Voici une petite lettre écrite à l'encre,
Les photos des lettres suivront prochainement.
Cdlt
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13 Avril 1915
Chère Auréline
Je viens de recevoir votre pas trop aimable lettre surtout sur certains points. Je vous félicite de la façon dont vous me parlez en commençant en me nomment du nom que j'aime du nom que j'estime continuez de me nommer ainsi je n'en serai que plus fier vous cragnez pour la familliarité et moi je trouve que vous n'en avez pas assez.
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J'ai été mal honete pendant ma permission je l'avoue j'aurais du vous rendre visite car personne ne me le defend croyez-le mais d'un coté puis de l'autre je n'ai pas resté un moment tranquille.
J'ai peut-être eu tort de ne pas y aller je ne pense pas y revenir de quelques jours car nous avons un commandant depuis Jeudi dernier qui n'est pas commode il est impossible de partir sans permission comme je fis alors.
Vous pensez Chère Auréline que de si loin je ne pense pas a vous et pourtant c'est ce qui vous trompe les distractions que j'ai ici n'égalent pas les moments bien courts que je passais avec
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vous. J'accepte avec plaisir les gros baisers que vous déposez sur mes joues les baisers d'adieu oui, mais ceux d'oubli brrrrrr
En attendant des temps meilleurs recevez Chere Auréline mes plus doux baisers.
Mes amitiés a vos Parents
De combien votre amour m'est plus cher que la vie
Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Bonsoir à tous et à toutes
Je profite de la neige pour
rester dedans et continuer
à vous faire partager le quotidien
de ce soldat.
page 1
16 Avril 1915
Mademoiselle et chère amie
Maintenant nous réoccupons les tranchées que nous avons occupé en octobre novembre et décembre et une commencement de janvier pour le moment nous sommes assez bien installé comme tranquillité de la mitraille et puis d'ailleur les tranchées que nous occupons sont de vrai fortifications dont je ne saurais jamais donner un aperçu même de ces beaux traveaux et défansse que nos soldats français ont fait et méritant vraiment d'être vus et même visités c'est de véritables forts; je voudrais bien que vous soyez hirondelle pour venir nous voir dans nos tranchées car certainement vous ne vous figurez pas la moindre idée de ce que c'est ces tranchées, et même nos chambres de repos qui sont également creusées dans la terre
page 2
ou du moins c'est de la craie comme vous trouveriez celà beaux et comme vous allègerieznotre souffrance et notre captivitée; je parles ainssi car nous sommes exclus de tout société civile depuis déjà 6 mois nous ne sommes que les habitants des villages totalement dévastés et les courtois des corbeaux qui commencent à faire leurs nids car nous habitons également les bois mais comme ce mot d'hirondelle ne pourra se réaliser je vous raconterez de mon mieux après ma captivitée; comme orchestre de musique on n'entend plus le sonore et divertisseur phonographe qui donne si bien ces beaux morçeaux de ces disques si bien fabriqués on n'entend plus des mandolines ni des pianos pour revenche on commence par ces belles journées et ces calmes nuits d'avril le gazouillement de ces petits oiseaux de même que le rossignol qui commence a faire
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entendre ces belles chançons dont très souvent sont accompagnées des siffliment des balles au lieux d'être le pauvre merle quiv chercherait à nous réjouir; dans toutes ces cjançons il faut aussi ajouter le terrible grondement du canon qui ne néglige rien à nous envoyer comme mitraille et dont certains en sont victimes; nous vivons commes des hommes martyrs à tous les points de vue; les uns souffrent de ne pas voir leurs femmes leurs enfants et ceux qui n'en ont pas souffrent également aux amies que l'on à laissé dans leurs pays, voilà notre vie un peu en abréégé, notre emploie de ces journées si longes sont sacrifiées à dormir ou faire aux cartes, car la nuit il faut que nous veillons avec aciduité enfin espérons et ayons la confience que notre délivrance et la paix se hâtera dans le plus bref délais.
Vous me parlez que je ne fais pas lettres assez longues que vous
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m'enverrez du papier s'il me manque; pour le moment je vous en remercie car nous pouvons nous en procurer et de plus encore j'ai commencé à marcher dans l"économie dont je vois que vous m'obligés tout en laissant en plus de la feuille que vous m'envoyez pour garnir la moitié de la lettre écrite, il reste toujours une feuille blanche que je détache avec soin car un jour vous m'en avez fait la remarque tout celà je le prends en plaisanterie et j'écris souvent suivant le temps que j'ai devant moi et puis mon répertoire (quelquefois peut me manquer); voilà quelque fois pourquoi je n'es pas écrit longement mes il m'arrive très rarement parceque c'est à peuprès tout le plaisir que je puis éprouver de causer un peu avec vous et surtout de reçevoir des nouvelles du pays qui doit être bien triste il me semble par ces
page 5
belles journées et me demendes même comment on va faire pendant le temps du fanage avec le manque de main-d'oeuvre qu'il y a dans les campagnes rien ne sera semé comme récoltes de printemps en un mot je vois que celà va être un véritable désastre car nous je le crois fermement nous allons y faire l'année complète; car comme j'ai déjà dit sur quelque autre lettre les avancements que nous faisons sont très petits et les allements
occupent encore une bonne partie du sol français du reste vous devez le voir par les journeaux, au moment ou nous sommes il y a un calme sur tout le front depuis déjà plusieurs jours malgré l'enlèvement de quelque tranchée car ce n'est absolument rien du tout pour faire une grande bvictoire, nous avons nos intrépides aviateurs qui survolent presque tous les jours les lignes ennemis; mais en revanches les aviateurs allemends viennent survoler nos lignes; je trouve que beaucoup d'hommes sont partis en particulier le bordier de Lapeyrade avec cette famille et laissant sa femme à la position dont elle trouve, et dont que je considère une famille très malheureuse et comme bien d'autres sont aux mêmes enseignes
Enfin je termine en vous donnant un baiser d'un ami qui souffre et qui demende délivrance; continuer de donner beaucoup de nouvelles cela me donnera du réconfort et m'aidera à surmonter la mélencolie. Encore un doux et chalereux baiser
Changement du secteur
au lieux de mettre 110
il faudra mettre secteur
postal N°38
Je profite de la neige pour
rester dedans et continuer
à vous faire partager le quotidien
de ce soldat.
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16 Avril 1915
Mademoiselle et chère amie
Maintenant nous réoccupons les tranchées que nous avons occupé en octobre novembre et décembre et une commencement de janvier pour le moment nous sommes assez bien installé comme tranquillité de la mitraille et puis d'ailleur les tranchées que nous occupons sont de vrai fortifications dont je ne saurais jamais donner un aperçu même de ces beaux traveaux et défansse que nos soldats français ont fait et méritant vraiment d'être vus et même visités c'est de véritables forts; je voudrais bien que vous soyez hirondelle pour venir nous voir dans nos tranchées car certainement vous ne vous figurez pas la moindre idée de ce que c'est ces tranchées, et même nos chambres de repos qui sont également creusées dans la terre
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ou du moins c'est de la craie comme vous trouveriez celà beaux et comme vous allègerieznotre souffrance et notre captivitée; je parles ainssi car nous sommes exclus de tout société civile depuis déjà 6 mois nous ne sommes que les habitants des villages totalement dévastés et les courtois des corbeaux qui commencent à faire leurs nids car nous habitons également les bois mais comme ce mot d'hirondelle ne pourra se réaliser je vous raconterez de mon mieux après ma captivitée; comme orchestre de musique on n'entend plus le sonore et divertisseur phonographe qui donne si bien ces beaux morçeaux de ces disques si bien fabriqués on n'entend plus des mandolines ni des pianos pour revenche on commence par ces belles journées et ces calmes nuits d'avril le gazouillement de ces petits oiseaux de même que le rossignol qui commence a faire
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entendre ces belles chançons dont très souvent sont accompagnées des siffliment des balles au lieux d'être le pauvre merle quiv chercherait à nous réjouir; dans toutes ces cjançons il faut aussi ajouter le terrible grondement du canon qui ne néglige rien à nous envoyer comme mitraille et dont certains en sont victimes; nous vivons commes des hommes martyrs à tous les points de vue; les uns souffrent de ne pas voir leurs femmes leurs enfants et ceux qui n'en ont pas souffrent également aux amies que l'on à laissé dans leurs pays, voilà notre vie un peu en abréégé, notre emploie de ces journées si longes sont sacrifiées à dormir ou faire aux cartes, car la nuit il faut que nous veillons avec aciduité enfin espérons et ayons la confience que notre délivrance et la paix se hâtera dans le plus bref délais.
Vous me parlez que je ne fais pas lettres assez longues que vous
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m'enverrez du papier s'il me manque; pour le moment je vous en remercie car nous pouvons nous en procurer et de plus encore j'ai commencé à marcher dans l"économie dont je vois que vous m'obligés tout en laissant en plus de la feuille que vous m'envoyez pour garnir la moitié de la lettre écrite, il reste toujours une feuille blanche que je détache avec soin car un jour vous m'en avez fait la remarque tout celà je le prends en plaisanterie et j'écris souvent suivant le temps que j'ai devant moi et puis mon répertoire (quelquefois peut me manquer); voilà quelque fois pourquoi je n'es pas écrit longement mes il m'arrive très rarement parceque c'est à peuprès tout le plaisir que je puis éprouver de causer un peu avec vous et surtout de reçevoir des nouvelles du pays qui doit être bien triste il me semble par ces
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belles journées et me demendes même comment on va faire pendant le temps du fanage avec le manque de main-d'oeuvre qu'il y a dans les campagnes rien ne sera semé comme récoltes de printemps en un mot je vois que celà va être un véritable désastre car nous je le crois fermement nous allons y faire l'année complète; car comme j'ai déjà dit sur quelque autre lettre les avancements que nous faisons sont très petits et les allements
occupent encore une bonne partie du sol français du reste vous devez le voir par les journeaux, au moment ou nous sommes il y a un calme sur tout le front depuis déjà plusieurs jours malgré l'enlèvement de quelque tranchée car ce n'est absolument rien du tout pour faire une grande bvictoire, nous avons nos intrépides aviateurs qui survolent presque tous les jours les lignes ennemis; mais en revanches les aviateurs allemends viennent survoler nos lignes; je trouve que beaucoup d'hommes sont partis en particulier le bordier de Lapeyrade avec cette famille et laissant sa femme à la position dont elle trouve, et dont que je considère une famille très malheureuse et comme bien d'autres sont aux mêmes enseignes
Enfin je termine en vous donnant un baiser d'un ami qui souffre et qui demende délivrance; continuer de donner beaucoup de nouvelles cela me donnera du réconfort et m'aidera à surmonter la mélencolie. Encore un doux et chalereux baiser
Changement du secteur
au lieux de mettre 110
il faudra mettre secteur
postal N°38
Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Bonjour à tous et à toutes,
je profite d'avoir un peu de répit pour continuer la transcriptions de cette correspondance.
Malheureusement, pour une durée indéterminée je ne pourrait pas afficher de photos car l'ordi au je stockais ttes les photos est tombé en panne et il est en panne actuellement.
page 1
22 Avril 1915
Mademoiselle et chère amie
Au coin d'un bois de sapins dont nous avons comme consigne de surveiller les aéroplanes ennemi, l'idée m'est venue de faire comme ces oiseaux de voler sans moteur et de lancer mes idées par cette correspondance jusqu'à vous dont certainement je crois vous fera plaisir, à l'heure ou je trace ces lignes nous sommes sentinelles pour observer le passage ou l'aparition de ces oiseaux là dont on en voit de temps en temps.
Comme nos idées volent aussi et ne peuvent se faire entendre comme le moteur de ces aéros mais qui je crois que ces quelques lignes vous feront plus de plaisir que de voir ces machines ou appareils qui à perte de vue et que l'on ne peut pas même distinguer, enfin a cet aguet dans la véritable campagne loin de tout tapage pour pouvoir bien écouter et pouvoir bien guetter voilà la mission que nous avons à remplir la journée du 22 avril; surtout on voit
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avec peine que le printemps se réveille allors encore que nous sommes endormis dans les secrets de la marche de ce que vont décider ces terribles hostilités; nous ne sommes pas trop mal il ne faut pas trop se plaindre comme travail ou nourriture il n'y a que le moral qui se fatigue le plus, enfin je ne puis m'empêcher de le dire, mais je le prends avec résignation et patience car je sais très bien qu'il n'y a que le temps qui nous amèneras la paix plus ou moins favorable et à un temps plus ou moins lointain dont nous ne connaissons la fin; pour ma santée je me portes toujours très bien, et tout le front dans les tranchées est dans la plus garnde accalmie dont il n'y à presque pas de cannonades et tout à pris un grand calme; nous occupons les tranchées sans trop de risques sauf quelques balles qui viennent çà et là et quelques coup ce canon sans avoir de grandes importances en un mot je crois que l'on se prépare à de grands évènements de toute part car rien n'est signalé sur n'importe
page 3
quel coin du front; même les Russes sont en suspens de l'offensive je crois que partout on prépare de grandes batailles; nous, nous ne voyons rien qui puisse vous intéresser tout ce que je vois que c'est tres long, pour le moment nous ne faisons rien ou presque rien; sauf comme je l'es signalé au début on fait quelque fois la garde des aéros et nous tenons les tranchées voilà presque totalement notre travail quotidien.
Le bonjour de ma part à vos bons parents et un doux baiser pour vous. donnez-moi beaucoup de nouvelles vous me ferez plaisir et me réconforterez acceptez encore un autre baiser de la part d'un ami
Le numéro du secteur
postal est N° 38 ne pas l'oublier
je profite d'avoir un peu de répit pour continuer la transcriptions de cette correspondance.
Malheureusement, pour une durée indéterminée je ne pourrait pas afficher de photos car l'ordi au je stockais ttes les photos est tombé en panne et il est en panne actuellement.
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22 Avril 1915
Mademoiselle et chère amie
Au coin d'un bois de sapins dont nous avons comme consigne de surveiller les aéroplanes ennemi, l'idée m'est venue de faire comme ces oiseaux de voler sans moteur et de lancer mes idées par cette correspondance jusqu'à vous dont certainement je crois vous fera plaisir, à l'heure ou je trace ces lignes nous sommes sentinelles pour observer le passage ou l'aparition de ces oiseaux là dont on en voit de temps en temps.
Comme nos idées volent aussi et ne peuvent se faire entendre comme le moteur de ces aéros mais qui je crois que ces quelques lignes vous feront plus de plaisir que de voir ces machines ou appareils qui à perte de vue et que l'on ne peut pas même distinguer, enfin a cet aguet dans la véritable campagne loin de tout tapage pour pouvoir bien écouter et pouvoir bien guetter voilà la mission que nous avons à remplir la journée du 22 avril; surtout on voit
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avec peine que le printemps se réveille allors encore que nous sommes endormis dans les secrets de la marche de ce que vont décider ces terribles hostilités; nous ne sommes pas trop mal il ne faut pas trop se plaindre comme travail ou nourriture il n'y a que le moral qui se fatigue le plus, enfin je ne puis m'empêcher de le dire, mais je le prends avec résignation et patience car je sais très bien qu'il n'y a que le temps qui nous amèneras la paix plus ou moins favorable et à un temps plus ou moins lointain dont nous ne connaissons la fin; pour ma santée je me portes toujours très bien, et tout le front dans les tranchées est dans la plus garnde accalmie dont il n'y à presque pas de cannonades et tout à pris un grand calme; nous occupons les tranchées sans trop de risques sauf quelques balles qui viennent çà et là et quelques coup ce canon sans avoir de grandes importances en un mot je crois que l'on se prépare à de grands évènements de toute part car rien n'est signalé sur n'importe
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quel coin du front; même les Russes sont en suspens de l'offensive je crois que partout on prépare de grandes batailles; nous, nous ne voyons rien qui puisse vous intéresser tout ce que je vois que c'est tres long, pour le moment nous ne faisons rien ou presque rien; sauf comme je l'es signalé au début on fait quelque fois la garde des aéros et nous tenons les tranchées voilà presque totalement notre travail quotidien.
Le bonjour de ma part à vos bons parents et un doux baiser pour vous. donnez-moi beaucoup de nouvelles vous me ferez plaisir et me réconforterez acceptez encore un autre baiser de la part d'un ami
Le numéro du secteur
postal est N° 38 ne pas l'oublier
Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Bonsoir Stsauvien , Bonsoir à tous
Merci de nous faire partager cette correspondance (non censurée...?)
Pour situer , voici une carte du secteur de l'époque
Je dois posséder une carte de l'Illustration des tranchées allemandes avec le Fortin , je vous la communique dès que je la retrouve
Bien amicalement
Marpie
Merci de nous faire partager cette correspondance (non censurée...?)
Pour situer , voici une carte du secteur de l'époque
Je dois posséder une carte de l'Illustration des tranchées allemandes avec le Fortin , je vous la communique dès que je la retrouve
Bien amicalement
Marpie

Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Bonjour tt le monde
Je continu la transcription avec une lettre du 28 avril 1915,
page 1
28 Avril 1915
Ma chère Ami
Comme les journées sont belles dans la contrée que nous occupons le soleil donne ses rayons chauds tous les jours et me semble que se doit être pareillement chez vous car il me semble l'avoir reconnu par ces belles fleurs enrubantée que vous m'avez envoyé dans une lettre elles était très belles malgré le long voyage quelles ont effecyuées pour arriver jusqu'à moi nous sommes privés également de beaucoup de choses mais malgré celà je puis bien vous envoyer cette carte garnie de muguets qui certainement n'exalera pas la même saveur ou parfum du miosopties qui était dans la lettre mais tout de même c'est le bon coeur que je l'envoie. Vous me parlez que je ne n'écris pas souvent; c'est une erreur car j'écris
page 2
bien souvent; mais il s'égare quelque lettre car la preuve la voici à se que le reconnais j'avais plié une lettre d'une façon différente en vous demeurant si vous l'aviez compris de la façon quelle était pliée et jamais vous nee m'en avez fait allusion à cette lettre depuis ce moment j'ai reconnu que toutes mes lettres ne vous parvenait pas encore une preuve de plus dans toutes les lettres que j'ai reçue elles sont munies d'une enveloppe que vous même vous avez mis l'adresse même j'en es expédiées quen j'avais adressées moi même et n'en plus allors j'ai répondu toujours a vos aimables lettres.
Vous me parlez que vous comprenez pas s'y nous sommes aux repos ou s'y nous réoccupons les tranchées; je vais vous faire la nomenclotu-
re de notre situation comme je l'avais dit nous avons quitté Laval déjà depuis quelques jours pour rejoindre l'autre bataillon à Mourmelon pour réoccuper les tranchées mais nous ne sommes pas trop malheureux pour celà.
page 3
Voici notre genre de vie; nous passons 5 jours à la tranchée et 10 jours de repos nous sommes dans un petit bois que nous nommons le village nègre c'est un groupe de gourbis dont ils peuvent loger environ 900 hommes c'est un véritable petit vilage il y a devant ces gourbis de véritables scultures en bois et de des dessins de toute sorte, il y a des allées superbes garnies de kiosques de toutes formes nous avons également une petite chapelle sans cloche mais munie d'une sacristie pour mettre les ornements et d'autres choses sacrées pour la journée; la messe est dite par un curé de l'Armagnac qui fait le brancardié; le sacrifice de la messe est célébrée tous les dimanches et les jours de fêtes, à la messe il y a beaucoup d'assistants des officiers principalement ce village est également muni d'un puits que l'on à creusé depuis environ 4 mois il y règne la véritable tranquilitée pour le moment nous n'avons rien à faire pendant dix jours que l'on reste là et on fait ou du moins on joue aux quilles toute la journée
page 4
et nous dormons aussi, mais ce repos ce n'est pas celui que nous rêvons nous demenderions la paix et la délivrance qui ce serait mieux que tous les jeux que nous pouvons faire dans le nègre; et ne comprends pas quand ces terribles hostilitées auront fini.
Votre ami qui vous désire bonne santée et vous envoie un doux baiser pour vous et mes sincères amitiées à vos bons parents
Acceptez de bon coeur ce jolis muget en carte postale
Je continu la transcription avec une lettre du 28 avril 1915,
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28 Avril 1915
Ma chère Ami
Comme les journées sont belles dans la contrée que nous occupons le soleil donne ses rayons chauds tous les jours et me semble que se doit être pareillement chez vous car il me semble l'avoir reconnu par ces belles fleurs enrubantée que vous m'avez envoyé dans une lettre elles était très belles malgré le long voyage quelles ont effecyuées pour arriver jusqu'à moi nous sommes privés également de beaucoup de choses mais malgré celà je puis bien vous envoyer cette carte garnie de muguets qui certainement n'exalera pas la même saveur ou parfum du miosopties qui était dans la lettre mais tout de même c'est le bon coeur que je l'envoie. Vous me parlez que je ne n'écris pas souvent; c'est une erreur car j'écris
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bien souvent; mais il s'égare quelque lettre car la preuve la voici à se que le reconnais j'avais plié une lettre d'une façon différente en vous demeurant si vous l'aviez compris de la façon quelle était pliée et jamais vous nee m'en avez fait allusion à cette lettre depuis ce moment j'ai reconnu que toutes mes lettres ne vous parvenait pas encore une preuve de plus dans toutes les lettres que j'ai reçue elles sont munies d'une enveloppe que vous même vous avez mis l'adresse même j'en es expédiées quen j'avais adressées moi même et n'en plus allors j'ai répondu toujours a vos aimables lettres.
Vous me parlez que vous comprenez pas s'y nous sommes aux repos ou s'y nous réoccupons les tranchées; je vais vous faire la nomenclotu-
re de notre situation comme je l'avais dit nous avons quitté Laval déjà depuis quelques jours pour rejoindre l'autre bataillon à Mourmelon pour réoccuper les tranchées mais nous ne sommes pas trop malheureux pour celà.
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Voici notre genre de vie; nous passons 5 jours à la tranchée et 10 jours de repos nous sommes dans un petit bois que nous nommons le village nègre c'est un groupe de gourbis dont ils peuvent loger environ 900 hommes c'est un véritable petit vilage il y a devant ces gourbis de véritables scultures en bois et de des dessins de toute sorte, il y a des allées superbes garnies de kiosques de toutes formes nous avons également une petite chapelle sans cloche mais munie d'une sacristie pour mettre les ornements et d'autres choses sacrées pour la journée; la messe est dite par un curé de l'Armagnac qui fait le brancardié; le sacrifice de la messe est célébrée tous les dimanches et les jours de fêtes, à la messe il y a beaucoup d'assistants des officiers principalement ce village est également muni d'un puits que l'on à creusé depuis environ 4 mois il y règne la véritable tranquilitée pour le moment nous n'avons rien à faire pendant dix jours que l'on reste là et on fait ou du moins on joue aux quilles toute la journée
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et nous dormons aussi, mais ce repos ce n'est pas celui que nous rêvons nous demenderions la paix et la délivrance qui ce serait mieux que tous les jeux que nous pouvons faire dans le nègre; et ne comprends pas quand ces terribles hostilitées auront fini.
Votre ami qui vous désire bonne santée et vous envoie un doux baiser pour vous et mes sincères amitiées à vos bons parents
Acceptez de bon coeur ce jolis muget en carte postale
Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Bonjour tt le monde,
Je profite d'un peu de temps libre pour continuer la transcription
page 1
Toujours même adresse 7 Mai 1915
N° postal 38
Mademoiselle et chère amie
J'ai reçu avec plaisir votre lettre dattée du 2 Mai et dont vous me donnez des détails du pays et que surtout il y en a très peu car vous me parliez que vous ne saviez pas trop quoi m' annoncer et que vous étiez un peu embarassée, Nous s'est presque pareil, nous qui restons dans les tranchées on ne voit absolument rien, même depuis 7 mois que nous occupons ces tranchées nous n'avons pas encore vu un seul Boche ils se tiennent comme nous
page 2
dans les trous de tranchées et nous ne voyons absolument rien; on reçoit de la mitraille malgré celà mais vous pouvez vous figurer que autant que possible on ne se montre pas; nous occupons toujours les mêmes parages et que nousconnaîtrons le coin de ce département car nous le foulons assez souvent; et même que plus est on na point encore fini car jamais je ne vois l'amélioration, les tranchées que nous gard'ons et surveillons sont établies depuis le commencement de septembre c'est à 25 kilomètres exactement de Reims notre vie est la vie de jeunes gens de 20 et 25 ans on oublie tout ou dumoins on fait semblant et on trouve je vous assure les journées de mai
page 3
très longues; le beaux temps continue toujours; nous faisons, ou menons la vie d'esclaves et ne savons quand la libertée et délivrance nous en sera donnée; nous sommes tout demême mieux qu'à Laval on n'est pas toujours à la merci des obus; je termine tout en renouvellent encore une fois et vous fesant comprendre que vous devez perdre des lettres car j'ai écrit plus souvent que vous me l'avez signalé; pour mon compte je crois que toutes me parviennnent car j'en reçois très souvent de votre part; j'ai cherché de voir peut-être en changeant l'adresse au lieux de mettre une adresse faite par votre douce main, je l'es transmise au crayon pour tromper ou du moins pour faire voir que se n'est point la même; dont pendant quelques jours je transvertiré l'adresse soit à l'encre ou au crayon ;sur votre prochaine vous me direz si Alexandre (cousin d'Aurélie Discors) se vieux célibataire
page 4
est parti comme nous ou s'y sa classe n'a pas été appellée également le domestique de Cursac {son confrère Joseph} dont vous me comprendriez est comme moi sur le front ou dans quelque dépôt, plus à rien signaler ni à demender, un ami qui vous envoie un baiser des plus grandes douceures de Mai;
Votre ami fidèle qui vous embrasse pour une deuxième fois.
Le bonjour et bonne santée à vos bons parents qui certainement parllent quelque fois de moi, donnez-moi aussi des nouvelles de votre beau-frère (Elien Denaut, caporal au 288e R.I)
{Un Martyr aux pilorie qui boit le calice de la patience}
Je profite d'un peu de temps libre pour continuer la transcription
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Toujours même adresse 7 Mai 1915
N° postal 38
Mademoiselle et chère amie
J'ai reçu avec plaisir votre lettre dattée du 2 Mai et dont vous me donnez des détails du pays et que surtout il y en a très peu car vous me parliez que vous ne saviez pas trop quoi m' annoncer et que vous étiez un peu embarassée, Nous s'est presque pareil, nous qui restons dans les tranchées on ne voit absolument rien, même depuis 7 mois que nous occupons ces tranchées nous n'avons pas encore vu un seul Boche ils se tiennent comme nous
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dans les trous de tranchées et nous ne voyons absolument rien; on reçoit de la mitraille malgré celà mais vous pouvez vous figurer que autant que possible on ne se montre pas; nous occupons toujours les mêmes parages et que nousconnaîtrons le coin de ce département car nous le foulons assez souvent; et même que plus est on na point encore fini car jamais je ne vois l'amélioration, les tranchées que nous gard'ons et surveillons sont établies depuis le commencement de septembre c'est à 25 kilomètres exactement de Reims notre vie est la vie de jeunes gens de 20 et 25 ans on oublie tout ou dumoins on fait semblant et on trouve je vous assure les journées de mai
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très longues; le beaux temps continue toujours; nous faisons, ou menons la vie d'esclaves et ne savons quand la libertée et délivrance nous en sera donnée; nous sommes tout demême mieux qu'à Laval on n'est pas toujours à la merci des obus; je termine tout en renouvellent encore une fois et vous fesant comprendre que vous devez perdre des lettres car j'ai écrit plus souvent que vous me l'avez signalé; pour mon compte je crois que toutes me parviennnent car j'en reçois très souvent de votre part; j'ai cherché de voir peut-être en changeant l'adresse au lieux de mettre une adresse faite par votre douce main, je l'es transmise au crayon pour tromper ou du moins pour faire voir que se n'est point la même; dont pendant quelques jours je transvertiré l'adresse soit à l'encre ou au crayon ;sur votre prochaine vous me direz si Alexandre (cousin d'Aurélie Discors) se vieux célibataire
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est parti comme nous ou s'y sa classe n'a pas été appellée également le domestique de Cursac {son confrère Joseph} dont vous me comprendriez est comme moi sur le front ou dans quelque dépôt, plus à rien signaler ni à demender, un ami qui vous envoie un baiser des plus grandes douceures de Mai;
Votre ami fidèle qui vous embrasse pour une deuxième fois.
Le bonjour et bonne santée à vos bons parents qui certainement parllent quelque fois de moi, donnez-moi aussi des nouvelles de votre beau-frère (Elien Denaut, caporal au 288e R.I)
{Un Martyr aux pilorie qui boit le calice de la patience}
Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Dsl une petit erreur, j'ai échangé les lettres du 3 et 7 mai.
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3 Mai 1915
Ma très chère amie
J'ai reçu aujourd'hui même votre lettre datée du 27 avril me disant quelle était longue mais s'est précisément ce qui me fait plaisir de pouvoir vous lire longuement; vous qui savez s'y bien me renseigner sur les nouvelles de la région, vous qui me tenez si bien au courant de ce qui passe dans le pays comment voulez-vous que je trouves vous lettres longues, dumoment quelles me procurent délassement. Je vois Mme Cazeaux la tête quelle doit faire autour de son châteaux en l'absence de son mari; s'y se n'est peut-être qu'elle va se récrier et se trouver des distractions à sa belle ville de Monfort comme elle le faisait autrefois, ou a moins que son travail la garde esclave de ne point pouvoir partir
page 2
Vous me parlez que ma mère à acheté un cheval; elle ma écrit dont j'ai reçu la lettre en même temps que la votre elle ne m'en aprles dutout; elle me dit que les blés ne sont pas plus beaux en fin avril qu'ils ne l'était au mois de Mars donc ils sont très chétif, les avoines sont assez belles, les fourrages de toute sortes ne valent pas grand chose; les prairie par les fréquentes inondations il n'y à absolument rien et dans l'ensemble les récoltes ne font pas grands progrès et l'année comme récolte ne sera pas belle, voilà apeuprès ce que ma mère ma communiqué vous voyez quelle ne m'a fait allusions à l'achat du cheval; encore aujourd'hui nous occupons le village nègre dont je vous ais un peu fait la description; hier dimanche j'ai assisté à la messe au milieu du bois, qui a été dite par le curé qui fait le brancardier, il est comme nous habillé militairement; il aporte une petite caisse dont elle renferme tous ces ornements demême que le calice; un des soldats présents sert d'enfants de
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choeur pour servir la messe dont elle est assistée par grand nombres de soldats et d'officiers; je veux vous dépeindre l'intérieur de la petite chapelle, comme je l'es déjà signalé elle est construite en branches de pins dans son ensemble; la porte elle simplement formée d'un cadre en barros de sapins et a son entrée il y à comme bénitié un culot d'obus de gros calibre attaché à un piquet, comme vous devez le penser il n'y a pas de bancs ni de chaises, maintenant je vais dépeindre le coeur de l'autel, il est construit avec quelques planches c'est-à-dire il y en a 4 pour table de l'autel, comme ornements de l'autel et pour vases il y à des étuis d'obus deux de chaques cotés de la croix qui est au milieux de l'autel donc chacun aux lieux d'y mettre des fleurs comme on fait dans nos églisesnous y mettons une branche de sapin des plus belles c'est-à-dire choisi, pour table sainte il y a devant l'autel une balustrade surmontée ou du moins garnie de dissins avec du fil-de
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fer travaillé, voilà de mon mieux comment notre chapelle est installé il n'y à pas de luxe; mais ce que j'ai remarqué qu'il y a des croyants, car après l'instruction donnée par le curé aprés le sacrifice il y avait beaucoup de soldats qui avait les larmes aux yeux voilà ce que je puis vous dire de ce qui puisse vous intéresser: le soir, nous quittons le petit village pour aller garder les fameuses tranchées tout près de l'ennemi.
Avant de terminer je vais vous annoncer une nouvelle fraîche il y a Mr Pourtail de Gaspillage qui a été bléssé à l'épaule; mais je crois que se seras une blessure heureuse; c'est un éclat d'obus, je voudrais bien être à sa place car maintenant il en aura jusqu'à la fin de la geurre il faut l'espérer.
Un ami qui vous envoie un doux baiser et ses tendres amitiées
Le bonjour à vous parents.
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3 Mai 1915
Ma très chère amie
J'ai reçu aujourd'hui même votre lettre datée du 27 avril me disant quelle était longue mais s'est précisément ce qui me fait plaisir de pouvoir vous lire longuement; vous qui savez s'y bien me renseigner sur les nouvelles de la région, vous qui me tenez si bien au courant de ce qui passe dans le pays comment voulez-vous que je trouves vous lettres longues, dumoment quelles me procurent délassement. Je vois Mme Cazeaux la tête quelle doit faire autour de son châteaux en l'absence de son mari; s'y se n'est peut-être qu'elle va se récrier et se trouver des distractions à sa belle ville de Monfort comme elle le faisait autrefois, ou a moins que son travail la garde esclave de ne point pouvoir partir
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Vous me parlez que ma mère à acheté un cheval; elle ma écrit dont j'ai reçu la lettre en même temps que la votre elle ne m'en aprles dutout; elle me dit que les blés ne sont pas plus beaux en fin avril qu'ils ne l'était au mois de Mars donc ils sont très chétif, les avoines sont assez belles, les fourrages de toute sortes ne valent pas grand chose; les prairie par les fréquentes inondations il n'y à absolument rien et dans l'ensemble les récoltes ne font pas grands progrès et l'année comme récolte ne sera pas belle, voilà apeuprès ce que ma mère ma communiqué vous voyez quelle ne m'a fait allusions à l'achat du cheval; encore aujourd'hui nous occupons le village nègre dont je vous ais un peu fait la description; hier dimanche j'ai assisté à la messe au milieu du bois, qui a été dite par le curé qui fait le brancardier, il est comme nous habillé militairement; il aporte une petite caisse dont elle renferme tous ces ornements demême que le calice; un des soldats présents sert d'enfants de
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choeur pour servir la messe dont elle est assistée par grand nombres de soldats et d'officiers; je veux vous dépeindre l'intérieur de la petite chapelle, comme je l'es déjà signalé elle est construite en branches de pins dans son ensemble; la porte elle simplement formée d'un cadre en barros de sapins et a son entrée il y à comme bénitié un culot d'obus de gros calibre attaché à un piquet, comme vous devez le penser il n'y a pas de bancs ni de chaises, maintenant je vais dépeindre le coeur de l'autel, il est construit avec quelques planches c'est-à-dire il y en a 4 pour table de l'autel, comme ornements de l'autel et pour vases il y à des étuis d'obus deux de chaques cotés de la croix qui est au milieux de l'autel donc chacun aux lieux d'y mettre des fleurs comme on fait dans nos églisesnous y mettons une branche de sapin des plus belles c'est-à-dire choisi, pour table sainte il y a devant l'autel une balustrade surmontée ou du moins garnie de dissins avec du fil-de
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fer travaillé, voilà de mon mieux comment notre chapelle est installé il n'y à pas de luxe; mais ce que j'ai remarqué qu'il y a des croyants, car après l'instruction donnée par le curé aprés le sacrifice il y avait beaucoup de soldats qui avait les larmes aux yeux voilà ce que je puis vous dire de ce qui puisse vous intéresser: le soir, nous quittons le petit village pour aller garder les fameuses tranchées tout près de l'ennemi.
Avant de terminer je vais vous annoncer une nouvelle fraîche il y a Mr Pourtail de Gaspillage qui a été bléssé à l'épaule; mais je crois que se seras une blessure heureuse; c'est un éclat d'obus, je voudrais bien être à sa place car maintenant il en aura jusqu'à la fin de la geurre il faut l'espérer.
Un ami qui vous envoie un doux baiser et ses tendres amitiées
Le bonjour à vous parents.
Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Bonjour à tous et à toutes,
Après une longue absence je refait surface.
Je vous prie de m'excuser pour cette longue mais il fallait que j'attende
que mon ordinateur soit réparé pour continuer la transcription car sur celui-ci,
j'avait des images de cartes postales envoyées par le poilu, que je n'avaient
pas scannées sur mon second ordinateur.
A lire cette lettre, la guerre semble bien éloignée pour notre soldat.
Ci-joint, les photos des 2 cartes postales.
page 1
Même adresse 15 mai 1915 J'ai mis également deux cartes qui montrent
N°38 les drapeaux pris à l'allemand croyant qu'ils vous interesserait
Mademoiselle et chère amie
C'est toujours avec plaisir du moins que vous devez le penser, j'ai reçu votre lettre datée du 9 mai et dont je fais réponse à l'instant Je ne puis rien vous annoncer de nouveaux car nous ressemblons à des esclaves et comme toujours nous sommes exclus de toutes société civile, nous sommes toujours dans les mêmes secteurs c'est-à-dire au champ-de-chalôn dont nous faisons là; le manège de la tranchée et au lieux de repos dans le village nègre ou le bois de l'Oubercis; nous passons de mauvais moments non point, au point de vue de la souffrance de la geurre; mais au point de vue moral qui est peut-être le plus mauvais. Tous les matins quand je vois ce beaux soleil à venir nous réchauffer de ses rayons parfois trop chauds et dont nous savons très bien le laisser tomber en nous mettant ou faisant un siestte dans nos gourbis soutairains
page 2
Mademoiselle je voudrais en quelle que sorte vous montrer comment nous utilisons nos belles journées de mai ( se mois si beaux et s'y agréable) nous les passons à jouer à l'ombre des sapins à de différents jeux soit aux quilles à une multitudes de ces petits jeux même sans oublier que plusieurs parties de jeux de cartes sont installés soit à l'ombre ou dans nos trous dont la gaîtée semble rég(n)er parmi tous; car toute l'escouade sommes de vrais amis malgré qu'a chaque instant nous soyons à nous dire mêmes des paroles disgracieuses qui parviennent principalement de jeux et que l'accord et l'entente revient aussitôt, c'est pour celà que je dis que nous sommes tous sans exception de v(r)ais camarades; maintenant nous ne savons pas à quoi celà dépend; la nourriture commence à être réeduite; que tous trouvons un peu amère, il faut espèrer qu'il y aura de l'amélioration (car on n'aurait pas trop besoin de faire des corvées pour l'assainissement des cabinets) nous touchons très peu de viande par jour de temps à autres il manque des rations de pain en un mot la nourriture ne pas comme elle marchait au début.
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Vous voyez que nous sommes assez heureux au point de travail, mais au point de vue moral nous savons tous ce que nous avons laissé en arrière le 4 août dernier travail et amis qui restons trop longtemps sans revoir, notre conversation dans les gourbis, ou partout des aglomérations de troupes se sont toujours trouvées; la principale question en évidence (c'est la femme) malgré que notre vue en soit privée depuis déjà six mois consécutifs, mais on trouve le temps moins long et on se rappelle de quelque viel souvenir. Depuis déjà quelques jours les fusillades et les canonades s'entendent moins, je crois que l'ennemi à dégarni dans nos parages pour renforcer dans le nord, d'où se livrent de grands combats dont vous devez voir par la voix des joraneaux : question de journeaux nous en recevons tous les jours ou presque tous les jours dont nous trouvons le temps moins long; voilà à peu près notre emploie de temps, dormir, jouer et garder une tranchée devant nous dont depuis très longtemps on n'a pas vu de boches.
Vous me parlez que vous allez aller en journée cet été et que votre mère se sacrifie pour
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rendre services et en même temps qu'elle rapporte cette jolie pièce de 2F50 qui aidera toujours à l'entretien de vos besoins, vous me parlez également que vous sans trop tarder allez l'accompagner dans vos moments loisirs au travail dont la soirée sera belle quand vous aurez gagné à vous deux la pièce de 5F qui je crois vous raportera plus que pour l'empaillage des chaises, mais s'y me trompe j'ai cru lire sur votre lettre que votre dévouement de ce travail alliez, me le partager, tout en m'envoyant une reconaissance, eh ! Mademoiselle de l'argent pour le moment je n'en es nullement besoin, je ne réclame que la paix et des baisers de ma petite Lilie qui me seront plus agréable car l'argent aprésent je le déteste souverainement je ne rêves que l'amour d'avoir des jours meilleurs voilà tout ce que je désire car franchement ces hostilités vont excéder la patience tout voyant toutes ces calamités de toute part aussi bien bientôt dans la campagne comme dans la ville
Un double baiser de la part d'un ami et surtout amménagez-vous dans votre entrprise


Après une longue absence je refait surface.
Je vous prie de m'excuser pour cette longue mais il fallait que j'attende
que mon ordinateur soit réparé pour continuer la transcription car sur celui-ci,
j'avait des images de cartes postales envoyées par le poilu, que je n'avaient
pas scannées sur mon second ordinateur.
A lire cette lettre, la guerre semble bien éloignée pour notre soldat.
Ci-joint, les photos des 2 cartes postales.
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Même adresse 15 mai 1915 J'ai mis également deux cartes qui montrent
N°38 les drapeaux pris à l'allemand croyant qu'ils vous interesserait
Mademoiselle et chère amie
C'est toujours avec plaisir du moins que vous devez le penser, j'ai reçu votre lettre datée du 9 mai et dont je fais réponse à l'instant Je ne puis rien vous annoncer de nouveaux car nous ressemblons à des esclaves et comme toujours nous sommes exclus de toutes société civile, nous sommes toujours dans les mêmes secteurs c'est-à-dire au champ-de-chalôn dont nous faisons là; le manège de la tranchée et au lieux de repos dans le village nègre ou le bois de l'Oubercis; nous passons de mauvais moments non point, au point de vue de la souffrance de la geurre; mais au point de vue moral qui est peut-être le plus mauvais. Tous les matins quand je vois ce beaux soleil à venir nous réchauffer de ses rayons parfois trop chauds et dont nous savons très bien le laisser tomber en nous mettant ou faisant un siestte dans nos gourbis soutairains
page 2
Mademoiselle je voudrais en quelle que sorte vous montrer comment nous utilisons nos belles journées de mai ( se mois si beaux et s'y agréable) nous les passons à jouer à l'ombre des sapins à de différents jeux soit aux quilles à une multitudes de ces petits jeux même sans oublier que plusieurs parties de jeux de cartes sont installés soit à l'ombre ou dans nos trous dont la gaîtée semble rég(n)er parmi tous; car toute l'escouade sommes de vrais amis malgré qu'a chaque instant nous soyons à nous dire mêmes des paroles disgracieuses qui parviennent principalement de jeux et que l'accord et l'entente revient aussitôt, c'est pour celà que je dis que nous sommes tous sans exception de v(r)ais camarades; maintenant nous ne savons pas à quoi celà dépend; la nourriture commence à être réeduite; que tous trouvons un peu amère, il faut espèrer qu'il y aura de l'amélioration (car on n'aurait pas trop besoin de faire des corvées pour l'assainissement des cabinets) nous touchons très peu de viande par jour de temps à autres il manque des rations de pain en un mot la nourriture ne pas comme elle marchait au début.
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Vous voyez que nous sommes assez heureux au point de travail, mais au point de vue moral nous savons tous ce que nous avons laissé en arrière le 4 août dernier travail et amis qui restons trop longtemps sans revoir, notre conversation dans les gourbis, ou partout des aglomérations de troupes se sont toujours trouvées; la principale question en évidence (c'est la femme) malgré que notre vue en soit privée depuis déjà six mois consécutifs, mais on trouve le temps moins long et on se rappelle de quelque viel souvenir. Depuis déjà quelques jours les fusillades et les canonades s'entendent moins, je crois que l'ennemi à dégarni dans nos parages pour renforcer dans le nord, d'où se livrent de grands combats dont vous devez voir par la voix des joraneaux : question de journeaux nous en recevons tous les jours ou presque tous les jours dont nous trouvons le temps moins long; voilà à peu près notre emploie de temps, dormir, jouer et garder une tranchée devant nous dont depuis très longtemps on n'a pas vu de boches.
Vous me parlez que vous allez aller en journée cet été et que votre mère se sacrifie pour
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rendre services et en même temps qu'elle rapporte cette jolie pièce de 2F50 qui aidera toujours à l'entretien de vos besoins, vous me parlez également que vous sans trop tarder allez l'accompagner dans vos moments loisirs au travail dont la soirée sera belle quand vous aurez gagné à vous deux la pièce de 5F qui je crois vous raportera plus que pour l'empaillage des chaises, mais s'y me trompe j'ai cru lire sur votre lettre que votre dévouement de ce travail alliez, me le partager, tout en m'envoyant une reconaissance, eh ! Mademoiselle de l'argent pour le moment je n'en es nullement besoin, je ne réclame que la paix et des baisers de ma petite Lilie qui me seront plus agréable car l'argent aprésent je le déteste souverainement je ne rêves que l'amour d'avoir des jours meilleurs voilà tout ce que je désire car franchement ces hostilités vont excéder la patience tout voyant toutes ces calamités de toute part aussi bien bientôt dans la campagne comme dans la ville
Un double baiser de la part d'un ami et surtout amménagez-vous dans votre entrprise

