Quelques nouvelles du front du projet Chevalier Lecoutre sur les personnes décédées dans les hôpitaux temporaires de Saint Génis Laval et à Sainte Eugénie pendant la 1 ère guerre mondiale.
Voilà 1 mois que nous n'avons pas échangé sur le projet, c'est long, trop long même. Il est temps d'y mettre fin et de relancer notre saga.
Notre silence est strictement dû à nos travaux de recherches, intenses dans cette période, qui se sont montrés généreux dans leurs résultats et que nous allons vous soumettre dans cette synthèse.
Les travaux sur les fichiers de dénombrement et d'identités :
le fichier des personnes décédées dans les hôpitaux militaires , auxiliaires et complémentaires de Saint Génis Laval, ainsi que les militaires décédés à Sainte Eugénie issu des archives départementales du Rhône se complète aujourd'hui d'un second fichier établi par Chevalier qui valide les mentions "Morts pour la France" et les aspects militaires de ces soldats.
Ces 2 fichiers sont publiés (celui de Chevalier le sera dans quelques jours), pour l'instant, dans le Blog
"Saint Génis Laval mon amour" que l'on trouve facilement sur la toile à condition de charger Bing à partir de son navigateur, le lien :
https://www.saint-genis-laval-mon-amour.fr/
ou
https://www.bing.com/search?q=saint+gen ... &sp=2&lq=0
Vous pourrez télécharger ces 2 fichiers en mode protégé.
Le blog, en tant que tel, n'est pas mis à jour du fait de notre charge de travail et n'est donc pas pas intéressant si on le compare à nos contributions figurant dans le Forum 14 18. Ce n'est que dans quelques mois qu'il abritera les synthèses (Hôpitaux, Cimetières, Sépultures, Monuments, etc;) propres au projet.
Nous remercions , ici, tous les contributeurs du Forum qui ont accompagné Chevalier dans ses recherches sur "Les Morts pour la France".
Le travail qui reste à faire sur les fichiers est encore important: il faut comparer les 2 fichiers, corriger les identités quand elles ont été mal relevées, fusionner les 2 fichiers et en présenter une version rangée par ordre alphabétique. Dans un avenir plus lointain, nous pourrons peut-être présenter une version qui fasse le lien directement avec les actes de décès de l'état civil du Département du Rhône.
Au passage, notons que le Mémorial Gen Web, s'appuie sur nos travaux pour renseigner ses fiches concernant le Mausolée.
Mais ce n'est pas tout, on verra plus avant dans cette contribution comment ces travaux seront complétés par d'autres fichiers.
Les autre axes de recherche
Le projet s'est enrichi des recherches menées du 3 au 15 novembre 2025, sur place, à Saint Génis Laval.
Nous avons pu, lors de ce séjour de travail, visiter la totalité des lieux concernant le projet: ce qui reste de Sainte Eugénie,le Clos du Montet (HA 63, HC 67) des Frères Maristes (aujourd'hui partagé entre leur Ehpad et un collège), l'école supérieure des filles ( HA 48)(Actuellement école Sainte Marie), le cimetière communal ( où se situe le Mausolée)et le cimetière militaire des Collonges (non photographié, occupé aujourd'hui par une zone résidentielle)
.
Tous ces lieux situés à moins de 2 km de l'ancienne Mairie de Saint Génis Laval ou de l'actuelle qui lui fait face.
Nous avons pu suivre les manifestations du 11 novembre 2025, au Mausolée du Cimetière communal
et au monument aux morts situé sur le site de l'ancienne Mairie.
Nous avons bénéficié d'un article du journal "Le Progrès" faisant la publicité de notre démarche :
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NB :nous nous sommes permis de cacher le visage car ce ne semble pas être l'usage de le montrer sur le Forum.
Lors de notre séjour, nous avons travaillé avec :
Julien Béchard, archiviste des Frères Maristes;
Michel Riera, Président et Alain Prot, de l'ASPAL Association St Genoise du patrimoine , des arts et des lettres;
Baptiste Milaneschi, archiviste de la commune.
Les présentations ayant été faites, passée la phase d'observations réciproques sur ce que chacun savait sur le sujet ,le projet s'est avéré acceptable et dès lors, a profité de la participation active de tous et de leur disponibilité.
Chacun des interlocuteurs ont été vus au moins 2 fois, à l'exception de Baptiste Milaneschi, l'archiviste communal avec qui nous avons travaillé durant 8 séances de travail de 2 heures chacune.
Cependant, l'accueil le plus chaleureux a été celui de l'ASPAL, sans doute le fait de la complicité qui survient quand des chercheurs bénévoles se rencontrent partageant leurs savoirs érudits sur un thème donné.
S'appuyant sur 30 années de recherches individuelles et collectives, en complicité avec la population de Saint Génis Laval, l'ASPAL m'a impressionné sur sa connaissance de l'histoire locale et les archives numérisées qu'elle a en sa possession.
Je me souviendrai longtemps de cette séance de travail pendant laquelle, tous trois devant l'écran de l'ordinateur, à l'énonciation des noms de Chiselle et Roux, Alain Prot nous trouvait des photos de Chiselle et des correspondances de Loys Roux. Incroyable!
Mais le "moment" de ce séjour s'est déroulé aux archives municipales de Saint Génis. Jusqu'alors j'avais consacré essentiellement mes recherches à la consultation des registres des délibérations municipales aux dates stratégiques.
J'ai laissé aux archives municipales un exemplaire de l'édition originale du livre d'Albert Laurent "Saint Génis Laval se raconte..) qui en étaient dépourvues.
En remerciement à Baptiste Milaneschi, j'ai dédicacé ce livre qui raconte dans quelles circonstances a été faîte la découverte la plus importante du séjour (dédicace faîte avec quelques fautes d'orthographe que j'irai corrigées l'année prochaine).
La dédicace :
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Ainsi, remontées du fin fond des archives, par je ne sais quel miracle, 4 chemises permettant à elles seules de faire une étude complète sur l'histoire des cimetières civils ou militaires à Saint Génis Laval
Voilà comment j'ai relaté cette découverte à Chevalier (co-auteur du projet):
"Avec l'aide active de Baptiste Milaneschi, archiviste de la ville de Saint Génis Laval,
4 chemises sont remontées du fin fond des archives ayant trait à l'histoire des cimetières et sépultures militaires :
La première est consacrée au cimetière militaire du chemin de Chazelle.
La seconde porte sur une période s'étalant de 1917 à 1948, la plus importante pour le nombre de documents, elle contient une liste (ou des listes) portant sur soldats (l'analyse reste à être faîte),dont les restes ont été regroupés en 1944.
La troisième est consacrée aux sépultures militaires de 1936 à 1952 et au Mausolée de 1936 à 1952.
Enfin la quatrième porte sur les sépultures militaires de 1954 à 1971.
Ces documents ayant été trouvés l'avant dernière journée de mon travail à Saint Génis Laval, je n'ai pu que les consulter transversalement, tant j'étais mû par la recherche de la fameuse liste.
De plus, mon appareil photo ayant choisi de tomber en panne, je me suis concentré sur la liste des soldats ensevelis sous le Mausolée afin que M. Baptiste Milaneschi puisse les numériser et me les faire parvenir par mail.
Ce qui a été fait pour la liste repérée.
L'ensemble de ces documents représente, à vue d'œil, 3000 papiers (dans un état fragile) qui restent à être valorisés (analyse, classement, numérisation).
J'ai demandé, pour ce faire l'aide de l'ASPAL (Association Saint-Genoise du patrimoine, des arts et des lettres (ASPAL) - SAINT-GENIS-LAVAL) et notamment celle d'Alain PROT, qui pourrait numériser, tout ou partie de ces documents au début de l'année 2026. De toute façon, si nous rencontrions quelques difficultés à ce sujet, je retournerai à Saint Génis pour faire le travail".
rapport suivi par les précisions suivantes :
"Bonsoir Serge,
je me permets de revenir sur les fichiers que je vous ai fait parvenir jeudi dernier.
Les listes qui les composent sont des listes préparatoires aux transferts des corps des différents cimetières militaires vers le Mausolée du cimetière communal.
Il ne s'agit donc pas de la liste définitive de ceux qui y ont été transférés.
Je les ai trouvées dans la pochette consacrée aux cimetières et sépultures militaires couvrant la période 1917 à 1948, de mémoire aux environs des années 42 à 44.
Dès 1942, le projet se met en place et intensifie divers échanges de courriers entre la Préfecture, la Légion française des anciens combattants située à Lyon et le Maire de l'époque de Saint Génis Laval. Des listes sont échangées. Celles que je vous ai fait parvenir se trouvaient à cette époque du dossier.
Elles semblent être des listes exploratoires des transferts à opérer et tentent d'identifier le nombre et les identités des personnes.
Il ne vous aura pas échappé, que ces listes, quoique sur le fond, poursuivent la finalité de dénombrer et d'identifier, sur la forme, sont hétérogènes, non datées, et semblent avoir servies d'autres exhumations ou avoir été faîtes par des personnes différentes.
Seule l'étude des 4 chemises retrouvées par Baptiste Milaneschi (+ de 3000 documents) permettra d'y voir clair sur toutes les questions posées.
Il n'en reste pas moins que l'existence de ces fiches démontre qu'il y a eu, à l'époque concernée, des carrés et des cimetières militaires à Saint Génis Laval.
Que les personnes (militaires et civils), décédées dans les hôpitaux militaires temporaires et à Sainte Eugénie ont été inhumés sur place, que le cimetière communal et militaire ont été fortement imbriqués.
La présence, sur le liste du cimetière militaire des Loyes, de mon arrière grand-père, ne figurant pas sur les parois du Mausolée, semble confirmer que beaucoup de ceux qui y ont été ensevelis ont été ignorés.
Pour les cimetières, il est probant que 2 lieux ont été le premier lieu d' inhumations des personnes décédées dans les hôpitaux temporaires, le cimetière de Collonge, à l'intersection du chemin de Chazelles, situé au sud de la ville. Il n'existe plus aujourd'hui et fait place à une zone résidentielle, et le cimetière communal, situé au nord de la ville, imposant par ses rangs qui gravitent la colline, et où domine, au plus haut, le Mausolée.
J'attire votre attention sur le document qui figure à la suite de la liste des étrangers : une feuille de petits calculs faits main dont on devine qu'ils sont à la recherche d'un nombre (voir la pièce jointe)
Correspond -elle aux dénombrements effectués à partir des listes ? Seule, encore une fois, l'étude nous le dira !
En observant la feuille de calcul, de haut en bas, un premier dénombrement
enregistre :
268 militaires au cimetière militaire de Collonge,
113 militaires dans les carrés de l'ancien cimetière,
499 militaires dans le cimetière des Loyes,
soit un total de 880 soldats
Ce dénombrement est comparé à un deuxième dénombrement qui enregistre:
268 militaires au cimetière militaire de Collonge,(identique au précédent)
114 militaires dans les carrés de l'ancien cimetière (soit 1 de plus que dans le dénombrement précédent),
532 militaires dans le cimetière des Loyes, (soit 33 militaires de plus que dans le dénombrement précédent), soit un total de 914 militaires.
Le 3ème dénombrement fait état de :
819 existants,
70 soldats morts après le 22 ? 1919 (fin de guerre, passage du HA63 au HC67, fin de la période morts pour la France ?)
30 repris sur les 66 morts pour la France (?),
soit un total de 919 noms.
Comme les 8 soldats Serbes ont été exhumés comme l'indiquent les listes le 16 juillet 1937 on dénombre le chiffre de 911 soldats tel que cela figure sur le fronton du Mausolée.
Est-cela la résolution des questions que posent le Mausolée ?
L'étude des 4 chemises devra le prouver. C'est un travail considérable;
3000 documents à lire, à synthétiser, voire à numériser, c'est un travail considérable qui devrait durer plusieurs mois malgré l'aide de l'ASPAL que j'ai sollicitée.
Voilà donc ce qui ne sont que des hypothèses mais qui nous rapproche de ce que nous estimons être un dénombrement de plus de 1400 personnes regroupées sous le Mausolée.
Bien à vous, cordialement,
PL"
Je conclue ici cette contribution déjà trop longue. Chacun l'aura compris le projet Chevalier Lecoutre n'en est qu'à son début.
A suivre
NB : je voulais illustrer cette contribution des photos prises à Saint Génis Laval mais je n'ai réussi qu'à charger 4 pièces jointes; pourquoi ? je le ferai par des prochains envois
