Artillerie Spéciale - Le Canonnier Marcel Dolter de la Section de Ravitaillement et Réparation AS 101.

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Tanker
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Artillerie Spéciale - Le Canonnier Marcel Dolter de la Section de Ravitaillement et Réparation AS 101.

Message par Tanker »

Bonsoir,

Qu'il s'agisse de sa Fiche Matricule ou de sa Fiche Mémoire des Hommes, les documents administratifs,
concernant le Canonnier Marcel Dolter, sont pour le moins incomplets.
A leur lecture, il ressort qu'au moment de sa mort, ce soldat appartenait au 81° RALT depuis le 13 Septembre 1916 et, sans l'existence d'un message téléphoné, du Camp AS de Marly-le-Roi au Camp AS de Champlieu, il aurait été impossible de savoir qu'il appartenait à la SRR 101 de l'Artillerie Spéciale.

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Ce message du Cdt d'Alincourt, chef du centre AS du Fort du Trou d'Enfer de Marly-le-Roy, annonce l'arrivée, le 4 Août 1917,du Canonnier Marcel Dolter, de l'AS 101, revenant de l'Hopital de Royalieu (à Compiègne)..

La Fiche Matricule de Marcel Dolter le donne affecté dans l'Artillerie Spéciale le 13 Septembre 1916.
Il fait donc partie des premiers contingents affecté à Marly-le-Roi dans les chars.
L'AS 101 étant créée le 27 Décembre 1916 à Versailles, notre canonnier peut donc avoir fait partie des 61 soldats présents, à sa création, dans cette formation.

Si c'est le cas, il est arrivé à Champlieu avant le 1° Janvier 1917 et, à Marly-le-Roy, cette SRR était logée, dans Marly, aux Fort des Arches.

En Mars 1917, la SRR 1 participe à l'engagement avorté du premier Groupement Chaubès, dans le secteur de Beuvraignes, puis, le 16 Avril 1917, à celui de Juvincourt, avec le Groupement Bossut et, pour finir celui de la Malmaison avec le Groupement II, le 25 Octobre 1917.

Dans l'absolu, Marcel Dolter peut avoir participé aux deux premiers de ces trois engagements de 1917 et aux opérations de récupération de chars après Juvincourt. 17 chars Schneider ont été dépannés et récupérés dans les jours qui ont suivi.

Un point surprenant dans le texte du message téléphoné, c'est le "revenant de l'Hopital de Royalieu".
Si Robert Dangelard (AS 5) et Marcel Dolter (AS 101) sortaient de l'hopital de Royalieu, qu'allaient--ils faire à Marly près de Paris, alors qu'ils étaient normalement en garnison à Champlieu, près de Compiègne ?

Quoiqu'il en soit le 4 Août 1917, le Canonnier Marcel Dolter était à Champlieu et, ce n'est pas le seul point
important que ses Fiches (Matricules et Mémoires des Hommes) révèlent.

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Un mois après son retour à Champlieu, Marcel Dolter, décède à l'Hopital Villemin à Paris (situé dans l'ancien couvent des Recolets).
Il avait déserté Champlieu le 4 ou 5 Août 1917. Sa fiche matricule précise :
" Manque l'appel du 5 Août 1917, déclaré déserteur le 18 Août 1917, rayé des contrôles de la désertion le 6 Septembre 1917. Décédé le 6 Septembre 1917 à l'hopital Villemin . . . "

Retrouvé, il se serait suicidé avec un révolver au moment d'être arrêté . . . . . .Aucun élément sur les raisons de cette désertion ne semble avoir été conservé et sa mort à l'hopital pourrait signifier qu'il ne serait pas mort sur le coup.
Si c'est bien le cas, s'agissait-t-il du même jour, ou d'un ou plusieurs jours avant . . . . ?

Qu'il soit mort à Paris n'est, en soi, pas anormal. Né à Aubervilliers et habitant apparemment à Pantin (son acte de décès y est enregistré), il parait assez logique, qu'ayant déserté, il ait tenté de disparaître dans la foule d'une grande ville.
Les actes de décès de Pantin ne semblent pas être en ligne sur internet. Ils le sont (voir plus loin . . . )

Un dernier point surprenant, l'arme avec laquelle il s'est suicidé. Sans connaissance de la dotation armement des personnels de SRR, il est difficile de dire s'il a pu déserté avec une arme de dotation.
Par ailleurs, présent aux Armées depuis le début de 1915, les occasions de récupérer une arme, que ce soit au 1° BCP ou au 39° RA, n'ont pas dû manquer.

Au final, le mystère reste bien les raisons qui ont pu l'amener à déserter et surtout à ne pas vouloir se laisser capturer et se suicider.

Si le JMO de l'AS 101 donne des détails sur les opérations, il ne mentionne pas cette désertion.
Visiblement, la double qualification de déserteur et suicidé, n'ont pas dû aider à ce que sa fiche matricule soit correctement remplie.
S'il n'existe pas de trace de citation le concernant, il reste cependant possible qu'il ait été distingué, dans les engagements auxquels il aurait pu participer. Peut-être une trace, à Pau, dans les archives de la caserne Bernadotte et, si les services hospitaliers ont gardé des traces de son passage, à l'hopital Royalieu ou à l'hopital Villemin, d'autres éléments pourraient venir compléter cette recherche

A suivre - Michel
Dernière modification par Tanker le mer. août 14, 2019 9:23 am, modifié 1 fois.
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Re: Artillerie Spéciale - Le Canonnier Marcel Dolter de la Section de Ravitaillement et Réparation AS 101.

Message par Tanker »

Bonjour,

Les registres de décès sont effectivement en ligne, mais celui de Marcel Dolter n'y apparait pas,
que ce soit en 1917, ou dans les années qui suivent . . . .

Pourtant, si l'on en croit la fiche individuelle de renseignements de la ville de Pantin, fiche trouvée
dans le dossier des habitants de Pantin tués en 14-18, le canonnier Dolter semblait alors bien être
considéré comme un habitant de la commune de Pantin.

Pantin - Fiche de renseignement (01a)-min.jpg
Pantin - Fiche de renseignement (01a)-min.jpg (251.21 Kio) Consulté 4826 fois

Sur cette fiche, comme sur sa Fiche Matricule et sur sa Fiche Mémoire des Hommes, il est donné comme résident à Aubervillers.
Pourquoi, comme le mentionne sa Fiche Mémoire des Hommes, l'extrait du registre de décès est-il alors
adressé à Pantin ?

Les registres en ligne de la ville d'Aubervilliers s'arrêtent à 1905, pour les actes de décès et à 1885, pour les
actes de naissances . . .
Il faudra donc être patient ou espérer avoir des infos pas SAMHA d'ici Septembre.

Très bonne journée - Michel
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Re: Artillerie Spéciale - Le Canonnier Marcel Dolter de la Section de Ravitaillement et Réparation AS 101.

Message par Scolari »

Bonjour,

vous trouverez son acte de décès :
AD Paris, Décès 1917, acte n°4530, Paris, 10e Arrondissement, 06/09/1917

https://image.noelshack.com/fichiers/20 ... d-1917.png

Cordialement,
Frédéric
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Re: Artillerie Spéciale - Le Canonnier Marcel Dolter de la Section de Ravitaillement et Réparation AS 101.

Message par Tanker »

Bonjour et merci Frédéric

Actes de décès - Marcel Dolter (01)-min.jpg
Actes de décès - Marcel Dolter (01)-min.jpg (246.01 Kio) Consulté 4797 fois

L'hopital Villemin, situé au 8 rue des Recolets, dans le Xe Arrondissement, celà parait, du coup,
assez logique de voir un acte de décès rédigé par la mairie du Xe Arrondissement.
Cependant pourquoi n'y a-t-il aucune référence à l'acte de décès militaire, probablement rédigé,
le 6 Septembre 1917, à l'hopital Villemin et pourquoi ce n'est pas la marie d'Aubervilliers qui a été sollicitéé
L'acte de décès, mentionne bien Aubervilliers et l'existence de la mère de Marcel Dolter.

Pierre Trintignac, l'infirmier est clairement de l'hopital Villemin et François Crabos est probablement
un employé du même hopital

Encore beaucoup de questions avec cet acte de décès

A suivre - Michel
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Re: Artillerie Spéciale - Le Canonnier Marcel Dolter de la Section de Ravitaillement et Réparation AS 101.

Message par Scolari »

re-
Tanker a écrit : mer. juil. 24, 2019 4:31 pm L'hopital Villemin, situé au 8 rue des Recolets, dans le Xe Arrondissement, celà parait, du coup,
assez logique de voir un acte de décès rédigé par la mairie du Xe Arrondissement.
c'est effectivement la piste que j'ai suivi,
le canonnier est décédé dans la zone de l'intérieur, relevant de l'autorité civile.
l'acte de décès est rédigé dans la commune de décès. donc Paris Xe
Cependant pourquoi n'y a-t-il aucune référence à l'acte de décès militaire
la réponse est sur la fiche mémoire des hommes : avec l'annotation D.C
( nota qui est mal rédigée sur cette fiche);
j'ai eu un peu de mal à retrouver le sujet sur le forum concernant cette annotation sur la fiche mémoire des hommes :

viewtopic.php?f=12&t=21482

et la réponse très juste de Daniel/Rutulius : Décès Constaté, voir même Droit Commun :
viewtopic.php?p=173134#p173134

De ce fait, dans la zone de l'arrière, l'acte original de décès est rédigé dans la commune de décès : Paris, 10e
puis une transcription légale est envoyée dans la dernière commune ou résidait le défunt, ici normalement : Pantin.


cependant que faisait-il dans un hôpital Militaire H.M Villemin à Paris, alors qu'il était déserteur ?
https://www.noelshack.com/2019-30-3-156 ... llemin.png
H.M Villemin, ce que confirme l'ouvrage Tome II, Hôpitaux Militaires dans la guerre 1914-1918 page 69.

un sujet sur le forum sur cet hopital : viewtopic.php?t=40734
et un ouvrage : F. Lejars - Un Hôpital militaire à Paris pendant la guerre. Villemin, 1914-1919

il reste pour moi un point à éclaircir, pourquoi ce n'est pas l'officier de l'état civil de l’hôpital militaire qui rédige l'acte de décès? sans doute la nature violente du décès non militaire a orienté vers la rédaction d'un acte décès relevant du droit commun.
Cordialement
Frédéric
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Re: Artillerie Spéciale - Le Canonnier Marcel Dolter de la Section de Ravitaillement et Réparation AS 101.

Message par Tanker »

Bonsoir Frédéric,

" il reste pour moi un point à éclaircir, pourquoi ce n'est pas l'officier de l'état civil de l’hôpital militaire qui rédige l'acte de décès? "

Tout à fait d'accord, et en toute logique, si le décès a été constaté dans l'hopital, il ne semble pas logique que ce soit un caporal infirmier et un possible employé de l'hopital qui soient témoins.
Logiquement, l'acte de décès du Xe arrondissement auraient du reprendre les termes de l'acte de décès de l'hopital et les noms des personnels l'ayant constaté.

Ce que l'on ignore, c'est où Marcel Dolter était sur le point d'être capturé : vers Aubervilliers, vers Pantin, dans le X°arrondissement ?
S'est-il n'est pas mort sur le coup, a-t-il été évacué sur l'hopital Villemin pour y être soigné ? Le jour même ? quelques jours avant ?

"sans doute la nature violente du décès non militaire a orienté vers la rédaction d'un acte décès relevant du droit commun."
Un déserteur avec une arme, probablement de service, reste un décès militaire. De mon point de vue, c'est plus probablement la qualification de "déserteur suicidé" qui a amené au "désintérêt" pour ce fait-divers !
Si c'est dans le X°arrondissement qu'il s'est suicidé (et tué), en toute logique le corps aurait du être envoyé à la morgue de l'institut médico-légal de Paris qui, sauf erreur, à l'époque était en charge de ce travail.

Dans la mesure ou c'est un bien un infirmier de l'hopital qui est témoin, et s'il est bien mort sur le coup, dans le Xe arrondissement et non loin de l'hopital, l'utilisation de la morgue de Villemin était peut-être la solution la plus simple et il n'y aurait alors pas eu de constatation faite par l'officier d'état-civil de l'hopital.

Comme je l'ai dit plus haut, le SAMHA apportera, peut-être les bonnes réponses. . . .
A suivre - Michel
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Re: Artillerie Spéciale - Le Canonnier Marcel Dolter de la Section de Ravitaillement et Réparation AS 101.

Message par IM Louis Jean »

Bonjour à toutes et à tous,

Presse des 7 et 8 septembre :

Image
source "Le Matin" du 7 septembre 1917

Image
source "Journal des débats politiques et littéraires" du 8 septembre 1917

Cordialement
Étienne
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
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Tanker
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Re: Artillerie Spéciale - Le Canonnier Marcel Dolter de la Section de Ravitaillement et Réparation AS 101.

Message par Tanker »

Bonjour et merci Etienne !

J'ai (très mal) cherché et surtout pas trouvé !

Voilà qui complète bien la recherche.

Donc, suicide dans la soirée du 6, décès à l'hôpital ans la nuit du 6 au 7 Septembre et acte de décès rédigé le 8.

Il est vraisemblable que, vu son état, rien n'ait été tenté pour le sauver et, il est finalement assez logique que ce soit simplement des personnels de service de l'hôpital, qui aient été pris comme témoin, pour l'acte de décès.
"Cet incident" n'a, sans doute, pas été pris en compte dans les registres administratif de l'hôpital Villemin.

Meurtre et vol datant du mois d'Août. Ce meurtre est-il la cause de la désertion de Marcel Dolter ?
Le 8 Août était un mercredi. Vol et meurtre aurait-il pu être commis le Week-End du 4 et 5 Août ?
Ce serait, un mois avant, mais la précision journalistique n'ayant jamais été une science exacte, cela reste une hypothèse crédible.

Le "plusieurs balles dans la tête", pour un suicide, reste tout de même surprenant !
Cela ressemblerait quasiment à un bavure policière centenaire ! :D
Le coup de revolver à la tempe gauche semble plus rigoureux et impliquerait que notre homme était gaucher.

On ne saura sans doute jamais si l'arme ayant servi au meurtre était une arme militaire.
Les archives de la préfecture de police ont, peut-être encore, un dossier sur ce fait divers

Très bonne journée - Michel
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Re: Artillerie Spéciale - Le Canonnier Marcel Dolter de la Section de Ravitaillement et Réparation AS 101.

Message par Tanker »

Bonjour,

Voici un complément sur le feuilleton Marcel Dolter.

Grace à des archives, sans doute assez inhabituelles pour des recherches sur la Grande Guerre,
en l'occurrence, celles de la Préfecture de Police de Paris, les raisons de la désertion et du suicide
de Marcel Dolter sont maintenant bien plus claires.

La Préfecture de Police de Paris possède une section archives, au Service de la Mémoire et des Affaires Culturelles.
Il est possible de les contacter par mail (ou par écrit) et, concernant cette question, la réactivité de ce Département Patrimonial est assez remarquable.
Moins de 6 jours pour recevoir la copie numérique des 4 pages de documents touchant à cette affaire.

Ce sont les "Mains courantes" du Commissariat d'Auvervilliers qui ont fourni la totalité des informations.

Le 13 Août 1917, une plainte est posée au commissariat d'Aubervillers :

"Vol à l'aide de violences et complicité

Le 13 Août à 15 heures s'est présenté le prénommé Stamatios Malacenas qui a déclaré que le 12 Août, en compagnie de Mr Gimelas, qui habite avec lui, ils ont rencontré deux femmes habitant, croyait-il au Landry.
Avec ses deux femmes, ils ont été en passe, dans un hotel à Aubervilliers. A ce moment là, s'est présenté
un militaire qui a été les trouver dans la chambre. L'une de ces deux femmes déclara que ce soldat était
son fiancé et que tous ensemble, ils pouvaient aller faire un tour. Il était une heure du matin.
Ils se sont dirigés vers le Landry, en compagnie d'un autre individu, rencontré en cours de route.
Soudain le militaire porta un coup de rasoir au cou de Gimelas. Effrayé il pris la fuite tandis que les deux femmes et les deux individus restaient autour de Gimlas qui, en outre de sa blessure a été volé d'une
somme de 300 francs"


Le feuilleton comprend plusieurs autres "mains courantes" de déclarations des différents intervenants dans cette affaire, dont "la fiancée" et sa copine et, aussi un Lieutenant français d'origine grecque qui a servi d'interprète car, Stamatios Malacenas ne parlait pas le français.
Georges Gimelas est hospitalisé à l'Hopital Saint Louis, où il est aussi interrogé et il ne semble pas alors
être mort de cette blessure.

Marcel Dolter ayant déserté le 8 Août 1917, ce n'est donc pas l'agression et le vol, survenu le 12 Août 1917
qui sont la cause de sa désertion. S'agit-il du comportement de sa "fiancée", qu'il pouvait avoir découvert
plus tôt ou, était-il plus simplement l'organisateur de toute cette affaire.
Ce coup de rasoir est-il le geste d'un jaloux ou celui d'un simple truand ?

Une dernière "main courante" du Commissariat d'Auvervilliers fournit des détails sur l'arrestation et
le suicide de Marcel Dolter, le 5 Septembre 1917.

Le Commissaire Bascou, cité dans l'article du "Journal des Débats" n'est pour rien dans ce dernier acte.

Il s'agit de 3 gendarmes de "la Brigade du Centre" qui, sur le point d'arrêter Dolter, dans la rue Schaeffer
d'Aubervilliers, ont assisté à son suicide avec un "pistolet automatique, modèle de l'Armée".

Le coup de feu, contredisant l'article du journal 'Le Matin", a été porté dans la région temporale droite.
Il était alors 19 heures et le blessé a d'abord été transporté à l'Hopital 216 (Avenue de la République),
puis par ambulance à l'hopital Villemin, où il décède le 6 Septembre à 14 h.30.
L'expertise médico-légale est réalisée à l'hopital par le docteur Michaux.

Petit rappel, l'acte de décès donne le 6 Septembre à 2 h.30 du matin comme heure de la mort . . . .
Un rapport de Gendarmerie ? Logiquement c'est béton . . . . .

Les archives militaires hospitalières donneront-elles d'autres informations ?
La question a été posée le 21 Juillet 2019.

A suivre donc - Michel
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Re: Artillerie Spéciale - Le Canonnier Marcel Dolter de la Section de Ravitaillement et Réparation AS 101.

Message par Scolari »

Bonjour,
merci pour ce complément d'informations,

les affaires de mœurs sont toujours complexes à démêler.
Tanker a écrit : lun. août 26, 2019 11:20 am Le coup de feu, contredisant l'article du journal 'Le Matin", a été porté dans la région temporale droite.
Il était alors 19 heures et le blessé a d'abord été transporté à l'Hopital 216 (Avenue de la République),
Dans le parcours de Marcel Dolter, j'avais cherché d'abord cet hopital sur Paris mais cela ne correspondait pas.
il existe un HA 216 à Aubervilliers, 23 avenue de la République, situé dans la salle des fêtes et bibliothèque de la mairie.
source : Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918, tome II, page 145
Tanker a écrit : lun. août 26, 2019 11:20 am puis par ambulance à l'hopital Villemin, où il décède le 6 Septembre à 14 h.30.
L'expertise médico-légale est réalisée à l'hopital par le docteur Michaux.
Petit rappel, l'acte de décès donne le 6 Septembre à 2 h.30 du matin comme heure de la mort . . .
Un rapport de Gendarmerie ? Logiquement c'est béton . . . . .
Des surprises peuvent encore se cacher, en terme d'horaire du décès, entre la prise en charge à lh'ôpital auxiliaire d'Aubervilliers, le transport et la prise en charge par l'hôpital militaire de Villemin....

Cordialement,
Frédéric
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