Bonsoir à tous et à toutes.
J'ai aussi dans ma bibliothèque quelques ouvrages de P. Miquel sur la Grande Guerre. Je les ai toujours lu avec passion et plaisir. J'ai par la suite cru comprendre au détours de conversations et de forums qu'il y avait des erreurs et des faux. Qu'importe, il m'a donné l'envie d'aller plus loin dans ce domaine qui nous réunit ici. Alors je dis Merci Monsieur Pierre MIQUEL et reposez en paix.
Pour Gérard Canini, j'ai eu la chance de l'avoir comme professeur d'histoire-géographie au Lycée Margueritte de Verdun, un grand Monsieur qui a su aussi me donner ce virus sur Verdun. La maladie a couvé longtemps avant d'exploser mais c'est une personne que je garde très fort en mémoire, à qui je pense souvent quand j'ouvre ma bibliothèque et que je vois les livres des presses universitaires de Nancy.
Ce sera aussi l'occasion de le remercier ce soir.
Cordialement.
Laurent
"Dans l'obscurité, les mains tâtonnent. Elles ne trouvent que des cadavres.
Alors, les arrivants devinent....A Verdun, c'est les morts que l'on relève....." Job de Roincé, Verdun, J-H Lefebvre
Bonsoir
Lorsque j'ai créé ce fil, je l'ai fait, en tant que passionné, par respect pour l'homme, qui plus est historien.
Je me doutais par expérience que cela pouvait irrité certains, mais je ne m'attendais pas à un lynchage gratuit et inutile.
Maintenant, en tant que modérateur, je ne me sens obligé d'intervenir afin de vous demander d'arrêter de tels débats improductifs. Merci, de respecter cet appel afin de m'éviter de fermer le sujet.
Excusez mon message plutôt tardif qui peut être classé dans le genre "sert à rien", style simple anecdote, qui n'a rien à voir avec 14/18 si ce n'est Pierre Miquel, spécialiste de cette période pour moi, ou non pour certains. Je ne le vénère nullement et ignorais son décès.... De plus en y repensant, j'ai du lire, soit en partie ou en diagonale, un seul de ses ouvrages et ne me souviens plus du titre, ce qui finalement n'est pas trop grave. Mais alors pourquoi s'exprimer sur ce fait?
Parce que je pense que c'est un de ceux qui ont porté vers l'histoire des milliers d'individus, parce qu'il est un de ceux qui m'ont guidé vers cette discipline, parce que sa voix est venu chatouiller mon oreille, parce qu'il m'a "sctotché" devant mon téléviseur, non à cause des images mais de par sa voix et sa façon de raconter, de conter! Un vulgarisateur, mieux, un inventeur au sens de la découverte et qui savait faire partager ses trésors. Il avait compris que pour intéresser les plus jeunes, attirer les lectrices, il fallait éditer autre chose que des journaux de marche et parler autrement qu'en savant. Et il a réussi le bougre, captant les auditoires mieux que quiconque, de quoi attiser quelques jalousies.
Woippy, novembre 2004, salon du livre d'histoire, je me retrouve à côté de lui, non de l'autre côté de la table ou il signe une montagne d'autographe mais bien à côté de lui, les hasards de l'histoire! Moi avec ma maigre production, deux livres, deux cassettes et un DVD, lui avec une palette de livres.... Les gens faisaient la queue sur dix mètres avant de pouvoir l'approcher, devant moi, je n'ai rien vu au travers de ce mur humain avec qui je discutais ou plutôt tentait, mais en vain car ces gens était là uniquement pour le voir.... Et je ne vous ment pas, autant de femmes que d'hommes, et relativement jeunes de plus! Oui il avait compris... oui il avait un truc! Sur le coup j'étais un peu furieux et envisageais pour l'après-midi de changer de place. Je n'en ai pas eu besoin! A 15h00, lorsque sa conférence à commencé, tous les visiteurs sont partis l'écouter... Le hall était désert!
Le lendemain matin, deuxième jour du salon, pas de Pierre Miquel... Trop heureux enfin de tisser des liens avec le public, je ne me pose pas de questions et passe aussi à la postérité signant moult autographes. Ça marchait si bien que je décide d'aller manger avec la deuxième vague d'auteurs, vers 13h00. Mais tout d'un coup, voilà que le Pierrot arrive et semble enfin me découvrir. Il se met à échanger quelques propos avec moi, mais avant, en me faisant cette confidence, «attendez, je remet mon Chirac», il sort son appareil auditif de sa poche et le remet à son endroit, me précisant qu'il l'avait enlevé parce qu'il était avec des officiels à visiter une exposition, et qu'il n'avait rien vu, que c'était dans le noir, écrit tout petit et en bas, et que c'étaient des bavards qui voulaient tout lui expliquer avec des tas de commentaires, et que, et que... et que comme ça , il s'était isolé... La dessus, il fait le tour de ma production, et me fait ce commentaires au sujet de la cassette vidéo qui est un film de témoignages sur 1940 « vous avez raison, c'est ça qu'il faut faire. Si vous s'aviez, moi qui ai interrogé tant de poilus, les regrets que j'ai de ne pas avoir pu bénéficier des moyens techniques dont vous vous servez...»
Nous sommes partis manger ensemble, devisant de tout, comme si je l'avais connu depuis vingt ans, moi lui posant mille questions sur sa façon de travailler, sur ses projets, lui y répondant simplement. Au café, j'invitais à notre table trois autres auteurs de mes connaissances et le dialogue reprit. Impressionnante rencontre, émouvant souvenir.
je vous l'avais dit..,le genre de message inutile.
JFG
«La loi n'y entend rien, c'est affaire de coeur». André Bellard, initiateur en 1921 de l'association dites des "Malgré-nous" et destinée aux soldats lorrains. http://e-storialdelorraine.com
je vous l'avais dit..,le genre de message inutile.
JFG[/quotemsg]
Bonsoir
en effet, vous avez raison de le rappeler en conclusion.
J'ai entendu exactement le même bla-bla à Woippy qu'à Verdun, à quelques mots près pour adapter au sujet, le Chemin des Dames et Verdun, c'est tellement pareil... avec le talent vocal d'un Bellemare qui vous vend une friteuse à concombres farcis.
On s'est bien marré avec un auteur de livres remarquables ( sur Lagarde entre autres) de constater que JC Laparra (autre auteur un peu plus que sérieus que ce commercial davant ses palettes de navets également farcis) lui apprenait que les Autrichiens avaient participé aux combats autour de Verdun!
Je suis certain qu'il a réussi à vendre des congélateurs aux esquimaux, mais je n'ai pas mangé un miko avec lui.
j'ai fermé mon clairon jusque là, mais les fanfarons ne doivent pas bénéficier d'une admiration dûe à la seule capacité commerciale. Je tairais les propos d'Allain Bernède (autre auteur sérieux sur la bataille de Verdun) qui m'avait demandé mon avis, stupéfait devant un public ébahi par un tel numéro clownesque; quand j'ai osé lui dire après hésitation ce que je pensais: j'ai été rassuré, j'étais dans le vrai.
Paix à son âme, la première fois que j'ai vu le numéro j'avoue avoir plus regardé les effets de manche.
JLK