418e régiment d'artillerie lourde

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418e régiment d'artillerie lourde


10 août 1918

Le soir les batteries mettent sur roues. Le Groupe doit prendre position dans la nuit dans le ravin situé entre Beaucourt-en-Santerre et Fresnoy-en-Chaussée. Départ à 0 heure pour le ravin de Fresnoy. Au jour les batteries sont prêtes à faire feu. Malgré la fatigue, le moral reste excellent. Les manoeuvres de mise en batterie sont effectuées très rapidement et sans incident.
Le Groupe effectue un seul tir - tir de concentration sur...
Le soir les hommes creusent des abris pour la nuit et les tranchées pour les caisses à gargousses.
Moral excellent. Nous apprenons que notre cavalerie est en marche sur Roye.
La nuit tombée, des avions ennemis de bombardement prennent à partie les bivouacs et les échelons anglais voisins de nous et notre propre ravin. En une heure, ces avions lâchent plus de quarante bombes, mettant le feu aux gargousses ; tuant un officier (Sous-Lt BUREL de la 9e Batterie) (sic) *, un homme 2e canonnier GUILLOT de la même Batterie ; blessant trois officiers : le Commandant AURIOL, le Sous-Lt CHÂTELET et le Sous-Lt BARRAULT et 14 hommes. Ces officiers et ces hommes sont évacués par voiture ambulance vers 3 heures du matin, sauf le commandant qui est évacué sur sa ???.

Sources : Ministère des Armées
Journal des marches et opérations du 2e groupe du 418e R.A.L.
2e groupe : J.M.O., 26 N 1174/1 (pages 3 et 4/12)

Le lieutenant BUREL appartient en fait à la 6e Batterie du 2e Groupe.
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418e régiment d'artillerie lourde 3e Groupe


"Un accident survient à la 8e Batterie où un éclatement prématuré à la sortie de la 3e pièce tue deux maréchaux des logis Renout et Verjans et blesse 6 hommes."

Sources :
Ministère des armées
Journal des marches et opérations du 3e groupe du 418e R.A.L.
: J.M.O., 26 N 1174/2 (page 7/20)


Léon Victor VERJANS
Mort pour la France le 27 août 1918 à Andechy (Somme)
Né le 12 octobre 1894 à Verson (Calvados)
23 ans, 10 mois et 14 jours
maréchal des logis au 418e régiment d'artillerie (418e RA)
Classe 1914 - Bureau de recrutement de Caen (Calvados) - Matricule au recrutement : 105
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Verson (Calvados)

Journal officiel du 19 mai 1921 page 1803
118e régiment d'artillerie
Attribution de la Médaille militaire

VERJANS (Léon-Victor), matricule 7463, maréchal des logis : chef de pièce modèle, qui s'est maintes fois distingué par sa belle attitude au feu. Au cours des derniers combats du 17 au 27 août 1918, a exécuté de nombreux tirs sous le feu de l'ennemi. Tué à son poste de combat, le 27 août 1918. A été cité.


418e RAL VERJANS.jpg
418e RAL VERJANS.jpg (54.43 Kio) Consulté 309 fois


Journal officiel du 11 janvier 1919 page 397
Citation à l'ordre de l'armée

VERJANS (Léon-Victor), maréchal des logis au 3e groupe du 418e régiment d'artillerie lourde : chef de pièce modèle, déjà deux fois cité à l'ordre pour sa belle conduite. Au cours des derniers combats du 19 au 27 août 1918, a exécuté de nombreux tirs sous le feu de l'ennemi. Tué à son poste de combat, le 27 août 1918.
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418e régiment d'artillerie lourde 3e Groupe


Henri Louis RENOUT
Mort pour la France le 27 août 1918 à Andechy (Somme)
Né le 19 octobre 1892 à Honfleur (Calvados)
25 ans, 10 mois et 7 jours
maréchal des logis au 418e régiment d'artillerie lourde (418e RAL)
Classe 1912 - Bureau de recrutement de Lisieux (Calvados) - Matricule au recrutement : 744
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Havre (Le) (Seine-Maritime) (ex Seine-Inférieure)


Journal officiel du 11 janvier 1919 page 397
Citation à l'ordre de l'armée

RENOUT (Henri-Louis), maréchal des logis au 3e groupe du 418e régiment d'artillerie lourde : chef de pièce d'une énergie et d'un courage extraordinaire. Méprisant le danger et se dépensant sans compter, a toujours été le plus bel exemple pour ses hommes dont il savait tout obtenir. A été tué à son poste de combat le 27 août 1918.


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418e régiment d'artillerie lourde


3e Groupe du 418e régiment d'artillerie lourde


Journal officiel du 24 juillet 1918 page 6388

Par décision ministérielle du 10 juillet 1918 les ofliciers de complément ci-après désignés ont reçu les affectations suivantes, savoir : Réserve.

Le chef d'escadron ;

M. EGLIN (L.-G.). du 6e R.A. —> 118e R. A.


Journal officiel du 16 octobre 1918 page 8998

Sont promus au grade de lieutenant, comme ayant accompli deux années d'exercice dans ce dernier grade, les officiers dont les noms suivent :

(12 février 1918.) M. Chantemargue (René), du 418e rég.


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Journal des marches et opérations du 3e groupe du 418e R.A.L. :
J.M.O., cote 26 N 1174/2


Ordre de bataille au 10 août 1918 (date de création du groupe)

Composition du corps

Etat-Major : 6 officiers (1), un adjudant-chef (2), deux aspirants (3) ;

7e Batterie : 2 officiers, deux adjudants dont un malgache(4), deux aspirants ;

8e Batterie : 2 officiers, un adjudant (4), deux aspirants ;

9e Batterie : 2 officiers, un adjudant (4), deux aspirants ;

Colonne légère : 1 officier, un adjudant.

(1) Un chef d'escadron, un officier adjoint, un officier téléphoniste, un commandant des échelons, Médecin et Vétérinaire
(2) officier d'approvisionnement
(3) officier orienteur et officier d'antenne
(4) commandant d'échelon de batterie


=====================================================

RAPPEL (page 1)

Etat-Major du 3e Groupe
Chef d'escadron EGLIN, Commandant.
Lieutenant CHANTEMARGUE.
Sous-Lieutenant STINDRE.
Sous-LIeutenant DUHAMEL.
Docteur FRONTY, Médecin aide-major de 1re classe.
Vétérinaire ATTIE.

7e Batterie
Lieutenant LESCANNE, Commandant.
Sous-Lieutenant THIERRY.

8e Batterie
Lieutenant VANNUYE.
Sous-Lieutenant AUCHER.

9e Batterie
Capitaine CLAVEL, Commandant.
Sous-Lieutenant MARTIN.

3e Colonne légère : Lieutenant COSSERON, commandant.


=====================================================


10 août 1918
Le Groupe passe sous les ordres du colonel GROS, Cdt le 418e (R.A.L.). Le Groupe est en position à Villers-aux-Érables, à quelques kilomètres à l'Est de Moreuil. Il reçoit l'ordre de se porter en avant, direction Arvillers. Il prend position avec les Batteries 7 et 8 au sud du village ; à 800 mètres environ de cete dernière, la 9e restée sur roues, à Villers-aux-Érables en position d'attente. Le P.C. est à la sortie Sud du village.

11 août
Les Batteries recoivent l'ordre de se tenir prêtes à tirer. Elles exécutent quelques tirs de contre-batterie et de harcèlement.

12 août
En l'absence d'avions pour les réglages, un observatoire terrestre est recherché et installé par la 8e Batterie près d'Andechy.
La 9e Batterie reçoit l'ordre de prendre position à 500 mètres à l'Est des 7e et 8e Batteries.
Le village d'Arvillers est soumis à des bombardements par avions. Quelques bombes tombent près du P.C. du Groupe et tuent une trentaine de chevaux, dans un bivouac voisin.

13 août
L'aspirant Giancanna (?), malade, a été évacué de la position 7e.
Divers tirs sont exécutés à la demande du P.C. GROS (groupement Nord). Quelques bombes d'avions au cours de la nuit.

14 août
Les Batteries exécutent des vérifications d'accrochage observées par ballons.
Tirs divers de neutralisation et de harcèlements

15 août
Tirs nourris sur diverses batteries ennemies signalées en action. le 3/418 devait participer à une action engagée pour s'emparer de Roye en le débordant par le Nord et par le Sud ; l'attaque a été retardée.

16 août
L'État-Major, la 7e Batterie et la 8e Batterie se déplacent de leur positions d'Arvillers, pour se rendre à Guerbigny en position d'attente. Une reconnaissance est poussée jusqu'à Villers-les-Roye mais n'a aucune suite.
La 9e continue à exécuter de nombreux tirs de son ancienne position.

17e août
Une reconnaissance est faite pour placer des batteries dans le ravin Sud-Ouest d'Andechy. Une seconde reconnaissance est faite dans le ravin du bois des Boches, Sud-Est d'Andechy où la 8e reçoit l'ordre de se placer vers 13 heures. Elle fait immédiatement sa mise en direction et son accrochage par observatoire terrestre sur Roye.
A 18 heures, l'orre est donné de placer la 7e Batterie en position dans le ravin S.O. d'Andechy et la 9e sur roues, dans le même revin. Ces mouvements sont exécutés à l'entrée de la nuit.
Le P.C. du Groupe est installé "au cimetière d'Andechy".

18 août
La 8e Batterie reçoit quelques obus ennemis (calibre 105). Plusieurs hommes sont blessés - un brigadier PIQUET, deux conducteurs ZÉPHIRIN ET FIÉVET. Six chevaux sont tués et 11 évacués pour blessures.

19 août
Le Groupe quitte le Groupement Nord commandé par le colonel GROS pour être mis sous les ordres du Groupement Sud (colonel LIRON).
La 9e Batterie prend position à côté de la 8e Batterie (ravin S.O. d'Andechy.
La 8e Batterie est de nouveau soumise à un bombardement qui occasionne de nouvelles pertes : 6 blessés, un cheval tué.

20 août
La liaison téléphonique avec le P.C. LIRON est achevée après quelques difficultés survenant de la longueur de la ligne et de la traversée des marais avoisinant l'Avre.
Une reconnaissance est effectuée pour se rendre compte de la viabilité du chemin allant d'Andechy, près de Saint-Mard en un point situé au Nord de l'Avre (méridien 40,5)
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3e Groupe du 418e régiment d'artillerie lourde


Journal des marches et opérations du 3e groupe du 418e R.A.L. :
J.M.O., cote 26 N 1174/2
(suite)


21 août
Aménagement d'un observatoire de renseignements et de réglage dans un arbre situé près du P.C. du groupe. Il est occupé en permanence par un sous-officier et 2 hommes.

22 août
Des tirs sont effectués sur une batterie en action de l'observatoire. L'observation du tir est faite par l'aspirant Jobert ou Sobert de la 8e Batterie.
Un seul obus tombe à proximité de la 8e Batterie et blesse très légèrement non homme (non évacué).

23 août
La 9e Batterie située dans le ravin d'Andechy reçoit 3 pièces de 210 capturées au bois de Genouvillers (???) * lors de l'avance sur Roye. Ces pièces amenées par le commandant SICARD et essayées par lui sont destinées à permettre de consommer les munitions allemandes trouvées en abondance. Ces pièces sont de type mortier long (le M.T.S.). Une équipe de la 9e et une de la 7e Batteries sont chargées de les faire fonctionner.

* S'agit-il du Bois de Genouville (près Moreuil) ?

24 août
Journée calme. Quelques tirs de neutralisation sont effectués sue des batteries signalées en action.

25 août
Journée calme. Quelques tirs de neutralisation sont effectués en fin de journée sur des batteries signalées en action. A 21 heures, des bombes d'avion tombent à 50 mètres du P.C.

26 août
A 4 heures 40, une opération de contre-batterie est exécutée sur des batteries de la région Roiglise.
Fin de l'opération : 6 h.
Consommation : 120 coups tirés par 7-8-9
De 9 heures 25 à 11 heures, neutralisation sur diverses batteries de la région de Roiglise (360 coups).
A 16 heures, nouvelle attaque sur Saint-Mard. Consommation jusqu'à 18 heures pour les trois Batteries : 800 coups.
Neutralisation sur batteries en action signalées par avion.
Divers tirs d'interdiction effectués dans la nuit sur Carrepuits-Balâtre.

27 août
L'attaque sur Saint-Mard ayant réussi (1.100 prisonniers capturés), les troupes de la 47e D.I. et 56e D.I. débordent Roye qui tombe entre nos mains.
Tirs de concentration sur Solente et environs. Neutralisation sur diverses batteries au cours de l'après-midi.
En raison du départ des Allemands, refoulés au delà de Roye, une reconnaissance est faite aux lisières Ouest de la ville par la 9e Batterie.

Un accident survient à la 8e Batterie où un éclatement prématuré à la sortie de la 3e pièce... (VOIR l'un des messages précédents) maréchaux des logis RENOUT et VERJANS
Tirs d'interdiction pendant la nuit.

28 août
Exécution au cours de la journée de divers tirs de neutralisation sur batteries vues en action et de concentration sur Solente.
Le Groupe reçoit l'ordre de se rassembler à Guerbigny sous les ordres du colonel GROS du 418e. Contre-ordre est donné dans la soirée et le Groupe est remis à la disposition du Groupement Sud reconstitué en raison de la prise de Saint-Mard et du recul allemand.
Départ du Groupe, qui doit prendre position au delà de Roye, débordé, au Sud de Nesle, également tombé en notre pouvoir, entre la cote 71 et Moyencourt.
Étape de nuit, la 9e Batterie suit en tête, puis la C.L. (8 caissons) et la 7e Batterie. La 8e Batterie reste en place faute de chevaux.
Arrivée à Omencourt ; la reconnaissance du chef d'escadron fait découvrir que les lignes sont à trop faible distance pour que le vallon de la cote 71 soit occupé du côté de Moyencourt.

29 août
La 9e Batterie met en batterie dans le chemin à l'Ouest de Moyencourt. Au cours de la journée quelques obus ennemis éclatent à la position de la 9e. Un maréchal des logis (DAUMAS ou DOUMAS) et 2 malgaches sont blessés.
La nuit, des tirs de neutralisation sont effectués sur diverses batteries.
Le P.C. du Groupe et la 9e Batteries sont pris à partie vers 20 heures.

30 août
A 3 heures du matin, un obus ennemi tombe sur une voiturette de munitions de canons de 37 appartenant au 132e régiment d'infanterie. Cette voiture contenant obus, charges, fusées prend feu dans les dépendances du château d'Omencourt remplies de paille et où cantonnent hommes et chevaux d'E.M.
L'alarme est immédiatement donnée et le dégât localisé.
A 10 heures, reprise du bombardement sur le P.C. du Groupe et la 9e. Le sous-lieutenant STINDRE est légèrement blessé par quelques petits éclats.
A 14 heures, le lieutenant COSSERON Cdt la colonne légère, et venu au P.C. y est très sérieusement blessé par un éclat rentré dans le bureau. Sa jambre droite est traversée au dessus de la cheville. Il est immédiatement soigné par le médecin-major FRONTY et évacué sur l'ambulance du Plessier.
Un téléphoniste SOBÉ (?) de l'E.M., est aussi légèrement blessé au cou et à l'oreille.
Le P.C. du Groupe est transporté d'Omencourt à Solente à 22 heures.
Quelques tirs de neutralisation sont effectués la nuit.

31 août
Quelques obus arrivent au cours de la journée sur solente.
Une attaque générale a lieu à 16 h. 30 sur le C.A. La 56e D.I. doit s'établir le long du canal. Le Groupe y prend part en exécutant des neutralisations de batteries dans la région Esmery-Hallon et Bois de l'Hôpital.
Consommation : 350 coups environ.
L'opération réussit.
Cordialement
Eric ABADIE
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