Ce week end, j'ai reçu le livret individuel de mon AGP classe 1900 - MPF !
il y a dedans des trésors : la cocarde de conscrit et le "ticket" de tirage au sort décoré pour le porter avec la dite cocarde. l'ordre d'appel sous les drapeaux, le fascicule de mobilisation, ...........Des pensées séchées .............
Quelques questions :
- Le soldat était il tenu de la garder sur lui ? quand il montait aux tranchées ?
- Comment la famille l'a récupéré, alors qu'il est disparu (corps non retrouvé) ?
- Qui a porté les inscriptions : tombé au champ d'honneur identique à celle de lu registre matricule ?
Merci d'avance pour votre apport
Cdt
Armand
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
Bonjour Armand,
Eh bien, voilà une bonne trouvaille: où l'as-tu "dégoté" ?
Je ne sais pas ce qu'il en est des dispositons officielles, ce que je sais par l'expérience de l'analyse du CCB sur lequel je travaille, c'est que LA PLUPART des soldats portaient bien leur livret sur eux au moment de leur décès, en pleins combats. Comment le tiens a-t-il pu être récupéré et transmis, il y a plusieurs possibilités. "Porté disparu" comme tu sais, signifie seulement l'absence des 2 témoins qui l'auraient vu tomber; ce qui n'exclut pas la récupération de ce livret sur un cadavre (mais alors cela aurait permi "l'identification") ou plutôt épars dans la nature alentour de son décès. Sinon, il peut avoir été recueilli dans le sac, resté en arrière lors d'une attaque, pour laquelle les combattants en avaient été allégés (j'ai trouvé des mentions de "la garde aux sacs" ça et là). Troisièmement, la mort de ton AGP contenant qq énigme, le livret était peut être sur lui lors de son décès "par crise cardiaque"...
Ce livret serait mentionné dans la "succession" du CCB, s'il n'y avait pas ce problème de "disparition" qui rend très improbable de trouver ce CCB.
Ta 3e question m'en suggère une autre: où se trouvaient les registres matricules avant d'être archivés aux AD: dans le dépôt de recrutement, je suppose. D'où l'on pourrait penser que ledit livret a transité par ce dépôt, où le même scribe l'aurait annoté en même temps que la matricule, si la mention est strictement de la même écriture, avant qu'il ne soit restitué à la famille...
Amitiés,
Achache.
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Eh bien, voilà une bonne trouvaille: où l'as-tu "dégoté" ?
Bonjour Achache
Merci pour ton éclairage.
S'il était décédé d'une crise cardiaque à l’arrière, il est étonnant que le motif de son décès ne soit pas mentionné, sur les documents officiels. Je ne veux pas écarter cette hypothése, mais décédé dans ces circonstances à l'arrière pourquoi n'aurait-il pas été inhumé dignement. Mort d'une crise cardiaque, pourquoi aurait-il été porté disparu ?
Pour répondre à ta question, il était dans la famille et on me l'a preté pour completer mes recherches. Ce disparu a toujours était consideré comme un heros dans la famille et beaucoup ont conservé des documents que l'on fait circuler entre nous. Je peux dire que 90 ans aprés, cela reste important. Pourquoi ? je crois que le deuil n'a jamais éte fait du fait de l'absence de sépulture et ceal a creer un "mythe" (je ne sais pas is c'est le bon terme). Et cela ce transmet, étrange non ?
Cdt
Armand
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")
En l'absence de plaque (dites moi si je me trompe) mais le livret seul ne fait pas foi.
J'ai déjà retrouvé la sépulture d'un homme du 117 pour la famille alors qu'il était porté disparu.
Par contre je ne trouve pas la sépulture d'un soldat du 22° R.I.C blessé à Jamoigne, soigné mais décédé et bien renseigné décédé dans le J.M.O. Peut-être des problèmes lors des exhumations pour mise en cimetière, car en ce qui concerne ma région les corps sont restés trois ans à même la terre avant d'être exhumés pour mise en cercueils et en cimetières, il suffit de voir ces fosses primitives qui pouvaient contenir près de 50 corps en plusieurs "couches" pour se rendre compte de la difficulté d'identification dans ce travail pénible effectué dans ce cas ci par les Allemands avec la rigueur ou non de la personne qui était chargée de cette tâche.Malheureusement des plaques ont été perdues alors que ces hommes étaient bien identifiés lors de leur décès. En ce qui concerne les officiers, en tombes individuelles avec le nom sur la croix ...
J'avais une lettre de mon AGP à sa mére où il ecrit, le 2 aout 1915, « la pensée que tu as mis dans ta lettre » une pensée (fleur) séchée est conservé dans son livret individuel (émotions)
Cdt
Armand
Sur les traces du 132ème RI " Un contre Huit " et du 294ème RI (le "29-4")