Question sur les journaux de tranchées

[Laurent59]

Bonjour à tous, peut être le sujet a t il déjà été débattu mais est ce que chaque régiment avait son journal de tranchées ? sinon quels sont ceux (régiments) qui publiaient "régulièrement" des infos ? la censure militaire controlait elle la source des infos ? 3 questions en 1 ! Merci pour vos réponses.

Laurent.

[fbethe]

Bonjour,

Je ne suis pas un spécialiste, mais si j'ai bien compris les différents posts de ce forum, il est possible de consulter ces journaux à Vincennes SHAT... il y a un forum qui apporte quelques informations :

ICI

Frédéric

[Laurent59]

Je ne parle pas des "JMO" mais des journaux de tranchées tels que "Le Marmita" , "l'echo des boyaux" ou encore "l'échos des gourbis".

Merci.

[fbethe]

bon tant pis... mon post a eu au moins le mérite de relancer le débat...

[Stephan @gosto]

Bonjour Laurent,

A ma connaissance, toutes les unités n'ont pas systématiquement donné naissance à ce type de journaux. Néanmoins, ces feuilles sont tout de même très nombreuses. Grosse collection consultable à la B.D.I.C. (Nanterre). Sinon, à lire : l'anthologie très fournie de Charpentier, "Feuilles Bleu Horizon. 1914-1918", Imp. de Vaugirard, 1935.

Un grand détour par ici s'impose, et un petit crochet par le Canard du Boyau peut être envisagé !

Savoir enfin que Rémi Hébert travaille là-dessus et que, s'il lit ton message, il se fera un plaisir de venir partager sa connaissance encyclopédique du sujet.

Amicalement,

Stéphan

[Laurent59]

Merci Stephan est ce que le 72 et 272ème RI ont eu un journal de tranchées ?
Merci.

[fauqueux michel]

bonjour
J'ai eu, par un tiers, une photocopie d'un extrait de journal intitulé:
Le LACRYMOGENE diffusé par et pour le 54 ème RI, creé en 1916.
On doit le trouver effectivement au SHAT.
bonne journée
cordialement
michel fauqueux

[Alain Dubois-Choulik]

Bonjour
Il y a eu aussi

“LE MOUCHOIR”
(14-11-1915 a 8-9-1918)
La maison du Père Hilarion où a été fondé le journal du front “Le Mouchoir” et où se trouvait la petite imprimerie transportable.

voir : http://josephlesage.sitepage.nl/
Cordialement
Alain

[Remi Hebert]

Bonjour Stéphan , bonjour à tous


Stéphan tu vas me faire rougir de confusion ....
Le sujet de la censure s'appliquant aux journaux de tranchées est complexe dans les faits.
Mais bien entendu, sur le plan réglementaire les choses sont claires : les gazettes de tranchées étaient soumises aux rigeurs d' Anasthasie et à ses grandes paires de ciseaux. En juin 1915 (soit bien après la naissance des premiers journaux), Joffre institua le controle au niveau des Divisions où un officier devait être délégué à cette tâche. Les textes destinés à être passés à la ronéo devaient être transmis par la voie hiérarchique....
De plus, la censure civile devait s'y ajouter dans le cas où le journal était imprimé à l'arrière. Cette double censure provoqua quelques situations ubuesques.

Dans la pratique, les rédacteurs jouèrent souvent très finement et parvinrent à faire passer ce qu'ils voulaient dire la plupart du temps.

Quant à la seconde question, il n'y a pas de règle : certaines unités n'eurent pas de journaux de tranchées, mais parfois il en eut plusieurs soit simultanément, soit successivement.
Il ne faut pas perdre de vue que le journal de tranchée n'est en aucun cas un super JMO et qu'il naissait en général des circonstances et de la réunion de poilus que la muse inspirait.

Quant au 272° RI pour Laurent, il eut effectivement un journal fort intéressant du nom de "canard vadrouilleur". Ce canard fut crée en 15 et existait encore en 17.
Enfin, toujours pour Laurent, la 4° Compagnie du 72° eut un journal baptisé ; " le cri-cri de l'Argonne".

Voilà, ce que je viens de trouver. Si je trouve d'autres informations enfouies dans des strates inférieures de ma doc, je vous en ferai part

Bien cordialement


Remi Hébert


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[dominique rhety]

Bonsoir,
Plus récemment, un ouvrage sur le sujet : " 1914-1918 Les Journaux de tranchées " par Jean Pierre Turbergue était paru aux éditions Italiques en 1999 . La censure y est évoquée .
Il donne aussi, à la fin, un répertoire des journaux de tranchées mais sans les régiments correspondants .
Cordialement .
Dominique Rhéty