Bonjour,
Merci de partager ces écrits avec nous.
Je me permets quelques propositions de rectifications :
Lettre Baconne 22 janvier 1915.
"vous donnez mieux", il faut lire "dormez mieux"
Lettre 25 janvier :
"vous trance ces lignes", lire "vous trancer"
Lettre 1er février
"nous avons ebarqué pour nous rendre dans d'autres position" lire "nous avons embarqué pour nous rendre dans d'autres positions"
"Nous avons le froid qui règne dans la régio le glace est forte "
"Nous avons le froid qui règne dans la région la glace est forte (...) nous sommes presque comme les fourmies".
Quelques coquilles seulement.
Bien cordialement,
Arnaud
Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
- Arnaud Carobbi
- Messages : 5754
- Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
- Localisation : Maine-et-Loire
- Contact :
Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Bonjour à tous,
Merci à vous de nous faire partager ces courriers et bravo pour ce travail de retranscription.
Si vous n'avez aucune idée de ce que sont devenus ces deux personnes, vous devez chercher des indices dans leur correspondance.
Nous avons un bon début avec la jeune femme. On sait où elle vit : Mauvezin. Avec de la chance, c'est aussi son village de naissance. Tâchez de cerner en gros, dans une fourchette, son année de naissance en cherchant des indices dans les courriers. Il faut aller à la mairie du village de Mauvezin, si vous êtes dans la région. Si ce village est petit, épluchez les registres d'état civil en entier, sur une période de 1870 à 1900. Vous y chercherez le nom de la jeune femme.
Pour le garçon, d'après Mémoires des Hommes, sur 8 garçons dénommés Maybon morts pour la France, six sont du sud ouest, dont 5 du Gers, et un du Tarn et Garonne. Cela signifie qu'il est fort probable que ce garçon soit de la même région que la jeune femme. Quand on regarde les lieux de décès de ces hommes, ils sont de Lagarde, Lectoure, Crastes, Labrihe (32) et La Caussée (82). C'est à dire dans un périmètre proche... D'autant que Mauvezin est dans ce périmètre. Alors cherchez aussi le nom de ce soldat dans le registre d'état civil de Mauvezin, ou des villages alentours. En tout cas d'après les premiers éléments fournit par MDH, le soldat ne serait pas mort au front...
Bon courage pour les recherches et les transcriptions.
Bien à vous, bien à vous tous,
Christophe
Merci à vous de nous faire partager ces courriers et bravo pour ce travail de retranscription.
Si vous n'avez aucune idée de ce que sont devenus ces deux personnes, vous devez chercher des indices dans leur correspondance.
Nous avons un bon début avec la jeune femme. On sait où elle vit : Mauvezin. Avec de la chance, c'est aussi son village de naissance. Tâchez de cerner en gros, dans une fourchette, son année de naissance en cherchant des indices dans les courriers. Il faut aller à la mairie du village de Mauvezin, si vous êtes dans la région. Si ce village est petit, épluchez les registres d'état civil en entier, sur une période de 1870 à 1900. Vous y chercherez le nom de la jeune femme.
Pour le garçon, d'après Mémoires des Hommes, sur 8 garçons dénommés Maybon morts pour la France, six sont du sud ouest, dont 5 du Gers, et un du Tarn et Garonne. Cela signifie qu'il est fort probable que ce garçon soit de la même région que la jeune femme. Quand on regarde les lieux de décès de ces hommes, ils sont de Lagarde, Lectoure, Crastes, Labrihe (32) et La Caussée (82). C'est à dire dans un périmètre proche... D'autant que Mauvezin est dans ce périmètre. Alors cherchez aussi le nom de ce soldat dans le registre d'état civil de Mauvezin, ou des villages alentours. En tout cas d'après les premiers éléments fournit par MDH, le soldat ne serait pas mort au front...
Bon courage pour les recherches et les transcriptions.
Bien à vous, bien à vous tous,
Christophe
- Arnaud Carobbi
- Messages : 5754
- Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
- Localisation : Maine-et-Loire
- Contact :
Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Bonjour Christophe,
Bonjour à tous,
Pour rebondir sur les pistes données par Christophe, effectivement, les lettres donnent une piste sur la localisation de cet homme : dans le Gers. Quand il cite ses camarades en indiquant d'où ils sont pour aider sa correspondante à bien visualiser, il donne de précieux éléments (lettre du 22 janvier 1915) :
- Cabauzon, fils du vannier de Mauzevin ;
- Souillé de Saint-Georges (métairie de la Grangette)
- un camarade de Grimont.
Toutes ces communes sont dans une même zone, non loin de Saint-Sauvy d'ailleurs. Voilà ce que cela donne mis sur une carte :

Comme Christophe, je pense que vous êtes dans la bonne zone pour le retrouver. N'hésitez pas à voir du côté des actes de mariage après guerre dans la commune de Mauzevin d'où est originaire Aurélie Discors. Et surtout tenez-nous informé de vos avancées.
Si Cyprien est un territorial, il y a fort à parier qu'il est né entre 1873 et 1879, en 1914-1915, les territoriaux étant les hommes des classes 1893 à 1899. Théoriquement.
Au plaisir de lire la suite de la correspondance,
Bien cordialement,
Arnaud
Bonjour à tous,
Pour rebondir sur les pistes données par Christophe, effectivement, les lettres donnent une piste sur la localisation de cet homme : dans le Gers. Quand il cite ses camarades en indiquant d'où ils sont pour aider sa correspondante à bien visualiser, il donne de précieux éléments (lettre du 22 janvier 1915) :
- Cabauzon, fils du vannier de Mauzevin ;
- Souillé de Saint-Georges (métairie de la Grangette)
- un camarade de Grimont.
Toutes ces communes sont dans une même zone, non loin de Saint-Sauvy d'ailleurs. Voilà ce que cela donne mis sur une carte :

Comme Christophe, je pense que vous êtes dans la bonne zone pour le retrouver. N'hésitez pas à voir du côté des actes de mariage après guerre dans la commune de Mauzevin d'où est originaire Aurélie Discors. Et surtout tenez-nous informé de vos avancées.
Si Cyprien est un territorial, il y a fort à parier qu'il est né entre 1873 et 1879, en 1914-1915, les territoriaux étant les hommes des classes 1893 à 1899. Théoriquement.
Au plaisir de lire la suite de la correspondance,
Bien cordialement,
Arnaud
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Trésor d’archives n°68 – En avant la musique ! Auxerre, 1908 : présentation et écoute d'une séance de musique militaire. 21/06/2025
Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Bonjour,
Pour info, le patronyme Discors est encore présent à Mauzevin:
http://www.geneanet.org/search/?name=Di ... urce=arbre
Bien à vous,
[:achache:1]
Pour info, le patronyme Discors est encore présent à Mauzevin:
http://www.geneanet.org/search/?name=Di ... urce=arbre
Bien à vous,
[:achache:1]
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Bonjour à tous et à toutes !
Merci à Arnaud de m'avoir fait remarquer ses fautes.
Je réponds ensuite à ACHACHE et à Arnaud.
Effectivement le patronyme Discors est toujours présent à Mauvezin,
De plus il existe une Aurélie Discors.
J'enverrai d'en le prochain message une photo d'une envelloppe où il est
mentionné le lieu dit : le moulin d'Engalin (comune de Mauvezin )
D'en d'autres lettres que je posterais plus tard écrite nottament par le
beau frère d'Aurélie, il parle de ce fameux moulin d'Engalin qui existe toujours.
Pour Cyprien j'essayerai de chercher du côté de Mauvezin ainsi que pour Aurélie.


Les lettres F.M sur le coté gauche sont vraissemblablement les initiales du poilu.
Merci à Arnaud de m'avoir fait remarquer ses fautes.
Je réponds ensuite à ACHACHE et à Arnaud.
Effectivement le patronyme Discors est toujours présent à Mauvezin,
De plus il existe une Aurélie Discors.
J'enverrai d'en le prochain message une photo d'une envelloppe où il est
mentionné le lieu dit : le moulin d'Engalin (comune de Mauvezin )
D'en d'autres lettres que je posterais plus tard écrite nottament par le
beau frère d'Aurélie, il parle de ce fameux moulin d'Engalin qui existe toujours.
Pour Cyprien j'essayerai de chercher du côté de Mauvezin ainsi que pour Aurélie.


Les lettres F.M sur le coté gauche sont vraissemblablement les initiales du poilu.
- Arnaud Carobbi
- Messages : 5754
- Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
- Localisation : Maine-et-Loire
- Contact :
Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Bonsoir,
F.M. signifie Franchise Militaire. C'est pour justifier l'absence d'affranchissement sur l'enveloppe : les militaires avait la gratuité de leur courrier.
Bien cordialement,
Arnaud
F.M. signifie Franchise Militaire. C'est pour justifier l'absence d'affranchissement sur l'enveloppe : les militaires avait la gratuité de leur courrier.
Bien cordialement,
Arnaud
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Trésor d’archives n°68 – En avant la musique ! Auxerre, 1908 : présentation et écoute d'une séance de musique militaire. 21/06/2025
Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Bjr à tous et à toutes,
J'espère que vous m'excuserez,
mais ces 2 dernières semaines j'étais
en stage donc j'ai eu peu de tems pour
transcrire cette lettre qui est assez longue.
Comme me l'avait fait remarquer Christophe et Arnaud,
dans ces lettres le soldat cite le nom de ces camarades
avec le lieux d'où ils viennent, c'est encore le cas ici.
Au début de la lettre le soldat parle d'une attaque qui devait avoir lieu
du côté de Mesnil-les-Hurlus prévu pour le 12 février et repoussée au 15
et qui dura 10 jours.
Quelqu'un peut-il me donner des infos sur cette bataille.
J'enverrai la transcription d'une autre lettre où la bataille est plus détaillée.
page 1
13 février 1915
Mademoiselle et chère amie
Je viens vous donner encore quelques lignes pour vous signaler l'état de ma santée et la situation de notre état sur notre situation; je me portes toujours très bien, mais notre situation n'est pas plusbrillante, je ne veux pas dire celà pourme plaindre, car je reconnais qu'il y en a de plus malheureux que moi je le prends avec patience et résigniation le 12 février on à commencé de faire une attaque sérieuse, nous étions juste en ce moment dans une tranchée à 50 mètres des canons français et je vous assure qu'ils était décidés à faire quelques chose de bon car tout était bien préparé et ne manquait pas surtout de munition, mais malheureusement la neige vient troubler ce si bon projet et on a été obligés de renvoyer l'attaque à plustard, ce plustard on ne sait quand on va la recommencé car le temps ne s'y portes guère, le temps est très mauvais dans la région
page 2
Nous allons toujours travailler entre les lignes, une nuit la 5ème compagnie et un nuit la 6ème, et je vous assure que c'est toujours dangereux, dans le nuit du 11 février par cette nuit si nore la 6ème compagnie fût fortement atteinte, il y eût 18 blessés et un mort, il était de l'Isle-en-Jourdain (l'Isle-Jourdain), vous voyez que nous sommes aux risues,, et vous assure même que je ne saurais jamais vous dépeindre les misères que nous trouvons et que nous voyons tous les jours, vous ne pouvez même pas vous figurez ce que peut être le terrain de la geurre, pas un civil on ne trouve nulle part, notre village de Laval, est simplement occupé par une vieille femme de 75 à 80 ans et un porc qu'elle soigne et vous assure qu'il est beaux il doit peser dans les 80 kg je m'étonne même comment il à été conservé tout est saccagé dans les maisons, les jolies maisons où il y à de de beaux appartements sont réservées pour l'éta-major et nous occupons les granges et même très contents, car il y en a la plus grande part de nos soldats qui couchent entièrement
page 3
dehors; vous me parlez de vous idre comment nous pouvons faire pour le ravitaillement des vivres, celà n'est pas dutous difficille nous n'allons travailler que la nuit nous partons à 6 heeures du soir et nous faut trois heures pour aller sur le travail nous avons des nuits affreuses et tellement noires qu'on se demende comment nous allons faire pour planter les outils à terre, mais je vous assure qu'on est obligés de travailler car ils tombent et les balles siflent de tous cotés de temps en temps nous avons quelque blessé et nous passons la nuit jusqu'à 3 heures du matin et nous rentrons à 5 heures du matin ou 5h 30 une distance environ de 8 km distance assez éloignée pour faciliter le ravitaillement malgré que les les obus allemands viennent nous bombarder, tous les jours ils nous tuent des hommes et en blessent également, dans l'ensemble le ravitaillement, se fait assez bien, il en arrive assez, si rien à été contraire se n'a été que le mauvais temps et le dégel, car la boue ne manque pas
il y en à jusque sur les chaussures, nous reposions très bien sur de la paille, vous me demandez s'il y à des gens de Mauvezin il y à
page 4
Mr Ségala qui à été évacué, il reste encore Maurens du Tuco, Gardet de la Saucille, Espieau notaire de Monfort, nous marchons tous ensemble aux mêmes risques et aux mêmes périls.
Je dois aussi vous remercier des bons renseignements que vous me donnez c'est vous qui m'avez annoncé la première la vente des chevaux, et n'es reçu la nouvelle de chez-nous comme vente de ces animeaux que 8 jours après votre lettreet je vois ma mère ne se souci guère de me tenir au courent des affaires et vous assure qu'elle ma vexée de la façon qu'elle à opéré à ce sujet, je ne voulais livrer le cheval pour lui laisser pour son service, maintenant elle vend même sans m'en demander conseil, elle a vu qu'elle trouvait maîtresse et elle me fait trouver également faut il sur toutes les protestations que j'ai faites de ne pas vouloir vendre le cheval à mon cousin, dont maintenant j'en aurais la haine toute la vie de lui avoir fait ce refus, et ce n'est pas le premier affaire qu'elle fait sans me le communiquer, car elle se croit assez forte pour régir les affaires et me considère comme nul je n'ose vous l'affirmer, mademoiselle va m'obliger de faire ce que je ne voudrais pas faire, elle doit être bien contente de voir qu'elle à fait beaucoup d'argent, tout sera arrivé à point car il y à deux jours que je perds mon portemonnaie, heureusement qu'il n'y avait pas une grande somme iln'y avait que 42 francs, aussi elle ne sera pas dutout dérengée pour m'envoyer de l'argent j'étais foux de voir qu'elle avait vendu le cheval sans m'en demander consei, toutes les fois que oi j'ai vendu un cheval qu'elle se servait aisaiment, elle me faisait une tête d'un enterrement, aprésent ellepourra marcher à pieds, mais certainement elle en achètera un autre, elle fera faire à laise aux autres et elle fera à malaise elle même, je me demande ce que les gens doivent dire de moi et me doivent prendre pour pour peu de chose enfin m'importe si je vois que je sois trop méprisé j'aurais vite terminé l'affaire, car je prévois déjà ce qui va m'arriver le mépris et la honte, que je ne pourrais jamais suporter, même s'y je m'aperçois de celà avant de rentrer si la chance me permet d'échaper aux balles de l'ennemi, je ne ferez pas mon apparition, j'abandonnerez tout, et comme cemàelle sera maître absolue elle pourra faire tout à se guise je vous parles il est vrai avec découragement pour la deuxième fois et pour la dernière, je parle en homme découragé, je ne regretterez qu'une seule chose que ma petite Lilie, oui vous mademoiselle, qui m'avez donné du courage de l'espoir et m'avez çu si bien trouvé sur vos lettres des mots de consolations, dont je crois être obligé d'oublier, et dont je crois que certainement vous souffrirez égalment de mon absence et de mes correspondances que je serais obligé de suprimer pour que que plustard ne soit pas si sensible à résoudre cette séparation forcée, enfin, je termine et m'excuse de ces paroles lâches que je viens de pronover, car je suis tellement colère de voir la procédure que fait ma mère et qu'elle à toujours fait à mon sujet, et surtout que je ne puis me défendre
page 5
d'aucune façon,carje suis trop éloigné, je souffre et vais souffrir, car je vais monter sur le chemin du calvair, soufrances des évènements de la geurre, souffrance de votre vu et privation de vos correspondences si je le puis, se sera dure surmonter mais je suis prêt à tout si à la maison ma mère continue de faire ce qu'elle fait sans en demender conseils je vous assure que je ne reviens pas à Mauvezin, maintenant tout ce que je viens de dire je vous en demande le plus grand secret, car je vous prends, pourune amie de confiance j'espère que vous me donnerez une autre nouvelle ou du moins une réponse qui sera il faut l'espérer sera plus rassurante que la mienne, enfin je termine et embrasse du fond d'un coeur qui vous aime maisqui s'oublie. Au moment ou j'écris ces lignes je suis à fond découragé, en même temps il fait un temps de chien, il pleut toute la journée même nous nous demandons comment nous allons faire pour aller travailler cette nuit avec ce temps si mauvais, maintenant avant de terminer, je crois vous die bonne fête du carnal et bon appétit à ces si bons gâteaux que vous savez si bien faire et qui dont l'an dernier nous avons savouré avec tant de bon goût et que je me souviens si bien car rien ne m'échappe à ma mémoire, enfin bonne fête du carnal, nous je crois que nous allons le passer devant l'ennemi en face des gâteaux qui peut-être seront préparés différamment que vous ne les préparez vous-même, car il y en a a qui sont très indigestes, enfin terminons car les les paroles que ja'i dit ne sont guère bien aimables mais il a fallu dire ce que je pensais et me voyant méprisé comme je suis été.
Je coomuniquerais la suite de la transcription ac les photos.
Cordialement.
J'espère que vous m'excuserez,
mais ces 2 dernières semaines j'étais
en stage donc j'ai eu peu de tems pour
transcrire cette lettre qui est assez longue.
Comme me l'avait fait remarquer Christophe et Arnaud,
dans ces lettres le soldat cite le nom de ces camarades
avec le lieux d'où ils viennent, c'est encore le cas ici.
Au début de la lettre le soldat parle d'une attaque qui devait avoir lieu
du côté de Mesnil-les-Hurlus prévu pour le 12 février et repoussée au 15
et qui dura 10 jours.
Quelqu'un peut-il me donner des infos sur cette bataille.
J'enverrai la transcription d'une autre lettre où la bataille est plus détaillée.
page 1
13 février 1915
Mademoiselle et chère amie
Je viens vous donner encore quelques lignes pour vous signaler l'état de ma santée et la situation de notre état sur notre situation; je me portes toujours très bien, mais notre situation n'est pas plusbrillante, je ne veux pas dire celà pourme plaindre, car je reconnais qu'il y en a de plus malheureux que moi je le prends avec patience et résigniation le 12 février on à commencé de faire une attaque sérieuse, nous étions juste en ce moment dans une tranchée à 50 mètres des canons français et je vous assure qu'ils était décidés à faire quelques chose de bon car tout était bien préparé et ne manquait pas surtout de munition, mais malheureusement la neige vient troubler ce si bon projet et on a été obligés de renvoyer l'attaque à plustard, ce plustard on ne sait quand on va la recommencé car le temps ne s'y portes guère, le temps est très mauvais dans la région
page 2
Nous allons toujours travailler entre les lignes, une nuit la 5ème compagnie et un nuit la 6ème, et je vous assure que c'est toujours dangereux, dans le nuit du 11 février par cette nuit si nore la 6ème compagnie fût fortement atteinte, il y eût 18 blessés et un mort, il était de l'Isle-en-Jourdain (l'Isle-Jourdain), vous voyez que nous sommes aux risues,, et vous assure même que je ne saurais jamais vous dépeindre les misères que nous trouvons et que nous voyons tous les jours, vous ne pouvez même pas vous figurez ce que peut être le terrain de la geurre, pas un civil on ne trouve nulle part, notre village de Laval, est simplement occupé par une vieille femme de 75 à 80 ans et un porc qu'elle soigne et vous assure qu'il est beaux il doit peser dans les 80 kg je m'étonne même comment il à été conservé tout est saccagé dans les maisons, les jolies maisons où il y à de de beaux appartements sont réservées pour l'éta-major et nous occupons les granges et même très contents, car il y en a la plus grande part de nos soldats qui couchent entièrement
page 3
dehors; vous me parlez de vous idre comment nous pouvons faire pour le ravitaillement des vivres, celà n'est pas dutous difficille nous n'allons travailler que la nuit nous partons à 6 heeures du soir et nous faut trois heures pour aller sur le travail nous avons des nuits affreuses et tellement noires qu'on se demende comment nous allons faire pour planter les outils à terre, mais je vous assure qu'on est obligés de travailler car ils tombent et les balles siflent de tous cotés de temps en temps nous avons quelque blessé et nous passons la nuit jusqu'à 3 heures du matin et nous rentrons à 5 heures du matin ou 5h 30 une distance environ de 8 km distance assez éloignée pour faciliter le ravitaillement malgré que les les obus allemands viennent nous bombarder, tous les jours ils nous tuent des hommes et en blessent également, dans l'ensemble le ravitaillement, se fait assez bien, il en arrive assez, si rien à été contraire se n'a été que le mauvais temps et le dégel, car la boue ne manque pas
il y en à jusque sur les chaussures, nous reposions très bien sur de la paille, vous me demandez s'il y à des gens de Mauvezin il y à
page 4
Mr Ségala qui à été évacué, il reste encore Maurens du Tuco, Gardet de la Saucille, Espieau notaire de Monfort, nous marchons tous ensemble aux mêmes risques et aux mêmes périls.
Je dois aussi vous remercier des bons renseignements que vous me donnez c'est vous qui m'avez annoncé la première la vente des chevaux, et n'es reçu la nouvelle de chez-nous comme vente de ces animeaux que 8 jours après votre lettreet je vois ma mère ne se souci guère de me tenir au courent des affaires et vous assure qu'elle ma vexée de la façon qu'elle à opéré à ce sujet, je ne voulais livrer le cheval pour lui laisser pour son service, maintenant elle vend même sans m'en demander conseil, elle a vu qu'elle trouvait maîtresse et elle me fait trouver également faut il sur toutes les protestations que j'ai faites de ne pas vouloir vendre le cheval à mon cousin, dont maintenant j'en aurais la haine toute la vie de lui avoir fait ce refus, et ce n'est pas le premier affaire qu'elle fait sans me le communiquer, car elle se croit assez forte pour régir les affaires et me considère comme nul je n'ose vous l'affirmer, mademoiselle va m'obliger de faire ce que je ne voudrais pas faire, elle doit être bien contente de voir qu'elle à fait beaucoup d'argent, tout sera arrivé à point car il y à deux jours que je perds mon portemonnaie, heureusement qu'il n'y avait pas une grande somme iln'y avait que 42 francs, aussi elle ne sera pas dutout dérengée pour m'envoyer de l'argent j'étais foux de voir qu'elle avait vendu le cheval sans m'en demander consei, toutes les fois que oi j'ai vendu un cheval qu'elle se servait aisaiment, elle me faisait une tête d'un enterrement, aprésent ellepourra marcher à pieds, mais certainement elle en achètera un autre, elle fera faire à laise aux autres et elle fera à malaise elle même, je me demande ce que les gens doivent dire de moi et me doivent prendre pour pour peu de chose enfin m'importe si je vois que je sois trop méprisé j'aurais vite terminé l'affaire, car je prévois déjà ce qui va m'arriver le mépris et la honte, que je ne pourrais jamais suporter, même s'y je m'aperçois de celà avant de rentrer si la chance me permet d'échaper aux balles de l'ennemi, je ne ferez pas mon apparition, j'abandonnerez tout, et comme cemàelle sera maître absolue elle pourra faire tout à se guise je vous parles il est vrai avec découragement pour la deuxième fois et pour la dernière, je parle en homme découragé, je ne regretterez qu'une seule chose que ma petite Lilie, oui vous mademoiselle, qui m'avez donné du courage de l'espoir et m'avez çu si bien trouvé sur vos lettres des mots de consolations, dont je crois être obligé d'oublier, et dont je crois que certainement vous souffrirez égalment de mon absence et de mes correspondances que je serais obligé de suprimer pour que que plustard ne soit pas si sensible à résoudre cette séparation forcée, enfin, je termine et m'excuse de ces paroles lâches que je viens de pronover, car je suis tellement colère de voir la procédure que fait ma mère et qu'elle à toujours fait à mon sujet, et surtout que je ne puis me défendre
page 5
d'aucune façon,carje suis trop éloigné, je souffre et vais souffrir, car je vais monter sur le chemin du calvair, soufrances des évènements de la geurre, souffrance de votre vu et privation de vos correspondences si je le puis, se sera dure surmonter mais je suis prêt à tout si à la maison ma mère continue de faire ce qu'elle fait sans en demender conseils je vous assure que je ne reviens pas à Mauvezin, maintenant tout ce que je viens de dire je vous en demande le plus grand secret, car je vous prends, pourune amie de confiance j'espère que vous me donnerez une autre nouvelle ou du moins une réponse qui sera il faut l'espérer sera plus rassurante que la mienne, enfin je termine et embrasse du fond d'un coeur qui vous aime maisqui s'oublie. Au moment ou j'écris ces lignes je suis à fond découragé, en même temps il fait un temps de chien, il pleut toute la journée même nous nous demandons comment nous allons faire pour aller travailler cette nuit avec ce temps si mauvais, maintenant avant de terminer, je crois vous die bonne fête du carnal et bon appétit à ces si bons gâteaux que vous savez si bien faire et qui dont l'an dernier nous avons savouré avec tant de bon goût et que je me souviens si bien car rien ne m'échappe à ma mémoire, enfin bonne fête du carnal, nous je crois que nous allons le passer devant l'ennemi en face des gâteaux qui peut-être seront préparés différamment que vous ne les préparez vous-même, car il y en a a qui sont très indigestes, enfin terminons car les les paroles que ja'i dit ne sont guère bien aimables mais il a fallu dire ce que je pensais et me voyant méprisé comme je suis été.
Je coomuniquerais la suite de la transcription ac les photos.
Cordialement.
Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
page 5 (suite)
J'espère que vous me donnerez une réponse à cette mauvaise lettre qui sera bien renseignée à touts les sujets que vous jugerez m'être agréables
Au plaisir de vous donner d'autres nouvelles dans (illisible) de temps
Un ami qui vous aime et vous envoye mes baisers les plus amicals
Le bonjour et une poignée de main à vos bons parents.
un ami
page 6
J'oublies de dire que nous avons
changé le n° du secteur
Il est aprésent secteur postal
N° 137
ne pas l'oublier surtout
malgré que je l'es signalé sur
une autre carte, en cas d'oublie
je le renouvelle










J'espère que vous me donnerez une réponse à cette mauvaise lettre qui sera bien renseignée à touts les sujets que vous jugerez m'être agréables
Au plaisir de vous donner d'autres nouvelles dans (illisible) de temps
Un ami qui vous aime et vous envoye mes baisers les plus amicals
Le bonjour et une poignée de main à vos bons parents.
un ami
page 6
J'oublies de dire que nous avons
changé le n° du secteur
Il est aprésent secteur postal
N° 137
ne pas l'oublier surtout
malgré que je l'es signalé sur
une autre carte, en cas d'oublie
je le renouvelle










Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales
Bjr à tous et à toutes !
de retour de vacances
Dsl pour le retardje continu à vous faire parvenir
les correspondances et puis pour ce que ca interesse
Demain je vais faire un tour aux archives du gers pour
essayer de retrouver ce fameux soldat.
Je vous tiendrais o courent de ttes trouvailles.
J'aurais voulu savoir si quelqu'un pouvais me renseigner
sur la tranchée brune, la tranchée fortin et le fort fortin
qui sont mentionnés ds le texte.
merci d'avance
En attendant voici la correspondance
page 1
24 février 1915 Un ami qui vous envoie ses amitiées et vous embrasse profondément
Continuez de mettre le même N° du secteur 137
Mademoiselle et chère amie
Sur ma dernière lettre j'étais découragé et j'ai palé en homme dsespéré, toutes les paroles que j'ai signalé était il est vrai ce que je pensais, mais il est entendu que toutes les vérités ne sont point bonnes à dire, et aprésent je suis venu philosophe arrive quoi qu'il arrive je serais content; j'ai aussi à vous signaler que j'ai retrouvé ma petite bouse mais pas tout à fait au complet; je n'ai pas connu l'homme qui me la rendu je l'es retrouvé trois jours après a ma place dans le cantonnement, et je n'es même pas cherché à le connaître car il serait été très facile; je me portes toujours très bien, et nous sommes bien nourris.
page 2
Maintenant je vais vous causer un peu sur la situation de la geurre, comme vous le savez déjà par la voie des journaux que de grandes batailles se droulent dans nos régions que nous occupons; La première attaque à commencée le jour du mardi-gras, nous étions à 4h30encore entraint de creuser un boyaux pour faciliter nos soldats français d'avancer pour se couvrir et plus proche des tranchées ennemies pour ne pas marcher si longtemps en terrain découvert pour monter à l'assaut, cette attaque devait durer 10 jours et au moment ou je trace ces lignes c'est au 8ème jours jamais je n'es entendu de pareilles cannonades dont vous ne pouvez même pas faire la moindre illusion, mais j'ai à vous dire que malgré le courage de nos braves soldats et la mitraille de nos canons qui font rage sur leurs tranchées, nous sommes toujours presque dans les mêmes tranchées surtout du côté de Mesnil-les Hurlus et si je vous dis celà c'est que je le sais car
page 3
nous y allons tous les soirs, ces points sont la tranchée brune la tranchée fortin qui ces tranchées ont été prises et reprises plusieurs fois et finalement, il à fallu rester dans notre tranchée qu'il y avait 3 mois que nous occupions; dans l'ensemble il parait qu'il y a de l'avancement, mais tout ce que je vois qu'après 4 mois de préparations et les victimes qu'il à fallu laisser et dont il n'y à pas mal, ainsi que des bléssés, nous n'avons pas beaucoup progréssé, car l'artillerie ou l'infanterie nous occupons toujours les mêmes positions, vous me demandiez sur plusieurs lettres que je devais avoir vu des Allemands aprésent je puis vous dire que j'ai vu plusieurs prisonniers Beauches environs 200 en plusieurs fois depuis 7 jours, je résume et je donnerez d'autres détails sans trop tarder, malgré nos grandes attaques de nuit et jours, nous restons presque dans les mêmes positions dans certains coins
page 4
et nous avons progréssé très légèrement dans d'autres jusqu' aprésent, mais avons subi de fortes pertes et surtout beaucoup de blessés; dans deux jours je donnerez d'autres détails.
Pour nous; nous sommes très bien depuis que nous sommes partis nous n'avons jamais été si ménagés et surtout bien nourris, notre cantonnement est également assez bien, mais il n'est pas à l'abri des marmites car notre village est bombardé presque tous les jours, notre travail consiste à travailler la nuit toujours dans le terrain de la geurre et nous entendons pas mal de mitraille et de balles siffler de tous les cotés nous rentrons à 4 ou 5 heures du matin et nous dormons le jour nous sommes depuis déjà un mois comme des oiseaux nocturnes, depuis déjà 7 jours vous n'entendez qu'un simple coup de canon car ils donnent nuit et jour et en terminant c'est terrible à voir des blessés qui en passe constamment.
de retour de vacances

Dsl pour le retardje continu à vous faire parvenir
les correspondances et puis pour ce que ca interesse
Demain je vais faire un tour aux archives du gers pour
essayer de retrouver ce fameux soldat.
Je vous tiendrais o courent de ttes trouvailles.
J'aurais voulu savoir si quelqu'un pouvais me renseigner
sur la tranchée brune, la tranchée fortin et le fort fortin
qui sont mentionnés ds le texte.
merci d'avance
En attendant voici la correspondance
page 1
24 février 1915 Un ami qui vous envoie ses amitiées et vous embrasse profondément
Continuez de mettre le même N° du secteur 137
Mademoiselle et chère amie
Sur ma dernière lettre j'étais découragé et j'ai palé en homme dsespéré, toutes les paroles que j'ai signalé était il est vrai ce que je pensais, mais il est entendu que toutes les vérités ne sont point bonnes à dire, et aprésent je suis venu philosophe arrive quoi qu'il arrive je serais content; j'ai aussi à vous signaler que j'ai retrouvé ma petite bouse mais pas tout à fait au complet; je n'ai pas connu l'homme qui me la rendu je l'es retrouvé trois jours après a ma place dans le cantonnement, et je n'es même pas cherché à le connaître car il serait été très facile; je me portes toujours très bien, et nous sommes bien nourris.
page 2
Maintenant je vais vous causer un peu sur la situation de la geurre, comme vous le savez déjà par la voie des journaux que de grandes batailles se droulent dans nos régions que nous occupons; La première attaque à commencée le jour du mardi-gras, nous étions à 4h30encore entraint de creuser un boyaux pour faciliter nos soldats français d'avancer pour se couvrir et plus proche des tranchées ennemies pour ne pas marcher si longtemps en terrain découvert pour monter à l'assaut, cette attaque devait durer 10 jours et au moment ou je trace ces lignes c'est au 8ème jours jamais je n'es entendu de pareilles cannonades dont vous ne pouvez même pas faire la moindre illusion, mais j'ai à vous dire que malgré le courage de nos braves soldats et la mitraille de nos canons qui font rage sur leurs tranchées, nous sommes toujours presque dans les mêmes tranchées surtout du côté de Mesnil-les Hurlus et si je vous dis celà c'est que je le sais car
page 3
nous y allons tous les soirs, ces points sont la tranchée brune la tranchée fortin qui ces tranchées ont été prises et reprises plusieurs fois et finalement, il à fallu rester dans notre tranchée qu'il y avait 3 mois que nous occupions; dans l'ensemble il parait qu'il y a de l'avancement, mais tout ce que je vois qu'après 4 mois de préparations et les victimes qu'il à fallu laisser et dont il n'y à pas mal, ainsi que des bléssés, nous n'avons pas beaucoup progréssé, car l'artillerie ou l'infanterie nous occupons toujours les mêmes positions, vous me demandiez sur plusieurs lettres que je devais avoir vu des Allemands aprésent je puis vous dire que j'ai vu plusieurs prisonniers Beauches environs 200 en plusieurs fois depuis 7 jours, je résume et je donnerez d'autres détails sans trop tarder, malgré nos grandes attaques de nuit et jours, nous restons presque dans les mêmes positions dans certains coins
page 4
et nous avons progréssé très légèrement dans d'autres jusqu' aprésent, mais avons subi de fortes pertes et surtout beaucoup de blessés; dans deux jours je donnerez d'autres détails.
Pour nous; nous sommes très bien depuis que nous sommes partis nous n'avons jamais été si ménagés et surtout bien nourris, notre cantonnement est également assez bien, mais il n'est pas à l'abri des marmites car notre village est bombardé presque tous les jours, notre travail consiste à travailler la nuit toujours dans le terrain de la geurre et nous entendons pas mal de mitraille et de balles siffler de tous les cotés nous rentrons à 4 ou 5 heures du matin et nous dormons le jour nous sommes depuis déjà un mois comme des oiseaux nocturnes, depuis déjà 7 jours vous n'entendez qu'un simple coup de canon car ils donnent nuit et jour et en terminant c'est terrible à voir des blessés qui en passe constamment.