Vous écrivez :
1090 est l'année normale de convocation sous les drapeaux. Né en 1888, Jean Calvet est recensé en janvier 1909 (l'année suivant celle de ses 20 ans), il passe devant le conseil de révision (probablement en avril 1909) qui le déclare bon pour le service armé ("1ère partie", voir fiche matricule - merci à cowboy38 pour le lien), il doit normalement rejoindre son affectation début octobre 1909.D'après vous, qu'est-ce qui aurait pu motiver cet homme à s'engager volontairement en 1909
Je vous retourne la question : qu'est-ce qui vous amène à dire qu'il se serait engagé en 1909 ?
L'incendie d'un édifice public n'est pas puni de la peine de mort, ni l'insurrection ! Sed Lex Dura Lex, mais tout de même ! S'il y avait une condamnation pénale antérieure au conseil de révision, cet homme aurait été plutôt classé dans la 4e partie et mis à disposition de l'administration, sans effectuer de service armé, ou alors, plus grave, envoyé dans un bataillon d'infanterie légère d'Afrique. Auquel cas il ne se serait pas trouvé devant un conseil de guerre en mars 1910, en tant que déserteur du 24e RAC (et bénéficiant du sursis d'application de sa peine - merci Yves pour avoir trouvé cette information).Est-ce que la piste d une condamnation à mort par contumace pour insurrection en 1907 pourrait être la bonne ?
A noter que lors de l'incendie de la préfecture de Perpignan, Jean Calvet n'a que 18 ans.
En 1909, le passage sous les drapeaux était un devoir, pas une peine, il n'y a rien de tel dans le code Pénal, enfin l'armée excluait du service armé les éléments susceptibles de corrompre la bonne tenue d'un groupe, d'où la 4e partie des conseils de révision (du moins, en théorie...).Peine commuée en obligation de s'engager ?
Reste que ce parcours est bien complexe, dommage que le scan des AD ne donne pas tout le détail. Que dit le livret militaire ? En bas de la première page (celle de l'état-civil), il y a un encart pour l'engagement : est-il rempli ?
Cordialement,
Régis R.