[:alain dubois:8]
De fin 1916 à juillet 1917, le bâtiment affecté à la Division des patrouilles de l'Océan (Division de Gascogne) sera commandé par le futur Vice-Amiral d'escadre Jean ODEND'HAL, Lieutenant de vaisseau.
SANS SOUCI - Dragueur-canonnière
Re: SANS SOUCI - Dragueur-canonnière
Cordialement. Malou
Re: SANS SOUCI - Dragueur-canonnière
Bonjour à tous,
SANS SOUCI Dragueur-canonnière type Agile (1916-1935)
Chantier :
Arsenal de Lorient.
Commencé : 01.12.1915
Mis à flot : 1916
Terminé : 1916
En service : 1916
Retiré : 22.10.1935
Caractéristiques : 2 500 cv ; 60,2 x 7,2 x 2,9 m ; 2 machines alternatives à triple expansion ou 2 moteurs Fiat (après une refonte ?) ; 2 hélices ; 17 nœuds ; 55 h.
Symbole de coque : SS.
Armement : II de 145 mm + grenades.
Observations :
Fin 1916-07.1917 : affecté à la division des patrouilles de l’Océan, LV Jean Odend’hal, commandant
1917 : dragueur
1917 : affecté à la division de Gascogne
1924 : classé aviso de 2ème classe
1925 : reclassé canonnière
1929 : aviso de 2ème classe
22.10.1935 : rayé puis démoli à Brest.
Cordialement,
Franck
SANS SOUCI Dragueur-canonnière type Agile (1916-1935)
Chantier :
Arsenal de Lorient.
Commencé : 01.12.1915
Mis à flot : 1916
Terminé : 1916
En service : 1916
Retiré : 22.10.1935
Caractéristiques : 2 500 cv ; 60,2 x 7,2 x 2,9 m ; 2 machines alternatives à triple expansion ou 2 moteurs Fiat (après une refonte ?) ; 2 hélices ; 17 nœuds ; 55 h.
Symbole de coque : SS.
Armement : II de 145 mm + grenades.
Observations :
Fin 1916-07.1917 : affecté à la division des patrouilles de l’Océan, LV Jean Odend’hal, commandant
1917 : dragueur
1917 : affecté à la division de Gascogne
1924 : classé aviso de 2ème classe
1925 : reclassé canonnière
1929 : aviso de 2ème classe
22.10.1935 : rayé puis démoli à Brest.
Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: SANS SOUCI - Dragueur-canonnière
Bonsoir à toutes et à tous,
Un marin du SANS SOUCIS :
MONFORT André Victor Marie 15/05/1889 à Nantes (Loire-Atlantique (Loire-Inférieure en 1914)), Matelot de 3ème Classe Fourrier - Décédé le 14/03/1918 (28 Ans) à l'hôpital Maritime de Lorient (Morbihan) de Maladie Fièvre Typhoïde
Cordialement
Dominique
Un marin du SANS SOUCIS :
MONFORT André Victor Marie 15/05/1889 à Nantes (Loire-Atlantique (Loire-Inférieure en 1914)), Matelot de 3ème Classe Fourrier - Décédé le 14/03/1918 (28 Ans) à l'hôpital Maritime de Lorient (Morbihan) de Maladie Fièvre Typhoïde
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
-
olivier 12
- Messages : 4029
- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: SANS SOUCI - Dragueur-canonnière
Bonjour à tous,
SANS SOUCI
Rencontre avec un sous-marin
Rapport du LV ODEND’HAL au CF commandant la 3e escadrille à bord de l’ISERE 3 Avril 1917
SANS SOUCI était sorti de la Gironde le Mardi 27 Mars 1917 avec un convoi de 16 navires dont 8 armés, à destination de Saint Jean de Luz.
Ce matin, au jour, j’ai rassemblé le convoi qui se tenait en assez bon ordre sur deux lignes. A 09h30 nous avons été ralliés par la section DUCOUEDIC–EYLAU.
Mer houleuse, petite brise d’Est donnant un léger clapotis.
SANS SOUCI est en tête du convoi. DUCOUEDIC protège le flanc droit (côté large) et EYLAU la queue.
A 10h20, à 20 milles au N20W de Soc…(nota : nom illisible, mais il doit s’agir des environs du pylône d’Hourtin) le vapeur anglais LE COQ, 2e de la colonne de gauche, donnent plusieurs coups de sifflet et fait une forte embardée sur la droite.
Mis aux postes de combat et venu sur la gauche. En passant à contre-bord du LE COQ, le capitaine me crie au porte-voix « submarine ! ». Je défile à contre-bord du convoi et fait un cercle pour me maintenir aux environs du point indiqué par le capitaine du LE COQ. Je signale au convoi d’exercer une veille attentive.
Peu après, l’aspirant et le maître de manœuvre à la pièce arrière aperçoivent très nettement à 400 m un périscope sur lequel ils ouvrent le feu. Le périscope reste visible 40 secondes et 4 obus sont tirés. La pièce avant tire 3 obus sur la tache produite par l’explosion du premier obus. Les gerbes sont très proches de l’endroit où a été vu le périscope.
Un vapeur anglais du convoi tire aussi deux coups qui tombent dans le voisinage de nos gerbes. Une tache d’huile apparaît en surface. Je tourne un moment sur les lieux puis, rien n’apparaissant, je rejoins le convoi craignant qu’un deuxième sous-marin dans le voisinage ne lance une nouvelle attaque.
DUCOUEDIC et EYLAU étaient très judicieusement restés à protéger le convoi qui est arrivé sans encombre à Saint Jean de Luz d’où les navires pour Bilbao sont repartis sous l’escorte du TURBOT et du KERNEVEL.
J’ai interrogé le capitaine du LE COQ en arrivant à Saint Jean de Luz. Il m’a dit que le sous-marin lui avait lancé une torpille qu’il n’avait évitée que de justesse par une rapide manœuvre. Le pilote de la flotte embarqué sur FLANDRE et plusieurs hommes de ce navire, matelot avant du LE COQ, ont nettement vu le sillage de la torpille.
J’ai appris qu’un sous-marin allemand avait été vu de terre, depuis le Cap Breton, ce matin même. C’est à l’évidence lui qui a attaqué le convoi.
Au signal d’alerte, tous les bâtiments du convoi ont agi conformément aux ordres. Les manœuvres ont été correctes et le convoi est resté groupé.
Malgré le but précaire, j’ai estimé devoir ouvrir le feu car il ne faut négliger aucune chance d’atteindre l’ennemi. Les explosions, même si elles n’ont aucun effet sur le sous-marin, l’obligent à plonger plus profondément et l’empêchent ainsi de nuire aux autres navires du convoi. Sans la canonnade du SANS SOUCI, le sous-marin, après l’échec de sa première torpille, aurait sans aucun doute lancé une nouvelle attaque sur un navire du convoi.
Le sous-marin attaquant
N'est pas identifié.
On pourrait toutefois penser à l'U 46 du KL Leo HILLEBRAND, qui se trouvait alors dans le golfe de Gascogne, mais dont la position n'est pas connue entre le 24 Mars 17 (attaque du MONTREAL) et le 1er Avril 17 (attaque de l'AZTEC).
Cdlt
SANS SOUCI
Rencontre avec un sous-marin
Rapport du LV ODEND’HAL au CF commandant la 3e escadrille à bord de l’ISERE 3 Avril 1917
SANS SOUCI était sorti de la Gironde le Mardi 27 Mars 1917 avec un convoi de 16 navires dont 8 armés, à destination de Saint Jean de Luz.
Ce matin, au jour, j’ai rassemblé le convoi qui se tenait en assez bon ordre sur deux lignes. A 09h30 nous avons été ralliés par la section DUCOUEDIC–EYLAU.
Mer houleuse, petite brise d’Est donnant un léger clapotis.
SANS SOUCI est en tête du convoi. DUCOUEDIC protège le flanc droit (côté large) et EYLAU la queue.
A 10h20, à 20 milles au N20W de Soc…(nota : nom illisible, mais il doit s’agir des environs du pylône d’Hourtin) le vapeur anglais LE COQ, 2e de la colonne de gauche, donnent plusieurs coups de sifflet et fait une forte embardée sur la droite.
Mis aux postes de combat et venu sur la gauche. En passant à contre-bord du LE COQ, le capitaine me crie au porte-voix « submarine ! ». Je défile à contre-bord du convoi et fait un cercle pour me maintenir aux environs du point indiqué par le capitaine du LE COQ. Je signale au convoi d’exercer une veille attentive.
Peu après, l’aspirant et le maître de manœuvre à la pièce arrière aperçoivent très nettement à 400 m un périscope sur lequel ils ouvrent le feu. Le périscope reste visible 40 secondes et 4 obus sont tirés. La pièce avant tire 3 obus sur la tache produite par l’explosion du premier obus. Les gerbes sont très proches de l’endroit où a été vu le périscope.
Un vapeur anglais du convoi tire aussi deux coups qui tombent dans le voisinage de nos gerbes. Une tache d’huile apparaît en surface. Je tourne un moment sur les lieux puis, rien n’apparaissant, je rejoins le convoi craignant qu’un deuxième sous-marin dans le voisinage ne lance une nouvelle attaque.
DUCOUEDIC et EYLAU étaient très judicieusement restés à protéger le convoi qui est arrivé sans encombre à Saint Jean de Luz d’où les navires pour Bilbao sont repartis sous l’escorte du TURBOT et du KERNEVEL.
J’ai interrogé le capitaine du LE COQ en arrivant à Saint Jean de Luz. Il m’a dit que le sous-marin lui avait lancé une torpille qu’il n’avait évitée que de justesse par une rapide manœuvre. Le pilote de la flotte embarqué sur FLANDRE et plusieurs hommes de ce navire, matelot avant du LE COQ, ont nettement vu le sillage de la torpille.
J’ai appris qu’un sous-marin allemand avait été vu de terre, depuis le Cap Breton, ce matin même. C’est à l’évidence lui qui a attaqué le convoi.
Au signal d’alerte, tous les bâtiments du convoi ont agi conformément aux ordres. Les manœuvres ont été correctes et le convoi est resté groupé.
Malgré le but précaire, j’ai estimé devoir ouvrir le feu car il ne faut négliger aucune chance d’atteindre l’ennemi. Les explosions, même si elles n’ont aucun effet sur le sous-marin, l’obligent à plonger plus profondément et l’empêchent ainsi de nuire aux autres navires du convoi. Sans la canonnade du SANS SOUCI, le sous-marin, après l’échec de sa première torpille, aurait sans aucun doute lancé une nouvelle attaque sur un navire du convoi.
Le sous-marin attaquant
N'est pas identifié.
On pourrait toutefois penser à l'U 46 du KL Leo HILLEBRAND, qui se trouvait alors dans le golfe de Gascogne, mais dont la position n'est pas connue entre le 24 Mars 17 (attaque du MONTREAL) et le 1er Avril 17 (attaque de l'AZTEC).
Cdlt
olivier
Re: SANS SOUCI - Dragueur-canonnière
Bonsoir,
U 46 is correct !
At 09:25h this submarine attacked an convoi steering South in square "126 alpha 9" which is roughly 43°45'N-01°40'W. There are only 6 steamers and 2 patrol craft in sight.
At 10:00h one torpedo was fired against one steamer inside the convoi.
Than the periscope was fired at by one of the patrol craft behind the convoi, U 46 dived deep and steered away. They surfaced again at 13:30h in square 127 alpha 9 (that's to the West of the position reported first).
So, the french report is correct, the gunfire from "Sans Souci" prevented U 46 from doing anything further !
Oliver
U 46 is correct !
At 09:25h this submarine attacked an convoi steering South in square "126 alpha 9" which is roughly 43°45'N-01°40'W. There are only 6 steamers and 2 patrol craft in sight.
At 10:00h one torpedo was fired against one steamer inside the convoi.
Than the periscope was fired at by one of the patrol craft behind the convoi, U 46 dived deep and steered away. They surfaced again at 13:30h in square 127 alpha 9 (that's to the West of the position reported first).
So, the french report is correct, the gunfire from "Sans Souci" prevented U 46 from doing anything further !
Oliver
-
olivier 12
- Messages : 4029
- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: SANS SOUCI - Dragueur-canonnière
Bonjour à tous, bonjour Oliver,
et merci pour cette confirmation de l' U 46. Les journaux de bord et les rapports correspondent vraiment bien.
Cdlt
et merci pour cette confirmation de l' U 46. Les journaux de bord et les rapports correspondent vraiment bien.
Cdlt
olivier
SANS-SOUCI — Dragueur-canonnière du type Agile (1916~1935).
Bonsoir à tous,
Sans-Souci — Dragueur-canonnière du type Agile (1916~1935).
Sans-Souci — Dragueur-canonnière du type Agile (1916~1935).
Le dragueur-canonnière Sans-Souci fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre :
— du 6 juillet 1916 au 15 janvier 1918 ;
— du 19 mars au 19 juillet 1918 ;
— du 17 septembre 1918 au 9 avril 1919 ;
— du 31 mai au 21 août 1919.
[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 767.]
Ce bâtiment fut radié de la Liste de la flotte en Octobre 1935. Après avoir été remis à l’Administration de Domaines, il fut mis en vente aux fins de démolition, le 9 juillet 1936 à Brest, avec l’ex-transport pé-nitentiaire Magellan, devenu ponton, et le dragueur Porphyre (La Dépêche de Brest, n° 19.063, Di-manche 14 juin 1936, p. 9). Il fut adjugé pour le prix de 13.672 fr. aux Établissements L’Hermitte Frè-res, de Brest (L’Usine, n° 29, 16 juill. 1936, Suppl. p. 8).
— du 6 juillet 1916 au 15 janvier 1918 ;
— du 19 mars au 19 juillet 1918 ;
— du 17 septembre 1918 au 9 avril 1919 ;
— du 31 mai au 21 août 1919.
[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 767.]
Ce bâtiment fut radié de la Liste de la flotte en Octobre 1935. Après avoir été remis à l’Administration de Domaines, il fut mis en vente aux fins de démolition, le 9 juillet 1936 à Brest, avec l’ex-transport pé-nitentiaire Magellan, devenu ponton, et le dragueur Porphyre (La Dépêche de Brest, n° 19.063, Di-manche 14 juin 1936, p. 9). Il fut adjugé pour le prix de 13.672 fr. aux Établissements L’Hermitte Frè-res, de Brest (L’Usine, n° 29, 16 juill. 1936, Suppl. p. 8).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: SANS SOUCI - Dragueur-canonnière
La canonniere Sans souci désarmée à Landevennec à couple du croiseur cuirassé Waldeck Rousseau.
Cordialement
Alain
Alain
SANS-SOUCI — Dragueur-canonnière du type Agile (1916~1935).
Bonjour à tous,
• La Dépêche de Brest, n° 19.102, Jeudi 23 juillet 1936, p. 3.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.