Bonjour à toutes et à tous,
Un marin du CUGNOT - 2ème Escadrille de Sous-Marin de la 1ère Armée Navale :
NEL Auguste Régis né le 16/10/1896 à Gap (Hautes-Alpes)- Matelot de 3ème Classe Electricien Breveté - Matricule 7809 Marseille - Décédé de la grippe le 30/09/1918 (21 Ans) à l’hôpital du camps de Buffaluto à Tarente (Italie) - Son nom figure sur le monument aux morts de La Feuillée (Finistère) et sur le monument à la mémoire des sous-mariniers morts en service commandé à l'entrée du parc de la Tour Royale à Toulon (Var)
Cordialement
Dominique
CUGNOT - Sous-marin
Re: CUGNOT - Sous-marin
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
CUGNOT — Sous-marin de haute mer de type Pluviôse (1910~1919).
Bonsoir à tous,
Citations à l’ordre de l’armée consécutives à l’attaque dont fit l’objet
le sous-marin Cugnot le 28 novembre 1914
le sous-marin Cugnot le 28 novembre 1914
• Journal officiel du 10 juIllet 1915, p. 4.684.
- J.O. 10-VII-1915 - .jpg (55.92 Kio) Consulté 103 fois
• Journal officiel du 6 août 1915, p. 5.424.
- J.O. 6-VIII-1915 - .jpg (58.68 Kio) Consulté 96 fois
• Journal officiel du 25 novembre 1915, p. 8.579.
- J.O. 25-XI-1915 - .jpg (104.76 Kio) Consulté 96 fois
□ Par décision du Ministre de la Marine en date du 1er octobre 1916 (J.O. 4 oct. 1916, p. 8.730), les offi-ciers et marins de tous grade qui se trouvaient embarqués sur le sous-marin Cugnot le 28 novembre 1914 eurent droit, à titre individuel, au port de la fourragère.
Dernière modification par Rutilius le lun. nov. 13, 2023 7:31 am, modifié 4 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: CUGNOT - Sous-marin
Bonjour,
Les citations décernées aux hommes du sous-marin Cugnot concernent la pénétration dans les bouches de Cattaro (l'actuel Kotor au Monténegro). Le second du sous-marin, l'enseigne de vaisseau d'Ythurbide, a laissé des souvenirs dans ses lettres qui ont été reprises par le commandant Emile Vedel.
"La seconde tentative eut lieu trois jours après, le dimanche 29 novembre. "Mais, dès l'entrée dans les passes, on sent que ça ira moins bien que la fois précédente, où il y avait une jolie brise d'est avec fort clapotis (lettre de l'enseigne d'Ythurbide). Il fait aujourd'hui presque calme plat, ce qui permet à l'ennemi de saisir beaucoup plus facilement nos coups de périscope. A 8 h 30, comme nous enfilons ce que nous supposons être le chenal de sécurité (passage réservé entre les champs de mines), aperçu un cargo qui sort, venant droit sur nous, preuve que nous sommes en bonne direction. Derrière lui, et par-dessus la pointe de Lustizza, se dessine la masse d'un bâtiment de guerre que le commandant Dubois se décide immédiatement à attaquer. Auparavant, obligation de plonger à 18 mètres, afin de passer sous le cargo et de naviguer à l'estime pendant ce temps-là. J'ai bien confiance dans notre compas étalon, mais il y a le courant et la passe n'est pas guère large. Et naviguer à l'estime, avec une carte toute pleine de taches d'embruns et de ratures ! ".
Remonté ensuite pour prendre vue. En consultant le carnet de silhouettes, on reconnaît que le bâtiment de guerre entrevu tout à l'heure est le Rudolf, vieux cuirassé servant de bâtiment central des sous-marins de Cattaro. Ce n'est pas évidemment le dreadnought rêvé, mais il faut savoir se contenter de ce que le hasard vous envoie. Le Rudolf semble mouillé, ou stoppé, avec un remorqueur devant lui et un destroyer type Huszar (390 tonnes) sur sa gauche. A 8 h. 45, on le voit marcher à la remorque, et le Cugnot pique droit dessus.
A 8 h 50, se trouvant un peu trop près de terre, le commandant Dubois met de la barre à gauche, pour s'en écarter. Quelques instants après, on ressentait des choses à bâbord devant, à la barre de plongée tribord milieu, puis à tribord derrière. "J'entends comme une sorte de crissement sonore et continu le long de la coque. On sent qu'on rentre dans quelque chose, mais dans quoi ? - se demande le patron Josse. Le bateau se met à trembler comme pour un échouage. Le commandant Dubois ordonne de mettre les barres de plongée à remonter, mais la barre centrale se coince, et nous descendons, sans aucune raison apparente. Je regarde le manomètre de profondeur, il indique 15 mètres. A ce moment, j'entends deux torpilles passer au-dessus de nous."
Les hommes dans les postes d'équipage crurent que le Cugnot venait de faire un lancement double. Mais ceux du poste central n'eurent aucune illusion, comprenant qu'elles ne pouvaient être tirées que par les tubes de Porto Rosso. Moment d'angoisse que l'on devine ! "L'homme de la barre de direction, qui n'avait rien à faire, me regarde avec une figure pâle et crispée " - note d'Ythurbide. "Je pense que nous sommes f... - avoue Josse. Puis, voyant avec étonnement que je vis toujours, je reprends confiance. Le bateau est évidemment arrêté par quelque chose. Ayant augmenté les machines, on entend des craquements comme si plusieurs filins cassaient successivement. Après, tout bruit cesse, et le bateau manoeuvre normalement. Il y avait cependant encore du bruit vers l'hélice tribord, où était resté engagé un petit bout qui venait frapper la coque à chaque tour." Le Cugnot avait sans doute heurté un filet tendu dans le champ de tir de la batterie de torpilles, lequel, frôlé par un sous-marin, devait actionner un signal d'avertissement, bouée lumineuse ou sonnerie, sinon déclencher automatiquement le départ de torpilles. Notre brave petit navire venait en tout cas de l'échapper belle !
"La barre, qui était restée à gauche, fut redressée pour faciliter la remontée du bâtiment, dit le commandant Dubois. Nous avions alors le cap au N. 15 O. Le bâtiment remonta jusqu'à 7 m 50, puis revint à l'immersion normale de 9 m 75. Je continuai la route au N. 15 O., périscope masqué pour m'éloigner de la côte, et repris la vue au milieu de la baie de Topla. Le Rudolf faisait route vers Kumbor, et il était trop loin pour que je puisse le rattraper. Un grand bâtiment, dégageant beaucoup de fumée, était au milieu du canal du côté de Téodo. Pensant qu'il allait peut-être sortir, je croisai dans le chenal pour l'attendre. Mais, au bout de dix minutes, je pensai qu'il avait été averti de la présence d'un sous-marin et qu'il ne bougerait pas.
"Pendant ce temps, trois torpilleurs, un du type Huszar (390 tonnes) et deux du type Kaïman (700 tonnes) arrivaient à grande vitesse, formant râteau. Voyant que je n'aurai plus l'occasion d'attaquer, je décidai de sortir. Il était 9 h 15. Je pris la vue pour donner la route. Le périscope dut être aperçu par les torpilleurs, car, à 9 h 23, quand je repris la vue, nous fûmes salués par des volées d'obus, dont quelques-uns explosèrent assez près du bord et par des rafales de mitrailleuses faisant sur l'eau le bruit de la grêle contre une capote de voiture. A 9 h 28, dans un tour d'horizon rapide, je constatai que nous avions un torpilleur de chaque bord, et un troisième derrière, qui continuaient à nous tirer dessus. Je plongeai à 15 mètres, et, quand je m'estimai par le travers d'Ostro, repris la vue. Nous fûmes encore canonnés, pendant qu'une torpille (lancée par un des torpilleurs) nous passait sur l'avant. Je replongeai à 15 mètres, et fit route su S. 80 O., puis au S. 60 O., pour m'éloigner pendant une heure.
"Mais, comme me l'écrivait si pittoresquement maître Josse, ce qui est embêtant à cette profondeur, c'est qu'on ne voit rien de ce qui se passe à la surface (le périscope n'est pas assez long), et c'est justement ce qui vous intéresse le plus. Tout de même, il faudrait savoir si on continue à nous accompagner. On écoute bien partout : plus aucun bruit. Nous reprenons la vue et avons la joie de ne plus rien apercevoir autour de nous. - Ca va bien ! fait le commandant. Si on y retournait ? car les Ostrogoths vont peut-être croire que nous sommes partis pour tout de bon, et reprendre leur balade de cuirassés. - Nous virons donc de bord et rentrons voir si quelque bateau se présenterait. Hélas ! Ils se sont tous ramassés, et il ne nous reste plus qu'à nous en aller, bien vexés d'avoir manqué notre coup."
Source : Commandant Emile Vedel, Quatre années de guerre sous-marine, Plon, 1919, chapitre VI Le Cugnot à Cattaro, pages 39 à 46.
Cordialement
Cordialement.
Les citations décernées aux hommes du sous-marin Cugnot concernent la pénétration dans les bouches de Cattaro (l'actuel Kotor au Monténegro). Le second du sous-marin, l'enseigne de vaisseau d'Ythurbide, a laissé des souvenirs dans ses lettres qui ont été reprises par le commandant Emile Vedel.
"La seconde tentative eut lieu trois jours après, le dimanche 29 novembre. "Mais, dès l'entrée dans les passes, on sent que ça ira moins bien que la fois précédente, où il y avait une jolie brise d'est avec fort clapotis (lettre de l'enseigne d'Ythurbide). Il fait aujourd'hui presque calme plat, ce qui permet à l'ennemi de saisir beaucoup plus facilement nos coups de périscope. A 8 h 30, comme nous enfilons ce que nous supposons être le chenal de sécurité (passage réservé entre les champs de mines), aperçu un cargo qui sort, venant droit sur nous, preuve que nous sommes en bonne direction. Derrière lui, et par-dessus la pointe de Lustizza, se dessine la masse d'un bâtiment de guerre que le commandant Dubois se décide immédiatement à attaquer. Auparavant, obligation de plonger à 18 mètres, afin de passer sous le cargo et de naviguer à l'estime pendant ce temps-là. J'ai bien confiance dans notre compas étalon, mais il y a le courant et la passe n'est pas guère large. Et naviguer à l'estime, avec une carte toute pleine de taches d'embruns et de ratures ! ".
Remonté ensuite pour prendre vue. En consultant le carnet de silhouettes, on reconnaît que le bâtiment de guerre entrevu tout à l'heure est le Rudolf, vieux cuirassé servant de bâtiment central des sous-marins de Cattaro. Ce n'est pas évidemment le dreadnought rêvé, mais il faut savoir se contenter de ce que le hasard vous envoie. Le Rudolf semble mouillé, ou stoppé, avec un remorqueur devant lui et un destroyer type Huszar (390 tonnes) sur sa gauche. A 8 h. 45, on le voit marcher à la remorque, et le Cugnot pique droit dessus.
A 8 h 50, se trouvant un peu trop près de terre, le commandant Dubois met de la barre à gauche, pour s'en écarter. Quelques instants après, on ressentait des choses à bâbord devant, à la barre de plongée tribord milieu, puis à tribord derrière. "J'entends comme une sorte de crissement sonore et continu le long de la coque. On sent qu'on rentre dans quelque chose, mais dans quoi ? - se demande le patron Josse. Le bateau se met à trembler comme pour un échouage. Le commandant Dubois ordonne de mettre les barres de plongée à remonter, mais la barre centrale se coince, et nous descendons, sans aucune raison apparente. Je regarde le manomètre de profondeur, il indique 15 mètres. A ce moment, j'entends deux torpilles passer au-dessus de nous."
Les hommes dans les postes d'équipage crurent que le Cugnot venait de faire un lancement double. Mais ceux du poste central n'eurent aucune illusion, comprenant qu'elles ne pouvaient être tirées que par les tubes de Porto Rosso. Moment d'angoisse que l'on devine ! "L'homme de la barre de direction, qui n'avait rien à faire, me regarde avec une figure pâle et crispée " - note d'Ythurbide. "Je pense que nous sommes f... - avoue Josse. Puis, voyant avec étonnement que je vis toujours, je reprends confiance. Le bateau est évidemment arrêté par quelque chose. Ayant augmenté les machines, on entend des craquements comme si plusieurs filins cassaient successivement. Après, tout bruit cesse, et le bateau manoeuvre normalement. Il y avait cependant encore du bruit vers l'hélice tribord, où était resté engagé un petit bout qui venait frapper la coque à chaque tour." Le Cugnot avait sans doute heurté un filet tendu dans le champ de tir de la batterie de torpilles, lequel, frôlé par un sous-marin, devait actionner un signal d'avertissement, bouée lumineuse ou sonnerie, sinon déclencher automatiquement le départ de torpilles. Notre brave petit navire venait en tout cas de l'échapper belle !
"La barre, qui était restée à gauche, fut redressée pour faciliter la remontée du bâtiment, dit le commandant Dubois. Nous avions alors le cap au N. 15 O. Le bâtiment remonta jusqu'à 7 m 50, puis revint à l'immersion normale de 9 m 75. Je continuai la route au N. 15 O., périscope masqué pour m'éloigner de la côte, et repris la vue au milieu de la baie de Topla. Le Rudolf faisait route vers Kumbor, et il était trop loin pour que je puisse le rattraper. Un grand bâtiment, dégageant beaucoup de fumée, était au milieu du canal du côté de Téodo. Pensant qu'il allait peut-être sortir, je croisai dans le chenal pour l'attendre. Mais, au bout de dix minutes, je pensai qu'il avait été averti de la présence d'un sous-marin et qu'il ne bougerait pas.
"Pendant ce temps, trois torpilleurs, un du type Huszar (390 tonnes) et deux du type Kaïman (700 tonnes) arrivaient à grande vitesse, formant râteau. Voyant que je n'aurai plus l'occasion d'attaquer, je décidai de sortir. Il était 9 h 15. Je pris la vue pour donner la route. Le périscope dut être aperçu par les torpilleurs, car, à 9 h 23, quand je repris la vue, nous fûmes salués par des volées d'obus, dont quelques-uns explosèrent assez près du bord et par des rafales de mitrailleuses faisant sur l'eau le bruit de la grêle contre une capote de voiture. A 9 h 28, dans un tour d'horizon rapide, je constatai que nous avions un torpilleur de chaque bord, et un troisième derrière, qui continuaient à nous tirer dessus. Je plongeai à 15 mètres, et, quand je m'estimai par le travers d'Ostro, repris la vue. Nous fûmes encore canonnés, pendant qu'une torpille (lancée par un des torpilleurs) nous passait sur l'avant. Je replongeai à 15 mètres, et fit route su S. 80 O., puis au S. 60 O., pour m'éloigner pendant une heure.
"Mais, comme me l'écrivait si pittoresquement maître Josse, ce qui est embêtant à cette profondeur, c'est qu'on ne voit rien de ce qui se passe à la surface (le périscope n'est pas assez long), et c'est justement ce qui vous intéresse le plus. Tout de même, il faudrait savoir si on continue à nous accompagner. On écoute bien partout : plus aucun bruit. Nous reprenons la vue et avons la joie de ne plus rien apercevoir autour de nous. - Ca va bien ! fait le commandant. Si on y retournait ? car les Ostrogoths vont peut-être croire que nous sommes partis pour tout de bon, et reprendre leur balade de cuirassés. - Nous virons donc de bord et rentrons voir si quelque bateau se présenterait. Hélas ! Ils se sont tous ramassés, et il ne nous reste plus qu'à nous en aller, bien vexés d'avoir manqué notre coup."
Source : Commandant Emile Vedel, Quatre années de guerre sous-marine, Plon, 1919, chapitre VI Le Cugnot à Cattaro, pages 39 à 46.
Cordialement
Cordialement.
Memgam
Re: CUGNOT - Sous-marin
Bonjour,
"Dans le canal d'Otrante, pour leurrer et surprendre un adversaire sous-marin fuyant, tout en ménageant les batteries jusqu'au moment de l'action, le remorquage en plongée par un drifter (chalutier armé se comportant autant que possible comme s'il était en pêche) y est employé, comme en Atlantique. Pour masquer ce remorquage insolite, la remorque est frappée à l'avant du drifter ; elle est doublée d'une ligne téléphonique permettant aux deux compères de communiquer, le sous-marin ayant l'initiative de larguer à sa convenance.
Ainsi, le 26 août 1916, l'enseigne de vaisseau d'Hythurbide, commandant le drifter Taits, rend compte de la tentative d'attaque d'un grand U-Boote, alors qu'il remorque le Gay Lussac en plongée, son périscope seul émergeant : A 7 h 15, aperçoit une grosse masse noire. Téléphone au Gay Lussac que je crois voir un sous-marin. Le commandant du Gay Lussac me propose aussitôt de mettre au moteur avant (allure déjà essayée lors de la croisière précédente) pour gagner un peu de vitesse. Envoie successivement deux derniers relèvements au Gay Lussac. Je téléphone au commandant que je considère ces relèvements comme à peu près exacts, que le sous-marin semble stoppé, atteignable avant la nuit, et lui conseille de larguer. Il est 5 h 50 du soir, le Gay Lussac largue et part sans être aperçu du drifter...
Perd de vue le sous-marin ennemi peu après. A 7 h 20, amène ma voile et fait route vers le rendez-vous. A 8 h 10 stoppé au rendez-vous. Presque aussitôt, le Gay Lussac émerge sur mon arrière...signale la ligne de file et me met en garde contre un retour offensif du sous-marin ennemi qui paraissait de grandes dimensions, déplacement estimé à 800 tonnes."
Source : Collectif, L'encyclopédie des sous-marins français - 1 - naissance d'une arme nouvelle, Editions SPE Barthélemy, 2009.
N.B. A l'attention de Rutilius : dans le post plus haut, concernant Weber Alfred Alexandre, il n'est pas né à Remirmont mais à Remiremont, un aviso (1921-1936) du type Amiens a porté ce nom, en souvenir des combats de la Grande Guerre.
Cordialement.
"Dans le canal d'Otrante, pour leurrer et surprendre un adversaire sous-marin fuyant, tout en ménageant les batteries jusqu'au moment de l'action, le remorquage en plongée par un drifter (chalutier armé se comportant autant que possible comme s'il était en pêche) y est employé, comme en Atlantique. Pour masquer ce remorquage insolite, la remorque est frappée à l'avant du drifter ; elle est doublée d'une ligne téléphonique permettant aux deux compères de communiquer, le sous-marin ayant l'initiative de larguer à sa convenance.
Ainsi, le 26 août 1916, l'enseigne de vaisseau d'Hythurbide, commandant le drifter Taits, rend compte de la tentative d'attaque d'un grand U-Boote, alors qu'il remorque le Gay Lussac en plongée, son périscope seul émergeant : A 7 h 15, aperçoit une grosse masse noire. Téléphone au Gay Lussac que je crois voir un sous-marin. Le commandant du Gay Lussac me propose aussitôt de mettre au moteur avant (allure déjà essayée lors de la croisière précédente) pour gagner un peu de vitesse. Envoie successivement deux derniers relèvements au Gay Lussac. Je téléphone au commandant que je considère ces relèvements comme à peu près exacts, que le sous-marin semble stoppé, atteignable avant la nuit, et lui conseille de larguer. Il est 5 h 50 du soir, le Gay Lussac largue et part sans être aperçu du drifter...
Perd de vue le sous-marin ennemi peu après. A 7 h 20, amène ma voile et fait route vers le rendez-vous. A 8 h 10 stoppé au rendez-vous. Presque aussitôt, le Gay Lussac émerge sur mon arrière...signale la ligne de file et me met en garde contre un retour offensif du sous-marin ennemi qui paraissait de grandes dimensions, déplacement estimé à 800 tonnes."
Source : Collectif, L'encyclopédie des sous-marins français - 1 - naissance d'une arme nouvelle, Editions SPE Barthélemy, 2009.
N.B. A l'attention de Rutilius : dans le post plus haut, concernant Weber Alfred Alexandre, il n'est pas né à Remirmont mais à Remiremont, un aviso (1921-1936) du type Amiens a porté ce nom, en souvenir des combats de la Grande Guerre.
Cordialement.
Memgam
Re: CUGNOT - Sous-marin
Bonsoir Memgam,
Correction effectuée. J'avais effectivement mangé l'« e » !
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: CUGNOT - Sous-marin
Bonsoir Rutilius,
Quant à moi, j'y fut nourri "in utero", mais né ailleurs.
Cordialement.
Quant à moi, j'y fut nourri "in utero", mais né ailleurs.
Cordialement.
Memgam
Re: CUGNOT - Sous-marin
Bonjour,
Les deux liens disparus :
http://francois.delboca.free.fr/port/fsq76a.html
http://francois.delboca.free.fr/port/fsq76.html
A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Re: CUGNOT - Sous-marin
Bonjour,
Une CPA du sous-marin CUGNOT :
A bientôt.
Une CPA du sous-marin CUGNOT :
- CUGNOT et voilier.jpg (363.35 Kio) Consulté 157 fois
A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Re: CUGNOT - Sous-marin
- CUGNOT à rochefort.jpg (115.41 Kio) Consulté 145 fois
Cordialement
Alain
Alain
