La solitude du soldat allemand pendant la bataille de Verdun

[alain51]

Bonjour.
Il n'y a rien qui vous choque ? Sur ce site internet https://histoire-en-questions.fr



Au revoir.

[Yv']

Bonjour Alain,

C'est une photo de la 2e GM ? D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi, l'arrière-plan a été modifié.
https://fr.pinterest.com/pin/149674387609001986/

Sinon, dès la première phrase, cela me choque : « La solitude du soldat [...] fut total. »

Cordialement,
Yves

[gersdorf]

Bonjour à tous,

Je suis d'accord avec Yves, le casque allemand du Landser semble être un modèle 35 donc une photographie post 1918.

Sauf erreur de ma part :

-l'armée allemande a procédé à des rotations sur le front de Verdun (heureusement compte tenu du taux de perte élevé des unités engagées)
-je ne suis pas certain qu'Hitler soit resté un partisan inébranlable de la paix (la suite des événements prouvera le contraire) mais a plutôt été animé d'un sentiment de revanche (dès l'écriture de MK)

Bien cordialement.

Emmanuel

[alain51]

Bonjour,
- Il est souvent dit que les Allemands n'étaient pas -ou peu- relevés à Verdun.
-Quant à Hitler, de mémoire, il a tenu quelques discours pacifistes au début, en disant "plus jamais ça" : mais était-ce pour le 11 novembre et la capitulation, ou pour ce conflit, qui de devaient plus se reproduire ?

[kglbayrRIR2]

Bonne soirée,
la description des combattants allemands de Verdun sur ce site web – s'il existe un paradis pour les soldats – suscitera peut-être un sourire moqueur sur les visages des soldats morts des armées prussiennes et bavaroises. Un ou deux d'entre eux, là-haut, auront sûrement trouvé agréable et fraternel d'être honorés et plaints un peu par leur ancien ennemi. Mais attention ! Comme souvent, il faut extraire la vérité d'une masse de mensonges scandaleux, d'apitoiement sur soi et d'égoïsme national flagrant.
Cela doit paraître douloureux aux oreilles françaises, mais les soldats allemands (et malheureusement aussi bavarois) étaient largement convaincus de la valeur de leur sacrifice. Il n'y eut pratiquement aucune désertion. Et ils furent relevés, quoique moins régulièrement que les Français. « Pourquoi le ferions-nous, puisque tout le monde était convaincu que les soldats allemands étaient les meilleurs du monde ? Pour prendre le fort de Souville, nous resterons deux jours de plus en première ligne, s'il le faut. »
Nombre de régiments furent effectivement – comme le dit Falkenhayn – « réduits en cendres ». Quel honneur d'avoir appartenu à l'un de ces régiments qui ont consenti de tels sacrifices pour la patrie (!!!).

Oui, bien sûr, dans les histoires de régiments, rédigées pour la plupart près de dix ans plus tard, on lit d'abord des récits de sacrifices insensés. Certains officiers réalisent aussi soudain que l'attaque de Verdun aurait dû être annulée et considérée comme un échec déjà en mois de mars. « Hallo, Herr Offizier, pourquoi n'avez-vous pas réagi à l'époque ? »
Non, non, le combattant de Verdun en homme perdu, oublié, ce n'est pas la mémoire allemande. De telles représentations existent, mais elles sont minoritaires. Je crois que « In Stahlgewittern » d'Ernst Jünger est aussi connu en France. « Im Westen nichts Neues » d'Erich Maria Remarque a connu un grand succès à la fin de la République de Weimar, mais a été rapidement interdit.
La paix ? Oui, il y avait de véritables compétitions pour démontrer sa volonté de faire la paix à l'étranger. Du point de vue des sociaux-démocrates, c'était même honnête. Au milieu des années 1920, cependant, les « forces anciennes » s'étaient déjà repositionnées. Dans les coulisses des usines, on repensait déjà aux avions de chasse, et des chars (bien qu'interdits) étaient construits et testés en Union soviétique.
Non, il ne recherchait jamais la paix, cet Autrichien qui servait dans l'armée bavaroise et aimait se présenter comme un « simple soldat de première ligne ».

Hitler_Friede.jpg (87.8 Kio) Consulté 561 fois

Il était en fait facile pour nous, professeurs d'histoire, de démontrer comment Hitler « parlait » de paix tout en préparant la guerre. Comment la France, en particulier, était trompée. Par exemple, le prétexte selon lequel la France avait étendu la conscription et entrepris un réarmement en 1935 a servi de justification à la réintroduction de la conscription générale.
Espérons que les fantômes du passé ne nous rattraperont pas à nouveau.

Cordialement
Joseph

[Diable Noir]

bonjour à tous,
eh oui ce casque allemand n'est pas de la grande guerre.........
je ne me trompe pas beaucoup quand parfois je dis que certains refont l'histoire!!!!! et ils sont nombreux. Heureusement que les passionnés sont là pour "dénoncer" le mot est un peu fort alors plutôt... corriger toutes ces erreurs...............
bonne journée
cordialement
Diable Noir

[Coco 4951]

Bonjour
Qu'entendez vous par "relevés" ? Sur l'aile droite du front de Verdun les bataillons allemands avaient une rotation tous les 28 jours (même si le régiment était encore officiellement en ligne), alors que pour les français c'était toutes les semaines à partir de 1915. Mais la durée variait en fonction de l'activité du secteur.
Comme pour les français, il y avait une rotation (sur des cantonnements souvent à proximité du front) afin de limiter la présence en première ligne et d'éviter l'usure des hommes. A Verdun comme ailleurs.
En résumé l'ensemble des régiments n'était pas toujours relevés mais une fraction de ceux-ci l'était systématiquement, tant pour les Allemands que pour les Français.
Le débat nécessiterait sans doute l'apport de sources afin d'étayer les éléments apportés par les uns et les autres, je ferai l'effort de documenter mes arguments si la nécessité l'exige.

Bien cordialement
François

[alain51]

... je ferai l'effort de documenter mes arguments si la nécessité l'exige. ...

Bonjour, oui, c'est une bonne idée de joindre des sources.


Dans le "VERDUN 1916" d'Antoine Prost (Français) & Gerd Krumeich (Allemand), on lit :

"Il se pourrait que la Noria induise des différences de comportement : les soldats allemands qui quittent la première ligne savent en effet qu'ils y reviendront, tandis qu'à tort ou à raison, leurs adversaires vivent au contraire la relève comme une délivrance définitive"

Commentaire : on sait que presque tous les régiments sont montés à Verdun, donc, sur 1 an de bataille, les poilus ne se trompaient pas en pensant qu'ils étaient délivrés par la relève. La Noria a permis ces relèves très fréquentes de quantité de régiments.

Les allemands, Eux, étaient dans un système de relève plus classique sans l'efficace Noria des Français

[mouilly]

Bonjour Alain51,

Je ne suis pas expert alors je ne puis sincèrement affirmer que cet article me choque... mais je me pose certaines questions.

Entre autres :

- Qu'en est-il de la popularité dans les années 1920 (j'insiste sur les années 1920) de Hitler auprès des anciens combattants français ?

- Etait-il vraiment connu de ces derniers ?

- Et si oui, faisait-il réellement partie de leurs préoccupations ?

Cdlt

[alain51]

Bonjour Mouilly, je pense que débattre de ces questions est 1° trop ardu pour moi et 2° n'est pas le lieu ici, d'un tel forum.
Pour répondre, le livre "VERDUN 1916" éclaire bien comment les anciens combattants ont vécu l'après guerre. D'ailleurs Prost a fait un documentaire TV sur ça : à retrouver.

Chapitre VIII : Verdun dans la mémoire allemande, de la Grande Guerre à Hitler

Chaptre IX : 1945 - 2016 : Les péripéties d'une mémoire en commun