108e régiment d'infanterie

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ae80
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108e régiment d'infanterie


Secteur de Neuville-Saint-Vaast


Citations à l'ordre de l'Armée n° 124


J.O. du 26 février 1916 page 1562

Citations à l'ordre de l'armée.
Les militaires dont les noms suivent sont cités à l'ordre de l'armée :

SANNIE (Germain-Henri), capitaine au 108e rég. d'infanterie : officier d'un sang-froid et d'un courage remarquables. Attaqué le 30 octobre 1915 par un ennemi supérieur en forces, a rapidement organisé la défense de ses lignes ; a donné le plus bel exemple de sacrifice en faisant le coup de feu lui-même, debout sur le parapet de la tranchée ; s'est fait tuer sur place pour permettre à ses hommes d'élever une barricade qui devait arrêter complètement la progression de l'ennemi. Décoré pour sa brillante conduite dans les combats des 26, 27 et 28 septembre 1915.

Germain Henri SANNIE
Mort pour la France le 30 octobre 1915 à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais)
Né le 23 mars 1888 à Sainte-Eulalie-d'Olt (Aveyron)
capitaine au 108e régiment d'infanterie (108e RI)
Classe : 1908
Bureau de recrutement : Rodez (Aveyron)
Matricule au recrutement : 2169
Lieu de transcription du décès : Sainte-Eulalie-d'Olt (Aveyron)


MURAT (Paul-Kléber-Eugène), lieutenant au 108e rég. d'infanterie : jeune officier, possédant, sous des dehors modestes, une volonté invincible, un courage à toute épreuve. Le 30 octobre 1915, après quatre jours de garde très dure de la tranchée a pu, grâce à une énergie surhumaine, une activité inlassable, et un magnifique exemple de son courage, faire face à une situation des plus difficiles et reprendre une partie du terrain conquis par l'ennemi. N'a cessé de se prodiguer, malgré un épuisement physique complet. A la fin de la journée, sa compagnie ayant été relevée, a spontanément été prendre le commandement de la compagnie qui le remplaçait, son chef ayant été blessé. N'a quitté son poste qu'après en avoir assuré la garde inviolable.

MURAT (Paul-Kléber dit Eugène)
né le 24 octobre 1892 à Argentat (Corrèze)
voir registre des naissances d'Argentat (1891-1902) aux A.D de la Corrèze page 73 sur 376
Profession : instituteur
niveau d'instruction : Brevet d'enseignement primaire
Classe 1912 - bureau de recrutement de Brive-la-Gaillarde (Corrèze)
Domicile au moment du recrutement : Senailhac (sic) ? (Corrèze) est-ce Noailhac (Corrèze) ?

MURAT Paul Kleber Eugene
Date de naissance : 24-10-1892
Commune de naissance : Argentat
Date de décès: 16-09-1982
Commune de décès: PARIS 16 EME ARRONDISSEMENT


BELLANDO (Charles), lieutenant au 108e rég. d'infanterie : jeune officier d'une bravoure et d'un entrain irrésistibles. Le 30 octobre 1915, ayant reçu l'ordre de renforcer avec son peloton la première ligne attaquée, a non seulement arrêté l'ennemi, mais, par une vigoureuse contre-attaque, a réussi à lui reprendre 40 mètres de boyau.

BELLANDO (Charles-Louis) né le 31 octobre 1895 à Bourges (Cher)
matricule 425 au recrutement
résidant à Fontainebleau (Seine-et-Marne) au moment de son engagement volontaire pour huit ans le 14 août 1914 à la mairie de Fontainebleau. Il passe successivement par les 50e et 63e régiments d'infanterie avant de passer au 108e d'infanterie, le 5 janvier 1915. Caporal le 1er novembre 1914, sergent le 22 décembre 1914. Promu au grade de sous-lieutenant par décret du 16 avril 1916 (J.O. du 21 pour prendre rang du 27/12/1915 (TD). Nommé au grade de lieutenant à titre temporaire et pour la durée de la guerre.
Lieutenant à titre définitif par décret du 11 janvier 1917 pour prendre rang du 31 décembre 1916. (J.O. du 12 janvier 1917).
N.B. la fiche matricule présente une grande confusion de dates
Sources : archives de Seine-et-Marne
Description : Document 1R1431 Matricules n° 1 à 502. ( 1915 )


FAUCHER (Ernest), sous-lieutenant au 108e rég. d'infanterie : a révélé, depuis le 25 septembre 1915, des qualités d'intelligence, de savoir-faire, d'audace réfléchie, jointes à un dévouement toujours prêt. Les 30 et 31 octobre 1915, a magnifiquement entraîné ses hommes à la contre-attaque, marchant lui-même à la tête de ses grenadiers, et a réussi l'opération qu'il avait soigneusement étudiée et hardiment conduite. Officier de premier ordre.

LAPAQUELLERIE (Raoul-Elie), sous-lieutenant au 108e rég. d'infanterie : chargé avec un groupe de grenadiers d'enlever une barricade, a fait preuve de sang-froid et d'un courage remarquable, menant très énergiquement pendant près de quinze heures une lutte à la grenade ; a escaladé le premier la barricade conquise.

Sources : archives départ. de la Dordogne - 02R0984
https://archives.dordogne.fr/a/15/regis ... 8417da2182
LAPAQUELLERIE (Raoul-Elie) - classe 1903 - bureau de recrutement de Bergerac (Dordogne)
numéro matricule au recrutement 786
né le 11 septembre 1883 à Bergerac (Dordogne)
Rappelé à l'activité par décret de mobilisation générale du 1er août 1914, arrivé au corps le 3 août 1914.
Nommé adjudant par le Lieutenant-Colonel commandant le 108e R.I. en date du 3 octobre 1914. Adjudant-chef le 24 septembre 1915 aux armées. Promu sous-lieutenant à titre temporaire à dater du 6 octobre 1915 puis à titre définitif par décret du 12 mars 1917 (le rang d'ancienneté de sous-lieutenant à titre définitif est fixé au 8 octobre 1915).
3 citations :
citation à l'ordre de la 10e armée n° 144 du 4 décembre 1915 (voir ci-dessus)
citation à l'ordre du régiment n° 137 du 14 février 1916
citation à l'ordre de la brigade n° 88 du 3 mai 1917
décorations : Croix de guerre avec palme 2 étoiles de bronze - Chevalier de la Légion d'honneur à compter du 16 juin 1920 (J.O. du 4 septembre 1920) - Mérite de guerre italien ordre n° 27 de la 6e Armée du 28 juin 1918


J.O. du 26 février 1916 page 1564

MONTEIL (Jean), caporal au 108e rég. d'infanterie, matricule 01240 : le 30 octobre 1915, assailli dans sa tranchée par un ennemi supérieur en nombre, a rallié ses hommes en s'écriant : « Ici on se fait tuer sur place mais on ne recule pas. » A fait tête à l'ennemi et s'est fait tuer sur place pendant que ses hommes élevaient la barricade.

Jean MONTEIL
Mort pour la France le 30 octobre 1915 à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais)
Né le 28 novembre 1882 à Saint-Michel-l'Écluse-et-Léparon (Dordogne)
caporal au 108e régiment d'infanterie (108e RI)
Classe : 1902 - Bureau de recrutement de Périgueux (Dordogne) - Matricule au recrutement : 1201
Lieu de transcription du décès : Reignac (Gironde)

Passé au 108e régiment d'infanterie le 15 avril 1914
Rappelé à l'activité par décret de mobilisation générale du 1er août 1914 (108e R.I.) et arrivé au corps le 11 août 1914. Caporal le 5 octobre 1915 - Tué à l'ennemi le 30 octobre 1915 à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) (avis ministériel du 19 novembre 1915). Un secours de 150 francs a été payé à la famille.
Cité à l'ordre de l'armée n° 144 du 4/12/1915 (voir ci-dessus)
Inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire (décoration posthume (J.O. du 28 septembre 1920)
Sources archives départ. de la Dordogne - bureau de recrutement de Périgueux (Dordogne), classe 1902, MONTEIL, Jean, 02R0923

LACOSTE (Maurice), soldat de 2e classe au 108e rég. d'infanterie, matricule 01737 : le 30 octobre 1915, chargé d'élever une barricade sous le feu de l'ennemi, s'en est acquitté très courageusement, voyant son frère tomber grièvement blessé à ses côtés, a continué sa mission et ne lui a porté secours qu'après arrêté la progression de l'ennemi.

LACOSTE (Maurice) né le 3 septembre 1883 à Saint-Vivien canton de Vélines (Dordogne)
Il exerce la profession de maçon au moment de son passage devant le conseil de révision
Il demeure à Montazeau (canton de Vélines en 1913.
numéro matricule au recrutement : 702
Il est incorporé le 16 novembre 1904 au 108e d'infanterie matricule 5646 au corps. Il est rappelé par décret de mobilisation générale du 1er août 1914 et arrivé au corps le 12 août 1914. Parti aux armées le 3 septembre 1914.
Campagne contre l'Allemagne :
Intérieur du 13 août au 2 septembre 1914
Aux armées du 3 septembre 1914 au 19 novembre 1917
En Italie du 20 novembre 1917 au 23 février 1919
Intérieur du 24 au 27 février 1919
Citation : cité à l'ordre de l'Armée n° 144 du 4 décembre 1915
décoration : Croix de guerre avec palme
Sources : archives départementales de la Dordogne
Bureau de recrutement de Bergerac (Dordogne), classe 1903, LACOSTE, Maurice, 02R0984

SAINTE-CLUQUE (Paul), caporal au 108e rég. d'infanterie, matricule 4453 : modèle de courage. Le 30 octobre 1915, a fait preuve d'une énergie farouche en tenant tête avec un groupe de grenadiers à un ennemi plus nombreux, permettant ainsi d'organiser un barrage en arrière de lui. Déjà cité à l'ordre.

Sources : archives de la Gironde
Cote : 1 R 1476 1415
Nom : Sainte Cluque : Prénom : Paul
Date de naissance : 13 décembre 1892 à Bordeaux (Gironde)
bureau de recrutement : Bordeaux
n° matricule au recrutement : 1415
Agent de police au moment de son passage devant le conseil de révision
Incorporé à compter du 1er octobre 1913 au 108e d'infanterie
Nommé caporal le 30 mai 1915, sergent le 8 novembre 1915, il sera cassé de son grade et remis soldat de 2e classe le 18 mai 1916. Nommé de nouveau sergent le 29 janvier 1917.
Aux armées le 6 août 1914 - évacué blessé le 9 mai 1915 - il rejoint les armées le 29 mai suivant. Evacué de la zone des armées pour commotion par explosion d'obus le 21 avril 1917, il rejoint son unité à une date inconnue
1ère citation à l'ordre de la division le 13 octobre 1915
2e citation à l'ordre de l'armée le 4 décembre 1915
Blessé le 9 mai 1915 à Regnéville par éclat d'obus à la cuisse droite (blessure de guerre)
Commotionné à Guerlay (sic) * le 21 avril 1917 par explosion d'obus (tympan perforé, surdité partielle (blessure de guerre)
Décoré de la Croix de guerre étoile d'argent et palme - Médaille militaire en 1930
* Guerlais

MEROT (Fernand), matricule 019530 : sergent au 108e rég. d'infanterie,
TINTIGNAC (Henri), matricule 012848, soldat de 1ère classe au 108e rég. d'infanterie

"Le 30 octobre 1915, ont fait preuve des plus belles qualités de courage en tenant l'adversaire en échec et en défendant seuls un boyau de communications. Ont permis par leur énergie aux munitions d'arriver et arrêté ainsi la progression de l'adversaire."


TINTIGNAC (Henri) né le 23 juin 1889 à Cosnac (Corrèze) n° matricule 1483 au recrutement
Incorporé au 108e d'infanterie à compter du 5 octobre 1910 n° matricule 2327 au corps
Rappelé à l'activité par décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Arrivé au corps le 3 août 1914.
Nommé caporal le 8 novembre 1915. Décédé le 1er mars 1916, tué à l'ennemi à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) (avis ministériel du 16 mars 1916)
Secours immédiat de 150 francs versé à Mme Veuve TINTIGNAC à Arcueil-Cochon (Seine) (actuel Val-de-Marne)
Citation : Ordre de l'Armée n° 144 du 4/12/1915 (voir ci-dessus)
Inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire (J.O. du 15 mai 1921)
"Caporal brave et dévoué, Mort pour la France à son poste de combat le 1er mars 1916 à Neuville-Saint-Vaast. S'était déjà fait remarquer par sa belle conduite au feu." Croix de guerre avec étoile d'argent.
Archives départementales de la Corrèze
R 1232 bureau de recrutement de Brive-la-Gaillarde classe 1909 - Registre matricule du contingent - Volume 3


SOUFFRONT (Charles), soldat grenadier au 108e rég. d'infanterie, matricule 5186 : le 30 octobre 1915, a défendu seul, à la grenade, un boyau de communication envahi par l'ennemi et a tenu assez longtemps pour permettre l'arrivée des renforts.

SOUFFRON (Charles) né le 28 août 1893 à Grand-Brassac (Dordogne). Il exerce la profession de facteur receveur aux postes. n° matricule au recrutement : 578
Sources : Archives de la Dordogne
bureau de recrutement de Périgueux (Dordogne), classe 1913, SOUFFRON, Charles, 02R1072
Campagne contre l'Allemagne :
Intérieur du 2 au 4 août 1914
Armées du 5 août 1914 au 20 novembre 1917
Armées - Italie du 21 novembre 1917 au 26 février 1919
Il obtiendra une seconde citation en Italie à l'ordre du jour de la 6e armée italienne n° 126 du 13/12/1918 :
"Soldat d'un splendide élan. S'était déjà distingué plusieurs fois par son admirable tenue sous le feu de l'ennemi ; a donné une nouvelle preuve de son courage et de son audace au cours d'une opération de guerre qui a abouti à l'enlèvement de nombreux prisonniers et d'un important butin."
Décoré de la Croix de guerre avec palme - médaille d'argent et de la Médaille militaire en 1938

MAUMONT (François), soldat de 1ère classe au 108e rég. d'infanterie, matricule 15703 : le 28 octobre 1915, une partie de son escouade venant d'être ensevelie dans la tranchée des guetteurs par l'explosion d'une torpille, n'a pas hésité à franchir le parapet en vue de la tranchée allemande située à 30 mètres et n'a cessé de travailler en plein découvert, qu'après avoir dégagé complètement un de ses camarades enseveli. A, par son exemple et son courage, entraîné plusieurs hommes qui étaient auprès de lui et permis ainsi de dégager tous les hommes.

François MAUMONT
Mort pour la France le 27 mars 1918 à Recke, (Allemagne)
Né le 31 mai 1890 à Messeux (Charente)
caporal au 108e régiment d'infanterie (108e RI)
Classe : 1910
Bureau de recrutement : Angoulême (Charente)
Matricule au recrutement : 1055
Lieu de transcription du décès : Messeux (Charente)

Fiche matricule classe 1910 bureau de recrutement d'Angoulême n° matricule 1055
MAUMOND (François) né le 31 mai 1890 à Messeux (Charente)
matricule 2702 au corps (service militaire) et 01503 lors de son rappel à l'activité en août 1914.
Il effectue son service au 108e d'infanterie entre le 7 octobre 1911 et le 8 novembre 1913, date à laquelle il est renvoyé dans ses foyers. Rappelé par ordre de mobilisation générale du 1er août 1914, il arrive au corps (108e RI.) le 3 août suivant. Nommé caporal le 8 novembre 1915 après avoir obtenu sa citation (voir ci-dessus), il est porté disparu le 9 février 1916. Prisonnier à Munster (avis du 1er avril 1916), il décède le 27 mars 1918 à l'hôpital de Recke atteint de tuberculose pulmonaire (avis ministériel du 15 juin 1918.
décoré de la Croix de guerre avec palme.
Cordialement
Eric ABADIE
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