Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Parcours individuels & récits de combattants
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Bjr à ts et ttes !

J'ai fait l'acquisition il y a quelques temps d'une série de cartes postales et des lettres écrites par le soldat Cyprien MAYBON du 135e R.I.T à son amante Mlle Aurélie DISCORS habitant au moulin d'Engalin à Mauvezin ds le Gers. La série commence le 20 janvier 1915 et se termine le 21 janvier 1916 lorsque Cyprien est affecté comme sapeur télégraphiste au 8e régiment du Génie.
Si quelqu'un pouvait me donner des informations sur ce soldat ou sa compagne.

Merci d'avance.
Ci joint les photos des lettres et des cartes postales et leurs traduction.ImageImageImageImageImageImageImageImageImageImage
traduction avec la même écriture que sur les lettres :
page 1

Le moment Mourmelon 20 janvier Je me portes toujours assez bien.
où je viens d'écrire Au plaisir de vous relire sans trop tarder.
ces lignesnous allons partir
pour rentrer des tranchées
et nous avons a cette
relève assez tranquille
Mademoiselle et chère amie

J'ai reçu votre correspondance dans ces infames tranchées que nous occupons depuis déjà 3 mois et nous n'avons pas grands résultats, tout ce que je puis vous affirmer c'est que nous ressemblons a de vrais abrutis et nous ne savons pas même quel jour nous sommes, si c'est lundi ou vendredi car nous n'avons pas entendu de cloches depuis notre départ d'Aix il y à 3 mois ni même le chant du coq qui d'abitude fait son éveil matinal car dans les régions que nous occupons il n'y à pas de fermes et je crois que s'y il y en avait quelqu'uns uns à l'heure actuelle ils serait mangé, donc comme distractions je
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n'es que vos correspondances qui me renseignent un peu et qui me tient au courant des nouvelles locales merci de votre amibilité et votre grand dérangement que vous faites pour me faire plaisir continuez car ça deviendra toujours plus intéressent pour moi car nous allons passer quelques jours dans un patit village qui à moitié démolis par la geurre et qui ce nomme Baconne là nous allons être mal ravitailliés et nous pourrions pouvoir manquer quelque chose et s'y il à quelque denrée c'est dans un prix innabordable et même je crois que nous allons dans quelques jours cantonner dans les bois, et s'il n'y a pas de changement nous resterions deshors sans rentrer dans un cantonnement recouvert avant le mois de Mars mais je puis encore l'affirmer, ce qui m'embête le plus c'est de voir le vinsi bon marchédans le pays et falloir le payer si cher où nous
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sommes, nous le payons toujours 0.70F et je vous assure qu'à ce prix là le vin n'est pas bon marché, le jour que nous partons aux tranchées nous faisons nos provisions, j'emporte 3 litres de vin une tablette de chocolat pour passer nos trois jours dans les tranchées qui je vous assure sont très longs surtout les nuits, car nous les passons presque blanches, nous sommes toujours sous le bombardement et le lancement d'obus des deux cotés car tous les jours il y a de fortes cannonnades mais a présent on n'y fait plus attention, vous me parlez qu'il fait mauvais temps dans le pays et que vous avez de ortes innondations et avez été cloîtrée avec votre mère vous deviez souffrir vous qui aimez goûtter au plaisir de la libertée, songez à nous qui avons aussi la plaie constamment et quoi qu'il tombe d'eau il faut toujours partir, malgré la grande quantitée d'eau tombée on en a pas de plus pour se ravitailler car trois heures après la pluie il n'y a plus d'eau nulle part et les ruisseaux qu'il
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existe sont très loin, car pour bien dire il n'y a pas pas même des fossés ni haies dans les champs, il n'y à que des sapins que nous utilisons pour le moment pour chauffage voilà notre triste existence cedont on ne voit pas le jour de la délivrance qui être peut-être loin encore, j'oublie aussi de vous dire que nous avons des chasseurs avec nous dans les tranchées il faut qu'ils viennent comme nous prendre part aux délice des tranchées, ceux qui sont avec nous est le 6ème chasseur de le garnison de Lille du nord envahi par les allemends, et certains d'entre eux n'ont pas reçu des nouvelles depuis que la ville est prise par les allemends ils ne sont pas s'y heureus que nous car nous n'avons pas ces privations; j'ai à vous dire s'y le papier est un, peu tâchéc'est que j'ai tracé ces ligness dans la tranchée et ce sont des gouttes d'eau qui tombent tout le temps. Au plaisirde vous faire de nouvelles petites histoires. un ami Qui vous embrasse et ne vous oublie pas.
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Arnaud Carobbi
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par Arnaud Carobbi »

Bonjour,

Pas de JMO pour ce RIT aux dates qui vous intéressent. Par contre, il était endivisionné, vous pourrez peut-être trouver son parcours pour le début de la période qui vous intéresse à l'aide du JMO de la 91e Division d'Infanterie Territoriale (août 1914-juin 1915) :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html

Toutefois, il est possible que vous ne trouviez pas de correspondance entre le JMO et le parcours de votre homme dans ses courriers, certains bataillons de territoriaux ayant un parcours indépendant du reste du régiment.

Le 135e RIT appartenant à la 182e Brigade d'infanterie, le JMO aurait pu vous aider également à retrouver les grandes lignes du parcours de votre régiment. Pas de trace dans le site Mémoire des Hommes.


Comble de malchance l'historique du 135e RIT n'est pas dans les rayonnages de la BDIC !

Avez-vous sa fiche matricule ? Elle vous donnerait de nombreuses indications sur le parcours personnel de cet homme.
Avez-vous cherché du côté de l'état civil (si vous avez au moins un lieu où chercher) ?

Plutôt que "traduction", on parle de transcription des lettres. Si vous pouvez laisser les fautes d'orthographe (c'est un choix), il est tout de même possible d'ajouter une ponctuation afin de rendre le texte plus facile à lire pour nos contemporains.

Une telle correspondance est très riche, pas seulement par ce qu'elle nous apprend sur le parcours en lui-même mais sur la vie, la vision de la guerre de cet homme, ce qui le marque, ce dont il ne parle pas...

Bonnes recherches,
Bien cordialement,
Arnaud
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Achache
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par Achache »

Bonjour,

Vous pouvez voir aussi le JMO 6e RCC ici:

http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html

Bien à vous,

[:achache:1]
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

page 1

Baconne 22 janvier 15

Mademoiselle et chère amie

C'est avec grand plaisir que je fais réponse à votre aimable lettre que j'ai reçu datée du 17 et que vous me parlez que vous allez m'écrire le lendemain, je la recevrez avec grande joie car c'est à peu près toutenos distractions a présent il faut dire que nous sommes hors de tout aux lieux de rentrer dans le cantonnement comme d'habitude au camp de Châlon dans les barraquements bien installez pour prendre le repos bien mérité à la relève de la tranchée Nous sommes restés en réserve dans un petit village nommé Baconne ce village est tous les jours bombardés il se trouve environ à 6km des tranchées que nous occupons assez près pour être pris par les obus car ils vont bien plus loin, ils bombardent ou atteignent à 5 km plus loin alorsà l'endroit quenous sommes ça
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ne leur dérenge guère d'envoyer cette cruelle mitraille, on trouve des cas tout a fait bizarres, je vais vous citer un exemple le 21 au soir je fus invité à un petit dont en voici les convives que vous devriez connaitre.
Nous fûmes trouvé l'ordonnence du Colonnel qui fait fonction de Géneral et dont il fait la cuisine à tous les secrétaires attachés à c'est état-major, c'est ordonnence vous le connaîtrez certainnement, cet Cazaubon le mari de la bonnede chez Mr Espiau médecin ou si vous le voulez encore mieux le fils du vanier de Mauvezin.
Nousfîmes un bon repas, vous ferait aussi grand plaisir de connaître notre menu je vais le détailler, il nous servit un bon bouillon, un plat de bonnes pommes frites, un poulet qu'avait reçu un des convives dont je vais vous dire les noms, puis un bon bifftec saignant, pas de dessert, mais un bon café vintfinir ce bon petit repas de vrai camarades, à notre séparation nous avons tous choqué avec le liquide d'un petit flacon qui était porté également par un convive; c'était un peu d'eau-vie arrivée du pays puis on sait séparé
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avec de grandes poignées de main et chacun aller rejoindre son cantonnement Maintenantles convives les voici dont le premier Cazaubon, qui nous reçut et qui fit la cuisine les suivant, Gardet qui porta le flacon d'eau-de-vie, Moran celui qui se maria quelques jours avant la mobilisation avec Noémi Abadie, puis Souillé de Saint-Georges, à la métairie de laGrangette et un autre camaradeque vous ne connaissez pas de près de Gimont j'oubliés de dire que le poulet que c'était la femme de Moranquelle avait expédié à son mari; voici la chose la plus tragédique dans cette cuisine que nous avons fait ce ressemblement de camaraderie elle à été atteinte par un obus, qui à percé le planché de cette chambre dans plusieurs endroits, même un éclat de cet obus alla percer la poële qui était près du feu et y fit un trou comme un écu et la mitraille tombait dans tous les coins de la chambre, heureusement que Cazaubon ne fut pas atteint par aucun projectille il se blottit dans un coin et fut épargné car ils ont survolés audessus de sa tête
page 4
il en fut tout simplement quitte pour la peur; et tous les jours nous sommes bombardés, les plus grandes parties tombent dans des endroits qui ne risquent de causer aucun dégat, la petite église de ce village est moitiée démolie, en un mot je termine, tout en disant ou signalant tout celà nous ne nous trouvons pas trop malheureux et peu de chose nous fait plaisir surtout quand on reçoit des nouvelles du pays et surtout d'une amie fidèle et sacrifiantepour un absent depuis 5 mois qui trouve le temps très long, je termine Aujourd'hui nous repartons pour les tranchées à 4 heures du soir et je trace ces lignes à la lueur d'une bougie à 3 heures du matin car le sommeil était bien loin de moi et mes pensées étaittournées ers vous cet pourqu'oi je vous écris à ce moment pour m'entretenir avec vous pendant quelqus instants, vous me parlez qu'il fait mauvais temps dans le pays, dans les régions que nous occupons il pleut tous les jours.
En attendant de recevoir et d'envoyer d'autresnouvelles, un ami qui vous embrasse et vous désire bonne santée il faut espérer que vous donnez mieux car vous êtes mieux couchée; un ami
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Merci Achache pour renseignements et ossi merci à Arnaud.
Je n'ai pas encore eut le temps de regarder sa fiche de matricule
mais comme c'est un territorial il doit faire parti des classes entre 1875 et 1880.
D'autre partpour l'état civil je ne connais en rien de ce soldat si ce n'ai son nom.
Merci encore.
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Bonjour à tous et à toutes !
Suite de la série de lettres et de cartes postales.

page 1

Châlon ou Tranchées 25 janvier

Mademoiselle

Sous une pluie d'obus je viens vous trance ces lignes, et vous remercier de la surprise que vous assez çu me procurer en plaçant sous c'est envelloppe sous forme de cage ce petit oiseaux bleus, qui à ma surprise tomba à terre faute que ses ailes ont été trop courtes pour s'envoller et resta entre mes mains dont je le mis en compagnie des autres qui gazouillait ensemble pour ennocer la joie d'être ensemble, notre départ était ce soir à l'heure ou j'écris pour rentrer des tranchées et prendre un peu de repos qui aurait été très mérité car depuis trois jours et trois nuits que nous sommes là, il nous manque du sommeil, car nous passons les nuits blanches dans les tranchées pour assurer le service qui devient de plus
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en plus pénible, nous allons rester deux jours de plus dans les tranchées je ous assure que le temps est longet surtout que nous allons manquer de sommeil et de boisson car comme toujours nous manqu'ons d'eaux principalement, nous ne touchons qu'un quart de vin et deux litres d'eau par jour pour 14 hommes vous voyez que l'on ne boit pas ceque l'on veut et quil faut souffrir quelque peu surtout quand on veille comme nous le faisons nous avons passer 7 jours dans ces infames tranchées et je ne sais pas même si nous rentrerons dans un cantonnement, si il ne faudra pas rester dans les bois blotis dans des trous comme les lapins dans les chapiers, si nous ne rentrons pas il y aura une quinzaine de jours sans voir un cantonnement pour dire en lieux sûr pour prendre du repos tranquille, la dernière
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relève nous l'avons passé dans un petit village appelé Baconne à une distance de 5 ou 6 km des tranchées et ue l'ennemi bombarde à chaque instant, tout les jours il arrive quelque petit accident si notre relève ne se fait pas de ce soir c'est que l'on craint une attaque et nous si l'attaque à lieu nous nous trouvons en première ligne la nuit du 24 janvier j'étais en train de placer des fils de fer entre les deux lignes et nous étions à de faibles distances des tranchées Bauches, nous les entendions causer même tousser beaucoup ils aurait besoin de bon vin chaud pour les leur calmer, mais il faut dire aussi qu'ils été très gentils ils ne nous ont point tiré dessu ils ne nous ont pas dérengé de notre travail, je dois aussi signaler que à notre droite un grand combat s'est déroulé mais je n'en connais pas les résultats pendant deux jours le
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canon ne cesse de tirer ces projectilles d'une férocitée extrême, il parait même que le 88ème assistait à ce combat, si celà est vrai je crois qu'il doit avoir fortement trinqué je ne connais pas d'autres résultâts, sitôt que j'en connaitrais quelque chose je vous le signalerez au plus vite; c'est des tranchées que j'envoie ces lignes et ces cartes, je ne les ais point écrites de peur que vous vouliez les accrocher à quelque mur, au moment ou j'écris les balles et les éclats d'obus tombent autour de moi mais je n'es pas crainte, car nous commençons à y être habitués
Un ami qui vous embrasse peut-être pour les dernière fois et vous donnerez d'autres nouvelles sans trop tarder, pour connaître mon existance
En attendant de vos nouvelles lors même que je ne pourrais en donner.ImageImageImageImageImageImageImageImageImage
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Bjr à tous et à toutes !
Suite de longue série de lettres et de cartes postales

page 1

Châlon-sur-Marne Laval 1 février

Mademoiselle et chère amie

Je me hâtesde répondre ou du moins de donner de mes nouvelles nous avons quitté le camp-de-Châlon depuis le 28 janvier, nous avons ebarqué pour nous rendre dans d'autres position, nous embarquâmes à 6 heures du matin et la nouvelle du départ arriva à dix heures du soir et depuis se moment je n'es pu d'aucune façon donner de mes nouvelles, je vais vous raconter un peu notre situation nous avons embarqué à Somme-Tourbe, comme spectacle nous avons commencé de voir le village totalement détruit il ne reste que l'église et 4 maisons
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un autre un plus loin détruit également il ne reste plus rien et n'y à que de la troupe partant on ne trouve plus rien ou tout est trop cher, même on n'en trouve pas, sur la route en allant rejoindre le cantonnement nous avons rencontré une rangée de croix de environ 200 pour marquerl'emplacement de nos soldats français morts aux batailles de Hurlus enfin nous ne rencontrons que des désastres nous sommes arrivés à un petit village appellé Laval qui nous sert de cantonnement, c'est un village qui est un peu endommagé la troupe française l'occupe totalement et n'y à que trois ou quatres civils mes très vieux. Notre mission que nous avons à remplir est de creuser un boyaux entre les deux lignes pour relier une nouvele tranchée pour que les lignes ennemies et françaises
page 3
soit plus rapprochées, nous n'y travaillons que la nuit toute la nut il faut travailer, la première nuit du Janvier que nous avons commencé était assez tranquille nous n'avons eu que peu de balles et peu d'obus, mais la dernière nuit du 29 fut une nuit des plus périlleuses il fallut travailler sous les éclats de ses grosses marmites et le siflement des balles et à terrain découver, nous avons tout demême continué le travail on se dépêchait de creuser ce boyeaux sans que persone fût obligé d'être commandés pour se mettre à l'abrit de ces projectilles ils à fallu rester là pendant 8 heures de travail et je vous assure que je ne pensais pas que tout le monde rentre sans être atteints car jamais nous n'avons été tant en péril comme ces deux derniers jours enfin le hasard voulut que tous rentrions sans être atteints d'aucune façon, nous traversons de véritables misères de toutes façons soit en ruines ou enmorts de nos pauvres soldats ou de chevaux morts qui jonchent partout
page 4
Je termine tout en te donnant de bonnes amitiées et en vous embrassant de tout coeur
Je donnerz d'autres détailset d'autres nouvelles sans trop tarder
Nous allons creuser ses boyeaux aux environs de Hurlus très près des tranchéesbauches et sous les balles meurtrières
Nous avons le froid qui règne dans la régio le glace est forte et on n'a pas chaud dans les cantonnements que nous occupons car c'est tout ouvert aux quatre vents, car il y a plus que de nous comme troupes nous sommes presue comme les fourmies
Un ami
Le bonjour à vous à vos bons parentsImageImageImageImageImageImageImageImage
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Février 1915 (suite )

page 1

7 février 1915

Mademoiselle et chère amie

Comme je l'esdéjà signalé nous avons quitté le camp de Châlon et on nous conduis en plein sur le théâtre de la geurre, je ne puis rien vous signaler tellement que l'on voit des choses tristes de toute sorte, car s'y je vous racontai quelque petit passage vous croyriez que je disais des mensonges, nous occupons le village de Laval donc qu'il est occupé tout par la troupe je pourrais vous signaler les effets du dégel du 3 et 4 février dont il a mis les routes impraticables avec des ornières de 50 centimètres et de la boue à ne pas pouvoir marcher d'aucune façon tellement à ne pas
page 2
pouvoir faire le ravitaillement pour aller chercher les vivres à la gare Somme-Tourbe, il faut y aller à dos de cheval ou de mulet, et l'artillerie fait pareillement, et je vous assure, que rien n'est bien agréable, nous pour notre compte, nous ne trouvons rien non plus, pour nous suffire, pour avoir un litre de vin nous faisons facilement 6 km et quelqye fois nous rentrons comme le chasseur (bredouville) enfin je vais passer un peu sur toutes ces petites calmitées, je vais vous signaler la mission que nous avons à faire nous travillons la nuit à creuser des tranchées entre les deux lignes ennemies et françaises, et dont nous sommes presque tout les soirs arross par le siflement des balles et l'éclat des obus, nous rentrons du travail à 5 heures
page 3
du matin, nous prenons le café en rentrant et on va se coucher jusqu'à la soupe de dix heures et à une heure de l'après midi nous allons faire des corvéespeu apétissantes, nous allons enfouir les chevaux, les uns sont morts depuis longtemps, d'autres sont plus récents, en un mot un travail peu agréable voilà pour le moment l'emploie de notre temps, notre village que nous occupons est bombardé, le soir du 5 février à 4 heures du soir on nous envoya 5 ou 6 obus qui ne firent pas de grands dégats il y eut un mort et deux blessés de notre régiment, je vais vous raconter une chose bien bizarre qui arriva précisément dans notre cantonnement justement à mon camarade, il avait une paire de chaussure suspendu à un clous, aux
page 4
deuxième obus lanssé par l'ennemi, un éclat perssa les planches du cantonnement et brisa la chassure, rendu inutilisables, même incapable de pouvoir se réparer, chose qu'il aurait fallu voir pour le croire, beaucoup d'autres éclats nous rendirent visite dans notre domicile, mes heureusement que personne n'était là, car nous mangions la soupe; plus tard, je renconterez beaucoup d'autres choses de vive-voix, de Hurlus, mais je ne vois jamais l'avancement, sur aucun point, j'ai entendu plusieurs attaques, mais elles ont été sans peu de résultats, tout ce que nous avons eu toujours des blessés et des morts, voila les beaux et brillants succès; plus rien à dire pour le moment. Un ami qui vous aime et se porte bien.ImageImageImageImageImageImageImageImageImage
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Bjr à tous et à toutes ! :hello:

carte 1

ces cartes ne sont que provisoire je donnerez
d'autres détails sans trop tarder ais je ne
sais au juste quand
car c'est un mauvais ( 17 février 1915
moment
Mademoiselle
par un moment très court que je
dispose j'en profite pour vous donner
de mes nouvelles et une annonce de ce
que nous avons commencé
C'était le 15 février dans la nuit
nous avons continué un boyeaux entre
les deux lignes pour préparer une attaque
qui commença le matin du mardi-gras
à la pointe du jour.

ImageImageImage
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stsauvien
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Re: Le 135e R.I.T à travers lettres et cartes postales

Message par stsauvien »

Aucune date n'apparaîte sur cette carte
mais c'est surement la suite de la carte n°1.
Ces 2 cartes relatent les évènements qui ont
eut lieux au Mesnil-les-Hurlus, du 15 au 25 février 1915.
carte 2
Le mardi gras nous ne l'avons pas trop
mal passé mais nous avons eu une
forte attaque, nous sommes aux milieux
de véritables tristesses,
---------------------------------------
Les canons ont commencé de faire
leurs détonnations et c'était un
terrible bombardement après un tir de 3
ou 4 heures nos braves fantassins commençairent
de monter à l'assaut vers dix heures et
eûrent de bons résultats, mais vers 4
heures une contre attque surveint
dont dans certains points nous avons
été obligés de revenir dans premières
tranchées mais pour celà il n'y a rien de
perdu car au moment ou je donnes ce détail
il y a un bombardement terrible ( un ami

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