Des Russes, mais aussi des Polonais

[Jean-Claude Poncet]

Bonsoir,
Les collectionneurs de tout ce qui touche à l'armée russe ou aux Russes en France sont vraiment acharnés. C'est une véritable folie.
Plus sérieusement, vous pouvez participer au pique-nique familial et aux cérémonies tous les 15 août de chaque année.
Rien de ce qui touche à la Russie n'est oublié.
Mais voici un autre sujet d'interrogation.
Ce document montre un sergent polonais, un autre homme à la coiffure curieuse, des soldats dont le numéro de collet est 102 et le texte au dos : "Je vous envoie ma bobine prise dans mon cantonnement avec mes hommes de garde et le sergent polonais." Le restant de la correspondance est sans intérêt à moins que vous taquiniez la bouteille.
Cordialement.
Jean-Claude.

[Jean-Claude Poncet]

Bonjour à tous, bonjour Claude,
Hélas, impossible de dater assez précisément.
Dans l’ordre, de g. à dr., pour les soldats debout : le 1er, illisible, le deuxième képi et col marqués 102 et culotte de velours côtelé, le troisième col marqué 102 ; les deux derniers semblent avoir un numéro à deux chiffres sur le képi et le plus jeune (le dernier) semble aussi porter un velours.
Je pense que le sergent Polonais est celui de gauche avec la casquette. Il porte un galon au milieu des avant-bras.
Et l’homme de droite est peut être aussi un Polonais ? Lui porte deux galons en V renversé au milieu du bras. J’ai l’impression que le cloutage des semelles des brodequins n’est pas habituel. Les grenades éclatées sur le col sont bien visibles et il existe quelque chose au milieu du képi sous le cordon faisant lisière mais je ne puis le voir.
Voici le texte complet (écriture élégante, pas de faute d’orthographe) de la correspondance au dos puisque Claude manifeste de l’intérêt :
Bien chers amis
Je vous envoie ma bobine prise dans mon cantonnement avec mes hommes de garde et le sergent polonais. Vous voyez qu’on n’a pas l’air de s’en faire pour l’instant. Nous serions bien placés pour voir le cinéma.
Enfin vous direz à la mère Clerget ou à Lucienne que lorsqu’elles voudront avoir de mes nouvelles, qu’elles répondent à ma dernière lettre qui est déjà ancienne. La santé est bonne, pour le moment je suis toujours aussi amoureux d’une bonne bouteille.
Recevez tous mes bonnes amitiés.
Signature : illisible.

Cordialement,
Jean-Claude.

[Jean-Claude Poncet]

Encore moi...,
La photographie est plutôt de 1915 et c’est bien ce qui est étonnant car les volontaires Polonais s’engageaient dans la Légion étrangère. Voici le drapeau offert par les dames de Bayonne, ville où le contingent polonais engagé dans la Légion fut formé.



Le général Weygand commandait en Pologne en 1920 et il a publié ses souvenirs.
Cordialement.
Jean-Claude