Bonjour. Je suis enthousiaste anglais, et je voudrais poser une question sur les patins des chars français. Jusqu'ici je ne trouve pas d'explication.
Il paraît que les patins du char Saint-Chamond ressemblent fortement ceux des tracteurs Holt; aussi ceux du prototype Schneider. Mais ceux du Schneider de série sont totalement differents. Ils ressemblent plus les patins du Renault FT.
Il existe une photo de l'usine Renault où on voit côte à côte des CPP et des FT. Ceux-là sont basés sur le train de roulement allongé (créé par Lt Fouché pour le Saint-Chamond) et comportent des patins Holt. Les FT ont les patins "Renault," mais le Schneider de série existait déjà, avant la commande du FT.
Je me demande alors:
est-ce que les patins du Schneider et du FT sont une seule et même chose?
à quel moment et par qui les patins du Schneider de série sont-ils créés?
est-ce que Renault a copié les patins du Schneider, ou Schneider ont-ils permis à Renault d'utiliser cette espèce de patin?
J'espère que je m'exprime de façon adéquate. Je présente des excuses pour mes fautes de français.
Cordialement.
Les chenilles des chars francais.
Re: Les chenilles des chars francais.
Bonsoir
Les patins de chenilles de ces trois chars sont parfaitement spécifiques et propores à chacun des constructeurs.
Si effectivement, lors des premiers essais des chassis dits A et B les trains de roulement utilisaient les patins d'origine du chassis holt,
il n'en est plus de même dès que les premiers chassis de chars Schneider et Saint Chamond sont proposés.
Le char Schneider, qui n'a pas eu de problèmes particuliers de pression au sol, gardera toujours le même patin de chenille (avec ou sans crampon).
Le char Saint Chamond tentera de compenser son excès de masse en changeant de patins de chenilles.
Quatres modèles différents de patin ont pu être observés sur ce char :
Le patin du protype qui ressemble, en plus large à celui du baby Holt.
Le premier patin spécifique au char de série, qui avait la largeur du premier modèle de patin.
La version élargie vers l'exterieur du char de ce même patin.
La version élargie des deux côtés de ce même patin.
A l'exception du patin de chenille du prototype, les autres modèles, comme pour les Schneider, ont pu être observés avec ou sans crampon.
En terrain très gras, les crampons étaient un vrai problème.
Les chars tournaient très mal à faible vitesse, et les avis des équipages étaient très partagés sur leur emploi.
Après les combats du 23 Octobre 1917 à La Malmaison, l'ordre est donné aux Schneider de les retirer.
Le patin de chenille du Renault FT est très spécifique à ce char. Il n'est en rien la copie de celui des autres chars.
De la même manière, si le patin de chenille des tracteurs CD de la firme Schneider est bien identique à celui du Schneider de combat,
le patin de chenille du tracteur Renault FP 130 cv est aussi spécifique à cet engin.
Si l'on regarde uniquement le guide de ses différents patins, guide dans lequel passe :
poulie de tension, galets de roulement et barbotin de chenille,
il y a effectivement une certaine ressemblance entre ces patins, qui utilisent tous un train de roulement copié ou développé à partir de la licence Holt.
Les trois maisons, Schneider, Saint Chamond, et Renault ont donc bien créés leurs propres patins de chenilles, et les photos sont très claires là-dessus.
Les fabricants de maquettes ont du pain sur la planche s'ils veulent donner à leurs clients de quoi faire un panel réaliste et complet de ces différentes variantes de chars . . .
Pour ce qui est votre français, il est certainement aussi bon, voir très supérieur à mon anglais . . . . .
A plus - Michel
Les patins de chenilles de ces trois chars sont parfaitement spécifiques et propores à chacun des constructeurs.
Si effectivement, lors des premiers essais des chassis dits A et B les trains de roulement utilisaient les patins d'origine du chassis holt,
il n'en est plus de même dès que les premiers chassis de chars Schneider et Saint Chamond sont proposés.
Le char Schneider, qui n'a pas eu de problèmes particuliers de pression au sol, gardera toujours le même patin de chenille (avec ou sans crampon).
Le char Saint Chamond tentera de compenser son excès de masse en changeant de patins de chenilles.
Quatres modèles différents de patin ont pu être observés sur ce char :
Le patin du protype qui ressemble, en plus large à celui du baby Holt.
Le premier patin spécifique au char de série, qui avait la largeur du premier modèle de patin.
La version élargie vers l'exterieur du char de ce même patin.
La version élargie des deux côtés de ce même patin.
A l'exception du patin de chenille du prototype, les autres modèles, comme pour les Schneider, ont pu être observés avec ou sans crampon.
En terrain très gras, les crampons étaient un vrai problème.
Les chars tournaient très mal à faible vitesse, et les avis des équipages étaient très partagés sur leur emploi.
Après les combats du 23 Octobre 1917 à La Malmaison, l'ordre est donné aux Schneider de les retirer.
Le patin de chenille du Renault FT est très spécifique à ce char. Il n'est en rien la copie de celui des autres chars.
De la même manière, si le patin de chenille des tracteurs CD de la firme Schneider est bien identique à celui du Schneider de combat,
le patin de chenille du tracteur Renault FP 130 cv est aussi spécifique à cet engin.
Si l'on regarde uniquement le guide de ses différents patins, guide dans lequel passe :
poulie de tension, galets de roulement et barbotin de chenille,
il y a effectivement une certaine ressemblance entre ces patins, qui utilisent tous un train de roulement copié ou développé à partir de la licence Holt.
Les trois maisons, Schneider, Saint Chamond, et Renault ont donc bien créés leurs propres patins de chenilles, et les photos sont très claires là-dessus.
Les fabricants de maquettes ont du pain sur la planche s'ils veulent donner à leurs clients de quoi faire un panel réaliste et complet de ces différentes variantes de chars . . .
Pour ce qui est votre français, il est certainement aussi bon, voir très supérieur à mon anglais . . . . .
A plus - Michel
Email - [email protected]
Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
Re: Les chenilles des chars francais.
Merci de votre réponse, Michel. Permettez-moi d'être d'un avis différent.
Les patins du Saint-Chamond (type Holt) incorporent deux taquets; ceux du Schneider de serie, un seul.
Il me paraît que les patins du Schneider doivent être une innovation. Ou est-ce que je me méprends?
Cordialement,
T
Les patins du Saint-Chamond (type Holt) incorporent deux taquets; ceux du Schneider de serie, un seul.
Il me paraît que les patins du Schneider doivent être une innovation. Ou est-ce que je me méprends?
Cordialement,
T
Re: Les chenilles des chars francais.
Bonjour,
"Permettez-moi d'être d'un avis différent."
D'un avis différent, sur quel point ?
Comme je l'ai dit, les trois constructeurs français ont développé un patin de chenille spécifique à leur train de roulement.
La similitude (au système Holt) de ces 3 patins de chenille tient surtout au mode de guidage des galets, rouleaux porteurs, barbotin et
poulie de tension qui sont à deux flasques encadrant les éléments roulant de la chenille.
Les pantins de chars plus modernes ont souvent évolué vers l'utilisation d'un seul guide central sur les patins avec double encoche pour un barbotin à deux roues dentées.
Pas plus que les deux autres chars français, le char Schneider n'a innové dans ce domaine. Son patin de chenille est simplement une copie adaptée du patin du Holt.
Ce sont, principalement, les dimensions de la surface portante du patin et le type de nervurage qui change sur les trois chars.
Le prototype de Saint Chamond n'avait pas la chenille du caterpillar Holt, mais une chenille "ressemblant à" celle du Holt par ses deux nervures.
A titre d'exemple, voici le patin de chenille d'une licence tardive de la société Holt.
Il faut prendre les brevets des années 1913-1915 pour retrouver un patin plus proche de ceux développés par les français.
Bonne après-midi - Michel
"Permettez-moi d'être d'un avis différent."
D'un avis différent, sur quel point ?
Comme je l'ai dit, les trois constructeurs français ont développé un patin de chenille spécifique à leur train de roulement.
La similitude (au système Holt) de ces 3 patins de chenille tient surtout au mode de guidage des galets, rouleaux porteurs, barbotin et
poulie de tension qui sont à deux flasques encadrant les éléments roulant de la chenille.
Les pantins de chars plus modernes ont souvent évolué vers l'utilisation d'un seul guide central sur les patins avec double encoche pour un barbotin à deux roues dentées.
Pas plus que les deux autres chars français, le char Schneider n'a innové dans ce domaine. Son patin de chenille est simplement une copie adaptée du patin du Holt.
Ce sont, principalement, les dimensions de la surface portante du patin et le type de nervurage qui change sur les trois chars.
Le prototype de Saint Chamond n'avait pas la chenille du caterpillar Holt, mais une chenille "ressemblant à" celle du Holt par ses deux nervures.
A titre d'exemple, voici le patin de chenille d'une licence tardive de la société Holt.
Il faut prendre les brevets des années 1913-1915 pour retrouver un patin plus proche de ceux développés par les français.
Bonne après-midi - Michel
Email - [email protected]
Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
Re: Les chenilles des chars francais.
Bonjour,
Voici un patin de char Schneider CA1 qui, en dépit de son état, présente quelques caractèrisques intéressantes.
Il ne possède pas les trous de fixation du crampon et la marque du fabricant (La société Schneider) est incluse dans le moulage.
Quelques différences de taille et, surtout, absence de marquage du fabricant sur celui récupéré par Sylvain en 2014.
viewtopic.php?p=402800#p402800
Voici un patin de char Schneider CA1 qui, en dépit de son état, présente quelques caractèrisques intéressantes.
Il ne possède pas les trous de fixation du crampon et la marque du fabricant (La société Schneider) est incluse dans le moulage.
- AS - Patin de chenille de Schneider CA1 (01a).jpg (342.63 Kio) Consulté 1131 fois
- AS - Patin de chenille de Schneider CA1 (05a).jpg (416.35 Kio) Consulté 1131 fois
- AS - Patin de chenille de Schneider CA1 (082a).jpg (321.83 Kio) Consulté 1131 fois
Quelques différences de taille et, surtout, absence de marquage du fabricant sur celui récupéré par Sylvain en 2014.
viewtopic.php?p=402800#p402800
Email - [email protected]
Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
Re: Les chenilles des chars francais.
- AS - Patin de chenille de Schneider CA1 (03a).jpg (270.07 Kio) Consulté 1129 fois
- AS - Patin de chenille de Schneider CA1 (02a).jpg (367.92 Kio) Consulté 1129 fois
L'état de ce patin est probablement du à une mise hors de combat du char ou, au moins de sa chenille.
A suivre - Michel
Voir aussi, sur le même sujet :
Morceaux de char (patins de Schneider et crampons de chenille de St Chamond)
viewtopic.php?p=402800#p402800
Artillerie Spéciale - Les patins de chenille des chars Saint Chamond M1 et M2
viewtopic.php?p=564899#p564899
Artillerie Spéciale - Les patins de chenille des chars Saint Chamond M1 et M2 (suite)
viewtopic.php?t=79306
Tank Corps US - Crampons de chenille pour Renault FT américains
viewtopic.php?p=402612#p402612
Email - [email protected]
Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768