Bonjour à tous,
P.L.M. 8
P. L. M. 8
Société Nationale d'Affrètement
Construit en 1915
New York S.B. Co.
3 296 tons
318,5 x 49,5 x 24,2
318 n.h.p.
Triple-expansion engines.
The French ship P. L. M. 8 was on a voyage from Phillippeville to Rotterdam when she was wrecked on September 26th, 1922, at Cape Razo.
Cordialement,
Franck
P.L.M. 8 - Cie des chemins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée
Re: P.L.M. 8 - Cie des chemins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: P.L.M. 8 - Cie des chemins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée
Bonjour à tous,
Voir également ce sujet ici :
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 1785_1.htm
Bien cordialement,
Franck
Voir également ce sujet ici :
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 1785_1.htm
Bien cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
-
olivier 12
- Messages : 4143
- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: P.L.M. 8 - Cie des chemins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée
Bonjour à tous,
PLM 8
Rencontre avec un sous-marin le 12 Août 1918
Rapport du capitaine. Traversée Newcastle – Le Havre
12 Août 1918, par 54°32 N et 00°40 W, j’ai été attaqué à la torpille par un sous-marin ennemi dans les circonstances suivantes :
Le temps était très beau, calme plat, mer belle, horizon dégagé. Après avoir reçu les instructions de Humber, je continuai ma route sur la Tyne en suivant la côte de très près.
Veille faite d’après les prescriptions de l’AMBC, 2 canonniers à la pièce avant, 1 homme d’équipage en vigie au mât de misaine, 1 canonnier à la pièce arrière et 1 homme de veille sur la passerelle.
A 15h40, faisant route au N60W, j’ai entendu crier « Capitaine, une torpille ! » J’ai regardé dans la direction d’où venait ce cri et j’ai vu le sillage d’une torpille qui se dirigeait sur moi à 140° tribord et à environ 50 m sur l’arrière. Je commandai immédiatement « A gauche toute » et le navire lancé à 12 nœuds évolua rapidement. La torpille passa à une distance de 10 à 15 m sur l’arrière et à 3 m de l’avant.
Le navire s’approchant rapidement de la côte et voyant la torpille parée, je commandai « A droite toute ». Le navire avait commencé son évolution sur tribord quand je vis le kiosque du sous-marin à 135° et à 100 m de moi par tribord. De nouveau, j’ai commandé « A gauche toute » pour lui présenter l’arrière et j’ai ordonné d’ouvrir le feu. Le coup de canon, bon en direction, fut sensiblement trop long. Le sous-marin s’immergea aussitôt et nous n’eûmes pas le temps de tirer un 2e coup de canon. Quand j’aperçus le sous-marin, il faisait une route Ouest le portant à terre.
Pendant ces évolutions, le 2e capitaine avait porté au télégraphiste la position du navire et j’ai lancé par TSF le signal de rencontre d’un sous-marin. Plusieurs navires et stations répondirent.
J’ai interrogé les hommes qui ont signalé le sillage de la torpille : le chef mécanicien GORIAUX, le QM canonnier LE BLAIS et le matelot SASTRE qui me dirent avoir aperçu un instant le périscope du sous-marin et aussitôt après le sillage de la torpille.
Un navire anglais, l’AUDAX, n’ayant pas de TSF, j’ai hissé le pavillon B au dessus d’une boule. AUDAX était à 1 mille au large de moi.
Le kiosque du sous-marin était peint en rouge, couleur minium, et sans sillage ressemblait à s’y méprendre aux bouées rouges du chenal de guerre.
La conduite de mon équipage a été parfaite. Tous les hommes, canonniers, matelots et chauffeurs se sont portés très rapidement aux postes de combat.
Quelques instants après, j’ai vu deux avions se diriger sur le lieu indiqué. Suis arrivé sans autre incident à la Tyne où je me suis amarré à 20h30.
Rapport de l’officier AMBC, EV BERTIN
Il reprend le déroulement des faits et précise :
Veille :
- Canonniers LE GOFF et TALEC à l’avant
- Canonnier KERVAREC à l’arrière
- 1 veilleur du commerce en vigie
- 2 veilleurs sur la passerelle
Rôles affichés dans les postes
Exercices effectués
Une bonne veille et une manœuvre rapide ont permis de sauver le bâtiment. Bonne conduite de l’armement militaire obligeant, par son feu rapide, le sous-marin à abandonner la poursuite.
Le kiosque du sous-marin était peint en rouge foncé et vert et ce camouflage le faisait ressembler à une bouée.
Rapport de la commission d’enquête
Elle reprend tout le déroulement des faits et conclut :
Le salut du bâtiment est dû à la bonne organisation du bord. La veille était bonne et chacun était à son poste. Le capitaine, sans perdre un instant, sut discerner la manœuvre à faire. L’homme de barre, dont l’attention était constamment en éveil, exécuta l’ordre avec promptitude.
Le canon était chargé et l’armement à son poste. Un coup fut tiré dès l’apparition du sous-marin. Celui-ci n’insista pas et disparut en plongée.
La commission attire l’attention sur la peinture du kiosque qui fait confondre le sous-marin avec une des bouées du chenal de guerre anglais. Il y a là une nouvelle ruse de guerre allemande.
La commission se plaît à reconnaître l’excellente impression produite sur ses membres par le capitaine DOLO et par le QM LEBLAIS qu’elle est heureuse de recommander au département pour des propositions spéciales.
Récompenses
Citation à l’Ordre de la Brigade
DOLO Jean Capitaine
Excellent capitaine sous tous les rapports. A su par son sang froid et la promptitude de sa décision effectuer la manœuvre nécessaire pour éviter une torpille lancée contre son bâtiment.
Témoignage Officiel de Satisfaction
LE BLAIS Edouard Quartier maître canonnier
SASTRE Michel Matelot
Ont pu, grâce à leur veille attentive et vigilante, signaler assez rapidement une torpille pour l’éviter.
Vapeur PLM 8 Société Nouvelle d’Affrètement
Pour le sang froid et l’esprit de discipline dont son personnel a fait preuve lors d’une attaque de ce navire à la torpille, par un sous-marin, le 12 Août 1918.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié. Mais il pourrait s’agir de l’UB 104 de l’Oblt z/s Thomas BIEBER, sans certitude.
Cdlt
PLM 8
Rencontre avec un sous-marin le 12 Août 1918
Rapport du capitaine. Traversée Newcastle – Le Havre
12 Août 1918, par 54°32 N et 00°40 W, j’ai été attaqué à la torpille par un sous-marin ennemi dans les circonstances suivantes :
Le temps était très beau, calme plat, mer belle, horizon dégagé. Après avoir reçu les instructions de Humber, je continuai ma route sur la Tyne en suivant la côte de très près.
Veille faite d’après les prescriptions de l’AMBC, 2 canonniers à la pièce avant, 1 homme d’équipage en vigie au mât de misaine, 1 canonnier à la pièce arrière et 1 homme de veille sur la passerelle.
A 15h40, faisant route au N60W, j’ai entendu crier « Capitaine, une torpille ! » J’ai regardé dans la direction d’où venait ce cri et j’ai vu le sillage d’une torpille qui se dirigeait sur moi à 140° tribord et à environ 50 m sur l’arrière. Je commandai immédiatement « A gauche toute » et le navire lancé à 12 nœuds évolua rapidement. La torpille passa à une distance de 10 à 15 m sur l’arrière et à 3 m de l’avant.
Le navire s’approchant rapidement de la côte et voyant la torpille parée, je commandai « A droite toute ». Le navire avait commencé son évolution sur tribord quand je vis le kiosque du sous-marin à 135° et à 100 m de moi par tribord. De nouveau, j’ai commandé « A gauche toute » pour lui présenter l’arrière et j’ai ordonné d’ouvrir le feu. Le coup de canon, bon en direction, fut sensiblement trop long. Le sous-marin s’immergea aussitôt et nous n’eûmes pas le temps de tirer un 2e coup de canon. Quand j’aperçus le sous-marin, il faisait une route Ouest le portant à terre.
Pendant ces évolutions, le 2e capitaine avait porté au télégraphiste la position du navire et j’ai lancé par TSF le signal de rencontre d’un sous-marin. Plusieurs navires et stations répondirent.
J’ai interrogé les hommes qui ont signalé le sillage de la torpille : le chef mécanicien GORIAUX, le QM canonnier LE BLAIS et le matelot SASTRE qui me dirent avoir aperçu un instant le périscope du sous-marin et aussitôt après le sillage de la torpille.
Un navire anglais, l’AUDAX, n’ayant pas de TSF, j’ai hissé le pavillon B au dessus d’une boule. AUDAX était à 1 mille au large de moi.
Le kiosque du sous-marin était peint en rouge, couleur minium, et sans sillage ressemblait à s’y méprendre aux bouées rouges du chenal de guerre.
La conduite de mon équipage a été parfaite. Tous les hommes, canonniers, matelots et chauffeurs se sont portés très rapidement aux postes de combat.
Quelques instants après, j’ai vu deux avions se diriger sur le lieu indiqué. Suis arrivé sans autre incident à la Tyne où je me suis amarré à 20h30.
Rapport de l’officier AMBC, EV BERTIN
Il reprend le déroulement des faits et précise :
Veille :
- Canonniers LE GOFF et TALEC à l’avant
- Canonnier KERVAREC à l’arrière
- 1 veilleur du commerce en vigie
- 2 veilleurs sur la passerelle
Rôles affichés dans les postes
Exercices effectués
Une bonne veille et une manœuvre rapide ont permis de sauver le bâtiment. Bonne conduite de l’armement militaire obligeant, par son feu rapide, le sous-marin à abandonner la poursuite.
Le kiosque du sous-marin était peint en rouge foncé et vert et ce camouflage le faisait ressembler à une bouée.
Rapport de la commission d’enquête
Elle reprend tout le déroulement des faits et conclut :
Le salut du bâtiment est dû à la bonne organisation du bord. La veille était bonne et chacun était à son poste. Le capitaine, sans perdre un instant, sut discerner la manœuvre à faire. L’homme de barre, dont l’attention était constamment en éveil, exécuta l’ordre avec promptitude.
Le canon était chargé et l’armement à son poste. Un coup fut tiré dès l’apparition du sous-marin. Celui-ci n’insista pas et disparut en plongée.
La commission attire l’attention sur la peinture du kiosque qui fait confondre le sous-marin avec une des bouées du chenal de guerre anglais. Il y a là une nouvelle ruse de guerre allemande.
La commission se plaît à reconnaître l’excellente impression produite sur ses membres par le capitaine DOLO et par le QM LEBLAIS qu’elle est heureuse de recommander au département pour des propositions spéciales.
Récompenses
Citation à l’Ordre de la Brigade
DOLO Jean Capitaine
Excellent capitaine sous tous les rapports. A su par son sang froid et la promptitude de sa décision effectuer la manœuvre nécessaire pour éviter une torpille lancée contre son bâtiment.
Témoignage Officiel de Satisfaction
LE BLAIS Edouard Quartier maître canonnier
SASTRE Michel Matelot
Ont pu, grâce à leur veille attentive et vigilante, signaler assez rapidement une torpille pour l’éviter.
Vapeur PLM 8 Société Nouvelle d’Affrètement
Pour le sang froid et l’esprit de discipline dont son personnel a fait preuve lors d’une attaque de ce navire à la torpille, par un sous-marin, le 12 Août 1918.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié. Mais il pourrait s’agir de l’UB 104 de l’Oblt z/s Thomas BIEBER, sans certitude.
Cdlt
olivier
P.L.M.-8 — Cargo charbonnier — Compagnie des chemins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée (1917~1922).
Bonjour à tous,
P.L.M.-8 — Cargo charbonnier — Compagnie des chemins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée (1917~ 1922) — Gérance : Société nationale d’affrètement.
• Inscription maritime — Quartier du Havre — Matricules des bâtiments de commerce — 1902~1980 — n°ˢ 1.198 à 1.796 : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 6Psup01_06, p. num. 188. [f° 532, n° 1.612]
- P.L.M. -8 - f° 532, n° 1.612 - .JPG (219.92 Kio) Consulté 67 fois
• Lloyd’s Register of Shipping 1921~1922, Steamers, Lettre P., n° 26.712, p. num. 951.
- L.R.S. 1921-1922 - Steamers - Lettre P. - n° 26.712 - .JPG (174.99 Kio) Consulté 60 fois
Caractéristiques générales. — Jauge : 3.855,31 tx jbt, 3.459,04 tx jb et 1.849,19 tx jn (30 sept. 1922). Port en lourd : 5.500 t. Dimensions : 318.5 x 49.5 x 24.2 ft [97,07 x 15,08 x 7,37 m]. Propulsion : Ma-chine à triple expansion comportant trois cylindres et développant 1.700 cv. Vitesse : ... nd.
Signal distinctif. — O.Q.V.Y.
Signal distinctif. — O.Q.V.Y.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.