Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste

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Fonctionnaires et personnalités restés à leur poste


Département de l'OISE


J.O. du 19 juin 1917 pages 4717 et 4718
Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités :


Tracy-le-Mont (Oise)

M. MACQUIN (Jules\ facteur à Tracy-le-Mont (Oise) : n'a pas quitté son poste jusqu'à l'évacuation totale du village, a assuré, par ses propres moyens, pendant six semaines, la difficile et dangereuse mission de desservir au point de vue postal, Tracy-le-Mont, Offencourt et la partie de Tracy-le-Val non occupée par l'ennemi.


Département de l'OISE

J.O. du 28 novembre 1915 page 8643

MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. BERLY, faisant fonctions de maire de Roberval (Oise) : par son esprit d'à-propos, son sang-froid et son énergie, a permis à des militaires français d'échapper à l'ennemi et de regagner leur corps.


Département de l'OISE

J.O. du 24 janvier 1915 page 396
Ministère de l'intérieur
Le gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. RAUX, préfet de l'Oise : malgré l'ordre de repliement qui lui avait été adressé par l'autorité militaire, est demeuré à son poste jusqu'au retour des troupes françaises. A réussi à assurer l'administration de son département alors que l'ennemi était à proximité immédiate de sa préfecture.


M. DECOSSE, sous-préfet de Compiègne : a quitté, par ordre, son poste à la dernière extrémité pour se replier sur Senlis où il a assuré le service de la sous-préfecture, dont le titulaire était aux armées, jusqu'à l'arrivée de l'ennemi. A regagné son poste au moment où nos troupes réoccupaient Compiègne et a montré le dévouement le plus éclairé pour subvenir aux besoins des populations de son arrondissement.


M. DEPREZ, maire de Laigneville (Oise) : le matin même du jour de l'entrée des Allemands dans sa commune, a fait évacuer tous les jeunes gens de dix-huit à vingt ans et tous les hommes mobilisables. Pendant l'occupation de sa commune par l'armée allemande, en a imposé par sa fermeté et son sang-froid au général ennemi qui, sous son influence, s'est départi de sa sévérité. Laigneville fut épargné.


M. CAPON, maire de Wacquemoulin (Oise) : emmené à la suite d'une discussion avec le chef d'un détachement de uhlans, à l'extrémité du village pour être fusillé, a dit, au moment d'être attaché à un arbre : « Inutile, je ne bougerai pas et n'ai pas peur de la mort ». En a imposé à ce moment par sa fermeté au chef allemand qui a remis au lendemain son exécution ainsi que celle de dix habitants. Le retour des troupes françaises les a sauvés et Wacquemoulin a été délivré.


M. ROBERT, notaire à Baron (Oise) : en l'absence du maire et de l'adjoint, a pris la direction de la commune. Un habitant, le compositeur Magnard, ayant dans un geste de colère patriotique tué deux uhlans, il a pris contre les Allemands furieux qui menaçaient de faire passer tout le village par les armes, la défense de la population qu'il a sauvée en risquant dix fois sa propre existence.


M. AUDEFROY, maire de Crèvecœur-le -Petit (Oise) : pour avoir défendu énergiquement sa population contre les violences des soldats allemands, est amené au campement allemand à 250 mètres du village. Lorsqu'il entend ces mots : « Il faut une sanction, c'est la loi de la guerre », prononcés par un des officiers, il s'avance au devant de ceux-ci et leur dit fièrement : « Si je dois être fusillé, fusillez-moi tout de suite, je préfère être fusillé innocent que coupable ». Sa fermeté et son courage en imposent aux ennemis qui le remettent en liberté.


M. SAINDENIS, maire de Clermont (Oise) : du 28 août au 2 septembre, date de l'arrivée des Allemands, a fait tous ses efforts pour arrêter la panique de sa population ; lors de l'occupation a évité par sa fermeté et son sang-froid le pillage et l'incendie de la ville et a forcé même les officiers allemands à se départir de leurs exigences. S'est opposé à l'ouverture de magasins dont les devantures étaient fermées, refusant quoiqu'il dût lui en coûter « à Violer la loi française qui lui interdisait de pénétrer dans le domicile des citoyens absents.


M. ODENT, maire de Senlis (Oise) : pris en otage ; tué à l'ennemi dans l'exercice de ses fonctions.


M. DE PARSEVAL, premier adjoint ai i de Senlis (Oise) : après la mort de M ODENT prit en présence de l'ennemi, la direction des services municipaux. Avec beaucoup de Zèle, assura la sécurité de ses concitoyens et le ravitaillement de la population.


M. ROBERT (Michel), deuxième adjoint au maire de Senlis (Oise) : vint, après le décès de M. Odent, prendre sa place, au côté du premier adjoint, M. DE PARSEVAL, et lui donna très courageusement la collaboration la plus dévouée.


M. CALAIS, secrétaire de la mairie de Senlis (Oise) : n'a jamais abandonné son poste, même aux heures où il y avait un réel danger a rester à l'hôtel de ville ; contribua puissamment à assurer sous les ordres des deux adjoints, la vie municipale dans la ville de Senlis.


M. JORET, ouvrier brossier, adjoint au maire de Tracy-le-Val, blessé à l'ennemi d'un éclat d'obus dans l'exercice de ses fonctions : demeuré à son poste sous le bombardement, a soustrait à l'ennemi les armes et munitions de nos blessés, a assuré l'exercice de ses fonctions municipales, malgré sa blessure, donnant ainsi un bel exemple de courage civique.


M. VALLON, maire de Chantilly (Oise) : en présence de l'ennemi eut une attitude courageuse ; par sa fermeté et sa très grande correction, il parvint, tout en se pliant aux exigences des armées envahissantes, à protéger à la ville et les biens de ses administrés. C'est à son attitude, que l'on doit, en grande partie la conservation des principaux monuments historiques de la ville de Chantilly.


M. MAURICE, rédacteur à la sous-préfecture de Senlis (Oise) : placé par l'ennemi devant un détachement allemand et exposé ainsi aux balles françaises avec deux hommes, des femmes et un enfant, leur a indiqué les moyens d'utiliser le terrain pour se protéger et, grâce à son sang-froid, un homme et un enfant furent seuls blessés.


M. CHOPINET, ancien député, maire de Crépy-en-Valois (Oise) : a assuré, avec une grande activité, malgré son état de santé très précaire, l'administration de sa commune pendant l'occupation allemande. Par son sang-froid et sa fermeté, a empêché l'exode de la population, et, par son attitude courageuse, sut en imposer a l'ennemi qui épargna la cité.


M. DE SEROUX, adjoint au maire de Compiègne (Oise) : en l'absence du maire, appelé aux armées, a su protéger, grâce à son attitude courageuse, la ville contre l'incendie et le pillage ; aidé par les membres de son conseil municipal, a pris les mesures les plus utiles pour le ravitaillement de la population et des réfugiés des maisons (sic) * voisines.

* faut-il lire : des régions voisines ?



J.O. du 28 mars 1915 page 1670

Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités.

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


Mme MEUNIER, née GODDE, propriétaire de la ferme de Lessart à Versigny (Oise) : n'a pas hésité à traverser les lignes allemandes pour ravitailler l'hospice de Nanteuil-le-Haudouin et à recueillir après le combat sur le champ de bataille de nombreux blessés qu'elle a soignés et transportés dans les ambulances les plus proches. A fait preuve à différentes reprises d'un réel courage et d'un dévouement exemplaire.


M. MADER, de Senlis (Oise) : pris comme otage avec le maire de Senlis qui fut fusillé devant lui et avec treize autres personnes, réussit à démontrer l'innocence des otages présents et par son attitude énergique à leur faire rendre la liberté. Gardé seul par les Allemands, il sauva de l'incendie le village de Chamant menacé de représailles tous le prétexte que l'eau avait été empoisonnée. M. MADER but devant les Allemands de l'eau suspectée par eux et obtint que le village ne fût pas détruit.


M l'abbé DOURLENT, (archiprêtre de Senlis) parcourut la ville pendant le bombardement, indiquant les abris et prévenant la panique. Pris comme otage et sachant que la Ville allait être incendiée par représailles, demanda une enquête au commandant allemand et se porta garant de l'innocence de ses concitoyens, s'offrant à être fusillé si ses affirmations n'étaient pas reconnues exactes.


M. WURTZ, médecin à Compiègne (Oise) : est demeuré le seul médecin à Compiègne pendant l'occupation allemande ; n'a cessé de prodiguer les soins les plus empressés aux malades civils et aux blessés français et ennemis et a rendu à ce moment les services les plus signalés.
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Fonctionnaires et citoyens restés à leur poste

Département de la SOMME

J.O. du 28 mars 1915 page 1670


Liste de fonctionnaires et de citoyens français qui se sont particulièrement distingués depuis le début des hostilités.

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. MOULLÉ, préfet de la Somme : lors de l'occupation allemande, en août dernier, est resté à son poste à Amiens jusqu'au moment où, sur l'ordre formel de l'autorité militaire, il dut transporter à Abbeville le siège de l'administration du département. Rentré à son poste dès que les circonstances l'ont permis, il a prêté à l'autorité militaire le concours le plus dévoué et le plus éclairé. Avec une activité remarquable a, depuis lors, visité les communes les plus exposées de son département malgré le bombardement et a donné les preuves d'une énergie at d'un dévouement dignes d'éloges.


M. LAURENT, sous-préfet de Montdidier (Somme) : a montré dans l'exercice de ses fonctions la plus grande énergie, se rendant à maintes reprises sous le feu de l'ennemi dans toutes les communes de son arrondissement, et assurant au milieu de sérieuses difficultés, le recrutement de l'armée, le ravitaillement de la population civile, le transport des malades et des vieillards.


M. MANDRON, adjoint au maire de Roye (Somme): a montré au cours de l'occupation allemande et du bombardement de la ville une énergie exemplaire. Fait prisonnier trois fois par l'ennemi, placé au mur d'exécution pendant trois heures, n'a jamais cessé de faire son devoir et n'a quitté la ville qu'au moment ou l'autorité militaire française l'y a invité.


M. HAVART, maire de Montdidier (Somme) : par son attitude énergique et par son sang-froid, a évité à ses concitoyens les représailles de l'ennemi pendant l'occupation allemande.


M. LIENARD, adjoint au maire de Fignières (Somme) : a fait preuve du plus grand dévouement en assistant depuis le 30 août le maire de Montdidier pendant l'occupation de cette ville par l'ennemi.


M. PART, maire d'Andechy (Somme) : bien qu'âgé de soixante-dix-sept ans, et malgré ses infirmités, a supporté courageusement les brutalités des soldats ennemis et su réconforter ses concitoyens sous deux bombardements successifs.


M.COZETTE, maire d'Ailly-sur-Noye (Somme) couché en joue par les soldats ennemis pendant toute une nuit, a montré l'exemple de la fermeté et du sang-froid et a évité à la commune les violences dont l'ennemi la menaçait.


M. COLSON,adjoint au maire d'Ailly (Somme) : a couru des dangers très sérieux pendant l'occupation allemande, mais n'a cessé de faire son devoir avec le plus grand sang-froid.


M. DE VILLENEUVE, maire de Davenescourt : a montré pendant l'occupation allemande, et pendant le bombardement de sa commune, l'exemple de la fermeté et du courage.
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Département du NORD

J.O. du 20 juin 1920 page 8732

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. Hardy (Henri), de Tourcoing, actuellement soldat au 18e régiment dé chasseurs à cheval à Sarrebourg (Lorraine) : emmené, le 28 avril 1916, dans un camp de prisonniers civils des Ardennes, s'est toujours refusé à travailler pour l'ennemi. Frappé par un soldat allemand et arrêté pour avoir riposté, a été condamné à douze ans de prison. Interné à la prison cellulaire de Siegburg jusqu'en 1918, libéré et contraint de nouveau au travail en Belgique, s'est évadé et a traversé les lignes ennemies quelques jours avant l'armistice.


M. Rompais (Alexandre), concierge à la mairie d'Hazebrouck (Nord) : pendant la journée du 10 octobre 1914, alors que l'ennemi était à trois kilomètres de la ville, et sous les bombardements les plus violents, notamment ceux par gros obus des 13 et 14 décembre 1917, s'est constamment tenu aux côtés du maire d'Hazebrouck, lui apportant son concours le plus entier et accomplissant ses fonctions avec un courage, un sang-froid et un calme dignes d'éloges.


M. Hédon (Félicien), à Saint-Hilaire (Nord) : resté en pays envahi, a fait preuve de patriotisme en cachant et hébergeant, pendant plusieurs semaines, en septembre 1914 et en octobre 1918, des soldats français et alliés.


M. Paris (César), sabotier, à Mecquignies (Nord) : fin octobre 1918, ayant découvert deux soldats français échappés d'un camp de prisonniers en Belgique, n'a pas hésité à leur donner asile au péril de sa vie et à les ravitailler jusqu'à l'arrivée des troupes britanniques.


M. Dancourt (Xavier), demeurant à Selvigny (Nord) : en octobre 1914, a facilité l'évasion de onze soldats anglais prisonniers qui purent ainsi regagner les lignes françaises, et a réussi à soustraire aux perquisitions de l'ennemi les armes et munitions qui avaient été abandonnées par l'armée britannique. Faisant fonctions de garde-champêtre de la commune de Walincourt pendant l'occupation allemande, en l'absence de son fils mobilisé, a contribué à maintenir l'ordre dans cette commune pendant le bombardement et malgré les violences de l'ennemi.


M. Plouchart (Jean-Baptiste), demeurant à Ruesnes (Nord) : resté en pays envahi, a hébergé pendant deux mois, en 1914, deux prisonniers français évadés. Leur a facilité leur évasion vers la France libre.


M. Droz, secrétaire général de la reconstitution du département de la Somme, précédemment sous-préfet de Douai : du mois d'août 1914 à octobre 1916 et de mai 1917 à octobre 1918, a assuré ses fonctions dans les conditions les plus difficiles, malgré les vexations auxquelles il a été soumis. A donné à tous, l'exemple du courage et de l'énergie, et a maintenu le moral de ses administrés. Au mépris du danger, a montré un dévouement digne des plus grands éloges, en secourant matériellement et moralement des militaires français restés cachés dans la ville de Douai (lettre de félicitations du ministre de la guerre en date du 25 août 1919). Déporté au camp d'Holzminden, du 1er novembre 1916 au 23 avril 1917.


M. Meurice (Hector), demeurant à Douai (Nord), 51, rue des Wetz : au péril de sa vie a favorisé là fuite de nombreux soldat français en fabriquant de faux papiers et en falsifiant leurs livrets militaires.


M. Carré, ancien commissaire central à Dunkerque (Nord): commissaire central de Dunkerque jusqu'en 1917, a, d'une façon constante, fait preuve d'une fermeté et de hautes qualités morales aussi bien au moment des évacuations qu'au cours des très nombreux bombardements, montrant constamment l'exemple du courage, du sang-froid, du mépris du danger et d'une remarquable clairvoyance.


M. l'abbé Delplanque (Aimé), demeurant actuellement à Angers : missionnaire diocésain à Arras, curé de Liévin, de 1914 à 1916, puit évacué à Corbenem et Gommegines (Nord), a fait preuve du plus beau courage et du plus complet dévouement. Par son attitude énergique, qui en imposait à l'ennemi, il a rendu a la malheureuse population civile de grands services, obtenant pour elle des atténuations aux exigences des Allemands. S'est prodigué au cours des bombardements les plus violents, toujours le premier sur les lieux du sinistre, soignant les blessés et inhumant les morts.
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Département des VOSGES

J.O. du 20 juin 1920 page 8732

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. l'abbé Chalumeau, vicaire de Bertrimoutiers (Vosges) : délégué provisoirement dans les fonctions de maire n'a pas hésité, dans un village situé à 2 kilomètres des lignes ennemies et fréquemment soumis au feu des canons allemands, à accepter ces fonctions périlleuses. Les a remplies avec le plus grand courage et le plus grand dévouement depuis 1914 jusqu'en janvier 1918.


M. Drouant, maire du Vermont (Vosges) : arrêté une première fois lors de la découverte de deux soldats français, mais mis hors da cause, n'a cessé de soutenir le moral de la population attaqué sans cesse par la propagande ennemie. A été arrêté le 1er août 1917, emmené au camp de Bochand, près de Maubeuge, où il a failli mourir de privations.

M. Perrin, instituteur au Vermont (Vosges) : a donné asile à deux soldats français. A été arrêté, le 3 novembre 1914, sous l'inculpation d'avoir un téléphone secret dans sa maison.


M. Brignon, mécanicien au Saulcy (Vosges): a dissimulé un soldat français dans sa maison pendant toute la guerre, s'exposant ainsi aux pires représailles des ennemis.


Mme Colin, née Hennequin, domiciliée à Saint-Dié, 80, rue d'Alsace (Vosges) : a été emmenée comme otage par les Allemands. Est restée à la prison de Strasbourg pendant cinq jours et fut ensuite autorisée à résider à Ribeauvillé, en liberté surveillée. Est rentrée en France, par la Suisse, fin septembre 1914.
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Département de Meurthe-et-Moselle



J.O. du 20 juin 1920 page 8732

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. l'abbé Moyaux, (Edmond-Marie-François), curé de la paroisse Saint-Laurent, à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) : a assuré seul, pendant toute la durée des hostilités, le service religieux de la paroisse ; le 27 juillet 1915, est parvenu à maitriser, grâce à son sang-froid et a ses efforts, l'incendie du couvent de la Nativité, devenu la proie des flammes à la suite d'un bombardement par obus incendiaires. Est resté à son poste, jusqu'à l'évacuation obligatoire de la ville, en juillet 1916. A constamment, dans des conditions particulièrement périlleuses, assisté les nombreux convois funèbres des victimes civiles et militaires.


M. le chanoine Zinsmeister, curé de la paroisse de Saint-Martin, à Pont-à-Mousson (Meurthe et-Moselle) : a assuré, seul, jusqu'en février 1918, le service religieux de sa paroisse malgré les fréquents bombardements, au cours desquels fût atteinte l'église Saint-Martin. N'a cessé de secourir et de réconforter la population, faisant preuve de courage et de sang-froid aux heures les plus critiques. A fait partie, en janvier 1918, de la commission spéciale d'évacuation.


M. Joly, maire de Chanteheux (Meurthe-et-Moselle) : a exercé pendant toute la durée des hostilités, avec un dévouement absolu et un zèle remarquable, les fonctions d'instituteur et de secrétaire de mairie. Aux heures les plus tragiques de la guerre, s'est tout particulièrement distingué par sa belle attitude et son initiative. Durant l'occupation en 1914, a été désigné comme otage par les Allemands. Frappé par eux à diverses reprises et menacé de mort plusieurs fois, n'a cessé de faire preuve du sang-froid le plus grand et du courage le plus absolu.


M. Jean de Klopstein, conseil général du canton de Cirey (Meurthe-et-Moselle): s'est occupé dès les premiers jours de la guerre du ravitaillement des habitants de la commune de Valet-Chatillon. Sans souci du danger qu'il courait, n'a pas hésité à traverser fréquemment les lignes ennemies, afin de pouvoir se procurer les denrées nécessaires. N'a cessé de remonter le moral des habitants, leur donnant confiance par ses paroles et son exemple. Par son intervention personnelle a conjuré, à plusieurs reprises, les terribles représailles dont la localité était menacée. A pu procurer à l'autorité militaire française de précieux renseignements sur les emplacements et les mouvements des troupes allemandeg. Suspecté par ses déplacements fréquents à travers les lignes a continué, malgré tout, à ravitailler la commune. Fut frappé en plein front, le 17 novembre 1914, d'une balle allemande, privant ainsi de son précieux appui la commune de Val-et-Chatillon dont la population était aussitôt malmenée et brutalement expulsée.
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Département des ARDENNES


J.O. du 20 juin 1920 page 8732

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :

M. Larue (Henri), demeurant a Thin-le-Moutier (Ardennes) : au mépris des risques courus s'est offert spontanément à servir de guide à un aviateur français: qui avait atterri à l'intérieur des lignes ennemies.


M. Falvy-Turquin, cultivateur à Barby (Ardennes) : condamné à mort, pour avoir recueilli et caché un soldat français, sa peiné fut commuée en quinze ans de prison. Après trois ans et neuf mois de captivité à Coblence, il fut libéré par l'armistice.
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Département de l'AISNE


J.O. du 20 juin 1920 page 8731


Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :


M. Fléchais (Félix), vicaire à la Fère (Aisne) : a apporté à son doyen, du mois d'octobre 1914 au 11 mars 1917, pour la direction de l'école pendant la guerre, le concours le plus actif, le plus désintéressé. A montré en la circonstance beaucoup de dévouement.


M. Landa (Paul), de Gouy (Aisne) : a fait preuve de courage et de dévouement en transportant, dans les régions occupées, des correspondances destinées à ses compatriotes.


Mlle Germaine Miclet, institutrice à Tugny-et-Pont (Aisne) : a fait preuve du plus grand dévouement pendant l'occupation dans l'exercice de ses fonctions d'institutrice, de secrétaire de mairie et d'agent du service de ravitaillement.


M. l'abbé Paul de Parvillez, curé de Liesse (Aisne) : a, pendant tout le temps de l'occupation, jusqu'au 11 octobre 1918, date à laquelle il a été emmené comme otage par les Allemands, fait preuve du plus grand dévouement vis-à-vis de ses compatriotes et a toujours prodigué à la population des paroles d'encouragement.


M. Emile Forzy, maire de Villemontoire, conseiller général du canton d'Oulchy-le-Château (Aisne) : demeuré à son poste lors de la première invasion, arrêté par l'ennemi et emmené comme otage le 2 septembre 1914, a donné à la population de son canton, en assurant, dans les conditions !es plus périlleuses, le ravitaillement des communes voisines de Villemontoire, l'exemple du sang-froid et du courage.


Mme veuve Dussaussois-Drucbert, de Lemé (Aisne) : a fait preuve du plus grand courage el du plus grand dévouement en recueillant el en cachant chez elle un soldat français blessé lors de la bataille de Guise. Arrêté pour ce fait et enfermée dans un cachot pendant huit jours, elle fut ensuite, bien que saine d'esprit, internée à l'asile d'aliénés de Prémonté, du 6 avril 1916 au 2 décembre 1916.


M. Fournier (Edouard) et Mlle Fournier (Marthe), de Fesmy (Aisne) : ont fait preuve du plus grand courage et du plus grand dévouement en cachant et en ravitaillant, au péril de leur vie, de nombreux soldats alliés évadés des camps de prisonniers.


M. Lemoine, ancien adjoint de Billy-sur-Aisne (Aisne) : a assuré au cours des hostilités et sous les bombardements les plus violents, en l'absence du maire, l'administration et le ravitaillement de sa commune.


M. Cliche (Etienne-César), de Saint-Quentin (Aisne) : a fait preuve de courage et de dévouement en recueillant chez lui, avec l'aide de son fils Gabriel, et en hébergeant deux soldats anglais (du 30 août au 15 octobre 1915). A été pour ce fait condamné par un conseil de guerre allemand à deux années d'emprisonnement, peine qu'il a subie.


M. Cliché (Gabriel-César), de Saint-Quentin (Aisne) : a fait preuve de courage et de dévouement en recueillant avec son père et en hébergeant deux soldats anglais (du 30 août au 15 octobre 1915). A été pour ce fait condamné par un conseil de guerre allemand à dix ans de travaux forcés qu'il a accomplis en partie, ayant été libéré lors de l'armistice.


M. et Mme Peltier-Dizy, demeurant à Soupir (Aisne) : ont au péril de leur vie et au prix de mille difficultés, soigné et caché chez eux, pendant l'occupation allemande, un soldat français blessé qui, aussitôt guéri, a pu à la faveur d'une attaque, gagner les lignes avancées de l'armée britannique.


M. Daniel Roquin, maire de Coucy-le-Château (Aisne) : resté à son poste en 1914, bien que venant de subir une très grave opération, n'a cessé depuis les premiers jours de l'occupation jusqu'à sa mort (16 janvier 1917) de se dévouer pour ses administrés. Donna un bel exemple de courage civique en refusant à deux reprises différentes de se laisser évacuer en France libre en raison de son état de santé, voulant rester à la tête de sa commune. S'efforça toujours de maintenir intact le moral de ses concitoyens.


M. l'abbé Bailly, curé de Chery-Ies-Rozoy (Aisne) : a, pendant toute la durée de l'occupation et malgré les rigueurs auxquelles il s'exposait de la part des autorités allemandes par son attitude si française, sa confiance dans le succès de nos armes, contribué par son exemple à maintenir très élevé le moral de la population de la région.


M. Jules Vatel, demeurant à Tartiers (Aisne) : s'est offert, au cours de l'invasion ennemie, malgré son grand âge et tous les dangers de l'entreprise, pour guider à Laffaux, au milieu des plus grandes difficultés, des soldats français égarés et leur permettre de regagner leur unité.


M. Zaigle (Joseph), débitant à Trosly-Loire (Aisne) : a fait preuve de courage et de dévouement pendant l'occupation en recueillant et en soignant deux gendarmes blessés. A également caché chez lui pendant deux mois et demi un soldat du 148e et a favorisé son évasion. A aussi fait passer 170 hommes de troupe à travers les lignes allemandes.


M. Bonnard, chauffeur d'auto à Chauny (Aisne) : a fait preuve de courage et de dévouement, pendant l'occupation, en tentant de faire traverser les lignes allemandes à deux gendarmes blessés qui avaient été recueillis et soignés par deux de ses compatriotes.


M. Royole (Julien), cantonnier à Trosly-Loire (Aisne) : a fait preuve de courage et de dévouement, pendant l'occupation, en recueillant un gendarme blessé et en ravitaillant 170 hommes de troupe à qui un de ses compatriotes parvint à faire traverser les lignes allemandes.
Cordialement
Eric ABADIE
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