102e régiment d'artillerie lourde
Journal officiel du 19 août 1916 page 7550
Attribution de la Médaille militaire
SICARD (Lucien-Jean), matricule 9, adjudant au 102e régiment d'artillerie lourde : ancien sous-officier, discipliné et consciencieux, qui s'acquitte de ses devoirs militaires avec le plus grand dévouement.
Journal officiel du 19 août 1916 page 7550
Attribution de la Médaille militaire
CHOFFLET (Louis), matricule 3204, adjudant à la 1ère batterie du 102e régiment d'artillerie lourde : ancien sous-officier, actif et dévoué pour le service, est un auxiliaire précieux pour son commandant de batterie.
Louis CHOFFLET est né le 5 septembre 1881 à Torcy, canton de Montcenis (Saône-et-Loire). Il demeure à Montchanin-les-Mines quand il se présente devant le conseil de révision en 1899 alors qu'il prend un engagement. Il est alors forgeron de profession...
Venant du 51e régiment d'artillerie avec le grade d'adjudant, Il passe au 102e régiment d'artillerie lourde le 1er avril 1916 et reçoit le matricule 3204 au corps. Le 16 avril 1918, il sera versé au 109e régiment d'artillerie lourde.
Sources : archives départementales de Saône-et-Loire
Chalon-sur-Saône Classe 1901 -1 R RM Chalon 1901/3
102e régiment d'artillerie lourde
Re: 102e régiment d'artillerie lourde
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: 102e régiment d'artillerie lourde
102e régiment d'artillerie lourde
38e batterie du 12e groupe du 102e régiment d'artillerie lourde
1er octobre 1917
La 38e batterie du 102e régiment d'artillerie lourde est constituée à cette date.
(Dépêche ministérielle N° 36103 3/3 du 8 septembre 1917).
Elle est composée comme suit :
Officier : sous lieutenant CLAVEL, commandant la batterie
Hommes de troupes : 103
Chevaux : 53
Le sous-lieutenant CLAVEL prend provisoirement le commandement.
Repos à la Celle-sous-Chantemerle * (Marne).
8 octobre 1917
La batterie reçoit 6 hommes de renfort venus de la 65e Batterie de dépôt du 105e R.A.L.
16 octobre 1917
La batterie quitte le cantonnement de La Celle-sous-Chantemerle pour aller cantonner à Mesnil-Broussy (Marne).
Repos à Mesnil-Broussy.
26 octobre 1917
La batterie reçoit un canon de 155 C.S.
27 octobre 1917
Par décision du colonel SPILLEUX, commandant le C.O. de l'A.L. le lieutenant ROUBERTIE prend le commandement de la 38e Batterie.
Le 2e canonnier conducteur AURIAU de la 65e Batterie du 105e R.A.L. est classé à la batterie.
28 octobre 1917
Organisation de la batterie
29 octobre au 7 novembre 1917
Instruction des cadres sur le matériel Schneider.
8 au 11 novembre 1917
École de la pièce pour tous les servants de la batterie.
12 novembre 1917
27 hommes de la 65e Batterie du 105e R.A.L. sont classés à la batterie.
13 au 15 novembre 1917
École de la pièce.
16 novembre 1917
5 hommes de la 65e Batterie du 105e R.A.L. sont classés à la batterie.
17 novembre 1917
École de la pièce.
18 novembre 1917
École de la pièce. 5 hommes du 117e R.A.L. sont classés à la batterie.
19 novembre 1917
École de la pièce. Entretien du matériel.
20 novembre 1917
6 hommes du détachement de Vindey sont classés à la batterie.
21 novembre 1917
École de la pièce. 14 chevaux évacués sur le C.O. d'A.L.
22 novembre 1917
École de la pièce.
23 novembre 1917
École de la pièce. Les brigadiers PARENT et MADRY sont nommés maréchaux des logis à la batterie, les canonniers servants DEFONTE et LANDOIS sont nommés brigadiers à la batterie.
24 au 28 novembre 1917
École de la pièce. Le canonnier GOUSSARD se blesse accidentellement avec son couteau. Il est évacué.
29 novembre 1917
École de batterie.
30 novembre 1917
École à feu au champ de tir du Mont Août : réglage par avion.
31 novembre et 1er décembre 1917
Idem.
Les canonniers PROYART, PICHOT, AYMONET sont évacués pour maladie.
2 et 3 décembre 1917
Repos : nettoyage du matériel.
4 décembre 1917
École de batterie.
5 décembre 1917
Nettoyage du cantonnement, du matériel et des chevaux.
JOLIVET Pierre est évacué pour maladie.
6 décembre 1917
Le canonnier BURLOT est classé à la 5e Batterie du 50e d'artillerie % du G.Q.G. mutation.
7 décembre 1917
Le brigadier de SAINT-LEGER rentre de convalescence.
.../
9 décembre 1917
Le maréchal des logis chef ASTRUC, le maréchal des logis VIGNOLET et le brigadier maréchal FAQUET venant de la 65e Batterie du 105e d'artellerie sont classés à la batterie ce jour.
10 décembre 1917
Le canonnier BURLOT Ange est évacué pour maladie.
11 décembre 1917
École du feu au champ de tir du Mont Août. 30 chevaux sont évacués pour usure : 10 chevaux venant de la 65e Batterie du 105e d'artillerie sont versés à la batterie.
12 décembre 1917
Le maréchal des logis DUVAL Auguste est classé à l'Etat-major du Groupe en qualité de maréchal des logis téléphoniste.
Le canonnier JOANÈS est classé à la 65e Batterie du 105e d'artillerie lourde.
13 décembre 1917
L'aspirant FERTÉ venant du C.O.A.L. est classé à la batterie ce jour.
.../
16 décembre 1917
Le canonnier JOHANNAUT est classé à la batterie en qualité d'ouvrier en bois.
Le canonnier SAINTOT est classé au 222e d'artillerie 22 Batterie par % du G.Q.G. : mutation pour y rejoindre son frère.
Le maréchal des logis AVELINE est classé à la 65e Batterie du 105e R.A.L.
Les brigadiers PEYRAS, BOCHER et LOUÉ sont classés aux colonnes légères ainsi que 3 servants et 34 conducteurs.
Le canonnier BOURASSIN est classé à la 36e Batterie du 102e R.A.L. par % du chef d'escadron.
Le M.O. BROUTECHOUX étant en permission rentre à l'hôpital pour maladie.
.../
19 décembre 1917
Le brigadier BINIS et les canonniers MASSON et LE TALLEC (mitrailleurs) passent en subsistance à la batterie.
2 chevaux évacués ledit jour.
20 décembre 1917
Le canonnier GRESSET est classé à la 65e Batterie du 105e R.A.L.
La batterie quitte Mesnil-Broussy et cantonne à Villeneuve (Marne).
21 décembre 1917
Le canonnier RIGNOT est nommé brigadier à la batterie. La batterie quitte Villeneuve et cantonne à Athis (Marne).
22 décembre 1917
La batterie quitte Athis et cantonne aux Abris Roques. Elle est affectée organiquement à la 132e D.I. (30e Corps).
23 décembre 1917
Reconnaissance de la position située en (65.700 (?) - 68.200). Le personnel servant et les officiers occupent la position.
24 décembre 1917
Construction de circulaires et aménagement des plates-formes.
25 décembre 1917
Continuation des travaux.
26 décembre 1917
La batterie reçoit l'ordre d'appuyer le régiment de droite de la D.I. Reconnaissance des observatoires donnant des vues sur le secteur de ce régiment (observatoire des Rosiers - observatoire de P.P. 30) - choix des points d'accrochage. Trois pièces sont mises en batterie.
La batterie reçoit l'ordre de préparer une deuxième position située à 400 mètres à l'Est et de l'occuper dans trois jours.
27 décembre 1917
Construction d'une circulaire à la nouvelle position.
La batterie reçoit l'ordre de préparer une position située à 100 mètres à l'Ouest de la dernière.
Sources : 38e batterie du 12e groupe du 102e régiment d'artillerie lourde - cote 26 N 1111/7
J.M.O. du 1er octobre 1917 au 23 octobre 1918
* la Celle-sous-Chantemerle (Marne) *commune située entre Sézanne au Nord et Romilly-sur-Seine au Sud.
38e batterie du 12e groupe du 102e régiment d'artillerie lourde
1er octobre 1917
La 38e batterie du 102e régiment d'artillerie lourde est constituée à cette date.
(Dépêche ministérielle N° 36103 3/3 du 8 septembre 1917).
Elle est composée comme suit :
Officier : sous lieutenant CLAVEL, commandant la batterie
Hommes de troupes : 103
Chevaux : 53
Le sous-lieutenant CLAVEL prend provisoirement le commandement.
Repos à la Celle-sous-Chantemerle * (Marne).
8 octobre 1917
La batterie reçoit 6 hommes de renfort venus de la 65e Batterie de dépôt du 105e R.A.L.
16 octobre 1917
La batterie quitte le cantonnement de La Celle-sous-Chantemerle pour aller cantonner à Mesnil-Broussy (Marne).
Repos à Mesnil-Broussy.
26 octobre 1917
La batterie reçoit un canon de 155 C.S.
27 octobre 1917
Par décision du colonel SPILLEUX, commandant le C.O. de l'A.L. le lieutenant ROUBERTIE prend le commandement de la 38e Batterie.
Le 2e canonnier conducteur AURIAU de la 65e Batterie du 105e R.A.L. est classé à la batterie.
28 octobre 1917
Organisation de la batterie
29 octobre au 7 novembre 1917
Instruction des cadres sur le matériel Schneider.
8 au 11 novembre 1917
École de la pièce pour tous les servants de la batterie.
12 novembre 1917
27 hommes de la 65e Batterie du 105e R.A.L. sont classés à la batterie.
13 au 15 novembre 1917
École de la pièce.
16 novembre 1917
5 hommes de la 65e Batterie du 105e R.A.L. sont classés à la batterie.
17 novembre 1917
École de la pièce.
18 novembre 1917
École de la pièce. 5 hommes du 117e R.A.L. sont classés à la batterie.
19 novembre 1917
École de la pièce. Entretien du matériel.
20 novembre 1917
6 hommes du détachement de Vindey sont classés à la batterie.
21 novembre 1917
École de la pièce. 14 chevaux évacués sur le C.O. d'A.L.
22 novembre 1917
École de la pièce.
23 novembre 1917
École de la pièce. Les brigadiers PARENT et MADRY sont nommés maréchaux des logis à la batterie, les canonniers servants DEFONTE et LANDOIS sont nommés brigadiers à la batterie.
24 au 28 novembre 1917
École de la pièce. Le canonnier GOUSSARD se blesse accidentellement avec son couteau. Il est évacué.
29 novembre 1917
École de batterie.
30 novembre 1917
École à feu au champ de tir du Mont Août : réglage par avion.
31 novembre et 1er décembre 1917
Idem.
Les canonniers PROYART, PICHOT, AYMONET sont évacués pour maladie.
2 et 3 décembre 1917
Repos : nettoyage du matériel.
4 décembre 1917
École de batterie.
5 décembre 1917
Nettoyage du cantonnement, du matériel et des chevaux.
JOLIVET Pierre est évacué pour maladie.
6 décembre 1917
Le canonnier BURLOT est classé à la 5e Batterie du 50e d'artillerie % du G.Q.G. mutation.
7 décembre 1917
Le brigadier de SAINT-LEGER rentre de convalescence.
.../
9 décembre 1917
Le maréchal des logis chef ASTRUC, le maréchal des logis VIGNOLET et le brigadier maréchal FAQUET venant de la 65e Batterie du 105e d'artellerie sont classés à la batterie ce jour.
10 décembre 1917
Le canonnier BURLOT Ange est évacué pour maladie.
11 décembre 1917
École du feu au champ de tir du Mont Août. 30 chevaux sont évacués pour usure : 10 chevaux venant de la 65e Batterie du 105e d'artillerie sont versés à la batterie.
12 décembre 1917
Le maréchal des logis DUVAL Auguste est classé à l'Etat-major du Groupe en qualité de maréchal des logis téléphoniste.
Le canonnier JOANÈS est classé à la 65e Batterie du 105e d'artillerie lourde.
13 décembre 1917
L'aspirant FERTÉ venant du C.O.A.L. est classé à la batterie ce jour.
.../
16 décembre 1917
Le canonnier JOHANNAUT est classé à la batterie en qualité d'ouvrier en bois.
Le canonnier SAINTOT est classé au 222e d'artillerie 22 Batterie par % du G.Q.G. : mutation pour y rejoindre son frère.
Le maréchal des logis AVELINE est classé à la 65e Batterie du 105e R.A.L.
Les brigadiers PEYRAS, BOCHER et LOUÉ sont classés aux colonnes légères ainsi que 3 servants et 34 conducteurs.
Le canonnier BOURASSIN est classé à la 36e Batterie du 102e R.A.L. par % du chef d'escadron.
Le M.O. BROUTECHOUX étant en permission rentre à l'hôpital pour maladie.
.../
19 décembre 1917
Le brigadier BINIS et les canonniers MASSON et LE TALLEC (mitrailleurs) passent en subsistance à la batterie.
2 chevaux évacués ledit jour.
20 décembre 1917
Le canonnier GRESSET est classé à la 65e Batterie du 105e R.A.L.
La batterie quitte Mesnil-Broussy et cantonne à Villeneuve (Marne).
21 décembre 1917
Le canonnier RIGNOT est nommé brigadier à la batterie. La batterie quitte Villeneuve et cantonne à Athis (Marne).
22 décembre 1917
La batterie quitte Athis et cantonne aux Abris Roques. Elle est affectée organiquement à la 132e D.I. (30e Corps).
23 décembre 1917
Reconnaissance de la position située en (65.700 (?) - 68.200). Le personnel servant et les officiers occupent la position.
24 décembre 1917
Construction de circulaires et aménagement des plates-formes.
25 décembre 1917
Continuation des travaux.
26 décembre 1917
La batterie reçoit l'ordre d'appuyer le régiment de droite de la D.I. Reconnaissance des observatoires donnant des vues sur le secteur de ce régiment (observatoire des Rosiers - observatoire de P.P. 30) - choix des points d'accrochage. Trois pièces sont mises en batterie.
La batterie reçoit l'ordre de préparer une deuxième position située à 400 mètres à l'Est et de l'occuper dans trois jours.
27 décembre 1917
Construction d'une circulaire à la nouvelle position.
La batterie reçoit l'ordre de préparer une position située à 100 mètres à l'Ouest de la dernière.
Sources : 38e batterie du 12e groupe du 102e régiment d'artillerie lourde - cote 26 N 1111/7
J.M.O. du 1er octobre 1917 au 23 octobre 1918
* la Celle-sous-Chantemerle (Marne) *commune située entre Sézanne au Nord et Romilly-sur-Seine au Sud.
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: 102e régiment d'artillerie lourde
102e régiment d'artillerie lourde
38e Batterie du 102e régiment d'artillerie lourde
(suite)
==========================================================
NICOL (Donatien) 2e C. C. à la 38e Batterie du 102e RAL, + le 19 février 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Donatien Louis Marie NICOL
Mort pour la France le 19 février 1918 à Neuberg territoire de Thann, (Haut-Rhin) - Tué par obus.
Né le 1er mai 1895 à Guérande (Loire-Atlantique) (ex Loire-Inférieure)
22 ans, 9 mois et 18 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1915 - Bureau de recrutement de Nantes (Loire-Atlantique) - Matricule au recrutement : 2997
Mention : Mort pour la France
Jugement rendu le 1er avril 1922 par le tribunal de Saint-Nazaire
Lieu de transcription du décès : Guérande (Loire-Atlantique) le 5 mai 1922
J.O. du 19 février 1920 page 2784
NICOL (Donatien), matricule 6894, canonnier : très bon servant ayant toujour fait bravement son devoir. Mortellement atteint au combat du 19 février 1918, devant Thann. Croix de guerre avec étoile de bronze.
Nota Bene :
Bizarrement le décès de ce canonnier n'est pas relaté dans le J.M.O. de la 38e Batterie du 102e R.A.L.
==========================================================
38e batterie du 102e régiment d'artillerie lourde
26 N 1111/7
J.M.O. : 1er octobre 1917-23 octobre 1918
21 février 1918
Reconnaissance d'une position de batterie : région Fort Saint-Hilaire *
* actuel camp de Mourmelon dans la Marne
voir le sujet
: viewtopic.php?t=35158
22 février 1918
Aménagement de la position de batterie
.../
25 février 1918
Tirs sur Fortin de Vaudesincourt **
** Vaudesincourt est une commune située dans le département de la Marne
.../
13 mars 1918
La batterie se déplace pour effectuer un tir de destruction de minen-werfen situés dans le Saxon Grand (?). Mise en batterie de nuit dans les bois parallèles à 100 mètres à l'Est du carrefour de la route Maron... (?) et de la Voie romaine. les munitions (600 O.A. et 100 F.A.) arrivent de nuit transportés par une S.M.A. Hippo.
14 mars 1918
Essai de réglage par avion. L'avion ne voit pas. La destruction est remise au lendemain.
15 mars 1918
9 heures - réglage et tir de destruction (400 O.A.) contrôlé par avion.
14 heures - réglage sur objectif 2 et destruction (200 O.A.).
Pendant ce tir, exécutés devant deux drackens ennemis, quelques 105 tombent à proximité de la batterie. Tir de 100 F.A. sur le ême objectif.
19 h. 30 - départ de la position. Mise en batterie à la position Q 61.
16 mars 1918
Costruction de la position.
La batterie est batterie réservée et ne doit tirer que sur ordre du C.A.
.../
38e batterie du 102e régiment d'artillerie lourde
26 N 1111/7
J.M.O. : 1er octobre 1917-23 octobre 1918
Début juillet 1918
4 juillet 1918
La batterie reçoit l'ordre de cesser les travaux et d'attaquer de suite l'aménagement d'une position de combat en 0.80 et 0.81, une attaque ennemie étant imminente.
5 juillet 1918
Les quatre pièces sont transportées à la position de combat.
6 juillet 1918
Aménagement de la position...
8 juillet 1918
tirs de harcèlement de nuit.
.../
14 juillet 1918
Tir d'appui - de coup de main.
Les prisonniers indiquent que l'attaque brusqua aura lieu le 15 à 4 heures. A 22 heures tirs de harcèlement et d'interdiction. A 0 heure, l'ennemi commence la préparation.
15 juillet 1918
Attaque générale à 5 h.10. Tirs de barrage - tirs sur objectifs fugitifs.
L'aspirant FERTÉ, les maréchaux des logis MADRY - UNGERER sont cités à l'ordre de la 132e D.I. Le maréchal des logis HUPAUD, le 2e C.S. DESMETZ sont cités à l'ordre de A.D. 132 (brigade), les 2e canonniers-servants VILIN, VIART LOMBARD, BAUDHUIN, M., MORDELET, HORDIN, GUILLOTEAU, Louis BAUDHUIN, L. LE CORVAISIER, brigaduiers DAVID, MASSON, JOLIVET, P, TRIBOUX sont cités à l'ordre du régiment.
16 juillet 1918
Tir de harcèlement et de destruction - 200 O.A.
La batterie est prise à partie par du 105 et 150. Tris pièces hors d'usage.
17 juillet 1918
Marmitage intermittent de la position - 105 et 150 tis de destruction.
du 18 au 22 juillet 1918
La situation reste identique
23 juillet 1918
Reconnaissance d'une position de batterie derrière la 2e position.
24 juillet 1918
Occupation de la position.
.../
Les officiers sont toujours Le capitaine ROUBERTIE Cdt la 38e Batterie et le lieutenant CLAVEL.
.../
3 août 1918
La batterie quitte Chepy et embarque à Châlons-sur-Marne à 21 h. 30
4 août 1918
Oise
Débarquement à Longueil-Sainte-Marie à 20 h. 30. La batterie cantonne à Rhuis.
5 août 1918
Départ de Rhuis à 11 heures pour Largny ; arrivée à 17 h.30
6 août 1918
Départ de Largny à 10 h. 30 ; arrivée à Vauparfond à 18 heures.
7 et 8 août 1918
Installation des cantonnements
nettoyage du matériel.
.../
12 août 1918
La batterie quitte Vauparfond à 1 h. 30 et arrive à Lévignen * à 6 heures.
Le même jour la batterie quitte Lévignen et arrive aux Elnas le 13 à 4 heures.
14 août 1918
La batterie quitte Elnas à 1 heure 1/2 et cantonne (bivouac) dans la forêt de Compiègne au carrefour de la Croix-Saint-Ouen.
* Commune située au Sud de Crépy-en-Valois.
38e Batterie du 102e régiment d'artillerie lourde
(suite)
==========================================================
NICOL (Donatien) 2e C. C. à la 38e Batterie du 102e RAL, + le 19 février 1918
Historique du 102e régiment d'artillerie lourde pendant la guerre 1914-1918
Donatien Louis Marie NICOL
Mort pour la France le 19 février 1918 à Neuberg territoire de Thann, (Haut-Rhin) - Tué par obus.
Né le 1er mai 1895 à Guérande (Loire-Atlantique) (ex Loire-Inférieure)
22 ans, 9 mois et 18 jours
2e canonnier servant au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1915 - Bureau de recrutement de Nantes (Loire-Atlantique) - Matricule au recrutement : 2997
Mention : Mort pour la France
Jugement rendu le 1er avril 1922 par le tribunal de Saint-Nazaire
Lieu de transcription du décès : Guérande (Loire-Atlantique) le 5 mai 1922
J.O. du 19 février 1920 page 2784
NICOL (Donatien), matricule 6894, canonnier : très bon servant ayant toujour fait bravement son devoir. Mortellement atteint au combat du 19 février 1918, devant Thann. Croix de guerre avec étoile de bronze.
Nota Bene :
Bizarrement le décès de ce canonnier n'est pas relaté dans le J.M.O. de la 38e Batterie du 102e R.A.L.
==========================================================
38e batterie du 102e régiment d'artillerie lourde
26 N 1111/7
J.M.O. : 1er octobre 1917-23 octobre 1918
21 février 1918
Reconnaissance d'une position de batterie : région Fort Saint-Hilaire *
* actuel camp de Mourmelon dans la Marne
voir le sujet
: viewtopic.php?t=35158
22 février 1918
Aménagement de la position de batterie
.../
25 février 1918
Tirs sur Fortin de Vaudesincourt **
** Vaudesincourt est une commune située dans le département de la Marne
.../
13 mars 1918
La batterie se déplace pour effectuer un tir de destruction de minen-werfen situés dans le Saxon Grand (?). Mise en batterie de nuit dans les bois parallèles à 100 mètres à l'Est du carrefour de la route Maron... (?) et de la Voie romaine. les munitions (600 O.A. et 100 F.A.) arrivent de nuit transportés par une S.M.A. Hippo.
14 mars 1918
Essai de réglage par avion. L'avion ne voit pas. La destruction est remise au lendemain.
15 mars 1918
9 heures - réglage et tir de destruction (400 O.A.) contrôlé par avion.
14 heures - réglage sur objectif 2 et destruction (200 O.A.).
Pendant ce tir, exécutés devant deux drackens ennemis, quelques 105 tombent à proximité de la batterie. Tir de 100 F.A. sur le ême objectif.
19 h. 30 - départ de la position. Mise en batterie à la position Q 61.
16 mars 1918
Costruction de la position.
La batterie est batterie réservée et ne doit tirer que sur ordre du C.A.
.../
38e batterie du 102e régiment d'artillerie lourde
26 N 1111/7
J.M.O. : 1er octobre 1917-23 octobre 1918
Début juillet 1918
4 juillet 1918
La batterie reçoit l'ordre de cesser les travaux et d'attaquer de suite l'aménagement d'une position de combat en 0.80 et 0.81, une attaque ennemie étant imminente.
5 juillet 1918
Les quatre pièces sont transportées à la position de combat.
6 juillet 1918
Aménagement de la position...
8 juillet 1918
tirs de harcèlement de nuit.
.../
14 juillet 1918
Tir d'appui - de coup de main.
Les prisonniers indiquent que l'attaque brusqua aura lieu le 15 à 4 heures. A 22 heures tirs de harcèlement et d'interdiction. A 0 heure, l'ennemi commence la préparation.
15 juillet 1918
Attaque générale à 5 h.10. Tirs de barrage - tirs sur objectifs fugitifs.
L'aspirant FERTÉ, les maréchaux des logis MADRY - UNGERER sont cités à l'ordre de la 132e D.I. Le maréchal des logis HUPAUD, le 2e C.S. DESMETZ sont cités à l'ordre de A.D. 132 (brigade), les 2e canonniers-servants VILIN, VIART LOMBARD, BAUDHUIN, M., MORDELET, HORDIN, GUILLOTEAU, Louis BAUDHUIN, L. LE CORVAISIER, brigaduiers DAVID, MASSON, JOLIVET, P, TRIBOUX sont cités à l'ordre du régiment.
16 juillet 1918
Tir de harcèlement et de destruction - 200 O.A.
La batterie est prise à partie par du 105 et 150. Tris pièces hors d'usage.
17 juillet 1918
Marmitage intermittent de la position - 105 et 150 tis de destruction.
du 18 au 22 juillet 1918
La situation reste identique
23 juillet 1918
Reconnaissance d'une position de batterie derrière la 2e position.
24 juillet 1918
Occupation de la position.
.../
Les officiers sont toujours Le capitaine ROUBERTIE Cdt la 38e Batterie et le lieutenant CLAVEL.
.../
3 août 1918
La batterie quitte Chepy et embarque à Châlons-sur-Marne à 21 h. 30
4 août 1918
Oise
Débarquement à Longueil-Sainte-Marie à 20 h. 30. La batterie cantonne à Rhuis.
5 août 1918
Départ de Rhuis à 11 heures pour Largny ; arrivée à 17 h.30
6 août 1918
Départ de Largny à 10 h. 30 ; arrivée à Vauparfond à 18 heures.
7 et 8 août 1918
Installation des cantonnements
nettoyage du matériel.
.../
12 août 1918
La batterie quitte Vauparfond à 1 h. 30 et arrive à Lévignen * à 6 heures.
Le même jour la batterie quitte Lévignen et arrive aux Elnas le 13 à 4 heures.
14 août 1918
La batterie quitte Elnas à 1 heure 1/2 et cantonne (bivouac) dans la forêt de Compiègne au carrefour de la Croix-Saint-Ouen.
* Commune située au Sud de Crépy-en-Valois.
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: 102e régiment d'artillerie lourde
102e régiment d'artillerie lourde
Historique du 5e groupe du 102e R.A.L (Régiment d'Artillerie Lourde), devenu 5e groupe du 17e, Mars-novembre 1918
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... texteImage
HISTORIQUE DU 5e Groupe du 102e R. A. L. DEVENU 5e GROUPE DU 17e
Le mardi 2 avril 1918, le 5e groupe du 102e R. A. L. quittait le village de Droupt-Saint-Basle (C. 0. A. L. d'Arcis-sur-Aube) où, pendant le mois précédent, il s'était peu à peu constitué.
Le groupe avait été formé par un noyau provenant de la 22e batterie du 2e groupe du 109e R. A. L., auquel étaient venus se joindre les éléments les plus divers : des hommes de tous les régiments, de toutes les parties de la France ; des hommes de toutes armes : artilleurs, fantassins, anciens commis ouvriers. Chaque batterie comprenait, en outre, trente Malgaches.
Le 5e groupe, commandé par le capitaine Thévenet, se composait des 13e batterie (commandant, lieutenant Gurtelin), 14e batterie (capitaine Bartin), 15e batterie (lieutenant Veil), 5e colonne légère (lieutenant Féry).
Pour le profane, tous les régiments se ressemblent ; un groupe n'est qu'un ensemble de gradés, d'hommes, de chevaux, de canons; mais, pour l'observateur, il y a quelque chose de plus.
Une unité militaire doit avoir une âme, une conscience collective, qui la fait vivre d'une vie spirituelle, tout comme un individu. Nous allons voir comment, peu à peu, au cours de la campagne, le 5e groupe, formé des éléments les plus divers, acquerra cette force de cohésion, cette âme collective qu'on appelle l'esprit de corps, qui a fait admirer nos troupes par le monde entier, pour leur belle tenue dans les heures douloureuses des défaites passagères, comme dans les jours délirants de la victoire finale.
=============================================================
Extrait de l'Historique du 5e groupe du 102e R.A.L (Régiment d'Artillerie Lourde), devenu 5e groupe du 17e, Mars-novembre 1918 :
Le secteur de La Faloise.
La Faloise est un petit village situé sur les bords de la Noye, rivière marécageuse qui coule du sud au nord. Plus à l'est, l'Avre, qui coule d'abord de l'est à l'ouest, après avoir passé à
Davenescourt, fait un brusque coude vers le nord à hauteur de Pierrepont. Entre la Noye et l'Avre, alors sensiblement parallèles, s'étend une bande de terrain qui sera notre champ d'action, et qui présente, de l'ouest à l'est, la configuration suivante.
Partant des bords marécageux de la Noye, le sol monte d'une façon assez sensible pendant 2 kilomètres, pour atteindre une ligne de crêtes dont les points principaux sont la cote 146, au
nord du village de Chirmont, et la cote 158, à l'ouest d'EsclainvilIers. A l'est de cette ligne de faîte se trouve un vaste plateau qui descend en pente très douce. Sur ce plateau, long de 8 kilomètres, s'élevaient les villages de Sourdon, puis Thory et Ainval, derniers villages occupés par nos troupes. Plus à l'est, et sensiblement sur une même ligne, les villages de Sauvillers-Mongival, Aubvillers, Malpart, occupés par l'ennemi. Citons encore, à l'extrémité est du plateau, les fermes Fourchon et Filescamps, qui peuvent servir d'observatoires à l'ennemi et qui seront, pour nous, des points d'accrochage. Le terrain s'abaisse ensuite brusquement jusqu'à l'Avre. Cette bande de 3 kilomètres, sillonnée de ravins et couverte en partie de bois, servira de repère aux batteries ennemies.
Cette disposition de terrain n'est pas favorable à notre artillerie, qui devra se placer à l'ouest de la crête 146-158.
Le plateau est bien coupé par des ravins, mais presque tous orientés ouest-est, c'est-à-dire pris d'enfilade par l'ennemi. On y trouvera tout au plus, à certains coudes, des positions pour
pièces balladeuses, une ou deux positions de batterie qui seront très vite repérées.
Les villages sont de peu d'importance; les maisons, bâties en torchis ou en briques légères, ont déjà beaucoup souffert du tir ennemi. Les champs cultivés, les blés qui commencent à pousser, les charrues et machines agricoles abandonnées çà et là, donnent l'impression d'un terrain que les civils ont évacué en toute hâte, où la lutte a été courte, mais violente. D'un côté comme de l'autre, pas de ligne de tranchées continue, seulement quelques ouvrages organisés pour la résistance. Aucune position de batterie aménagée. C'est dans ce secteur que le groupe prit position dans la nuit du 28 avril 1918.
Les 13e et 15e batteries s'installèrent dans des ravins au sud du village de Chirmont.
La 14e batterie, après avoir préparé deux positions en quelques jours, en occupa finalement une troisième près de la chapelle Saint-Aubin. Cette position, située sur le plateau et très
mal défilée, fut bien vite repérée. Une petite maison forestière du bois Saint-Martin servit d'abri au P. C. du groupe.
=============================================================
Extrait de l'Historique du 5e groupe du 102e R.A.L (Régiment d'Artillerie Lourde), devenu 5e groupe du 17e, Mars-novembre 1918 :
Le 9 mai. - Affaire de Grivesnes.
Nos troupes tenaient le village de Grivesnes, le château et une petite partie du parc. L'ennemi s'était accroché dans l'autre partie; sa proximité nous gênait et la surveillance de ses mouvements était rendue difficile. Le commandement décida de tenter une petite attaque pour s'emparer de la totalité du parc.
Ce point se trouvant à la droite de notre secteur, nous devions appuyer surtout l'infanterie de la division voisine. La veille de l'attaque, le sous-lieutenant DUJOUX, de la 13e batterie, se rendit dans les premières lignes, au bois Poignard, pour régler les batteries. Le point de réglage consistait en quelques sapins plantés à l'extrémité nord-est du parc, très peu visibles des lignes. Pour les mieux voir, le sous-lieutenant DUJOUX n'hésita pas à grimper dans un arbre, bien que l'endroit fût très exposé.
Le 9 mai, dans l'après-midi, après une préparation courte, mais très violente, à laquelle coopérèrent un grand nombre de mortiers de tranchée, l'infanterie s'élança à l'assaut des positions et les emporta très rapidement, faisant plusieurs centaines de prisonniers. Notre ligne passa alors en lisière du parc et nous donna des vues du côté du village de Malpart.
x x
La 14e batterie, obligée d'exécuter des tirs de longue durée en pleine vue des ballons ennemis, fut particulièrement repérée. Dans la matinée du 19 mai, elle subit un violent bombardement d'obus de 210. Quelques projectiles tombèrent entre les pièces, menaçant fortement les abris à peine amorcés. Dans la soirée, le canonnier malgache Raïnizanantsoa RAÏNIZANANTSOA reçut un éclat qui lui broya la cuisse ; le malheureux supporta la douleur avec un grand courage, se mordant les lèvres pour étouffer ses plaintes ; il prononça seulement quelques mots pour remercier le commandant THÉVENET, qui accrochait la croix de guerre sur sa poitrine. Ce soldat dévoué mourut deux jours plus tard des suites de sa blessure.
Pendant tout le mois de mai, cette batterie fut soumise à des tirs fréquemment répétés ; mais, sous le commandement énergique du sous-lieutenant THOUAT, assisté du sous-lieutenant MÉNOTTE et de l'adjudant DELAYE, le personnel de la batterie se comporta avec courage, réparant les abris démolis par le bombardement, creusant de nouvelles sapes et n'abandonnant le travail que pour servir les pièces. Le 2e canonnier LETERTRE (Roland) se fit particulièrement remarquer en allant plusieurs fois réparer la ligne de l'observatoire sous un bombardement violent.
Vers la fin du mois de mai, les tirs d'artillerie devinrent un peu moins nourris, l'attention et la surveillance ne furent pas relâchées pour cela ; on s'attendait d'un jour à l'autre à une vio-
lente offensive ; mais l'endroit où elle se produirait était encore indéterminé.
Si l'ennemi était relativement calme le jour, il n'en était pas de même la nuit ; les 13e et 15e batteries eurent particulièrement à souffrir des tirs d'obus toxiques. Grâce aux bonnes dispositions prises par les commandants de batterie, les masques furent toujours mis à temps, et, à part quelques brûlures inévitables par l'ypérite, il n'y eut aucun accident grave à déplorer.
Dans la nuit du 6 au 7 juin, la 15e batterie reçut des tirs de harcèlement ; un coup malheureux dans un magasin à gargousses fit craindre un moment la destruction complète de la batterie. Le maréchal des logis SAINT-OMER organisa la lutte, retira lui-même du magasin des gargousses qui fusaient déjà, évitant ainsi, par son sang-froid et sa présence d'esprit, un grave accident.
Le 28 mai, le P. C. du groupe, qui s'était transporté dans une carrière, au sud du village de Chirmont, fut violemment bombardé par une batterie de gros calibre. Les abris consistaient en deux mauvaises entrées de sapes, ne communiquant pas entre elles. Un obus percuta sur l'une des entrées où se trouvaient le sous-lieutenant GROLLEAU, un autre officier et le médecin auxiliaire DEGUILLAUME. Ces officiers parvinrent à s'échapper en rampant à travers les décombres et à gagner les abris de l'I. D., situés à peu de distance. A ce moment, le sous-lieutenant GROLLEAU, inquiet sur le sort du commandant THÉVENET, qui s'était réfugié dans la seconde entrée de sape, n'hésita pas à quitter un abri sûr, alors que les obus tombaient à raison de deux par quinze secondes, pour s'assurer de l'état de la deuxième entrée de sape qui, par bonheur, avait été épargnée.
RAINIZANATSOA
Mort pour la France le 21 mai 1918 à Grandvilliers - ambulance 2/51, (Oise) des suites de blessures de guerre.
Né en 1893 à Antajona (MADAGASCAR) (Madagascar) province de Tananarive
25 ans
Dépôt des isolés coloniaux (Artillerie lourde)
soldat de 2e classe au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
N° matricule au corps : 24002
Classe : inconnue
Matricule au recrutement : inconnu
Mention : Mort pour la France
RAINIZATASOA
Mort pour la France le 21 mai 1918
soldat au 102e R.A.L.H.
Mention : Mort pour la France
Lieu de sépulture : Beauvais (Oise)
Nom du site de sépulture : nécropole nationale de "Marissel"
Type de sépulture : tombe individuelle
Numéro de la sépulture : 280
=============================================================
Extrait de l'Historique du 5e groupe du 102e R.A.L (Régiment d'Artillerie Lourde), devenu 5e groupe du 17e, Mars-novembre 1918 :
Au début du mois de juin, les bulletins de renseignements annoncèrent une attaque ennemie en préparation dans la région de Montdidier. Allions-nous être compris dans cette attaque ?
Le 9 juin (1918), au milieu de la nuit, un bombardement terrible nous réveilla; les batteries commencèrent, aussitôt des tirs de contre-préparation, bien que les obus ennemis tombassent, très près des pièces. Par bonheur, malgré la violence du bombardement, les
communications téléphoniques restèrent longtemps intactes.
Au bout de deux heures, les renseignements parvinrent des lignes, assez rassurants. On était presque sûr que ce gaspillage de munitions n'était qu'une diversion, mais ne laissait prévoir
aucune attaque.
Quelque temps après nous apprîmes, malheureusement, que deux hommes de la 13e batterie avaient été tués dès le début de l'action, par un obus percutant ; au milieu de leur abri. Les secours s'organisèrent, dirigés par le lieutenant CURTELIN, sous un bombardement extrêmement violent, pour tâcher de dégager les malheureux, mais on ne put retirer des décombres que des débris horriblement mutilés. Le 2e canonnier Lefèvre (LEFEVRE) (Gustave) se fit particulièrement remarquer par son sang-froid et son mépris du danger pendant les recherches.
Les corps des victimes, les canonniers PIOT (Julius) et COLLOT (André), furent inhumés le 10 juin au cimetière de la chapelle Saint-Denis, près du village de Chaussoy.
========================================================
COLLOT Emile, 1er canonnier servant (1er C.S.) à la 13e Batterie du 102e RAL, + le 9 juin 1918
J.O. du 19 février 1920 page 2784
COLLOT (Emile), matricule B 013485, canonnier de 1ère classe : très bon canonnier, ayant toujours fait bravement son devoir. Tué à l'ennemi le 9 juin 1918. Croix de guerre avec étoile de bronze.
Journal officiel du 10 mai 1922 (22 mai 1922 rectifié) pages 2006 et 2007
CITATION
102e rég. d'artillerie lourde.
COLLOT (Emile-Alcide), matricule B 013481, premier canonnier : canonnier brave et dévoué. Glorieusement tombé pour la France, le 9 juin 1918, à Chirmont. Croix de guerre avec étoile de bronze.
Emile Alcide COLLOT
Mort pour la France le 9 juin 1918 à Chirmont (Somme)
Né le 1er avril 1890 à Champaubert (Marne)
28 ans, 2 mois et 8 jours
1er canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1910 - Bureau de recrutement de Neufchâteau (Vosges) - Matricule au recrutement : 710
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Champaubert-aux-Bois (Marne)
=============================================================
Julius Adolphe PIOT
Mort pour la France le 9 juin 1918 sur le territoire de la commune de Chirmont, (Somme) - Tué à l'ennemi.
Né le 24 avril 1887 à Chamouilley (Haute-Marne)
31 ans, 1 mois et 15 jours
maître pointeur au 102e régiment d'artillerie (102e RA)
N° matricule au corps : B 09280
Classe 1907 - Bureau de recrutement de Neufchâteau (Vosges) - Matricule au Rt : 1012
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Chamouilley (Haute-Marne) le 20 août 1918
Journal officiel du 14 juin 1919 page 6160
PIOT (Julien), matricule B 09290, maître pointeur (reserve) à la 19e batterie du 132e régiment d'artillerie lourde : servant à la batterie de tir depuis la mobilisation, n'a cessé de faire preuve des plus belles qualités d'entrain et de courage. Excellent maître pointeur, s'est particuglièrement distingué à Verdun, et sur la Somme. Tué sur la position de batterie, Ie 9 juin 1918 au cours d'un violent bombardedcment. A été cité.
Historique du 5e groupe du 102e R.A.L (Régiment d'Artillerie Lourde), devenu 5e groupe du 17e, Mars-novembre 1918
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... texteImage
HISTORIQUE DU 5e Groupe du 102e R. A. L. DEVENU 5e GROUPE DU 17e
Le mardi 2 avril 1918, le 5e groupe du 102e R. A. L. quittait le village de Droupt-Saint-Basle (C. 0. A. L. d'Arcis-sur-Aube) où, pendant le mois précédent, il s'était peu à peu constitué.
Le groupe avait été formé par un noyau provenant de la 22e batterie du 2e groupe du 109e R. A. L., auquel étaient venus se joindre les éléments les plus divers : des hommes de tous les régiments, de toutes les parties de la France ; des hommes de toutes armes : artilleurs, fantassins, anciens commis ouvriers. Chaque batterie comprenait, en outre, trente Malgaches.
Le 5e groupe, commandé par le capitaine Thévenet, se composait des 13e batterie (commandant, lieutenant Gurtelin), 14e batterie (capitaine Bartin), 15e batterie (lieutenant Veil), 5e colonne légère (lieutenant Féry).
Pour le profane, tous les régiments se ressemblent ; un groupe n'est qu'un ensemble de gradés, d'hommes, de chevaux, de canons; mais, pour l'observateur, il y a quelque chose de plus.
Une unité militaire doit avoir une âme, une conscience collective, qui la fait vivre d'une vie spirituelle, tout comme un individu. Nous allons voir comment, peu à peu, au cours de la campagne, le 5e groupe, formé des éléments les plus divers, acquerra cette force de cohésion, cette âme collective qu'on appelle l'esprit de corps, qui a fait admirer nos troupes par le monde entier, pour leur belle tenue dans les heures douloureuses des défaites passagères, comme dans les jours délirants de la victoire finale.
=============================================================
Extrait de l'Historique du 5e groupe du 102e R.A.L (Régiment d'Artillerie Lourde), devenu 5e groupe du 17e, Mars-novembre 1918 :
Le secteur de La Faloise.
La Faloise est un petit village situé sur les bords de la Noye, rivière marécageuse qui coule du sud au nord. Plus à l'est, l'Avre, qui coule d'abord de l'est à l'ouest, après avoir passé à
Davenescourt, fait un brusque coude vers le nord à hauteur de Pierrepont. Entre la Noye et l'Avre, alors sensiblement parallèles, s'étend une bande de terrain qui sera notre champ d'action, et qui présente, de l'ouest à l'est, la configuration suivante.
Partant des bords marécageux de la Noye, le sol monte d'une façon assez sensible pendant 2 kilomètres, pour atteindre une ligne de crêtes dont les points principaux sont la cote 146, au
nord du village de Chirmont, et la cote 158, à l'ouest d'EsclainvilIers. A l'est de cette ligne de faîte se trouve un vaste plateau qui descend en pente très douce. Sur ce plateau, long de 8 kilomètres, s'élevaient les villages de Sourdon, puis Thory et Ainval, derniers villages occupés par nos troupes. Plus à l'est, et sensiblement sur une même ligne, les villages de Sauvillers-Mongival, Aubvillers, Malpart, occupés par l'ennemi. Citons encore, à l'extrémité est du plateau, les fermes Fourchon et Filescamps, qui peuvent servir d'observatoires à l'ennemi et qui seront, pour nous, des points d'accrochage. Le terrain s'abaisse ensuite brusquement jusqu'à l'Avre. Cette bande de 3 kilomètres, sillonnée de ravins et couverte en partie de bois, servira de repère aux batteries ennemies.
Cette disposition de terrain n'est pas favorable à notre artillerie, qui devra se placer à l'ouest de la crête 146-158.
Le plateau est bien coupé par des ravins, mais presque tous orientés ouest-est, c'est-à-dire pris d'enfilade par l'ennemi. On y trouvera tout au plus, à certains coudes, des positions pour
pièces balladeuses, une ou deux positions de batterie qui seront très vite repérées.
Les villages sont de peu d'importance; les maisons, bâties en torchis ou en briques légères, ont déjà beaucoup souffert du tir ennemi. Les champs cultivés, les blés qui commencent à pousser, les charrues et machines agricoles abandonnées çà et là, donnent l'impression d'un terrain que les civils ont évacué en toute hâte, où la lutte a été courte, mais violente. D'un côté comme de l'autre, pas de ligne de tranchées continue, seulement quelques ouvrages organisés pour la résistance. Aucune position de batterie aménagée. C'est dans ce secteur que le groupe prit position dans la nuit du 28 avril 1918.
Les 13e et 15e batteries s'installèrent dans des ravins au sud du village de Chirmont.
La 14e batterie, après avoir préparé deux positions en quelques jours, en occupa finalement une troisième près de la chapelle Saint-Aubin. Cette position, située sur le plateau et très
mal défilée, fut bien vite repérée. Une petite maison forestière du bois Saint-Martin servit d'abri au P. C. du groupe.
=============================================================
Extrait de l'Historique du 5e groupe du 102e R.A.L (Régiment d'Artillerie Lourde), devenu 5e groupe du 17e, Mars-novembre 1918 :
Le 9 mai. - Affaire de Grivesnes.
Nos troupes tenaient le village de Grivesnes, le château et une petite partie du parc. L'ennemi s'était accroché dans l'autre partie; sa proximité nous gênait et la surveillance de ses mouvements était rendue difficile. Le commandement décida de tenter une petite attaque pour s'emparer de la totalité du parc.
Ce point se trouvant à la droite de notre secteur, nous devions appuyer surtout l'infanterie de la division voisine. La veille de l'attaque, le sous-lieutenant DUJOUX, de la 13e batterie, se rendit dans les premières lignes, au bois Poignard, pour régler les batteries. Le point de réglage consistait en quelques sapins plantés à l'extrémité nord-est du parc, très peu visibles des lignes. Pour les mieux voir, le sous-lieutenant DUJOUX n'hésita pas à grimper dans un arbre, bien que l'endroit fût très exposé.
Le 9 mai, dans l'après-midi, après une préparation courte, mais très violente, à laquelle coopérèrent un grand nombre de mortiers de tranchée, l'infanterie s'élança à l'assaut des positions et les emporta très rapidement, faisant plusieurs centaines de prisonniers. Notre ligne passa alors en lisière du parc et nous donna des vues du côté du village de Malpart.
x x
La 14e batterie, obligée d'exécuter des tirs de longue durée en pleine vue des ballons ennemis, fut particulièrement repérée. Dans la matinée du 19 mai, elle subit un violent bombardement d'obus de 210. Quelques projectiles tombèrent entre les pièces, menaçant fortement les abris à peine amorcés. Dans la soirée, le canonnier malgache Raïnizanantsoa RAÏNIZANANTSOA reçut un éclat qui lui broya la cuisse ; le malheureux supporta la douleur avec un grand courage, se mordant les lèvres pour étouffer ses plaintes ; il prononça seulement quelques mots pour remercier le commandant THÉVENET, qui accrochait la croix de guerre sur sa poitrine. Ce soldat dévoué mourut deux jours plus tard des suites de sa blessure.
Pendant tout le mois de mai, cette batterie fut soumise à des tirs fréquemment répétés ; mais, sous le commandement énergique du sous-lieutenant THOUAT, assisté du sous-lieutenant MÉNOTTE et de l'adjudant DELAYE, le personnel de la batterie se comporta avec courage, réparant les abris démolis par le bombardement, creusant de nouvelles sapes et n'abandonnant le travail que pour servir les pièces. Le 2e canonnier LETERTRE (Roland) se fit particulièrement remarquer en allant plusieurs fois réparer la ligne de l'observatoire sous un bombardement violent.
Vers la fin du mois de mai, les tirs d'artillerie devinrent un peu moins nourris, l'attention et la surveillance ne furent pas relâchées pour cela ; on s'attendait d'un jour à l'autre à une vio-
lente offensive ; mais l'endroit où elle se produirait était encore indéterminé.
Si l'ennemi était relativement calme le jour, il n'en était pas de même la nuit ; les 13e et 15e batteries eurent particulièrement à souffrir des tirs d'obus toxiques. Grâce aux bonnes dispositions prises par les commandants de batterie, les masques furent toujours mis à temps, et, à part quelques brûlures inévitables par l'ypérite, il n'y eut aucun accident grave à déplorer.
Dans la nuit du 6 au 7 juin, la 15e batterie reçut des tirs de harcèlement ; un coup malheureux dans un magasin à gargousses fit craindre un moment la destruction complète de la batterie. Le maréchal des logis SAINT-OMER organisa la lutte, retira lui-même du magasin des gargousses qui fusaient déjà, évitant ainsi, par son sang-froid et sa présence d'esprit, un grave accident.
Le 28 mai, le P. C. du groupe, qui s'était transporté dans une carrière, au sud du village de Chirmont, fut violemment bombardé par une batterie de gros calibre. Les abris consistaient en deux mauvaises entrées de sapes, ne communiquant pas entre elles. Un obus percuta sur l'une des entrées où se trouvaient le sous-lieutenant GROLLEAU, un autre officier et le médecin auxiliaire DEGUILLAUME. Ces officiers parvinrent à s'échapper en rampant à travers les décombres et à gagner les abris de l'I. D., situés à peu de distance. A ce moment, le sous-lieutenant GROLLEAU, inquiet sur le sort du commandant THÉVENET, qui s'était réfugié dans la seconde entrée de sape, n'hésita pas à quitter un abri sûr, alors que les obus tombaient à raison de deux par quinze secondes, pour s'assurer de l'état de la deuxième entrée de sape qui, par bonheur, avait été épargnée.
RAINIZANATSOA
Mort pour la France le 21 mai 1918 à Grandvilliers - ambulance 2/51, (Oise) des suites de blessures de guerre.
Né en 1893 à Antajona (MADAGASCAR) (Madagascar) province de Tananarive
25 ans
Dépôt des isolés coloniaux (Artillerie lourde)
soldat de 2e classe au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
N° matricule au corps : 24002
Classe : inconnue
Matricule au recrutement : inconnu
Mention : Mort pour la France
RAINIZATASOA
Mort pour la France le 21 mai 1918
soldat au 102e R.A.L.H.
Mention : Mort pour la France
Lieu de sépulture : Beauvais (Oise)
Nom du site de sépulture : nécropole nationale de "Marissel"
Type de sépulture : tombe individuelle
Numéro de la sépulture : 280
=============================================================
Extrait de l'Historique du 5e groupe du 102e R.A.L (Régiment d'Artillerie Lourde), devenu 5e groupe du 17e, Mars-novembre 1918 :
Au début du mois de juin, les bulletins de renseignements annoncèrent une attaque ennemie en préparation dans la région de Montdidier. Allions-nous être compris dans cette attaque ?
Le 9 juin (1918), au milieu de la nuit, un bombardement terrible nous réveilla; les batteries commencèrent, aussitôt des tirs de contre-préparation, bien que les obus ennemis tombassent, très près des pièces. Par bonheur, malgré la violence du bombardement, les
communications téléphoniques restèrent longtemps intactes.
Au bout de deux heures, les renseignements parvinrent des lignes, assez rassurants. On était presque sûr que ce gaspillage de munitions n'était qu'une diversion, mais ne laissait prévoir
aucune attaque.
Quelque temps après nous apprîmes, malheureusement, que deux hommes de la 13e batterie avaient été tués dès le début de l'action, par un obus percutant ; au milieu de leur abri. Les secours s'organisèrent, dirigés par le lieutenant CURTELIN, sous un bombardement extrêmement violent, pour tâcher de dégager les malheureux, mais on ne put retirer des décombres que des débris horriblement mutilés. Le 2e canonnier Lefèvre (LEFEVRE) (Gustave) se fit particulièrement remarquer par son sang-froid et son mépris du danger pendant les recherches.
Les corps des victimes, les canonniers PIOT (Julius) et COLLOT (André), furent inhumés le 10 juin au cimetière de la chapelle Saint-Denis, près du village de Chaussoy.
========================================================
COLLOT Emile, 1er canonnier servant (1er C.S.) à la 13e Batterie du 102e RAL, + le 9 juin 1918
J.O. du 19 février 1920 page 2784
COLLOT (Emile), matricule B 013485, canonnier de 1ère classe : très bon canonnier, ayant toujours fait bravement son devoir. Tué à l'ennemi le 9 juin 1918. Croix de guerre avec étoile de bronze.
Journal officiel du 10 mai 1922 (22 mai 1922 rectifié) pages 2006 et 2007
CITATION
102e rég. d'artillerie lourde.
COLLOT (Emile-Alcide), matricule B 013481, premier canonnier : canonnier brave et dévoué. Glorieusement tombé pour la France, le 9 juin 1918, à Chirmont. Croix de guerre avec étoile de bronze.
Emile Alcide COLLOT
Mort pour la France le 9 juin 1918 à Chirmont (Somme)
Né le 1er avril 1890 à Champaubert (Marne)
28 ans, 2 mois et 8 jours
1er canonnier conducteur au 102e régiment d'artillerie lourde (102e RAL)
Classe 1910 - Bureau de recrutement de Neufchâteau (Vosges) - Matricule au recrutement : 710
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Champaubert-aux-Bois (Marne)
=============================================================
Julius Adolphe PIOT
Mort pour la France le 9 juin 1918 sur le territoire de la commune de Chirmont, (Somme) - Tué à l'ennemi.
Né le 24 avril 1887 à Chamouilley (Haute-Marne)
31 ans, 1 mois et 15 jours
maître pointeur au 102e régiment d'artillerie (102e RA)
N° matricule au corps : B 09280
Classe 1907 - Bureau de recrutement de Neufchâteau (Vosges) - Matricule au Rt : 1012
Mention : Mort pour la France
Lieu de transcription du décès : Chamouilley (Haute-Marne) le 20 août 1918
Journal officiel du 14 juin 1919 page 6160
PIOT (Julien), matricule B 09290, maître pointeur (reserve) à la 19e batterie du 132e régiment d'artillerie lourde : servant à la batterie de tir depuis la mobilisation, n'a cessé de faire preuve des plus belles qualités d'entrain et de courage. Excellent maître pointeur, s'est particuglièrement distingué à Verdun, et sur la Somme. Tué sur la position de batterie, Ie 9 juin 1918 au cours d'un violent bombardedcment. A été cité.
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE