Cuirasse

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Gilles ROLAND
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Re: Cuirasse

Message par Gilles ROLAND »

Bonsoir,

Merci Jean-Luc, il va bien falloir que nous poussions jusqu’à Bruxelles un de ces jours !
Il y a quinze jours nous n’avons pas dépassé Bouillon et Orval (Chocolats et cervoise !)

Amicalement

Gilles [:gilles roland]
-Ca sent le macchab, dit Le Moal. -J’te crois, y en a plein par ici. Jean Berthaud « 1915 sur les Hauts-de Meuse en Champagne »
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015
lsndmn
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Re: Cuirasse

Message par lsndmn »

Bonsoir à tous, :)

Pour le protège-abdomen, il suffit de demander...

Pour vous servir. :jap:


Damien

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lsndmn
humanbonb
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Re: Cuirasse

Message par humanbonb »

Merci à toi lsdmn mais je parlais du protège abdomen qui figure sur mon site internet dont j'ai mis le lien.

Pour le protège présenté, je ne connaissais pas.
lsndmn
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Re: Cuirasse

Message par lsndmn »

Bonjour à tous,

Dernier petit complément photo pour inciter ceux qui n'auraient pas encore cédé à la tentation à venir visiter la section 14-18 du Musée Royal de l'Armée à Bruxelles (sans vouloir être chauvin, je trouve personnellement que c'est l'un des musées publics le mieux fourni dans ce domaine et en plus, l'entrée est gratuite et le personnel vraiment sympa)

Voilà donc un manequin de soldat belge avec casque et cuirasse en question.
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Bonne soirée à tous.

Damien.
lsndmn
Manche14-18
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Re: Cuirasse

Message par Manche14-18 »

Bonjour à tous,
Afin de poursuivre le sujet, je puis vous indiquer qu'un industriel de la Manche, Monsieur Heslouin, produisit des cuirasses pour les soldats entre 1914 et 1915 mais qu'il fut l'objet de vives polémiques car il semble que ses protections ne résistaient pas suffisamment aux balles allemandes. Hélas, on ne dispose pas de modèles de ces cuirasses pour vous en montrer.
Bonne journée à tous,
Patrick
alain13
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Re: Cuirasse

Message par alain13 »


Bonjour à tous,
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Cordialement,
Alain
Alors là, il fallait le faire !!!

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Clovis
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Re: Cuirasse

Message par Clovis »

Bonjour,
Je suis nouveau venu sur votre forum. C’est avec grande surprise que j’ai découvert un message de 2008 concernant une photo où figure mon grand-père portant la cuirasse italienne Farina !
Mon grand-père Clovis Nauwelaers était en poste dans les tranchées du Boyau de la Mort le long de l'Yser de 1916 à 1918. Il était photographe amateur et nous légua de nombreuses photos qu'il a prises lui-même ou acquises dans les années qui ont suivi. Ces photos sont progressivement publiées sur http://picasaweb.google.com/clovis.nauwelaers. Je joins ici la photo extraite de son album photo.

La cuirasse objet de la photo est de marque Farina et résistait à la perforation de projectiles de calibre 6,5 mm modèle 1891 tiré à 125 mètres minimum, d’après son concepteur et fabricant milanais Ferruccio Farina. Elle équipait les membres des « compagnies de la mort » en Italie chargées d’ouvrir des passages dans les lignes ennemies, et a été achetée en petites quantités par l’Armée Belge qui ne prévoyait jusque là qu’un simple bonnet pour protéger la tête de ses soldats.
Réalisée en taille unique, elle pesait 9250 grammes et était constituée d’un plastron trapézoïdal mesurant environ 30 x 40 cm, composé de 5 épaisseurs de tôle d’acier au nickel-chrome, incurvées vers les flancs, d’une épaisseur totale de 6 mm et solidarisées par 23 rivets situés sur les bords, et de deux blindages mobiles de protection des épaules composés de 4 épaisseurs de tôle d’acier, et articulés sur deux linguettes.

Le casque Farina associé à la cuirasse était quant à lui composé de 4 épaisseurs de tôle d’acier et pesait plus de 2,5 kg dans sa version haute, un peu moins de 2 kg dans sa version basse. Nous avons une photo de notre père et grand-père Clovis Nauwelaers qui porte la cuirasse et le casque Farina version haute, probablement après avoir réalisé un essai de résistance au tir. Clovis dans son album photos décrit cette cuirasse comme une « cuirasse italienne pour guetteurs ». L’arme ayant servi à l’essai est sans doute celle qu’il tient dans sa main gauche, et le résultat ne semble pas probant, en effet le casque est perforé en deux endroits. Le casque était très lourd, peu commode à porter et ne résistait pas aux tirs des armes allemandes. Il n’était pas apprécié par les soldats et finalement l’Armée Belge choisit le casque français type Adrian M15 d’un poids de 800 g pour équiper ses troupes, très progressivement à partir de la fin 1915.

Un bel exemplaire de la cuirasse Farina avec son casque est visible au Musée Royal de l’Armée à Bruxelles (http://www.klm-mra.be).
Plus d’infos intéressantes sur :
http://www.cascoscoleccion.com/italia/itafarin.htm
www.cimeetrincee.it/farina.htm

Je suis intéressé par toute information sur le sujet, je souhaite notamment savoir d’où proviennent les 3 petites photos colorisées de mon grand-père !
Amicalement,
Paul Nauwelaers


Bonsoir à Toutes & Tous
Bonsoir Jean-Luc, Julien et les "Cuirassés

Nouvelle tentative d'agrandissement de ces petites photos 6x4 cm représentant un poilu belge (Boyau de la Mort) et sa "cuirasse italienne", selon la légende:


http://images.mesdiscussions.net/pages1 ... asse 2.jpg

Merci Jean-Luc : en effet, elle ressemble très fort à une cuirasse dite "Arditi" ...!!!

Une bonne soirée de Belgique
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un petit-fils de Clovis Nauwelaers, Armée Belge, volontaire au 22° de Ligne, 29 mois passés au Boyau de la Mort, Yser
Popol
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Re: Cuirasse

Message par Popol »

Bonsoir à Toutes & Tous
Bonsoir Paul

- Soyez le bienvenu parmi nous! Ce forum est vraiment merveilleux et nous réserve d'agréables surprises...! Il nous permet ainsi de remettre un nom à des visages anonymes de poilus sur de vieilles photos jaunies. Je suis fort ému. La tranchée belge s'agrandit donc. Mon Grand-Père paternel Paul Pastiels était également présent sur le front de l'Yser comme aspirant-médecin dans un poste de secours avancé ...: il a peut-être rencontré Clovis Nauwelaers!

- Un grand merci pour les informations sur la cuirasse de marque Farina.

- A bientôt, une bonne soirée de ... Bruxelles!

Bien cordialement
Paul Pastiels
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Yv'
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Re: Cuirasse

Message par Yv' »

"Gardes irlandais portant une cuirasse allemande".
Image
(Source Nederlands Legermuseum, Delft, photo publiée sur http://www.geheugenvannederland.nl )

Yves
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IM Louis Jean
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Re: Cuirasse

Message par IM Louis Jean »

Bonjour à toutes et à tous,

Ayant lu dans le JMO du Génie du 5e CA en octobre 1914 que la place de Verdun devait livrer 300 cuirasses Heslouin, je suis tombé sur ce fil en faisant des recherches. Ces dernières ont aussi produit un article savoureux du "Stéphanois" de novembre 1911 :

<<
UNE AFFAIRE de cuirasses pare-balles

On mande de Landerneau à la Liberté :

Ça fait du bruit dans Landerneau. "Ça" n'est pas l'affaire des poudres, car on en parle peu ici et c'est à peine si je puis apprendre que telle ou telle personnalité du cru doit être documentée.

Il me fut narré toutefois par une personne digne de foi une histoire assez intéressante, bien que n'ayant avec le scandale actuel que des accointances paraissant assez lointaines au premier abord. Ce récit met en scène deux personnages que nous retrouverons dans l'affaire des poudres, M. Louppe, déjà connu, et M. Simmonet que j'introduis au débat.

Il y a sept ou huit ans, M. Brolivet, maire de Locronan, inventa un pare-balles qu'il proposa sans succès au ministère de la guerre. A la suite de cet échec, l'inventeur n'insista pas; de son pare-balles il fit un pare-cornes. Son invention consistait en une cuirasse armée de ressorts et d'étoffe. L'armée dédaignant ses
cuirasses, il en entoura le tronc de ses pommiers afin de les protéger contre les coups de cornes des vaches...

En 1904, une société reprit cette invention. Elle portait la raison sociale : Simonnet, Heslouin et Cie. M. Simonnet, grand ami de M. Louppe, était un ancien fabricant de papier devenu depuis peu fabricant de fulmi-coton à Landerneau.
M. Heinoul (sic) n'était guère connu que pour avoir été un attaché zélé au cabinet du préfet, M. Collignon, et avoir rempli avec faste et inutilité une vague mission en Tunisie. La « Compagnie », c'était M. Louppe alors directeur de la poudrerie de Pont-de-Buis.

La société entra en pourparlers avec le gouvernement russe pour la fourniture de cuirasses pare-balles. Après pas mal de démarches elle obtint la commande de 100.000 pare-balles au prix de 60 francs chaque, soit 6 millions. Le tiers était payable immédiatement et fut en effet versé. Le solde devait être remis au fur et mesure des livraisons. Ces livraisons devaient être acceptées par le colonel de Zabulewski. Les pare-balles devaient naturellement résister aux balles et ne pas excéder le poids de 4 kilos 100 grammes.

Les expériences eurent lieu à Pont-de-Buis, elles furent désastreuses. Les balles traversaient les cuirasses, bien que celles-ci pesassent beaucoup plus que le poids convenu.

Les premiers stocks furent donc refusés et tandis que les essais se continuaient, M. Louppe louait et installait dans la Manche, à St Hilaire-du-Harcourt, une modeste usine pour la fabrication des cuirasses. Brusquement un progrès fut réalisé, les cuirasses pesaient le poids exigé.

Le colonel de Zabulewski en resta baba, car malgré l'attestation de la bascule, les cuirasses ne lui semblaient pas plus légères qu'avant. Il ne fit part à personne de son étonnement et assista aux expériences suivantes en compagnie d'un vérificateur des poids et mesures qui consigna dans un procès-verbal des observations à la suite desquelles un procès s'engagea et fut perdu par le gouvernement russe. Celui-ci demanda alors au tribunal civil de rompre le marché qui le liait à la société.
Le tribunal refusa, mais déclara que les fournitures ne seraient acceptées qu'après vérification d'une commission nommée par le gouvernement russe. Cette commission fut désignée. Elle avait à sa tête le général Ragozine.

Après huit jours d'essai, la Société Simonnet, Heslouin et Cie, hésita d'autant moins à reconnaître l'inutilité de ces expériences toujours désastreuses qu'elle supportait les frais de la commission russe, ce qui entamait forcément les deux millions d'acompte reçus.

La commission repartit, mais les deux millions restèrent en possession de la Société. Les associés se séparèrent. M. Louppe réintégra Pont-de-Buis d'où il ne devait pas tarder à partir pour le Moulin-Blanc. M. Heslouin alla fonder un comité radical et radical socialiste dans une bourgade de 150 habitants. M. Simonnet revint prendre à Landerneau la direction de son usine de fulmi-coton. >>

Le JMO ne donne pas plus de précisions, hélas. Toutefois, quelques jours après la livraison annoncée, il est fait mention d'un compte-rendu indiquant que "les cuirasses" avaient été percées par les balles, dont l'une 5 fois. Peut-être s'agit-il des cuirasses de 1911 ?

Edité pour ajouter que l'affaire date en fait de 1905, l'"Humanité" du 26 août 1905 en fait un long article. La Russie souhaitait acheter ces cuirasses pour équiper ses troupes en Manchourie.

Cordialement
IM Louis Jean
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<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
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