO du 3e BCP pour les cartes ayant permis la réalisation de celle qui est présentée ici.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
JMO du 34e RI
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
JMO de la 71e brigade d'infanterie, pages 81 et 82.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
JMO de la 36e DI page 15
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html
Le JMO du 49e RI ne mentionne pas le fait.