La Russie a développé un grand nombre de nouveautés à la veille de la Grande Guerre.
On peut citer les matériels modernes d'artillerie de montagne (matériels Schneider-Danglis), l'artillerie d'assaut (canon de 76,2 mm d'infanterie), l'adoption du fusil-mitrailleur Madsen par la cavalerie, etc...
La cavalerie, qui joue un grand rôle dans la guerre à l'Est où les bonnes routes sont rares et les étendues immenses, est dotée de pelotons de fusiliers-mitrailleurs capables de disperser de fortes patrouilles voire de harceler des troupes d'infanterie sur leurs flancs ou leurs arrières. Ces pelotons sont dotés de l'excellent fusil-mitrailleur danois Madsen (souvent appelé mitrailleuse légère) dès l'avant-guerre. Ce matériel remarquable, dont le canon peut être changé en quelques seconde, sera d'ailleurs adopté pendant la guerre par la France (310 matériels en service au début de 1918), la Grande-Bretagne et l'Allemagne.
Je joins un rare cliché, tiré d'un rare livret publié juste avant la guerre où ce matériel est illustré aux mains de troupes du Danemark, de Chine, d'Uruguay, du Chili et de Russie.
Ici, on distingue le fusil-mitrailleur dans son étui de selle et trois chevaux de bât portant des munitions en quantité puisque chaque cheval porte 8 sacoches contenant chacune 5 chargeurs de 40 coups, soit 1600 coups par cheval. Chaque peloton est composé de 4 FM avec 4 canons de rechange: une puissance de feu impressionnante sous un faible volume car l'arme est très fiable!
L'impression de l'arme sur les militaires français a été grande pendant la guerre puisque le FM Madsen a manqué de peu une adoption en grand par l'Armée française dès 1922. Seules les sommes réclamées par la firme danoise ont fait reculer les décideurs qui ont tout de même commandé plusieurs centaines de FM Madsen chambrés en 8 mm Lebel utilisés surtout au Maroc et en Syrie.
Le détail de l'emploi par la cavalerie russe n'est malheureusement pas très connu:
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Guy François.
