Bonjour,
Voici 3 restes de douilles, témoins des combats de l'été 1918, au sud de l'Aisne, de la 11e division bavaroise.
Un aspect de la fabrication des douilles de 10,5 : le corps et la plaque de culot sont des éléments séparées, réunis par 4 forts rivets.
Une rondelle de carton garni le fond de la douille (voir celle de gauche sur la photo).
Je souhaiterai documenter plus ces "témoins" :
quels matériels utilisaient ces douilles ou gargousses ?
Quel est leur métal : fer, acier doux,... ?
quel était leur aspect à l'état neuf : vernis,cuivré comme les cartouches d'infanterie en acier ?
Cordialement,
Régis
douille ou gargousses de fer, 1918
Re: douille ou gargousses de fer, 1918
suite
La composition de l'artillerie de cette 11e division bavaroise, selon "Histories of 251 Divisions of the German Army", 1920.
Cordialement,
Régis
La composition de l'artillerie de cette 11e division bavaroise, selon "Histories of 251 Divisions of the German Army", 1920.
Cordialement,
Régis
Re: douille ou gargousses de fer, 1918
Bonjour,
Je ne trouve pas pour l'instant de documentation sur ces douilles allemandes en acier.
Je cherche toutefois...
Pour l'instant, j'ai trouvé incidemment que les français ont produit une douille en acier pour utilisation dans un matériel rare: le 155 R (raccourci) modèle 1907 utilisé en fortification permanente en affût de tourelle et dont la forme du culot de la douille est concave (culasse hémisphérique).
Au cours de la seconde guerre mondiale, les allemands ont beaucoup utilisé la douille en acier dont les bords taillés en biseaux très affilés se recouvrent lors du gonflement maximum. Cette technique ne semble pas encore utilisée en 1918.
(à suivre...)
Cordialement,
Guy François.
Je ne trouve pas pour l'instant de documentation sur ces douilles allemandes en acier.
Je cherche toutefois...
Pour l'instant, j'ai trouvé incidemment que les français ont produit une douille en acier pour utilisation dans un matériel rare: le 155 R (raccourci) modèle 1907 utilisé en fortification permanente en affût de tourelle et dont la forme du culot de la douille est concave (culasse hémisphérique).
Au cours de la seconde guerre mondiale, les allemands ont beaucoup utilisé la douille en acier dont les bords taillés en biseaux très affilés se recouvrent lors du gonflement maximum. Cette technique ne semble pas encore utilisée en 1918.
(à suivre...)
Cordialement,
Guy François.
Re: douille ou gargousses de fer, 1918
Bonjour,
De mémoire, les douilles en acier sont abordées dans l'un des 5 volumes publiés par Bernard Delsert sur l'artillerie allemande.
J'essaierai de jeter un oeil à mon retour à mon domicile sur mon repos.
Cdlt.
De mémoire, les douilles en acier sont abordées dans l'un des 5 volumes publiés par Bernard Delsert sur l'artillerie allemande.
J'essaierai de jeter un oeil à mon retour à mon domicile sur mon repos.
Cdlt.
Re: douille ou gargousses de fer, 1918
Bonsoir,
Concernant les matériels utilisant des douilles en acier, il s'agit des matériels ne tirant pas à trop forte pression, ce sont donc les plus usuels. On en trouve la liste dans le livre "Artillerie allemande-Les projectiles" édition de 1919:
-canons de campagne de 7,7 cm FK96 n/A et 16.
-obusiers légers de 10,5 cm l.F.H de tous modèles.
-canons de 10 cm 97, 04, 14.
-obusiers lourds de 15 cm de tous modèles s.F.H.
-Mörser de 21 cm de tous modèles.
Tous les modèles précités peuvent donc utiliser les douilles laiton, laiton-acier ou acier.
Les canons lourds de marine de 15 à 38 cm tirant à haute vitesse initiale et très forte pression n'emploient que des douilles laiton.
Les canons longs de 15 cm (K.i.S.L, 16) emploient des douilles laiton et peut-être des douilles laiton-acier (avec 67% de laiton).
Les douilles en acier ne servent qu'une seule fois, elles sont vernies intérieurement et extérieurement.
La technique de fabrication des douilles la plus utilisée est l'emboutissage du "flan" (c'est le mot employé en France, remplacé par le "corps" dans beaucoup d'ouvrages) tandis que le culot est fixé par soudure électrique. Ce procédé moderne de fabrication rend la douille moins résistante et le manque de malléabilité et de ductilité de l'acier par rapport au laiton expliquent que seuls des matériels d'artillerie tirant à pression relativement modérée peuvent employer (et encore une seule fois) une douille en acier.
Cordialement,
Guy François.
Concernant les matériels utilisant des douilles en acier, il s'agit des matériels ne tirant pas à trop forte pression, ce sont donc les plus usuels. On en trouve la liste dans le livre "Artillerie allemande-Les projectiles" édition de 1919:
-canons de campagne de 7,7 cm FK96 n/A et 16.
-obusiers légers de 10,5 cm l.F.H de tous modèles.
-canons de 10 cm 97, 04, 14.
-obusiers lourds de 15 cm de tous modèles s.F.H.
-Mörser de 21 cm de tous modèles.
Tous les modèles précités peuvent donc utiliser les douilles laiton, laiton-acier ou acier.
Les canons lourds de marine de 15 à 38 cm tirant à haute vitesse initiale et très forte pression n'emploient que des douilles laiton.
Les canons longs de 15 cm (K.i.S.L, 16) emploient des douilles laiton et peut-être des douilles laiton-acier (avec 67% de laiton).
Les douilles en acier ne servent qu'une seule fois, elles sont vernies intérieurement et extérieurement.
La technique de fabrication des douilles la plus utilisée est l'emboutissage du "flan" (c'est le mot employé en France, remplacé par le "corps" dans beaucoup d'ouvrages) tandis que le culot est fixé par soudure électrique. Ce procédé moderne de fabrication rend la douille moins résistante et le manque de malléabilité et de ductilité de l'acier par rapport au laiton expliquent que seuls des matériels d'artillerie tirant à pression relativement modérée peuvent employer (et encore une seule fois) une douille en acier.
Cordialement,
Guy François.
Re: douille ou gargousses de fer, 1918
Bonsoir,
Merci Guy François et HB pour ces indications de lecture et cette réponse sur les procédés de fabrication.
Ici, apparemment, la douille de 10,5 cm est emboutie et prise entre deux plaques d'acier rivetées pour former le culot.
Cordialement,
Régis
Merci Guy François et HB pour ces indications de lecture et cette réponse sur les procédés de fabrication.
Ici, apparemment, la douille de 10,5 cm est emboutie et prise entre deux plaques d'acier rivetées pour former le culot.
Cordialement,
Régis
Re: douille ou gargousses de fer, 1918
Bonjour,
En observant de plus près les différentes, il n'est pas facile d'identifier le cordon de métal que devrait laisser la soudure électrique ; la corrosion a dû la dégrader.
Zoom sur une douille de 7,7 : une moitié de la plaque de culot est arrachée, l'embouti (ici désigné "douille) est bien visible.
Zoom sur la jonction entre l'embouti ("douille") et le culot d'un 10,5 :
Zoom sur une douille de 15 cm explosée.
Zoom sur la jonction entre un embouti en laiton et un culot en acier pour une douille de 7,7. Le procédé de la soudure électrique est-elle possible entre ces deux matières ??
En observant de plus près les différentes, il n'est pas facile d'identifier le cordon de métal que devrait laisser la soudure électrique ; la corrosion a dû la dégrader.
Zoom sur une douille de 7,7 : une moitié de la plaque de culot est arrachée, l'embouti (ici désigné "douille) est bien visible.
Zoom sur la jonction entre l'embouti ("douille") et le culot d'un 10,5 :
Zoom sur une douille de 15 cm explosée.
Zoom sur la jonction entre un embouti en laiton et un culot en acier pour une douille de 7,7. Le procédé de la soudure électrique est-elle possible entre ces deux matières ??
Dernière modification par air339 le sam. sept. 15, 2018 3:04 pm, modifié 1 fois.
Re: douille ou gargousses de fer, 1918
suite
De ces différents modèles, le procédé serait le suivant :
- un embouti
- un plaque de culot avec un léger rebord, pour centrer l'embouti ?
- un cordon de soudure (flèche marron)
Dans les débris de douilles de 10,5, une seule présente une contre-plaque dans l'embouti, le tout maintenu par 4 rivets. Un modèle renforcé ?
On note au passage deux types d'amorces.
Cordialement,
Régis
ajout :
De ces différents modèles, le procédé serait le suivant :
- un embouti
- un plaque de culot avec un léger rebord, pour centrer l'embouti ?
- un cordon de soudure (flèche marron)
Dans les débris de douilles de 10,5, une seule présente une contre-plaque dans l'embouti, le tout maintenu par 4 rivets. Un modèle renforcé ?
On note au passage deux types d'amorces.
Cordialement,
Régis
ajout :
cela explique donc pourquoi ces douilles se rencontrent souvent : elles auraient été volontairement abandonnées.Les douilles en acier ne servent qu'une seule fois
Re: douille ou gargousses de fer, 1918
suite
Les marquages sont effacés par la corrosion, seul reste un vague "1918" sur une douille de 7,7.
Sur l'amorce d'une douille de 15cm, le logo de l'usine de Siegburg, un chiffre (14) et une lettre (E ou F), une spirale et un E stylisé.
Cordialement,
Régis
Les marquages sont effacés par la corrosion, seul reste un vague "1918" sur une douille de 7,7.
Sur l'amorce d'une douille de 15cm, le logo de l'usine de Siegburg, un chiffre (14) et une lettre (E ou F), une spirale et un E stylisé.
Cordialement,
Régis
Re: douille ou gargousses de fer, 1918
Bonsoir,
Concernant les douilles "laiton-acier", elles comportent un culot rapporté en acier rivé au moyen du tube porte-amorce en laiton à la base du fond mince de la douille laiton.
Le modèle de douille "tout acier" à contre-plaque est décrit dans le livre de Bernard Delsert sur la "Flak", celle de 7,7 cm comporte 3 rivets (et donc 4 pour le 10,5 cm illustré ci-dessus). L'auteur attribue cette fabrication à Henschel à Kassel.
Cordialement,
Guy François.
Concernant les douilles "laiton-acier", elles comportent un culot rapporté en acier rivé au moyen du tube porte-amorce en laiton à la base du fond mince de la douille laiton.
Le modèle de douille "tout acier" à contre-plaque est décrit dans le livre de Bernard Delsert sur la "Flak", celle de 7,7 cm comporte 3 rivets (et donc 4 pour le 10,5 cm illustré ci-dessus). L'auteur attribue cette fabrication à Henschel à Kassel.
Cordialement,
Guy François.