REINE BLANCHE - Trois-mâts barque - Armement Bordes

Memgam
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Re: REINE BLANCHE - Trois-mâts barque - Armement Bordes

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Bonjour,

Reine Blanche est un trois-mâts barque en acier de 2 580 tpl, 1854 tjb et 1653 tjn, 81,28 x 11,40 x 6,62 m.
Construit en 1896 aux chantiers Laporte à Grand Quevilly (Seine Maritime), lancé le 30 avril, pour Raoul Guillon et René Fleury, armateurs à Nantes, dont c'était le deuxième navire, après Louis Pasteur et dont la flotte s'agrandira ensuite.
Frères en construction : 1895 : Général Mellinet, Lamoricière, Louis Pasteur.
1897 : Cambronne, Général Neumayer, Amiral Troude, Canrobert. (sujet dans le forum pour les trois premiers).

Reine Blanche, capitaine Gourio, fit un tour du monde en 1897-1898 : Swansea, San Francisco, Capetown, Nouvelle-Calédonie, Le Havre. Le montant du fret s'établit à 237 642 francs et la prime à la navigation à 133 481 francs. Un second tour du monde eut lieu en 1899-1900 : Le Havre, Cardiff, Capetown, Melbourne (25 juin 1899 au 29 juin 1899), Iquique, Rouen. Il en fut de même en 1900-1901 capitaine André Loreau, escale à Hobart du 3 au 6 octobre 1900, venant de Madagascar et partant pour Taltal). De nouveau en 1901-1902, partant de Hambourg (capitaine André Loreau) avec une cargaison de diverses, arrivant à Melbourne le 2 octobre 1901, repartant sur ballast le 10 novembre pour charger du charbon à Newcastle le 22 novembre et repartant pour San Francisco le 29 décembre (2642 tonnes de charbon), arrivée à Liverpool.

Reine Blanche est à Runcorn dans la Mersey quand Bordes et fils l'achètent en octobre 1902 pour 275 814 francs. Il fait alors les traditionnels voyages au nitrate du Chili.
Au 4 ème voyage, capitaine Manuel Boulou, inscrit à Bordeaux n° 2027, quittant en remorque Port Talbot chargé de charbon, il relâche en rade de Mumbles, y essuie une tempête, perd ancres et chaînes, revient à port Talbot. Le 11 mars, il relâche à Swansea aborde une bouée puis le steamer Ruysdael lui endommageant ses embarcations. Il repart le 21 mars pour Iquique.
Au 5 ème voyage, capitaine Louis Gautier, inscrit à Saint-Malo n° 645, au retour dans l'Atlantique Nord, il recueille, le 22 octobre dans un doris, trois marins du trois-mâts goélette Georges René de Saint-Malo coulé par voie d'eau le 11 octobre 1906, 11 jours auparavant.

"Vers six heures du matin, il faisait à peine jour, l'officier de quart, qui se trouvait être le second, Jean Arzul,inscrit à Paimpol, n° 162, entend des cris. Il regarde, cherche, se demandant d'où pouvaient provenir ces appels. Il fut bientôt fixé. L'homme de veille sur le gaillard d'avant sonne la cloche à toute volée et crie : -un canot droit devant ! Il était temps et on eu tout juste le temps de faire la manoeuvre nécessaire pour éviter de le couper en deux. le canot vint frôler le navire ; nous lui lançâmes un cordage et vite une échelle fut disposée pour que les naufragés puissent monter à bord. Mais ils ne bougeaient pas, ne parlaient pas. Un des nôtres descendit alors dans le doris et attacha les hommes à un bout. Nous les hissâmes. A peine arrivés sur le pont, ils s'évanouirent. Quelques minutes après, ils revinrent à eux et nous nous occupâmes de monter leur embarcation. Le marin qui descendit dans le doris toucha du pied une masse informe qui se trouvait dans le fond. Il tâte et dit : -encore un autre ! Jamais on eût pu deviner que c'était un homme. On le monta ; il ne donnait plus signe de vie. Cependant, au bout de quelques instants, grâce aux soins que nous lui prodiguâmes, il exhala une plainte. Les deux autres, complètement remis de leur évanouissement furent conduits à la cuisine, et là, chacun leur fournit des vêtements afin de remplacer ceux qu'ils portaient et qui étaient complétements mouillés. Je me dirigeais vers la cuisine avec des vêtements de rechange pour ces malheureux lorsqu'en passant près du doris, j'aperçois à l'arrière quelque chose de blanc qui me fit arrêter. Quelle surprise ! Une statue de la Vierge attachée à hauteur des genouxse tenait toute droite. Comment pouvait-elle tenir debout ? Toute la partie de ses jambes en-dessous des genoux manquait. Je la détachai et l'emportait. Je dis à l'un des naufragés : - Voici une Vierge que je viens de trouver dans votre doris. Alors, une scène émouvante et inoubliable se produisit. L'homme, à moitié déshabillé, saisit la Vierge, l'embrassa, pleura : - Merci ! Merci ! C'est toi qui nous a sauvés ! J'ai assez imploré la nuit dernière la Reine des cieux et je l'ai trouvé sur mon chemin, c'est la Reine Blanche. Et de nouveau il l'embrassait. Je dus cependant lui faire entendre qu'il ne pouvait pas rester mouillé et il se résigna à me remettre la Vierge. Quand il eut pris quelques repos, je l'interrogeai sur une aventure qui nous intriguait tous. Voilà le récit qu'il me fit :
Nous faisions partie de l'équipage du Georges-René de Saint-Malo. Nous avions quitté les bancs de Terre-Neuve depuis peu et nous rentrions en France. Une voie d'eau s'est déclarée en cours de route. Pendant huit jours et huit nuits, nous n'avons cessé de pomper l'eau. Mais le neuvième jour l'eau montait de plus en plus, et malgré tous nos efforts, nous ne réussions plus à l'évacuer. Le navire s'enfonçait lentement. Il était grand temps de l'abandonner. Nous avons mis les doris à la mer, et peu de temps après l'avoir quitté, le Georges-René sombrait. Vint du mauvais temps qui nous sépara des autres doris. Chaque doris est muni d'un baril d'eau potable et d'une caisse de biscuits de mer. Quand nous voulûmes boire, nous fûmes stupéfaits de constater que le baril était vide. Alors commencèrent des douleurs sans nom. Torturés par la soif, transis de froid, mouillés jusqu'aux os, le sixième jour, nous vîmes une bouteille qui flottait. Nous la prîmes et sans trop regarder ce qu'elle contenait, nous bûmes le contenu. Par bonheur, c'était du quinquina ; mais il y en avait si peu ! Vingt centilitres tout au plus pour quatre. les jours passaient et nous ne rencontrions aucun navire. Ces derniers jours, pendant la tempête, notre mât casse, et nous perdons notre voile. Mais c'est surtout la soif qui nous causait le plus de souffrance. Etre entouré d'eau et ne pouvoir en boire. J'avais en effet recommandé à mes hommes de ne pas boire d'eau de mer. Devenus presque fous sans doute, deux d'entre-nous en burent. Naturellement, plus ils en buvaient, plus ils avaient soif. Aussi dans un accès de folie, l'un d'eux s'est jeté à l'eau. Le deuxième tenta d'en faire autant, mais resta acroché par ses vêtements à l'un des tolets du doris. A chaque mouvement de l'embarcation, sa tête trempait dans l'eau. Nous deux qui restions, nous avons mis trois heures pour le retirer de là, tellement nous étions épuisés. Depuis, il est resté au fond du doris sans que nous puissons rien pour lui. Nous sommes restés ainsi onze jours sans boire ni manger et complétement mouillés. Enfin, la nuit dernière, j'aperçus le feu d'un navire ; nous trouvâmes assez de force pour ramer vers lui, mais nos cris ne furent pas entendu. Alors, désespéré, je m'installai pour mourir quand je vis votre navire. Vous savez le reste. Ici, l'homme fit une pause et j'allais me retirer quand il ajouta : - Ce que vous ne savez pas, Monsieur, c'est ceci : quand nous avons abandonné le Georges-René, il y avait un an, jour pour jour, qu'à bord du même navire nous fûmes assaillis par une tempête qui nous mit en très grand danger. Le capitaine fit un voeu. Or ce voeu, il ne l'a pas accompli. Vous voyez que le bon Dieu est juste. Quant à moi, j'ai promis de ne plus retourner à Terre-Neuve et en outre j'ai fait le voeu d'aller à Notre Dame de Nazareth pieds nus et tête nue, naturellement si j'étais sauvé. Et mon voeu, je l'accomplirai ! L'homme qui gisait dans le fond du doris est mort dans l'après-midi du jour où nous l'avons recueilli."
Récit du lieutenant Irénée Le Coat,inscrit à Paimpol n° 206, publié par Brigitte et Yvonnick Le Coat, opus cité, pages 247-248.
Les trois marins sont Marie-Ange Bouillon, maître d'équipage, Auguste Bitou et Jean-Baptiste Charlot qui sera immergé au nord des Açores par 44°15' nord et 27°45' ouest. C'est le matelot Henry qui s'est jeté à la mer le 20 octobre. Cinq marins du Georges René ont été recueillis par le morutier fécampois Etoile de Mer et débarqués à Fécamp, douze dont le capitaine Bourdin par la goélette danoise Gemma, débarqués à Gibraltar et ramenés à Marseille par le cargo Tell le 13 novembre. Les deux survivants recueillis par Reine Blanche sont débarqués à La Pallice le 2 novembre.

A son retour du 6 ème voyage, remontant à Nantes, à la sortie du canal de La Martinière, sous remorque, il s'échoue le 25 août 1907, il doit être allége de 900 tonnes pour être libéré le 1 er septembre.
Au voyage 8, capitaine Paul Péchade, inscrit à Dunkerque, n° 1258, le matelot Paul Jean Marie Mallegol, inscrit à Morlaix, malade depuis le 17 septembre, meurt le 4 novembre 1908 d'un oedème généralisé.
Au voyage 10, capitaine Gilles Pierre Laurent, inscrit à Dunkerque, le cuisinier se jette à l'eau après une altercation avec l'équipage et n'est pas retrouvé malgré les recherches.
Au voyage 13, capitaine Gilles Pierre Laurent, inscrit à Dunkerque, le matelot Henri Morvan du quartier de Paimpol décède le 11 avril 1913, 20 jours après le départ de Port Talbot et le matelot Auguste François Le Creurer inscrit à Binic, décède le 13 septembre, trois semaines après le départ d'iquique d'une chute de la mâture.
Au voyage 14, capitaine Adolphe Marie Nicolas, inscrit à Brest, n° 71, un matelot se pend dans le poste le 5 janvier 1914, dans le golfe de Gascogne, après le départ de Nantes. Le matelot Joseph Léon Le Souder inscrit à Lannion tombe à la mer le 15 février, de nuit lors d'une manoeuvre de largage du petit perroquet fixe en compagnie d'un autre matelot. Personne ne l'a vu tomber, une bouée est lancée, mais l'état de la mer ne permet pas de recherches.

Pendant la grande Guerre, Reine Blanche appareille de Mejillones avant la déclaration de guerre et arrive à Nantes le 19 octobre 1914. Il fait ensuite trois voyages de nitrates, livrant à Nantes le 13 décembre 1915, à Nantes en août 1916 et à La Pallice en juin 1917. Le capitaine Mathurin Jean Marie Levêque, inscrit à Saint-Brieuc, n° 6312, et capitaine de ce dernier voyage est remplacé par le capitaine Lucien Anselme Robyn inscrit à Dunkerque. Reine Blanche reçoit un armement à Rochefort et part pour l"Australie le 30 juin 1917, arrivant à port Adélaïde le 23 octobre. Le mousse déserte le 22 novembre. Le blé est déchargé à Dakar le 28 mars 1918, équipage débarqué. Le 28 décembre, il reçoit l'ordre d'appareiller pour Dunkerque avec 432 tonnes de cacahuètes. Il arrive le 19 janvier 1919 et l'armement est débarqué.

Avec le capitaine Joseph Marie Guillois, inscrit à Dinan, il effectue ses deux derniers voyages : en Australie pour du blé à Wallaroo chargé du 4 au 23 août 1919, au Chili pour du nitrate chargé à Iquique en août 1920. Il est désarmé à Bordeaux et vendu à la démolition en Espagne en 1923.


Source : Jean Randier, Grands voiliers français, Editions des quatre seigneurs, 1974.
Louis Lacroix, Les derniers grands voiliers, Peyronnet, 1937.
Louis Lacroix, Les derniers cap-horniers, S. Pacteau, 1940.
Alan Villiers & Henri Picard, The bounty ships of France, PSL, 1972.
Henri Picard, La fin des cap-horniers, Edita-Vilo, 1976.
Brigitte et Yvonnick Le Coat, Cap-horniers français, 1 - Mémoire de marins des voiiers de l'armement Bordes, Chasse-marée Ouest-France 2002, photo du tableau page 246, musée de Nantes.
Claude et Jacqueline Briot, Cap-horniers du nitrate, l'armement Bordes, BOD, 2010. photo de la maquette de la coqu, page 14.
Patrick Ahern, French sailing ships at Australian ports, arrivals and departures, 1898-1925, Patrick Ahern, 2010.
Marc Métayer, Les voiliers du nickel, voyages en Nouvelle Calédonie, Alan Sutton, 2003.
Basil Lubbbock, The nitrate clippers, Brown, Son & Ferguson, 1932, réédité en 1966.
Philippe Ouvrard, Les cap-horniers nantais, 1889-1921, mémoire de maîtrise. Nantes, 1980.
La Dépêche de Brest des 11 et 14 novembre 1906.

Cordialement.

Sous la livrée nantaise, de 1896 à 1903, Musée du château des Ducs de Bretagne, Nantes.

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Memgam
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Re: REINE BLANCHE - Trois-mâts barque - Armement Bordes

Message par Memgam »

Bonjour,

Les comptes du voyage de circumnavigation de Reine Blanche.

Source : Jean Randier, Hommes et navires au Cap Horn, Hachette, 1966, page 343.

Cordialement.

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Rutilius
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REINE-BLANCHE — Trois-mâts barque — Armement Antoine-Dominique Bordes & Fils.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Le capitaine du trois-mâts barque Reine-Blanche lors du 5e voyage de ce bâtiment

(Armé à La Rochelle le 17 novembre 1906, n° 384 ; désarmé à Nantes, le 7 septembre 1907, n° 569)


— GAUTIER Louis Charles, né le 8 octobre 1878 à Saint-Lunaire (Ille-et-Vilaine) et décédé le 4 juillet 1924 au Havre (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime). Maître de manœuvre de réserve ; capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Saint-Malo, f° 325, n° 645 ; classe 1898, n° 770 au recrutement de Saint-Malo.

• Fils de Louis Julien GAUTIER (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Lunaire, Année 1878, f° 6, acte n° 23), né le 29 mars 1845 à Pleurtuit (Ille-et-Vilaine) et décédé le 23 décembre 1899 à Saint-Lunaire (Registre des actes de décès de la commune de Saint-Lunaire, Année 1899, f° 9, acte n° 35), capitaine au long-cours, et de Joséphine Anne Marie GORGET, née le 14 février 1853 à Saint-Lunaire, sans profession ; époux ayant contracté mariage à Saint-Lunaire, le 8 juin 1876 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Lunaire, Année 1876, f° 5, acte n° 8).

• Époux de Maria Eugénie RAULT, née le 3 mars 1882 à Saint-Lunaire, sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage à Saint-Lunaire, le 4 mai 1904 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Lunaire, Année 1904, f° 4, acte n° 5).

Fille de Jean-Marie Célestin RAULT, né le 8 août 1856 à Saint-Lunaire, capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Saint-Malo, f° 240, n° 479, et de Marie Joséphine Berthe CERVONY, née le 18 octobre 1859 à Saint-Lunaire et y décédée en Mars 1909, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 28 avril 1881 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Lunaire, Année 1881, f° 4, acte n° 5).

____________________________________________________________________________________________

En 1902, Jean-Marie RAULT commanda, au retour de son premier voyage, le trois-mâts barque Connétable-de-Richemont, de la Société bretonne de navigation (Raoul GUILLON, 10, quai des tanneurs, Nantes), bâtiment immatriculé à Nantes, f° 189, n° 563. Il en prit le commandement le 20 janvier 1902 à San-Francisco, après le décès du capitaine Benjamin THOREUX, survenu dans ce port le 3 janvier précédent (Armé au long-cours à Nantes le 6 juin 1901, n° 254, pour un voyage à San-Francisco ; désarmé à Nantes, le 17 août 1902, n° 342).

Puis il exerça de nouveau le commandement de ce grand voilier pour son second et dernier voyage (Armé au long-cours à Liverpool, le 8 août 1902, et administrativement à Nantes, le 20 août 1902, n° 59, pour un voyage à New-York afin d’y charger du pétrole en caisses à destination de Hong-Kong ; désarmé à Nantes, le 15 décembre 1903, n° 657).

« Dès le début, la traversée fut contrariée par des calmes et des vents contraires. Le thermomètre monta à 38° pendant plusieurs jours. Les vivres se gâtèrent et le capitaine décida de sa placer sur la route des vapeurs afin de se ravitailler. Le 22 août, un vapeur danois rencontré ne put rien fournir ; mais, le 28, le paquebot américain City of Peking vendit des vivres pour 60 dollars.
Les calmes et les légères brises d’Est continuèrent. Au mois de septembre, arrivé par 30° de latitude Nord, le capitaine se résolut à faire route sur Honolulu afin de renouveler les provisions et faire de l’eau.
Le 10 octobre, alors que le voilier comptait déjà 85 jours de mer, un trois-mâts carré, suivant la même route, fut aperçu à 2 h. 30 du matin. Deux heures après, le Connétable-de-Richemont s’échouait sur les Basses Frégates Françaises, groupe de récifs situés à 400 milles de Hawaïi.
Le 11 octobre, devant l’impossibilité de tirer le navire de sa mauvaise position, il fut décédé de l’abandonner. L’équipage embarqua dans deux baleinières et le grand canot, tous prirent la direction des îles Hawaïi.
Il fallut une longue semaine pour que l’embarcation du capitaine atteigne l’île de Niihau, la plus proche du groupe des Hawaïi, le 18 octobre. Les deux autres embarcations avaient été perdues de vue, mais leurs occupants furent sauvés eux aussi.
Deux expéditions tentèrent le sauvetage du Connétable-de-Richemont : la première en novembre 1903 et la seconde en janvier 1904, mais sans succès. » (Henri PICARD : « La fin des cap-horniers. Les dernières aventures des long-courriers français. », éd. Édita, Lausanne, 1976, p. 57.)


____________________________________________________________________________________________

□ En 1909, Louis GAUTIER exerçait le commandement du quatre-mâts barque Caroline [III], ex-Muskoka, appartenant à l’armement Antoine-Dominique Bordes & Fils (1er voyage : ..., 14 juin 1909 ~ ..., ...).

—> viewtopic.php?f=29&t=46127

□ En 1916 et 1917, étant mobilisé en qualité de maître de manœuvre de réserve, il commandait le patrouilleur auxiliaire Charité, ex-chalutier dieppois réquisitionné par le Marine [Escadrille des chalutiers de l’Armée navale, Salonique (Grèce)].

—> viewtopic.php?f=29&t=71378

□ En Octobre 1921, il fut déclaré admissible à l’emploi d’inspecteur de la navigation maritime (J.O. 22 oct. 1921, p. 10.956).
Dernière modification par Rutilius le ven. mai 17, 2019 9:06 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: REINE BLANCHE - Trois-mâts barque - Armement Bordes

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Une vue de REINE BLANCHE

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Cdlt
olivier
Rutilius
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REINE-BLANCHE — Trois-mâts barque — Armement Antoine-Dominique Bordes & Fils.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Reine-Blanche — Trois-mâts barque — Armement Antoine-Dominique Bordes & Fils (1902~1922). En 1902, immatriculé à Dunkerque, f° 557, n° 1.643.


Le trois-mâts barque Reine-Blanche le 8 octobre 1921


REINE-BLANCHE - Trois-mâts barque - x - .JPG
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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REINE-BLANCHE — Trois-mâts barque — Armement Antoine-Dominique Bordes & Fils.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Le second capitaine du trois-mâts barque Reine-Blanche
du 14 décembre 1915 au 17 avril 1918


— CORDEAU Robert Sébastien Jean, né le 9 février 1885 à Louplande (Sarthe), mort le 22 mars 1934 à Port-Jérôme, commune de Notre-Dame-de-Gravenchon — aujourd’hui Port-Jérôme-sur-Seine — (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) dans l’incendie du navire-citerne Girafe, de la Société anonyme des raffineries de pétrole de la Gironde, bâtiment qu'il commandait. Domicilié en dernier lieu à Fresnay-sur-Sarthe (Sarthe), au 4, place Pasteur.

• Fils de Sébastien Eugène CORDEAU, né vers 1851, percepteur, et de Marie Gabrielle BESNARD, née vers 1863, sans profession, son épouse (Registre des actes d’état civil de la commune de Louplande, Année 1885, f° 2, acte n° 2).

• Époux de Suzanne Alice Marie Anne HUBERT, avec laquelle il avait contracté mariage à Saumur (Maine-et-Loire), le 16 avril 1914 (Ibid.).

**********

Inscrit provisoire le 16 juillet 1900 au quartier de Nantes, n° 732. Inscrit définitif le 9 février 1904 au même quartier, n° 16.520 ; sur sa demande, rayé de la matricule la même année. Sur sa demande, réinscrit le 26 mai 1909. Reporté à la matricule des capitaines au long-cours en 1914, n° 536 (Brevet ordinaire conféré le 25 août 1914, et ce à compter du 25 juillet précédent).

Classe 1905, n° 562 au recrutement de Mamers.

Embarquements successifs

— Trois-mâts barque Reine-Blanche. Armé au long-cours à Nantes, n° 475 ; désarmé à Rochefort, n° 74. Embarqué à Nantes le 14 décembre 1915 ; débarqué à Rochefort le 21 août 1916. Second capitaine.

— Le même. Armé au long-cours à Rochefort, n° 82 ; désarmé à Rochefort, n° 39. Embarqué à Rochefort le 22 août 1916 ; débarqué à Rochefort le 5 juin 1917. Second capitaine.

— Le même. Armé au long-cours à Rochefort, n° 47 ; désarmé à Dunkerque, n° 6. Embarqué à Rochefort le 6 juin 1917 ; débarqué à Dakar le 17 avril 1918. Second capitaine.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: REINE BLANCHE - Trois-mâts barque - Armement Bordes

Message par Memgam »

Bonjour,

A l'attention de Rutilius,

La photo de Reine Blanche, présentée ci-dessus par Rutilius n'a pas été prise en novembre 1916, mais le 8 octobre 1921, comme le précise d'ailleurs le texte sous la photo, en suivant le lien indiqué.

Cette date de photo du 8 octobre 1921 est aussi sur le site caphorniersfrançais, au voilier Reine Blanche.

A cette date, le navire est en désarmement à Bordeaux avant sa vente à la démolition en Espagne.

Cordialement.
Memgam
Rutilius
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REINE BLANCHE - Trois-mâts barque - Armement Bordes

Message par Rutilius »

Bonsoir Memgam,

Correction effectuée. Merci d'avoir relevé cette bourde !
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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