Frontenay sur Dive 14-18

Parcours individuels & récits de combattants
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Bonjour à tous,

depuis 4 ans maintenant, je compile des documents sur les soldats de Frontenay-sur-Dive, petit village de la Vienne et j'écris leur histoire au fil de l'eau, en fonction des événements qui leur sont arrivés.

En parallèle, depuis 4 ans aussi, je recherche leur visage au travers de photos militaires, de mariage, etc...

J'arrive à 100 visages retrouvés sur 140 soldats recensés et je me suis mis à concentrer tout ça dans un ouvrage que je mets à la souscription depuis 3 semaines.
Je continue cette souscription jusqu'au 30 septembre 2018.

Avec l'aimable autorisation de Joël Huret, voici le lien pour y accéder, via le Cercle Généalogique Poitevin qui vient de mettre en avant mes recherches.
Vous y découvrirez le principe de ma démarche, le bon de souscription (prolongé au 30 septembre donc), la page de couverture et quelques pages intérieures: http://herage.org/blog/?p=1516

Cordialement,
Régis 79
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans et 2 jours, le 15 septembre 1918……...

Ce 15 septembre 1918, Hubert Dhérisson, né en 1883, que nous avions quitté en août 1916 près de Verdun, est toujours avec le 232ème RI.
Le régiment, après un peu de repos dans les Vosges en octobre et novembre 1916, est de nouveau appelé à Verdun et y arrive le jour de Noël.
Le froid de début 1917 fait des ravages et de nombreuses pertes humaines en janvier 1917 en arrivent à réduire le régiment d'un tiers de ses effectifs.

L'Historique du Régiment précise qu'on retrouve ensuite le 232ème RI en Champagne en mai 1917, puis en réserve d'Armée en août et septembre, avant de le voir appelé dans la Somme fin mars 1918.

Comme Eugène Terriot évoqué le 26 août dernier, Hubert Dhérisson et le 232ème RI subissent l'attaque allemande de ce 26 août 1918 du côté de Tartiers dans l'Aisne.
Rappelons que les 6 jours d'attaques allemandes de fin août-début septembre 1918 provoquent la perte de plus de 600 tués et blessés en 5 jours.

Le 232ème RI obtient, à la suite de ces combats sa première citation pour avoir remplit tous ses objectifs et capturé plus de 500 soldats.

Après la relève du 7ème groupe de BCP au plateau de Moisy (Aisne), le 14 septembre, le 232ème reçoit de nombreux tirs de harcèlement et de nombreux obus toxiques.

C'est là que le 16 septembre 1918, Hubert Dhérisson est évacué malade. le JMO, qui marque les pertes nominativement, ne le cite pas comme malade.

Hubert Dhérisson peut remercier son état fébrile, car il ne reviendra plus au front, d'autant plus que sur la fin septembre 1918, les tués du 232ème RI vont se compter par dizaines et les blessés par centaines.

Il est démobilisé en mars 1919 et reprendra son activité d'avant-guerre.

Hubert Dhérisson s'éteindra le 19 février 1939 à 55 ans et repose depuis dans le cimetière communal.
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans et 3 jours, le 15 septembre 1918……

Ce 15 septembre 1918, Joseph Depoys, mon grand-père, envoie une nouvelle carte postale à sa fiancée. Très prolifique à l'arrivée prochaine d'une permission de santé qui tarde à venir, il écrit:

"Bourbonne le 15 septembre 1918
Ma chère Marie
je t'adresse quelques lignes aujourd'hui pour marquer mon dimanche
je devais partir ce matin pour conduire ces messieurs à la pêche
et hier au soir il y a eu contre-ordre pour cause de décès d'un malade
à l'hôpital donc ce sera pour cette semaine. Les pêcheurs regrettent
bien leur journée car il fait un temps magnifique et très agréable
pour aller en promenade.
Je voudrais que tu sois avec nous en voiture à deux chevaux.
"

Le grand-père a dû être dérangé, car pour une fois, il termine sa carte sans mot doux et sans signature .....
Plus l'approche de sa permission est annoncée, plus le grand-père va se mettre à écrire, peu, mais souvent....
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans et 1 jour, le 19 septembre 1918……

Ce 19 septembre 1918, Joseph Depoys, mon grand-père, envoie toujours de ses nouvelles à sa fiancée. Il écrit:

"Bourbonne 19 septembre 1918
Ma chère Marie j'ai reçu ta lettre du 15 courant ces jours-ci et je
viens comme par habitude te donner toute ma reconnaissance
pour les correspondances que tu as la bonté de me faire
parvenir j'en éprouve toujours un réel plaisir
en effet que le cousin Hubert aura été heureux car
il est très fort sur la chasse et je crois même qu'il y prend
plus de plaisir qu'a* faire l'amour.
Je t'envoie aujourd'hui une vue a* côté de l'établissement
thermal ou* on paie un verre d'eau 0F,10 centime moi je n'en
ai jamais acheté car il y a la pareille à l'hôpital pour rien
Ici le temps est remis à la pluie depuis plusieurs jours
Bien le bonjour bonne santé celui qui ne t'oublie pas Joseph
"

Je ne sais pas ce que le cousin germain Hubert Bironneau a pu faire, toujours est-il que le grand-père Joseph l'égratigne un peu sur ses relations avec la gent féminine.
Et il me faut réparer un oubli ici. Le cousin Hubert Bironneau, né à Frontenay en 1888, du 76ème RI, est un mitrailleur d'élite et de ce fait a reçu une citation le 8/04/1918  pour les combats de Viry-Noureil, Chauny et Manicamp (Aisne):
Mitrailleur d'élite, a montré pendant les combats des 22 au 25 mars 1918 un sang-froid et une bravoure remarquable: Croix de Guerre

En effet, le 21 mars 1918, le régiment est alerté d'une attaque imminente.

Selon l'Historique du Régiment, le 22 mars, l'ennemi a traversé l'Oise à La Fère; il s'est emparé de Tergnier. Un trou s'est créé entre les Français et les Anglais. La route de Noyon (Oise) est ouverte. La mission du régiment est de boucher au plus vite ce trou, en avant de Viry-Noureuil (Aisne).

En liaison avec les 113 et 131ème RI, le 76ème RI effectue une contre-attaque le 23 mars. Les bataillons sont constamment débordés et les pertes sont sévères.

Le 24 mars, les Allemands mettent à profit un magnifique clair de lune pour survoler et mitrailler les lignes françaises. Puis ils profitent d'un brouillard intense pour continuer leur débordement et les Français doivent opérer un repli.

Le 25 mars 1918, l'ennemi attaque par 3 fois et à chaque fois, il est repoussé avec de grosses pertes. Mais l'Etat-Major ordonne le repli par les ponts de Manicamp que les Français finissent par faire sauter avant l'arrivée des Allemands.

La route de Noyon, et donc de Paris est barrée. Mais le prix payé est important: 24 tués, 87 blessés et 510 disparus.

Voilà dans quel contexte Hubert Bironneau reçoit sa citation.

Pour mémoire, c'est à cette même période et à proximité d'Hubert Bironneau que Victorien Meunier, avec le 131ème RI, est tué à l'ennemi. (voir post du 23 mars 1918)

Hubert Bironneau reviendra de la guerre sans blessures physiques. Je ne connais pas son parcours après-guerre. Je sais seulement qu'il décède le 16 avril 1975 à Poitiers (Vienne).
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans et 3 jours, le 22 septembre 1918……

" Ce 22 septembre 1918, Joseph Depoys, mon grand-père, envoie encore et toujours de ses nouvelles à sa fiancée. Il écrit :

Bourbonne le 22 septembre 1918
Ma chère Marie
je t'envoie encore une fois une vue de la ville nous
pourrons les repasser lorsque je serais* parmi vous car je
n'en ai peut-être pas beaucoup a* t'envoyer à présent mais
je ne suis pas encore fixé sur mon départ j'espère pouvoir
t'en dire davantage sur ma prochaine lettre. Tout se passe
bien et reçois une fois de plus mes amitiés les plus douces.
Celui qui t'aime et qui ne t'oublie pas Joseph
"

Le grand-père n'a plus beaucoup de cartes à envoyer à sa fiancée avant sa permission de convalescence. Ce n'est pas pour cela qu'il va être démobilisé sitôt l'armistice signé, bien au contraire...
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans et 3 jours, le 23 septembre 1918……

Ce 23 septembre 1918, Daniel Amauger, né en 1888, habitant Frontenay depuis au moins 1913, date de son mariage, vient de terminer un séjour à .... Frontenay après sa libération d'Allemagne du 29 juillet précédent suite à un échange de prisonniers.

La durée dépend du nombre d'années de captivité. Pour lui, ce doit être 60 jours de permission, ce qui correspond bien à sa date de rapatriement.

Il est muté ce jour au 24ème RIC (Régiment d'Infanterie Colonial) avant de passer le 30 octobre suivant au dépôt des Isolés de Marseille et embarquer le 12 novembre pour le Tonkin.

Je crois que Daniel Amauger part sur l'Orenoque. Si quelqu'un du forum peut me le confirmer......

Si c'est bien ce bateau, j'ai lu sur un post de 14/18 que tous les militaires ne vont pas au Tonkin, d'autres vont débarquer en Chine pour aller combattre en Sibérie !

Voici la référence de sa fiche matricule :
http://archivesnumerisees.cg86.fr/v2/ar ... 281ecbbf0e

En tout cas, sa petite-fille, que j'ai contactée en février dernier, m'affirme que son grand-père s'ennuyait fortement au Tonkin, car il n'y avait rien à faire.

Il en reviendra le 09 août 1919, souffrant toujours d'emphysème pulmonaire et de bronchite contractée avant de partir de Marseille en novembre 1918, probablement par les gaz respirés le jour de sa capture par les allemands, en 1914, selon sa petite-fille.

Toute sa vie durant, il gardera des traces d'éclats d'obus dans son corps, reçus sans doute le jour où il est fait prisonnier, le 22 août 1914!

Daniel Amauger, après-guerre, aura 2 enfants, Anne-Marie et Paul. Il reprend le métier d'agriculteur, puisqu'on le retrouve ainsi au recensement de 1926,1946 et 1954.
Il sera même un temps conseiller municipal.

Il s'éteint le 03 décembre 1980 à Châtellerault. Je ne sais pas où il est inhumé.
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans et 1 jour, le 30 septembre 1918……

Ce 30 septembre 1918, Joseph Depoys, mon grand-père, envoie sa dernière carte postale à sa fiancée, avant sa permission de convalescence à Frontenay-sur-Dive et surtout avant l'Armistice dont il ignore bien sûr l'événement à venir. Il écrit :

"Bourbonne le 30 septembre 1918
ma chère Marie
je t'envoie encore une vue de la ville de Bourbonne et je pense
que c'est la dernière correspondance que je t'adresse d'ici du reste
j'espère arriver peu de temps après la carte je ne sais pas
le jour que je partirai nous serons averti le jour du départ seulement
et je veux faire mon possible pour aller passer une demi-journée
avec mon beau-frère à Paris
à bientôt de nous revoir et je t'embrasse bien tendrement
celui qui t'aime Joseph
"

Malheureusement, ce n'est pas la dernière carte postale de Joseph Depoys avant sa démobilisation, qui intervient seulement en avril 1919.

Avant cela, il va se retrouver en décembre 1918 à Carcassonne et Castelnaudary, puis revenir sur Albi en janvier 1919. Il retourne ensuite de fin janvier à mi-mars à Castelnaudary avant de terminer sur Poitiers fin mars 1919.

Les raisons de ce déplacement lointain semblent être le passage devant une commission médicale qui tarde à rendre son verdict et le ballade de ville en ville.

Le grand-père Joseph, de retour à la vie civile, va se marier en octobre 1919 avec sa fiancée Marie Panier.
Si sa blessure par balle à Douaumont ne semble plus poser trop de problèmes, sa chute de cheval a des conséquences dont il se serait bien passé (coude et genou gauches atteints).
Pour faire court, je rappelle ici que la commission de réforme de Tours, en 1932, va lui attribuer un taux d'invalidité de 100%. Il a 42 ans.

Le grand-père Joseph décède le 21 octobre 1967 à Frontenay-sur-Dive. Il a 77 ans, j'en ai 10.
Je l'ai souvent entendu parler de la guerre avec l'ami Frédéric Thiollet qui lui rend visite quasiment chaque semaine dans les derniers mois de sa vie.
Du haut de mes 10 ans, j'ai tout entendu, presque rien retenu de leurs conversations, plus enclin à voir partir l'ami du grand-père pour jouer aux cartes avec lui. Aujourd'hui, je regrette infiniment de ne pas avoir compris à ce moment-là ce qui leur était arrivé.

J'ai plusieurs fois entendu ma mère parler ainsi: « Aux derniers jours de sa vie, alors qu'il soufre de sa maladie, il est arrivé à ton grand-père Joseph de délirer et de prononcer le nom de …..... VERDUN !»
regis 79
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 02 octobre 1918……

Ce 02 octobre 1918, Joseph Amauger, né à Frontenay en 1895, retourne « aux Armées » suite à sa blessure du 14 août précédent, toujours avec le 224ème RA. Il va y rester jusqu'au 17 juin 1919, apparemment sans encombres, sûrement pas sans peur jusqu'au 11 novembre 1918.

Rengagé plusieurs fois, Joseph Amauger va participer à l'occupation des pays rhénans et de la Rhur du 08 février 1922 au 06 mars mars 1925.

Engagé en 1913 comme 2ème canonnier conducteur, apparemment bien noté, il gravit régulièrement les échelons pour terminer au grade de capitaine qu'il obtient le 25 décembre 1939 et passe notamment par l'École militaire préparatoire technique de Tulle.

Joseph Amauger meurt le 22 août 1997 à Poitiers à l'âge de 102 ans !
Une maison effondrée sur lui en 1914 et l'éclatement d'un canon près de lui en 1918 auraient pu écourter son existence. Le destin en a décidé autrement.....
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 10 octobre 1918……

Ce 10 octobre 1918, Ambroise Achard, né à Frontenay en 1898, réintègre le 114ème RI après sa blessure de juin 1918 à Merry-Belloy dans l'Oise.
Ce jour-là, le 114ème est en poste à Libermont, dans le nord de l'Oise. Il vient d'être mis en retrait, après 7 jours de combats intenses, près de St Quentin (Aisne), combats qui amènent à la perte de 34 tués, 101 blessés et 15 disparus.
Le régiment est de nouveau sollicité le 17 octobre 1918 et va rejoindre le front à Marchavenne, à 30 km au nord-est de St Quentin. L'ennemi, même s'il s'accroche au terrain, recule ...... mais continue à faire des victimes.

C'est dans ce contexte qu'Ambroise Achard retourne au front. Début novembre 1918, il sera au cœur de l'action, à 4 jours de l'Armistice dont il ignore l'arrivée …..

Dans le même temps, Roger Achard, le frère aîné, est prisonnier en Allemagne depuis la fin mai 1918 et Maurice Achard, le frère cadet, remonte doucement mais sûrement vers la Belgique avec le 6ème Régiment du Génie.

Pour Ambroise et Maurice, le début novembre 1918 va être périlleux.

Quand on pense que les émissaires allemands commencent à demander des pourparlers de paix et qu'il faut continue à se battre pour rendre l'ennemi le plus faible possible au moment des négociations ....
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Re: Frontenay sur Dive 14-18

Message par regis 79 »

Il y a cent ans, jour pour jour, le 14 octobre 1918……

Le 22 août dernier, j'annonçais avoir fait 3 oublis dans ma liste des soldats de Frontenay-sur-Dive mobilisés durant 14/18: les frères Plumereau et Emmanuel Martin.
J'ai relaté le parcours des deux premiers. Voici aujourd'hui celui d'Emmanuel Martin.

Emmanuel Martin, né à Monthodon (37) en 1887, habite à Frontenay en 1911 et s'y marie le 08 janvier 1912 avec Lucie Drouet, appelée la petite Lucie, soeur de Narcisse Drouet, MPF le 21 juin 1918 à Vinly (02).

Selon sa fiche matricule, Emmanuel Martin, charron de profession, est d'abord ajourné puis exempté du service militaire pour faiblesse corporelle .
Hélas pour lui, la commission de révision de la Vienne du 15 septembre 1914 le reconnaît apte aux « Services Auxiliaires ».
Puis vont suivre une multitude de mouvements :
- Appelé à l'activité au 16ème Régiment de Dragons le 05 avril1915
- Muté au 8ème Régiment de Cuirassiers le 01 mai 1916
- Placé en sursis d'appel jusqu'au 02 janvier 1918 (bûcheron chez Lavaud à Moncontour (86) puis maréchal-ferrand toujours à Moncontour)
- Détaché à la prison de Fontevrault (49) du 03 janvier 1918 au 22 février 1918
- Placé en sursis d'appel le 23 février 1918 comme charron à Moncontour
- Retour au dépôt du 8ème Régiment de Cuirassiers le 02 mai 1918
- Placé en sursis d'appel le 01 juillet 1918 comme charron à Moncontour
- Déclaré inapte provisoirement à faire campagne le 20 novembre 1918 pour faiblesse générale
- Muté au 7ème Régiment de Hussards le 17 juillet 1919 pour démobilisation

L'Armée est tenace et ne libère Emmanuel Martin de ses obligations militaires que le 25 mai 1937. Elle espérait sans doute le voir prendre des forces. Ce sera jamais la cas, m'affirme une ancienne de la commune, qui l'a connu jusqu'à la fin de sa vie avec une « petite santé ».

Emmanuel Martin meurt à Frontenay-sur-Dive en février 1940 à l'âge de 53 ans. Il est inhumé dans le cimetière communal le 17 février.
Son épouse Lucie l'y rejoint le 14 juin 1966. Ils n'ont pas eu de descendance.
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