Frédérice Bonnet, cantinier au 23 ème BCA en 1913

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CTP
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Frédérice Bonnet, cantinier au 23 ème BCA en 1913

Message par CTP »

Bonsoir

Tout est dans le titre.
Je cherche toute information sur
Frédérice Bonnet, cantinier au 23 ème BCA en 1913
qui est l'inventeur du parachute testé par Pégoud en 1913.

Merci d'avance
Bien cordialement
Claude
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CD9362
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Re: Frédérice Bonnet, cantinier au 23 ème BCA en 1913

Message par CD9362 »

bonjour
comme vous ne précisez pas ce que vous avez déjà ( fiche matricule, état civil carrière...), je vous laisse explorer ces quelques liens
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... j/f24.item
https://gallica.bnf.fr/services/engine/ ... .ascending

http://www.culture.fr/grandmemorial/res ... fin-death=

cordialement
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CTP
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Re: Frédérice Bonnet, cantinier au 23 ème BCA en 1913

Message par CTP »

Bonjour

Merci pour ces informations.
Je n'avais pas consulté le forum ces derniers jour.
J'ai aussi recherché Frédéric Bonnet sur Gallica...Oui mais lequel est le bon???
Depuis mon message j'ai trouvé sur l'INPI ses brevets.
Il ne faut pas chercher sous parachute mais sous dispositif pour aviation !!!
A part ça j'ai quelques articles de l'époque sur l'expérimentation du parachute par Pégoud.
Je sais aussi qu'en 1913 il habitait Versailles.

Cordialement
Claude
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CD9362
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Re: Frédérice Bonnet, cantinier au 23 ème BCA en 1913

Message par CD9362 »

MESSAGE RECTIFIE le 9 février
Bonjour
Êtes vous certain que votre cantinnier au 23 e Bca, soit l inventeur du parachute ?
rédéric Auguste BONNET du parc d aviation a Istres

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... s/f42.item
Sous lieutenant Frédéric Auguste Pierre BONNET
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... n/f16.item
https://archives.aisne.fr/ark:/63271/vt ... daogrp/0/1

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... h/f12.item


Cordialement AD-LINE
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Frédérice Bonnet, cantinier au 23 ème BCA en 1913

Message par Rutilius »

Bonjour,

Saint-Cloud, 27 avril 1913 — Frédéric Bonnet sur Léonine-Jeanne lors d’une épreuve
de distance pour ballons sphériques organisée par l’Aéroclub de France.


BONNET Frédéric - 27-IV-1913 - .jpg
BONNET Frédéric - 27-IV-1913 - .jpg (172.3 Kio) Consulté 4424 fois
Bibliothèque nationale de France ~ Département Estampes et photographie
Photographie de presse de l’Agence Rol ~ Réf. Rol 28951




Le Temps, n° 18.924, Dimanche 27 avril 1913, p. 5.

L.T. 27-IV-1913 - .jpg
L.T. 27-IV-1913 - .jpg (66.1 Kio) Consulté 4424 fois


Le Temps, n° 18.926, Mardi 29 avril 1913, p. 4.

L.T. 29-IV-1913 - .jpg
L.T. 29-IV-1913 - .jpg (107.91 Kio) Consulté 4424 fois
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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CTP
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Re: Frédérice Bonnet, cantinier au 23 ème BCA en 1913

Message par CTP »

Bonjour Daniel

Merci pour ces infos.

La recherche sur Gallica conserve pour moi encore bien des secrets.
La carrière de Bonnet comme aérostier se précise.
Son intérêt pour le parachute n'est donc pas étonnant.
Ce qui l'est plus, c'est son activité de "cantinier".

Cordialement
Claude
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Frédérice Bonnet, cantinier au 23 ème BCA en 1913

Message par Rutilius »

Bonsoir Claude,
Bonsoir à tous,

Début janvier 1913, après deux expérimentations de son parachute avec un mannequin lancé d’un ballon sphérique, Frédéric Bonnet, « de Nice », ou « cantinier à Grasse », se vit décerner par l’Aéroclub de France le Prix Lalance, doté de 5.000 fr. — somme ultérieurement portée à 10.000 fr.

L’expérimentation en situation réelle avec le volontaire Pégoud eut lieu le Mardi 19 août 1913 sur le plateau dominant la vallée de Châteaufort (Yvelines).


Le Temps, n° 18.523, Mercredi 20 mars 1912, p. 4.

L.T. 20-III-1912 - 4 - .jpeg
L.T. 20-III-1912 - 4 - .jpeg (131.77 Kio) Consulté 4398 fois


Le Temps, n° 18.808, Mardi 31 décembre 1912, p. 4.

L.T. 31-XII-1912 - 4 - .jpeg
L.T. 31-XII-1912 - 4 - .jpeg (82.51 Kio) Consulté 4398 fois


Le Temps, n° 19.040, Jeudi 21 août 1913, p. 5.

L.T. 21-VIII-1913 - 5 - .jpeg
L.T. 21-VIII-1913 - 5 - .jpeg (241.15 Kio) Consulté 4398 fois
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Re: Frédérice Bonnet, cantinier au 23 ème BCA en 1913

Message par CTP »

Merci Daniel

Cantinier...Comment un cantinier peut-il investir 20.000 francs dans cette recherche?

Voici la retranscription d'un article du journal Gil Blas.

L'inventeur Bonnet
Gil Blas annonçait il y a quelques jours, dans sa rubrique sportives, qu'un inventeur, M. Bonnet, se proposait de faire dans quelques jours à Châteaufort une tentative particulièrement audacieuse: un aviateur s'élèvera à deux ou trois cents mètres du sol sur un aéroplane muni du nouveau parachute imaginé par M. Bonnet, puis brusquement l'avion abandonné à lui-même exécutera une immense culbuter dans le vide; tandis que le pilote miraculeusement soutenu par le dispositif de M. Bonnet viendra mollement atterrir au milieu d'une foule enthousiaste.
Ce n'est pas la première fois que M. Bonnet fixe une heure pour sa tentative, ce n'est pas la première fois non plus, qu'elle se trouve malencontreusement remise à une date... ultérieure.
En somme, il est bien un peu permis de se donner le temps de réfléchir quand il s'agit de sacrifier peut-être a vie d'un homme.
Qu'on fasse donc quelque crédit à M. Bonnet. D’ailleurs un beau hasard m'a fourni l'avantage de faire, cet hiver sa connaissance; j'en veux profiter pour présenter aux lecteurs de Gil Blas un homme qui, selon l'issue de son expérience sera demain un grand homme ou un assassin.
Cet hiver, les affiches des fêtes de Grasse annonçaient qu'un aéronaute montant un ballon libre, lâcherait au-dessus de la vielle un parachute réduit, de son invention, afin de faire devant tous la "démonstration pratique" de son appareil.
Cet aéronaute était M. Bonnet, le parachute celui avec lequel l'inventeur avait gagné le prix lalnce (10.000 fr.).
Nous avions vu, en effet, M. Bonnet détacher de son aérostat le parachute sous lequel était suspendu une corbeille de fleurs. Parachute et corbeille descendirent à merveille, tandis que e ballon poursuivait sa course; mais en somme qu’est ce que cela prouvait?
Le public, cependant, acclamait l'envoi de fleurs avec chaleur, et j'aurai fini par douter de moi-même si je ne m'étais souvenu que ce peuple était unanimement grassois et que M. Bonnet était un enfant du pays.
Bref, cet enthousiasme méridional méridional ne me gagnait pas, et j'aurais gardé de la "démonstration" de M. Bonnet un assez médiocre souvenir si un indigène que ma froideur avait évidemment froissé dans son amour-propre ne m'avait dit:" Allez causer avec M. Bonnet vous verrez si c'est un homme!.."
J'allais trouver M. Bonnet.
M. Bonnet n'est pas l'élégant sportsman qui remplit ses loisirs avec l'aviation, pas davantage l'homme de science dont le front a pâli sur des pages de chiffres, M. Bonnet à première vue c'est plutôt un "costaud": ex sous-officier, actuellement cantinier au 23e chasseurs alpins; il a l'abord plutôt rugueux. D'épais sourcils barrent de larges traits au charbon sa face rouge brique que rend étonnamment expressive un regard sombre et énergique.
J'ai tout de suite posé à l’inventeur la question qui me brulait:
"Quelle importance accordez-vous, Monsieur, à la démonstration que vous avez faite pendant les fêtes du carnaval?"
-Aucune, Monsieur, c'est une amusette et rien de plus.
Et nous causons.
M. Bonnet n'est pas le méridional exubérant et loquace. Il parle sans hâte et par petites phrases dépouillées d'ornements oratoires. Il me dit comment la chute du lieutenant Princeteau, brûlé vif dans son appareil, l'a jadis impressionné. Ah! Si le malheureux avait seulement pu s'arracher à son aéroplane.
Dès lors, M. Bonnet hypnotisé par le souvenir de cette catastrophe, cherche sans relâche comment elle aurait pu être évitée.
C'est alors qu'il imagine une ceinture encerclant le pilote, sans gêner ses mouvements et tenant à un parachute convenablement fixé au fuselage de l'avion.
Le système est si simple et si ingénieux à la fois, paraît-il, que le mouvement instinctif de l'aviateur, qui devra se raccrocher en plkeine dégringolade, provoquant immanquablement le déploiement du parachute, en sorte que, tandis que l'aéroplane vient s'écraser sur le sol, théoriquement au moins, le pilote, lui exécute une descente relativement douce.
L'invention de M. Bonnet ne se borne pas là.
On sait que les anciens parachutes sont muni s d'un trou central (trou Lalonde) par lequel s'échappe le surplus de l'air emprisonné sous la cloche. m. bonnet a eu l'excellente idée d percer de petits trous les bords de son parachute; l'air se trouve ainsi filtré en quelque sorte par l'appareil qu'il tient en équilibre et aussi suppression totale des désagréables oscillations qui accompagnaient jusqu'ici les descentes. Enfin, et c'est sans doute le coté le plus intéressant de l’appareil de M. Bonnet, les haubans sont établis en tissu Sandow qui, même au regard d'un profane, semble un excellent moyen d'atténuer la secousse de l'arrachement.
C'est avec un parachute ainsi compris que M. Bonnet, il y a un an et demi, gagnait le prix Lalance. La condition principale était de présenter un dispositif permettant de descendre au maximum 4 mètres à la seconde. or l'appareil Bonnet fit du 1m 96 à la seconde. C'était donc un réel succès.
pourtant les heures qui suivirent n’apportèrent aucune satisfaction à l'inventeur.
Il re>çut bien quelques propositions de l'étranger, devant lesquelles le patriotisme du vieux soldat commença par se cabrer.
Un an passa ainsi, et c'est un homme amèrement déçu que je rencontrai à Grasse en février dernier.
"Songez, Monsieur, que voilà trente mille francs déjà engloutis dans cette affaire, me disait.il. C'est bien beau d'être français et patriote, mais j'ai mangé 20.000 francs à moi et les 10.000 du prix Lalance, sans avoie encore encaissé un centime. Je ne suis pas riche, et l'on ne pourra pas dire que j'ai manqué de patience; mais d'autre part, voyez les offres tentantes que je reçois".
et l'inventeur me montre des lettres portant des timbres étranger:
"Pourtant, je vais tenter un dernier effort et il me fit lire la lettre d'un aviateur, M. Cayat qui s'offrait de tenter la suprême expérience.
"il n'y a qu'un embêtement ajouta M. Bonnet: des gens qui veulent bien risquer de se casser...la figure, on en trouve toujours, mais quelqu'un qui consente à sacrifier un aéroplane de 20.000 francs, ça c'est presque impossible.
Il faut croire que M. Bonnet a mis la main aujourd'hui sur l’homme et sur l'appareil. L'éventualité d'un insuccès est tellement atroce que je veux penser qu'il va réussir complètement. Je l'espère d'autant plus qu'il le mérite autant par son labeur patient et obstiné que pat la belle confiance qu'il a dans son oeuvre.
+Ah! si mon appareil n'était pas fait pour porter seulement 75 kilogrammes, tandis que j'en pèse une centaine, il y a beau temps que j'aurais fait moi-même la démonstration en me jetant moi-même dans le vide. Mais où trouver l'argent pour recommencer les frais d'un nouveau modèle?
Et voilà comment M. Bonnet est encore le modeste cantinier du 23e.
Demain c'est peut-être pour lui la gloire, la richesse ou qui sait le plus pitoyable effondrement.
Quel que soit le dénouement réservé à cette angoissante tentative, je pense qu'il n'était pas indifférent de saluer au passage la fantastique aventure dans laquelle se lancent ces deux hommes: pilote et inventeur, et je ne sais ce qu'il faut le plus admirer: l'audace inouïe de celui qui jette son existence dans une telle entreprise ou l'inconcevable sérénité de celui qui l'a préparée.
Gil Blas.16 août 1913

Cdlt
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