bonjour, mon aieul Bastien Henri louis Gustave a été fait prisonnier le 26 aout 1914 à Longwy. Sa FM indique qu'il est rapatrié le 27 avril 1918 donc avant l 'armistice. Etait-ce à cause de son age (né en 1867) et de sa durée de captivité? A noter qu'il n'a pas pu rentrer chez lui en zone occupée (Mont-Saint-Martin)...
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retour des "vieux prisonniers"
retour des "vieux prisonniers"
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- Eric Mansuy
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Re: retour des "vieux prisonniers"
Bonjour,
Vous devriez trouver la réponse dans cet article : https://www.cairn.info/revue-du-nord-20 ... ge-309.htm
Un extrait : "« La question du rapatriement des prisonniers valides et de longue durée a été soulevée par le CICR dès 1914, relayée par des mouvements caritatifs laïcs ou religieux, par les familles de détenus progressivement regroupées en associations qui tiennent congrès, et par l’action diplomatique du Vatican (Benoît XV) et d’États neutres (Suisse, Pays-Bas, Danemark, Suède, Norvège). […] Le CICR lance le 26 avril 1917 un « appel en faveur du rapatriement des prisonniers de guerre ». Les négociations en Suisse vont durer un an : ce n’est que le 16 mars 1918 qu’un accord franco-allemand est signé à Berne concernant à la fois les prisonniers civils et militaires. Mais cet accord en trois points s’est opéré a minima : en commençant par l’ancienneté de capture, donc août 1914, les prisonniers âgés de quarante à quarante-cinq ans pères de trois enfants et plus, ou s’ils ont quarante-cinq ans sans condition de paternité s’ils ont été détenus plus de dix-huit mois, sont échangés tête contre tête. Au total, seulement 219 000 captifs de toutes nationalités ont été échangés avant le 11 novembre 1918. »"
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Vous devriez trouver la réponse dans cet article : https://www.cairn.info/revue-du-nord-20 ... ge-309.htm
Un extrait : "« La question du rapatriement des prisonniers valides et de longue durée a été soulevée par le CICR dès 1914, relayée par des mouvements caritatifs laïcs ou religieux, par les familles de détenus progressivement regroupées en associations qui tiennent congrès, et par l’action diplomatique du Vatican (Benoît XV) et d’États neutres (Suisse, Pays-Bas, Danemark, Suède, Norvège). […] Le CICR lance le 26 avril 1917 un « appel en faveur du rapatriement des prisonniers de guerre ». Les négociations en Suisse vont durer un an : ce n’est que le 16 mars 1918 qu’un accord franco-allemand est signé à Berne concernant à la fois les prisonniers civils et militaires. Mais cet accord en trois points s’est opéré a minima : en commençant par l’ancienneté de capture, donc août 1914, les prisonniers âgés de quarante à quarante-cinq ans pères de trois enfants et plus, ou s’ils ont quarante-cinq ans sans condition de paternité s’ils ont été détenus plus de dix-huit mois, sont échangés tête contre tête. Au total, seulement 219 000 captifs de toutes nationalités ont été échangés avant le 11 novembre 1918. »"
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: retour des "vieux prisonniers"
Merci beaucoup pour ces précisions je n avais pas réussi à trouver ces informations.
- kglbayrRIR2
- Messages : 385
- Inscription : ven. déc. 04, 2020 11:53 am
Re: retour des "vieux prisonniers"
Bonjour,
d'après ce que je peux voir, votre ancêtre était hébergé dans le camp de prisonniers de guerre de Bautzen (alors royaume de Saxe).
A Bautzen, un camp de prisonniers pouvant accueillir des troupes allant jusqu'à 300 soldats a été installé dans une caserne d'artillerie. Les conditions de vie étaient dures. Les prisonniers – initialement principalement des Russes – étaient hébergés dans des écuries libres et dans un manège. Des matelas remplis de paille, puis de copeaux de bois, servaient de surface de couchage.
Cordialement
Joseph
d'après ce que je peux voir, votre ancêtre était hébergé dans le camp de prisonniers de guerre de Bautzen (alors royaume de Saxe).
A Bautzen, un camp de prisonniers pouvant accueillir des troupes allant jusqu'à 300 soldats a été installé dans une caserne d'artillerie. Les conditions de vie étaient dures. Les prisonniers – initialement principalement des Russes – étaient hébergés dans des écuries libres et dans un manège. Des matelas remplis de paille, puis de copeaux de bois, servaient de surface de couchage.
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Re: retour des "vieux prisonniers"
D'après les infos récupérées au CICR, il est passé par le camp de Konigsbrück. Ensuite en juillet 1915, il est transféré à Chemnitz (il a du y travailler, son métier était forgeron). Enfin il est envoyé en décembre 1917 à Bautzen.
Il cochait toutes les cases pour être rapatrié: prisonnier en août 1914, 51 ans et père de 4 enfants.
Il cochait toutes les cases pour être rapatrié: prisonnier en août 1914, 51 ans et père de 4 enfants.
Re: retour des "vieux prisonniers"
Au printemps 1917, les tuberculeux cliniquement guéris étaient reconnus rapatriables et en août, la convention entre la France et l’Allemagne relative au rapatriement était étendue aux internés civils.
Le 21 mai, le gouvernement français accepta que soient échangés « tête pour tête et grade pour grade » les sous-officiers et soldats de 40 à 48 ans et pères de trois enfants. Mais, la disproportion restait flagrante : 880 Français âgés de plus de 48 ans contre 50 Allemands ; pour les pères de plus de trois enfants et de plus de 40 ans, on comptait 13 000 soldats et 1 800 caporaux et sous-officiers français contre 1 000 soldats et 100 officiers allemands.
Finalement, le seul accord conclu le fut en décembre 1917 relatif aux prisonniers de guerre âgés de plus de 48 ans en captivité depuis 18 mois au moins.
Le 21 mai, le gouvernement français accepta que soient échangés « tête pour tête et grade pour grade » les sous-officiers et soldats de 40 à 48 ans et pères de trois enfants. Mais, la disproportion restait flagrante : 880 Français âgés de plus de 48 ans contre 50 Allemands ; pour les pères de plus de trois enfants et de plus de 40 ans, on comptait 13 000 soldats et 1 800 caporaux et sous-officiers français contre 1 000 soldats et 100 officiers allemands.
Finalement, le seul accord conclu le fut en décembre 1917 relatif aux prisonniers de guerre âgés de plus de 48 ans en captivité depuis 18 mois au moins.