Re: Danse

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Inouk44
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Re: Danse

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Danses traditionnelles

Roumaines
  • L'entrée en guerre de la Roumanie:
Au début de la Première Guerre mondiale, le gouvernement roumain s'oppose à Charles Ier et refuse de faire jouer l'alliance avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Le roi meurt quelques semaines plus tard, et son fils Ferdinand Ier lui succède. Ion I. C. Brătianu, chef du gouvernement, proclame d'abord la neutralité du Royaume, avant d'entamer des négociations qui aboutissent en 1916 au ralliement à l'Entente, les Alliés ayant promis à Brătianu la Transylvanie et la Bucovine (régions de l'Autriche-Hongrie à majorité roumanophone) comme prix du ralliement des Roumains.
Le 27 août 1916, la Roumanie déclare la guerre à la seule Autriche-Hongrie, mais par le jeu des alliances, l'Allemagne et la Turquie déclarent la guerre à la Roumanie. Celle-ci est défaite militairement en trois mois. L'armée allemande occupe Bucarest le 6 décembre. De leur côté, les Bulgares occupent la Dobrogée. La révolution russe prive la Roumanie du soutien de l'Empire russe, et la laisse dans une situation sans issue : le 9 décembre 1917, elle doit conclure un armistice séparé avec les Empires centraux, le traité de Bucarest de 1918 l'amputant d'une partie de son territoire (notamment de la moitié sud de la Dobrogée, qui devient bulgare). En revanche, l'union, le 9 avril 1918, entre la Roumanie et la première République de Moldavie (proclamée le 27 octobre 1917 et indépendante le 14 décembre 1917) permet au royaume de Roumanie de sortir de sa défaite agrandi, mais ruiné et en proie à une épidémie de typhus.
Le royaume reçoit, toutefois, l'aide logistique de l'Entente, et notamment de la France, par l'entremise de la mission Berthelot, et, le 31 octobre 1918, il dénonce le traité et repart en guerre contre les Empires centraux, bénéficiant finalement de la victoire des Alliés.
Et concernant la mission Berthelot:
"La mission Berthelot, du nom du général français Henri Berthelot (1861-1931) qui la commandait, est une mission militaire française en Roumanie durant la Première Guerre mondiale.
La Roumanie entre en guerre aux cotés des Alliés en 1916. Après des succès initiaux, l'armée roumaine subit d'importants revers. L'ambassadeur de France en Roumanie, Charles de Saint-Aulaire, avec l'accord du roi Ferdinand Ier et du chef d'état-major de l'armée roumaine, le général Dumitru Iliescu, demande alors au gouvernement français l'envoi d'une mission militaire avec à sa tête un « grand chef » pour aider l'armée roumaine. La France va envoyer 430 officiers et 1500 sous-officiers et soldats sous le commandement du général Berthelot. Outre la réorganisation de l'armée roumaine, ils vont également la rééquiper avec de l'armement français plus moderne, dont le casque Adrian. La France livrera également 120 avions. Le Commandant François de Vergnette de Lamotte formera et dirigera l'aviation roumaine.
Le général Berthelot deviendra un héros dans la Roumanie d'après guerre. Plusieurs écoles et voies publiques portent son nom et un village sera même rebaptisé en General Berthelot où le gouvernement roumain lui offrira une grande propriété."
Sources: Wikipédia

Dans le "Journal amusant" n° 223 du 18 août 1923 on retrouve cette anecdote:
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La région natale du Général Berthelot lui consacre une page que voici :=>http://www.forez-info.com/encyclopedie/ ... manie.html d'où a été extraite la photo qui figure plus bas.

  • la Hora
Voici ce que nous en dit Wikipédia
"La hora est une danse traditionnelle roumaine qu'on rencontre en Roumanie, en Moldavie mais aussi en Israël, dont la spécificité est un grand cercle ouvert ou fermé.
On danse encore la hora lors de mariages ou de grandes fêtes populaires dans les villages roumains.
En roumain, « sortir à la hora » signifie rejoindre les filles et les hommes qui ont l'âge nécessaire pour danser cette ronde (entre 16 et 18 ans). Mais le verbe « sortir » est de nos jours plutôt utilisé pour signifier le fait d'aller à une fête quelconque.
C'est une ronde paysanne qui réunit toute l'assemblée en un grand cercle fermé ou ouvert. Les danseurs et les danseuses se tiennent par la main, font des pas en diagonale, soit en avant soit en arrière, tout en faisant tourner le cercle, en principe dans le sens des aiguilles d'une montre. Les participants chantent tous les paroles de la chanson, accompagnés par les musiciens. Le cymbalum, l'accordéon, le violon, l'alto, la contrebasse, le saxophone, la trompette et la flûte de pan sont des instruments qui accompagnent traditionnellement une hora."
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Légende: le Général Berthelot s'essayant à la Hora, danse traditionnelle de Roumanie.
Source: Forez Info - Portail régional Saint Etienne - Forez

  • - Soldats roumains dansant dans un champ près de Casin - 1917
Cașin est une commune dans le comté de Bacău , en Roumanie. Elle est composée de deux villages, Cașin et Curița.
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Source: Muzeul Militar National Regele Ferdinand I- Bucarest- Roumanie




  • - 2 photographies montrant des soldats roumains dansant avec des civils à Onesti - 1917
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Source : Imperial War Museum - IWM - réf Q77376

  • Soldats roumains dansant. Photo prise en hiver - date (19__?)
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  • Enfin je vous signale l'adresse d'un site où vous trouverez des exemples musicaux de Hora ainsi que l'historique de cette danse.

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Message par Inouk44 »

Danse et propagande

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Vous pouvez retrouver les liens et les références de toutes ces photos au fil des sujets du sommaire consacré à la danse.



Autre exemple de propagande:

  • La loi Dalbiez - 15 août 1915 - La lutte contre les "embusqués".
Tous les hommes valides ne sont pas affectés au front. Un grand nombre d'hommes, qui par leur âge avancé, leur situation de famille, leur handicap plus ou moins grave ou leur position administrative sont affectés à des tâches d'intendance, de maintenance ou travaillent dans les usines d'armement. Les combats des années 1914-1915 ont provoqué une hémorragie en hommes parmi les rangs des soldats. Il en résulte ainsi un profond ressentiment, des soldats et des civils à l'encontre de ceux que l'on appelle désormais les "embusqués", que l'on soupçonne de lâcheté, d'antipatriotisme et de se cacher pour éviter d'aller au combat. Victor Dalbiez, député des Pyrénées-Orientales, promu sous-lieutenant le 7 février 1915 au 126e régiment d’infanterie territoriale, fait adopter une loi qui porte son nom et avait pour objet d’assurer une juste répartition et une meilleure utilisation des hommes mobilisés ou mobilisables.
(...) "La loi Dalbiez, définitivement adoptée le 17 août, permet ainsi de récupérer quelque 350.000 hommes qui, pour la plupart, seront versés dans le service armé. La majeure partie de cette population avait été auparavant soit exemptée, soit ajournée, ou même réformée".(...)

Ça, c'est la propagande de l'époque qui le dit.

- On prend même en photo "les récupérés" qui dansent de joie à l'idée d'être incorporés dans les troupes sur le front!
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Photo intitulée: "Le départ des 'récupérés' - 1916 copyright Maurice-Louis Branger / RogerViolle
Source: Europeana;org

"Selon certains historiens, cette loi Dalbiez n’a eu qu’un effet relatif et même minime sur la population qu’elle visait plus directement : les ouvriers mobilisés à l’arrière et les fonctionnaires. Ils estiment que cette population forme environ 10% des personnes récupérées, soit un peu plus de 30.000. Toujours est-il que cette loi redonne le moral aux Français qui y voient là une mesure plus juste et plus équitable face à l’épreuve."
Source : site internet "Boulevard Voltaire".

- L'article complet intitulé :"La loi Dalbiez - Mercredi 15 août 1915 - Une loi pour lutter contre les « embusqués » " à lire ici.



*******************************

  • La danse des Artilleurs
- Autre exemple de propagande que l'on peut lire dans les colonnes du journal "Pages de Gloire" en date du 30 octobre 1915.

Un monument de bourrage de crâne pour illustrer le chapitre "propagande" dont voici un extrait:
LA GAIETÉ SUR LE FRONT
Les journalistes étrangers qui sont admis à parcourir notre front de bataille en reviennent avec un sentiment d'admiration enthousiaste envers nos soldats. Ce qui les charme plus particulièrement, c'est la gaieté qui règne dans les tranchées.
Cette gaieté nous paraît inexplicable à nous autres, malheureux civils, qui vivons dans l'attente énervante du communiqué de l'après-midi, avant de concentrer notre impatience fiévreuse à celui du matin.
Nous nous imaginons volontiers que nos pauvres gars ne pensent qu'aux balles qui sifflent au-dessus de leurs têtes, aux obus qui déchirent l'air de leur hululement sinistre, aux avions boches qui ronronnent entre ciel et terre avec leur menace d'une pluie de bombes.
Et c'est une lamentable erreur que nous commettons là !
Seuls, les caractères timorés ne s'habituent pas au voisinage de la mort. Et ceux-là ne sauraient entrer en ligne de compte, car ils sont rapidement éliminés par la maladie. Un homme qui vit constamment dans l'effroi devient fou, ou se voit terrassé par des troubles nerveux. Les autres — et c'est la grande majorité dans notre vaillante armée — finissent par devenir fatalistes. « On ne meurt qu'une fois ! » est la sereine devise du poilu « bon teint ! » Elle suffit pour transformer le timide en audacieux ! Il devient bientôt indifférent au fracas de la bataille, et ne pense plus à la mort, qui le frôle ou le survole à chaque pas. On conçoit donc que nos soldats fassent preuve de cette exubérance qui est une des qualités de notre race et qui est à la fois la marque extérieure et la cause intérieure d'une parfaite santé.
Source : "Pages de Gloire" sur Bnf/Gallica
Je vous laisse le soin de lire l'intégralité de l'article, où la guerre ressemble à un grand spectacle où l'on s'amuse beaucoup!

Cet article nous apprend d'ailleurs que :
(...)"Chaque secteur compte de joyeux lurons qui sont les boute-en-train de la section. Ce sont eux qui organisent les concerts impromptus, les parties de sport, les matchs de lutte ou de football.
Paternels, les officiers favorisent ces distractions saines, quand ils n'y participent pas d'une façon active.
Et c'est ainsi que nous avons eu le plaisir d'assister à un concert organisé à trois kilomètres du front, où un officier supérieur chanta une chansonnette et où deux lieutenants récitèrent des poésies. Par exception, l'entrée n'était pas libre : on payait à la porte la somme de deux sous !
Je me hâte de dire que le concert était organisé au profit d'une pauvre paysanne, restée seule dans la petite ferme en ruines avec cinq enfants !"
Commentaire : Bien que les propos soient propagandistes, ils nous renseignent tout de même sur les conditions d'organisation des "réjouissances" et de l'attitude des gradés. Ce témoignage est toutefois à prendre avec les réserves qui s'imposent.

- Pour illustrer l'article, le journaliste nous montre La danse des Artilleurs.
Sur un autre point du front, non loin de cette ville-martyre qu'est Albert, avec sa basilique que les canonniers boches ont pris plaisir à déchiqueter, nous fûmes le témoin amusé d'un quadrille échevelé organisé par l'effectif d'une batterie de « 75 ».
Un officier venait d'annoncer notre brillante victoire de l'Artois avec la prise de Carency et la capture de plusieurs milliers de Boches et d'un grand nombre de canons et de mitrailleuses.
Fous de joie, bien qu'ils regrettassent amèrement de n'avoir point été de la fête, les artilleurs se mirent à danser comme de grands enfants !
Ce fut la scène que nous réussîmes à prendre en instantané, et que nous montrons ici à nos fidèles lecteurs.
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Légende: "Artilleurs dansant joyeusement près de leur pièce pendant une accalmie."
source Pages de gloire sur Gallica

Commentaire: Il est avant tout important de rassurer les civils, très inquiets du moral des troupes. Un dessin paru le 9 janvier 1915, dans le journal L’Opinion, avait déjà créé la polémique. On y voit deux poilus dans une tranchée. L’un dit à l’autre "Pourvu qu’ils tiennent. – Qui ça ? – Les civils."
L'article de ce journal est pourtant dans la même veine.


:hello: Merci à Etienne alias I.M. Louis Jean qui nous a dégotté cet article qui illustre à point, les efforts de la propagande.


  • Gaité dans les tranchées
Cette "une" du "Petit Journal" du 06 décembre 1914, montrant un soldat exécutant ce qui pourrait être un "cake walk".
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accompagné d'un article qui dit en substance :
"(...) Sous terre, les plaisirs sont d'autre sorte. La manille triomphe ; on chante, on rit, on fume, on fait de la musique.
Un soldat musicien écrit à un de ses amis :
« Hier après-midi, j'ai été jouer du piston dans les premières tranchées, à 150 mètres à peine des Boches. J'ai eu l'honneur de leur exécuter deux au trois polkas pour coups de langue, et ai terminé mon concert par une brillante Marseillaise et un beau Chant du Départ. Je leur ai soufflé tout cela de toute la force de mes poumons, pour qu'ils m'entendent bien, et voient ainsi que la jeunesse française se moque d'eux, et garde sa confiance et son calme... »
Des revue d'actualité, on en signale un peu partout. En voici une dont le titre est plaisant : Ah ! c'que t'es boche ! Le Kaiser, le Kronprinz, de Moltke en sont les principaux personnages, Il y a un compère: mais, hélas ! de commère point !... Envoyez-nous donc une commère, écrivait les auteurs à un de leurs amis. (...) Article signé Ernest LAUT"
à lire en intégralité sur le site cent.ans.free.fr.


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Inouk44
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Message par Inouk44 »

Danses traditionnelles


Portugaises

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Le Corps expéditionnaire portugais (CEP) a été la principale force militaire que le Portugal a envoyé en France pendant la Première Guerre mondiale. Par une participation active à l’effort de Guerre contre l'Empire allemand qui menaçait d’envahir ses colonies, les Portugais réussirent à assurer l’appui de leurs alliés et à éviter une perte de ces territoires. Le Portugal a également envoyé en France une autre unité, plus petite et moins connue : le Corps d'artillerie lourde portugaise (CALP). Connu comme Corpo de Artilharia Pesada Independente (CAPI) en portugais, le CALP a été formé pour répondre à une demande d'aide française, restant ainsi sous le commandement de l'armée française. Le CALP se composait de 25 batteries d'artillerie lourde sur voie ferrée avec des obus de 190, 240 et 320 mm.

Juillet 1916 : le corps expéditionnaire portugais est composé de 30 000 hommes et s’entraîne à Tancos près de Lisbonne. Il se trouve sous le commandement du Général Tamagnini.
Décembre 1916 : le major Roberto da Cunha Baptista, chef d’état-major du CEP part pour la France pour préparer la réception des troupes portugaises.
La 1re brigade sous le commandement du colonel Gomes da Costa arrive à Brest où elle débarque le 2 février 1917.
Le premier bataillon portugais arrive dans les Flandres le 7 février 1917.
Les troupes arrivent dans les tranchés le 4 avril 1917.
Source: www.wikipedia.fr



  • -Groupe de sergents portugais, au repos, à proximité de la ligne de front, qui posent pendant un repas.
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Source: L'llustration portugaise, "Ilustracao Portugueza" serie II n°591 Lisbonne du 18 juin 1917 p479.



dont je vous livre ici une traduction approximative:
"Durant la guerre, on chante et on danse des "viras" dans les tranchées des Flandres.
Ces images sont de brefs moments de distraction survenant dans des intervalles de combats durant la première guerre mondiale. En première ligne dans les tranchées de la Flandre ou en transit vers les anciens territoires d'outre-mer afin d'assurer la souveraineté portugaise.
"Pas de joie de vivre" n'est pas dans la façon de penser du Costa Verde. Le travail à la ferme ou les jours de pèlerinage, lorsque les prises sont abondantes ou même lorsque le pain est rare sur la table, c'est avec foi et un large sourire sur le visage que chacun fait face aux bons et aux mauvais moments de la vie pour les surmonter, parfois Dieu sait avec quelle difficulté. Une fois de plus appelés à remplir son devoir - que les politiciens ont dicté comme étant d'intérêt national! - Le Costa Verde troque sa houe pour une carabine qu'il porte à l'épaule ou en bandoulière et, avec elle, l'accordéon, le bombo et les ukulélés. C'est que, dans de courtes pauses entre les combats, le jovial Esprit de Costa Verde est un tonique pour soulever le moral des soldats, leur faisant revivre la joie des fêtes de leur village, leur rappelant que la famille et les copains les attendent avec impatience et éveille dans tous ceux qui l'entourent, un immense désir de combattre et de gagner, en vue de retourner finalement au pays."
  • Le Vira - O Vira
Le Vira (en portugais, o vira est masculin) est une danse traditionnelle portugaise en 3 temps, originaire de la région du Minho mais répandue jusqu'à Lisbonne.
Cette valse rurale vive apparaît au XVIIIe siècle et se danse en couple. Elle est accompagnée d'instruments et d'un ou de plusieurs chanteurs.
Le vira « de base », appelé vira geral, s'exécute en couple, face au partenaire, bras levés (les bras de l'homme entourant ceux de la femme). Il est composé d'un refrain où les partenaires tournent ensemble (révolution sur un cercle commun + rotation des partenaires l'un autour de l'autre), sans quitter la position vis-à-vis. Suit un couplet (ou figure), chaque fois différent, où les partenaires exécutent des pas soit face à face, soit latéralement (en miroir ou chacun dans sa direction).
Il existe une grande variété de viras :
le vira corrido, composé de pas courus et de tours rapides
le vira valseado, constitué par un cercle de couples
le vira de cruz, dansé par deux couples disposés en croix.
Source: www.wikipedia.fr

  • - Soldats portugais dansant le vira, sur un bateau.
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Source: Arquivo da Liga dos Combatentes.




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Re: Danse

Message par IM Louis Jean »

Bonjour à toutes à tous,
Bonjour Inouk44,

Vous trouverez le récit d'une bourrée dans les tranchées dans les souvenirs d’Édouard Legros, recueillis par Gaston de Zélicourt, mis en ligne par les AD du Cher (merci à SPAD18 de l'avoir signalé).

<< Au poste d'écoute, à 20 mètres des Allemands.

Un jour, on avait eu du vin remboursable.

Parmi nous, il y avait un Morvandiau. .../... Ce Morvandiau avait un harmonica. Il a dit "Legros, je vais te faire danser la bourrée"
Et on s'est pris à danser la bourrée ; ça faisait un foin ; je chantais à tue-tête ; on ne songeait même pas qu'on était en danger .../... >>

À lire page 17 de ce pdf : http://www.archives18.fr/arkotheque/cli ... os_doc.pdf

À classer dans le future rubrique "les récits" ?

Cordialement
Étienne


<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
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Re: Danse

Message par Inouk44 »

Bonjour IM Louis Jean
Merci de m'avoir signalé ce récit qui est intéressant à plus d'un titre.
Tout d'abord, il parle d'une pratique de danse dans les tranchées et jusqu'alors je n'avais aucun témoignage vraiment concret à ce sujet.
Par ailleurs la description des conditions de danse est précise (lieu, circonstances, instrument, accompagnement, nombre de danseurs).
Ce témoignage concerne les bourrées du Morvan.
Il est très difficile de trouver ce type de témoignage concernant la "bourrée", car le terme, lorsqu'on effectue la recherche, renvoie toutes sortes de références parasites (le mot "bourrée" ayant de nombreux sens notamment en argot).
Bravo et encore merci pour votre participation active.
Ce récit sera très prochainement inclus dans plusieurs rubriques (récits / Danses du Morvan / les lieux où danser)
Cordialement.
Inouk44
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IM Louis Jean
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Re: Danse

Message par IM Louis Jean »

Bonjour à toutes à tous,

La "danse de la douleur" créée par Isadora Duncan :

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source "Les Hommes du jour" du 1er avril 1916 sur Gallica

Cordialement
Étienne



<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
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Re: Danse

Message par Inouk44 »

Merci Etienne pour cette contribution dont j'ignorais l'existence et qui sera à verser dans le chapitre consacré à la danse classique.
Cordialement.
Daniel
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Re: Danse

Message par Inouk44 »

Danses traditionnelles françaises

Danses du Morvan

La bourrée

On rencontre des bourrées dans tout un grand Centre de la France, comprenant les régions suivantes : Morvan, Nivernais, Forez, Bourbonnais, Auvergne, Rouergue, Ariège, Querçy, Haut-Agenais, Limousin, Marche, Berry, Sologne, Poitou. L'épicentre semble en être l'Auvergne.
Source Wikipédia

Dans ses "Souvenirs de guerre 1914-1918" d'Edouard Legros recueillis par Gaston de Zélicourt, voici les faits qu'il nous conte dans un chapitre intitulé "la bourrée":
Au poste d'écoute, à 20 mètres des Allemands.
Un jour, on avait eu du vin remboursable.
Parmi nous, il y avait un morvandiau. le plus curieux c'est que ses parents avaient une ferme qui s'appelait la ferme des Allemands. Ce morvandiau avait un harmonica. Il a dit : "Legros, je vais te faire danser la bourrée".
Et on s'est pris à danser la bourrée ; ça faisait un foin ; je chantais à tue-tête ; on ne songeait même pas qu'on était en danger.
L'adjudant qui arriva sur ces entre-faits fut stupéfait de nous voir dans cet état, à quelques pas des Allemands. Il nous cria : "Vous êtes fous, vous allez vous faire zigouiller!".
Je lui ai dit : "Mon adjudant, vous n'avez qu'à danser avec nous".
Il a répondu : "C'est pas le moment ; vous n'avez qu'à vous tenir tranquilles". Mais non, il n'y a rien eu à faire.
Et les Allemands ne nous ont pas tiré dessus, parce que, quand eux faisaient la bringue, on les laissait tranquilles aussi.
N'empêche qu'après coup, l'adjudant nous a passé un savon.
Sources: Archives départementales du Cher
Texte intégral à lire sur http://www.archives18.fr/arkotheque/cli ... os_doc.pdf

Commentaire: C'est le premier témoignage recueilli faisant état de danses réalisées sur le front en 1ère ligne. Il s'agit d'une danse réalisée au son de l'harmonica, accompagné par le chant du danseur. Les danseurs sont au nombre de 1 ou 2? Il n'est pas précisé quel type de bourrée fut dansée.
Merci à Etienne, alias IM Louis Jean qui a découvert cette archive exceptionnelle.




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Re: Danse

Message par IM Louis Jean »

Bonjour à toutes à tous,
Bonjour Daniel,

Vécu romancé, les Croix de Bois :

<< Quand on sort du gourbi, le froid vous mordille le menton, vous pique le nez comme une prise, il vous amuse. Puis il devient mauvais, vous grignote les oreilles, vous torture le bout des doigts, s'infiltre par les manches, par le col, par la chair, et c'est de la glace qui vous gèle jusqu'au ventre. Frissonnant, on danse.
Un long piétinement se rapproche, un cliquetis d'armes.
C'est la patrouille qui va sortir. Les hommes portent d'énormes cisailles au cou, comme les vaches suisses portent leurs cloches.
- Tu parles d'un business, dit le premier qui grimpe : il faut ramener chacun un bout de fil de fer boche, pour montrer qu'on y est allé... Comment qu'on va déguster !
Pesamment, ils escaladent le parapet, cherchent la chicane et s'éloignent, le dos voûté. Le silence retombe sur notre fosse obscure. Des veilleurs parlent à voix basse. Sous une toile de tente, glisse un mince fil de lumière : on doit faire du vin chaud.
On entend monter des gourbis la respiration de ceux qui dorment : on dirait que la tranchée geint comme un enfant malade. Transi, je me remets à danser comme un ours devant mon créneau noir, sans penser à rien qu'à l'heure qui s'écoule. Nez à nez, les bras croisés, les hommes sautillent pesamment en bavardant, ou battent la semelle d'un rythme régulier. La nuit s'anime de ce bruit cadencé. Dans le cheminement, dans le boyau, la terre gercée résonne sous tous ces pieds cloutés. Toute la tranchée danse, cette nuit. Tout le régiment danse, cette veille d'attaque, toute l'armée doit danser, la France entière danse, de la mer jusqu'aux Vosges... Quel beau communiqué pour demain ! >>

Ajout d'une très belle douille, en vente sur http://www.delcampe.net/page/item/id,01 ... age,F.html:

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Ajout d'une danse d'Annamites sur http://www.delcampe.net/page/item/id,30 ... age,E.html

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Pour ajout aux danses des marins :

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source L'image de la Guerre sur Gallica


La danse des oeufs de mignon :
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source Pages de Gloire sur Gallica

Peut-être une danse aux oeufs :
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Mais il y a plusieurs peintres Mignon compatibles avec la date (Lucien, Abraham...)

Ou bien ce titre est inspiré d'un tableau de l'opéra comique Mignon, de Jules Paul Barbier et Michel-Florentin Carré, 1866, dans lequel il y a une danse des oeufs :
<< JARNO.
Pour gagner maintenant toute votre indulgence,
Et vous remercier de vos dons généreux,
Mignon va vous montrer sa vive intelligence
En dansant devant vous le fameux pas des oeufs!
LE CHOEUR.
Vivat! rapprochons-nous d'eux
Pour voir la danse des oeufs.
PHILINE ET LAERTE.
Ma foi! restons là tous deux
Pour voir la danse des oeufs. >>
source http://www.operone.de/libretto/thommifr.html

Cordialement
Étienne
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
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Re: Danse

Message par Inouk44 »

Bonjour Etienne,
Bonjour à toutes et à tous,
Magnifique tout ça! Et toujours aussi bien documenté.
Je vois que le sujet vous intéresse et que vous vous piquez au jeu des recherches de danses.
Cela me fait très plaisir.
La douille d'obus est superbe! Si nous en trouvons encore quelques unes, nous aurons de quoi leur consacrer un chapitre.
Quel dommage que nous n'aillions pas plus de précisions sur leurs auteurs, et les danseuses qui les ont inspirées...
Pour les autres documents, j'ai du pain sur la planche!
A bientôt.
Cordialement.
Daniel
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