Sans vouloir déclencher une quelconque polémique, voici ce qu’écrit un soldat du 97ème Régiment d’Infanterie Alpine le 14 janvier 1915 depuis le secteur de Maroeuil au Nord d’Arras à sa famille et ou il se plaint des populations locales :
« …surtout que les gens c’est a peu près des moitiés boches c’est en parti des espions et si souvent le train de combat est bombardé c’est bien la cause de ces charrogne de paysants qui ont des téléphones secrets caché dans des caves. Tu sais quand on les biches pas de pitié on les fusilles comme il le mérite ; tu sais le vin il faut le payer de 30 à 50 sous et la moitié d’eau le plus part de temp il vaut mieux point en boire une carte il faut la payer jusqu’à 4 sous ce qui vaut 4 sous le cent, tout cela n’est encore rien s’ils n’étaient pas moitié boches c’est honteux ; très souvent les pertes qui à lieu en ce moment sont dues à eux. »
Les propos sont terribles vis-à-vis des paysans locaux et il convient de s’interroger avec sérieux sur le fond de cette affaire :
. faut-il prendre au pied de la lettre les propos tenus par ce soldat à savoir que des paysans de cette région aient pu réellement trahir et aider l’ennemi via des téléphones cachés dans des caves ? Y a-t-il des exemples connus dans la région ? Ou ailleurs ?
. ou s’agit-il plutôt de rumeurs ayant eu cours en ce début de guerre ou l’on voyait des espions partout et que l’on accréditait aisément ? Les effroyables pertes subit par le 97ème RI depuis son arrivée dans le Pas de Calais (début octobre) éprouvant particulièrement les nerfs de montagnards qui depuis leur patois ne devait guère saisir la différence entre le parler ch’ti et la langue allemande d’où une assimilation de ces populations a des moitié boches, propos qui à l’époque comme aujourd’hui restent intolérables.
Philippe Pichot
Populatiion locale et trahison ? Info intox ?
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stcypre
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Re: Populatiion locale et trahison ? Info intox ?
Bonjour,
Les personnes (du Nord) renvoyées par les allemands en France non occupée étaient appelées les "boches du Nord"... à cause semble t il de leur accent...
Quant aux délateurs et autres espions je pense que c'est tout simplement des on dit... N'oublions pas que c'est dans le Nord que la résistance (14-18) a réellement existé et bien fonctionné...
Enfin concernant le prix du vin, des œufs et autres denrées, il est vrai que les prix pratiqués étaient excessifs (on appelait ces négociants les "mercantis"), mais cela ne concernait pas que les habitants à proximité du front.... Des témoignages révèlent ce fait à l'arrière....
J.Claude
Les personnes (du Nord) renvoyées par les allemands en France non occupée étaient appelées les "boches du Nord"... à cause semble t il de leur accent...
Quant aux délateurs et autres espions je pense que c'est tout simplement des on dit... N'oublions pas que c'est dans le Nord que la résistance (14-18) a réellement existé et bien fonctionné...
Enfin concernant le prix du vin, des œufs et autres denrées, il est vrai que les prix pratiqués étaient excessifs (on appelait ces négociants les "mercantis"), mais cela ne concernait pas que les habitants à proximité du front.... Des témoignages révèlent ce fait à l'arrière....
J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
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alain chaupin
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Re: Populatiion locale et trahison ? Info intox ?
BonjourSans vouloir déclencher une quelconque polémique, voici ce qu’écrit un soldat du 97ème Régiment d’Infanterie Alpine le 14 janvier 1915 depuis le secteur de Maroeuil au Nord d’Arras à sa famille et ou il se plaint des populations locales :
« …surtout que les gens c’est a peu près des moitiés boches c’est en parti des espions et si souvent le train de combat est bombardé c’est bien la cause de ces charrogne de paysants qui ont des téléphones secrets caché dans des caves. Tu sais quand on les biches pas de pitié on les fusilles comme il le mérite ; tu sais le vin il faut le payer de 30 à 50 sous et la moitié d’eau le plus part de temp il vaut mieux point en boire une carte il faut la payer jusqu’à 4 sous ce qui vaut 4 sous le cent, tout cela n’est encore rien s’ils n’étaient pas moitié boches c’est honteux ; très souvent les pertes qui à lieu en ce moment sont dues à eux. »
Les propos sont terribles vis-à-vis des paysans locaux et il convient de s’interroger avec sérieux sur le fond de cette affaire :
97° RI qui a été de loin l"unité la plus éprouvé lors des combats d'Artois. faut-il prendre au pied de la lettre les propos tenus par ce soldat à savoir que des paysans de cette région aient pu réellement trahir et aider l’ennemi via des téléphones cachés dans des caves ? Y a-t-il des exemples connus dans la région ? Ou ailleurs ?
. ou s’agit-il plutôt de rumeurs ayant eu cours en ce début de guerre ou l’on voyait des espions partout et que l’on accréditait aisément ? Les effroyables pertes subit par le 97ème RI depuis son arrivée dans le Pas de Calais (début octobre) éprouvant particulièrement les nerfs de montagnards qui depuis leur patois ne devait guère saisir la différence entre le parler ch’ti et la langue allemande d’où une assimilation de ces populations a des moitié boches, propos qui à l’époque comme aujourd’hui restent intolérables.
Philippe Pichot
Je suppose que ce soldat à un nom ! il serait souhaitable de nous transcrire l'intégralité de sa lettre et non pas se focaliser sur ces quelques lignes.
Vous dites ne pas vouloir créer de polémique ! permettez moi d'en douter.
Si vous remettez les choses dans leur contexte , Maroeuil est un bourg de 1400 habitants qui a été copieusement bombardé pendant la guerre, ce village se trouve en arrière du front et accueille les troupes qui reviennent des tranchées, fatiguées, harassées, meurtries et qui pourraient penser trouver un peu de répit hors de cet enfer qu'est le front d'Artois pendant l'hiver 14/15, alors on se focalise sur l'accueil de la population !! ces paysans qui d'après vous pourraient être des espions téléphonant dans leurs caves pour prévenir l'ennemi !! on est dans le délire le plus complet !
Par respect pour le 97° RI qui fut l'un des régiments les plus éprouvés - 1818 morts en Artois - je pense sincèrement qu'un soldat puisse avoir à un moment précis une certaine rancoeur et la transmette à sa famille.
Mais mettre en exergue ces quelques lignes et pointer du doigt une population, je trouve cela déplacé et je vous conseille de vous adresser au maire de Maroeuil et au Comité local du souvenir Français pour avoir leur avis.
Je ne commenterai pas le rapprochement entre le patois picard qui est le notre (Ch'ti) et la langue allemande - non plus les boches du Nord - "propos qui à l'époque comme aujourd'hui restent intolérables" à quoi bon le rappeler n'avons nous pas assez souffert de cette image en 14/18 et 39/45 période pendant laquelle nous étions en zône interdite dépendant directement du gouvernement allemand de Bruxelles, heureusement que la résistance locale a combattu au prix fort pour cette liberté qui est la nôtre aujourd'hui.
Merci de ne pas continuer à ressasser par des insinuations ce que nous rappelle un passé douloureux où toutes les familles ont été éprouvées et même celles de Maroeuil.
Bien cordialement
Alain Chaupin
Ceux qui reviendront de cette guerre et qui auront comme moi passés par toutes les misères qu'un homme peut endurer avant de mourir, devra s'en souvenir, car chaque jour qu'il vivra sera pour lui un bonheur."
Gaston Olivier - mon Grand-Père
http://www.
Gaston Olivier - mon Grand-Père
http://www.
Re: Populatiion locale et trahison ? Info intox ?
Bonjour,
L'espionite, ou "psychose des espions" a sévi sur tout le front, et même à l'intérieur (à Paris notamment); un certain nombre de pauvres gens (civils) l'ont payé de leur vie; - il y a là des investigations à mener, et des "réhabilitations" à opérer... nos historiens plus ou moins improvisés seraient bien inspirés de s'y atteler, plutôt que de ressasser sur "les fusillés" (militaires)...
Le mépris de certains hommes de troupe pour les habitants des régions où ils se trouvent est monnaie courante, aujourd'hui comme hier... Il suffit de voir l'air pincé de certains officiers, et autres, devant les beaux tas de fumier meusiens... ou le mépris qu'exprime le "sacro-saint" Barthas à l'égard même du nom des villages de nos pauvres Champagne...
Les profiteurs de guerre, à petite ou grande échelle sont, aussi, monnaie courante.
Ce sont là des faits
La lettre citée est un document; comme tout document qui prend statut historique, il doit être examiné, analysé, critiqué; et d'abord: écrit par qui ? -Il faudrait connaître non seulement le nom, mais l'identité sociologique de l'auteur. -Un citadin méprise plus facilement "les paysans" qu'un "paysan", etc etc...
Toutes ces questions devraient pouvoir être posées et discutées, en effet sans polémique, comme sans jugement moral anachronique selon l'ordre moral actuel...; mais c'est à peu près impossible sur ce Forum où la recherche proprement historique se fait toujours contaminer par les réactions émotionnelles et passionnées... -c'est bien dommage.
Donc, pour répondre, très brièvement, à la question posée:
ni info, ni intox, mais fausses infos, propos d'époque, conformes à l'ambiance de l'époque.
Bien à vous,
[:achache:1]
L'espionite, ou "psychose des espions" a sévi sur tout le front, et même à l'intérieur (à Paris notamment); un certain nombre de pauvres gens (civils) l'ont payé de leur vie; - il y a là des investigations à mener, et des "réhabilitations" à opérer... nos historiens plus ou moins improvisés seraient bien inspirés de s'y atteler, plutôt que de ressasser sur "les fusillés" (militaires)...
Le mépris de certains hommes de troupe pour les habitants des régions où ils se trouvent est monnaie courante, aujourd'hui comme hier... Il suffit de voir l'air pincé de certains officiers, et autres, devant les beaux tas de fumier meusiens... ou le mépris qu'exprime le "sacro-saint" Barthas à l'égard même du nom des villages de nos pauvres Champagne...
Les profiteurs de guerre, à petite ou grande échelle sont, aussi, monnaie courante.
Ce sont là des faits
La lettre citée est un document; comme tout document qui prend statut historique, il doit être examiné, analysé, critiqué; et d'abord: écrit par qui ? -Il faudrait connaître non seulement le nom, mais l'identité sociologique de l'auteur. -Un citadin méprise plus facilement "les paysans" qu'un "paysan", etc etc...
Toutes ces questions devraient pouvoir être posées et discutées, en effet sans polémique, comme sans jugement moral anachronique selon l'ordre moral actuel...; mais c'est à peu près impossible sur ce Forum où la recherche proprement historique se fait toujours contaminer par les réactions émotionnelles et passionnées... -c'est bien dommage.
Donc, pour répondre, très brièvement, à la question posée:
ni info, ni intox, mais fausses infos, propos d'époque, conformes à l'ambiance de l'époque.
Bien à vous,
[:achache:1]
Achache
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Émouvante forêt, qu'avons-nous fait de toi ?
Un funèbre charnier, hanté par des fantômes.
M. BOIGEY/LAMBERT, La Forêt d'Argonne, 1915
Re: Populatiion locale et trahison ? Info intox ?
Bonjour,
Monsieur Chaupin, très très loin de moi l’idée de douter un seul instant du patriotisme des gens du Nord. Une étude attentive des évènements de 1814, 1870, 1914-18 ou encore de 1939-45 nous confirmerai d’ailleurs aisément que les populations du Nord ne peuvent être suspectées d’avoir accueillies cosaques, prussiens à bras ouvert ou d’avoir pactisé avec eux. Les ravages et destructions subies ne les ayant certainement pas aider à apprécier le retour des envahisseurs d’un conflit à l’autre.
Si j’ai mis en ligne ce document c’est parce que, réalisant l’album mémorial de la grande Guerre pour la vallée de la Tarentaise en Savoie, j’ai récupéré, suite à un appel aux familles, des dizaines de courriers, lettres, carnets inédits témoignant de la vie du front. On y trouve tous les motifs de plaintes possibles : la lassitude de la boucherie, les conditions de vie dans les tranchées, la nourriture, le temps… puis à un degré moindre la haine de certains officiers, des embusqués et planqués, …plus rarement la famille à l’arrière … et puis ce courrier, le seul d’ailleurs qui évoque « cette trahison » de paysans de la région d’Arras.
Il s’agit du seul courrier, parmi des dizaines, qui évoque des populations locales, et pour ce soldat qui en a écrit aussi de nombreux autres c’est la seule fois où il évoque ce sujet. En conséquence de quoi bien entendu on ne peut en tirer aucune conclusion : cela n’en fait ni une vérité ni une généralité d’autant plus que à priori ces faits ne sont pas attestés.
Ce soldat, Maurice Marchand du 97ème RI, paysan lui-même originaire du petit hameau de Versoie au-dessus de Bourg Saint-Maurice en Savoie, était à la compagnie muletier au train de combat, et en contact avec des officiers à l’arrière d’où a pu venir « cette rumeur » car on imagine mal que celle-ci ait pu naître spontanément dans son esprit d’autant plus qu’elle véhicule la présence de téléphone, de paysan arrêté puis fusillé… faits qui s’ils avaient existés n’auraient pas impliqués directement les pauvres bougres de première ligne.
Je n’ai pas mis l’intégralité du courrier car le début n’apporte rien d’intéressant, mais je le retranscris dans son intégralité pour clarifier le sujet :
« Chers amis,
Tout va bien je suis en très bonne santé ; mais c’est toujours avec le plus grand plaisir de recevoir vos lettre très aimables surtout qu’elles m’apporte que vous êtes tous en bonne santé ; chose la plus essentielle et aussi bon courage ; j’espère bien que la victoire qui est certaine ne tardera pas à nous donner ce beau jour qui nous réuniras tous et qui nous fera revoir se pauvre pays dont à chaque instant on y pense. Oui mon cher ami jamais j’aurais cru voir tout ce que on a vu une guerre c’est terrible ; mais il y a quelque jour je suis à peu près bien j’ai changé je suis à Pont du gis ( ???) ; j’ai écrit hier une lettre à mes parents dont je donne beaucoup d’explication ; les lettres de Delphin je les reçois très bien et je lui fais réponse de suite j’espère bien qu’il finira par les recevoirs enfin tu lui en rendra compte, en lui donnant bien le bonjour je suis très comptant qu’il fait bon courage dit lui aini que toi et mes parents d’écrire souvent ; mois j’écris trsè souvent et surtout toutes les fois que je le puis ; si toute fois lautre jour je n’ai pas répondu à tes aimables lettres c’est faute de papier, tu sais on ne trouve pas toujours ce que l’on veu ; surtout que les gens c’est a peu près des moitiés boches c’est en parti des espions et si souvent le train de combat est bombardé c’est bien la cause de ces charrogne de paysants qui ont des téléphones secrets caché dans des caves. Tu sais quand on les biches pas de pitié on les fusilles comme il le mérite ; tu sais le vin il faut le payer de 30 à 50 sous et la moitié d’eau le plus part de temp il vaut mieux point en boire une carte il faut la payer jusqu’à 4 sous ce qui vaut 4 sous le cent, tout cela n’est encore rien s’ils n’étaient pas moitié boches c’est honteux ; très souvent les pertes qui à lieu en ce moment sont dues à eux.
Il pleut toujours et toujours de boue ; tu auras peut ^tre vu sur les journaux. En fin je termine en espérant que ma missive vous trouves tous en parfaite santé et tous bon courage ainsi que Delphin et mes parents.
Dans l’attente de tes bonnes nouvelles je vous embrasse de cœur.
Le bonjour à tous.
Votre ami »»
Quant à l’auteur de ce courrier, il fut blessé une première fois (omoplate brisée) quelques mois plus tard puis grièvement atteint par éclat d’obus à la tête en mars 1916 au fort de Vaux devant Verdun, trépané puis réformé et versé dans l’auxiliaire en 1917 jusqu’à la fin du conflit. Il mourra en 1923 emporté par une avalanche.
Enfin pour terminer je préciserai que deux de mes arrières grands-pères ont servis dans le 97ème RIA. Un oncle de mon grand-père a été décapité par un obus devant Maison-Blanche, sa sœur, mon arrière-grand-mère en pleurait encore 50 ans après au soir de sa vie et mon grand-père (qui portait le prénom de son oncle-parrain tué et dont il voulut suivre la voie professionnelle par la suite) me parlait souvent de son petit cousin orphelin d’un an que sa mère avait élevé avec lui pour décharger la veuve qui avait déjà trois enfants. Un autre cousin de mon arrière-grand-père pris dans un violent tir d’artillerie, commotionné et fait prisonnier à Souchez puis gravement atteint évacué vers la Suisse puis vers la France en piteux état à tel point qu’il a fini dans un asile d’aliénés ou il est mort rapidement. Deux autres membres de ma famille y ont été blessés. Enfin et de manière plus générale, sur les 1600 tués de Tarentaise entre 1914-1918, 20% le furent dans le seul secteur d’Arras Maroeuil, Roclincourt, St Nicolas les Arras, Wancourt, Souchez, ….entre octobre 1914 et fin 1915.
Je comprends que compte tenu des souffrances vécues par les populations locales les propos de ce courrier puisse être très choquants, et ils m’ont moi-même forts surpris quand je les ai découvert d’où le fait que je les aient rendus publics sur le site pour avoir des avis prudents et réfléchis.
Mais vous aurez compris que le sang et les larmes versés par ma propre famille et ma région pour la défense de ces villages m’obligeaient à une certaine prudence et inclinent au plus grand respect pour ceux-ci dont les noms résonnent via nos monuments aux morts.
Merci aussi à Stcypre et Achache pour votre point de vue qui vient confirmer l’impression de départ que j’avais.
Bon week-end et cordialement.
Philippe Pichot
Monsieur Chaupin, très très loin de moi l’idée de douter un seul instant du patriotisme des gens du Nord. Une étude attentive des évènements de 1814, 1870, 1914-18 ou encore de 1939-45 nous confirmerai d’ailleurs aisément que les populations du Nord ne peuvent être suspectées d’avoir accueillies cosaques, prussiens à bras ouvert ou d’avoir pactisé avec eux. Les ravages et destructions subies ne les ayant certainement pas aider à apprécier le retour des envahisseurs d’un conflit à l’autre.
Si j’ai mis en ligne ce document c’est parce que, réalisant l’album mémorial de la grande Guerre pour la vallée de la Tarentaise en Savoie, j’ai récupéré, suite à un appel aux familles, des dizaines de courriers, lettres, carnets inédits témoignant de la vie du front. On y trouve tous les motifs de plaintes possibles : la lassitude de la boucherie, les conditions de vie dans les tranchées, la nourriture, le temps… puis à un degré moindre la haine de certains officiers, des embusqués et planqués, …plus rarement la famille à l’arrière … et puis ce courrier, le seul d’ailleurs qui évoque « cette trahison » de paysans de la région d’Arras.
Il s’agit du seul courrier, parmi des dizaines, qui évoque des populations locales, et pour ce soldat qui en a écrit aussi de nombreux autres c’est la seule fois où il évoque ce sujet. En conséquence de quoi bien entendu on ne peut en tirer aucune conclusion : cela n’en fait ni une vérité ni une généralité d’autant plus que à priori ces faits ne sont pas attestés.
Ce soldat, Maurice Marchand du 97ème RI, paysan lui-même originaire du petit hameau de Versoie au-dessus de Bourg Saint-Maurice en Savoie, était à la compagnie muletier au train de combat, et en contact avec des officiers à l’arrière d’où a pu venir « cette rumeur » car on imagine mal que celle-ci ait pu naître spontanément dans son esprit d’autant plus qu’elle véhicule la présence de téléphone, de paysan arrêté puis fusillé… faits qui s’ils avaient existés n’auraient pas impliqués directement les pauvres bougres de première ligne.
Je n’ai pas mis l’intégralité du courrier car le début n’apporte rien d’intéressant, mais je le retranscris dans son intégralité pour clarifier le sujet :
« Chers amis,
Tout va bien je suis en très bonne santé ; mais c’est toujours avec le plus grand plaisir de recevoir vos lettre très aimables surtout qu’elles m’apporte que vous êtes tous en bonne santé ; chose la plus essentielle et aussi bon courage ; j’espère bien que la victoire qui est certaine ne tardera pas à nous donner ce beau jour qui nous réuniras tous et qui nous fera revoir se pauvre pays dont à chaque instant on y pense. Oui mon cher ami jamais j’aurais cru voir tout ce que on a vu une guerre c’est terrible ; mais il y a quelque jour je suis à peu près bien j’ai changé je suis à Pont du gis ( ???) ; j’ai écrit hier une lettre à mes parents dont je donne beaucoup d’explication ; les lettres de Delphin je les reçois très bien et je lui fais réponse de suite j’espère bien qu’il finira par les recevoirs enfin tu lui en rendra compte, en lui donnant bien le bonjour je suis très comptant qu’il fait bon courage dit lui aini que toi et mes parents d’écrire souvent ; mois j’écris trsè souvent et surtout toutes les fois que je le puis ; si toute fois lautre jour je n’ai pas répondu à tes aimables lettres c’est faute de papier, tu sais on ne trouve pas toujours ce que l’on veu ; surtout que les gens c’est a peu près des moitiés boches c’est en parti des espions et si souvent le train de combat est bombardé c’est bien la cause de ces charrogne de paysants qui ont des téléphones secrets caché dans des caves. Tu sais quand on les biches pas de pitié on les fusilles comme il le mérite ; tu sais le vin il faut le payer de 30 à 50 sous et la moitié d’eau le plus part de temp il vaut mieux point en boire une carte il faut la payer jusqu’à 4 sous ce qui vaut 4 sous le cent, tout cela n’est encore rien s’ils n’étaient pas moitié boches c’est honteux ; très souvent les pertes qui à lieu en ce moment sont dues à eux.
Il pleut toujours et toujours de boue ; tu auras peut ^tre vu sur les journaux. En fin je termine en espérant que ma missive vous trouves tous en parfaite santé et tous bon courage ainsi que Delphin et mes parents.
Dans l’attente de tes bonnes nouvelles je vous embrasse de cœur.
Le bonjour à tous.
Votre ami »»
Quant à l’auteur de ce courrier, il fut blessé une première fois (omoplate brisée) quelques mois plus tard puis grièvement atteint par éclat d’obus à la tête en mars 1916 au fort de Vaux devant Verdun, trépané puis réformé et versé dans l’auxiliaire en 1917 jusqu’à la fin du conflit. Il mourra en 1923 emporté par une avalanche.
Enfin pour terminer je préciserai que deux de mes arrières grands-pères ont servis dans le 97ème RIA. Un oncle de mon grand-père a été décapité par un obus devant Maison-Blanche, sa sœur, mon arrière-grand-mère en pleurait encore 50 ans après au soir de sa vie et mon grand-père (qui portait le prénom de son oncle-parrain tué et dont il voulut suivre la voie professionnelle par la suite) me parlait souvent de son petit cousin orphelin d’un an que sa mère avait élevé avec lui pour décharger la veuve qui avait déjà trois enfants. Un autre cousin de mon arrière-grand-père pris dans un violent tir d’artillerie, commotionné et fait prisonnier à Souchez puis gravement atteint évacué vers la Suisse puis vers la France en piteux état à tel point qu’il a fini dans un asile d’aliénés ou il est mort rapidement. Deux autres membres de ma famille y ont été blessés. Enfin et de manière plus générale, sur les 1600 tués de Tarentaise entre 1914-1918, 20% le furent dans le seul secteur d’Arras Maroeuil, Roclincourt, St Nicolas les Arras, Wancourt, Souchez, ….entre octobre 1914 et fin 1915.
Je comprends que compte tenu des souffrances vécues par les populations locales les propos de ce courrier puisse être très choquants, et ils m’ont moi-même forts surpris quand je les ai découvert d’où le fait que je les aient rendus publics sur le site pour avoir des avis prudents et réfléchis.
Mais vous aurez compris que le sang et les larmes versés par ma propre famille et ma région pour la défense de ces villages m’obligeaient à une certaine prudence et inclinent au plus grand respect pour ceux-ci dont les noms résonnent via nos monuments aux morts.
Merci aussi à Stcypre et Achache pour votre point de vue qui vient confirmer l’impression de départ que j’avais.
Bon week-end et cordialement.
Philippe Pichot
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alain chaupin
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- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
Re: Populatiion locale et trahison ? Info intox ?
Bonjour Monsieur Pichot
Il y a des blessures qui ont du mal à se cicatriser et il est dommage d'avoir à les rouvrir sur la base de ce que je considère comme un fait divers.
Quoiqu'il en soit je respecte votre travail de mémoire et m'incline devant le malheur qu'a pu endurer votre famille.
J'ai moi-même été confronté à ce drame ayant perdu mon grand- père dans les tranchées en janvier 1915 il laissait 3 enfants dont ma mère âgée d'1 an.
Dans le cadre de vos recherches je vous invite à consulter mon blog consacré aux combats d'Artois et je me tiens à votre disposition pour vous apporter l'aide dont vous pourriez avoir besoin
http://lorette.canalblog.com/
Bien cordialement
Alain Chaupin
Il y a des blessures qui ont du mal à se cicatriser et il est dommage d'avoir à les rouvrir sur la base de ce que je considère comme un fait divers.
Quoiqu'il en soit je respecte votre travail de mémoire et m'incline devant le malheur qu'a pu endurer votre famille.
J'ai moi-même été confronté à ce drame ayant perdu mon grand- père dans les tranchées en janvier 1915 il laissait 3 enfants dont ma mère âgée d'1 an.
Dans le cadre de vos recherches je vous invite à consulter mon blog consacré aux combats d'Artois et je me tiens à votre disposition pour vous apporter l'aide dont vous pourriez avoir besoin
http://lorette.canalblog.com/
Bien cordialement
Alain Chaupin
Ceux qui reviendront de cette guerre et qui auront comme moi passés par toutes les misères qu'un homme peut endurer avant de mourir, devra s'en souvenir, car chaque jour qu'il vivra sera pour lui un bonheur."
Gaston Olivier - mon Grand-Père
http://www.
Gaston Olivier - mon Grand-Père
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Re: Populatiion locale et trahison ? Info intox ?
Bonjour,
Il ne s'agit pas d'ostraciser une population une "communauté" (ce terme est maintenant à la mode)
mais il est toujours interessant de voir comment les populations etaient parfois perçues par des soldats provenant d'autres régions
Quand on voit ce qui a pu être écrit sur les lorrains par exemple et pas seulement la Moselle, n'oublions pas que la majorite de ces soldats sont transposés dans un univers different du leur, la très grande majorite des soldats font leur service dans leur region d'ou d'une certaine façon un "choc culturel"
(en 1939 mon grand pere alsacien: Boesch G professeur d'allemand à Tunis vit les pneux de sa voiture crevée car avec un nom pareil...Ce qui ne l'empechat pas de faire partie du comite de la France Combattante de Tunis et faire partie de ceux qui reçurent De Gaulle à Tunis le 27 juin 1943 .).
Il ne faut pas avoir les "nerfs à fleur de peau" pour des faits qui se sont passés il y a quasiment 1 siècle.
Quand à la perception des "paysans" vendeurs de denrées c'est une grande constante et partout!(ce n'est pas non plus systematique) il n'y a pas à s'en offusquer (à l'epoque où les prix n'étaient pas affichés le touriste payait parfois plus cher... j'ai des exemples..)
Nombre de lettres parlent de "profiteurs" en parlant des vendeurs de denrées aux soldats (lisez Soljenitsine "novembre 16" et vous verrez qu'en Russie aussi il y a ce problème encore plus important opposant paysans "affameurs" et citadins "profiteurs", c'est un trait commun dans toutes les nations surtout en période de crise)
Quand au qualificatif de "boche" ayant été (j'ai 60 ans) un nombre de fois incalculable traité d'allemand, de schleu ou de boche dans les lycées de l'intérieur où je faisais ma scolarité (que voulez vous l'accent alsacien..) entendant encore de nos jours des compatriotes dire qu'en Alsace nous sommes allemands, car nous parlons "allemand!".. (Eh oui encore) Que des auteurs nient encore l'enrolement de force des jeunes alsaciens mosellans lors du deuxième conflit mondial et suggère même un volontariat..Et malgré tout nous prenons cela sous l'angle du phylosophe
Dans cette lettre on est typiquement dans les "on dits" les bruits qui courrent, la recherche de boucs emissaires,( le mythe de la trahison, de la cinquième colonne plus tard, permet de se trouver des excuses: manque de camouflage, manque d'abris solides etc..) on a pas mal fusille en 1914 en Alsace et du fait des français considerant les alsaciens paysans comme des espions lors de l'avancée des troupes, puis par les allemands lors du reflux de stroupes françaises, on a aussi incendié quelques fermes histoire d'apprendre à vivre à leurs propriétaires...
et que dire de la réputation des soldats du midi? c'est une réalité que les bruits qui courrurent furent à leur egard injurieux, mais le cacher ou le nier revient à ne considérer de l'histoire que ce qui convient et faire abstraction de ce qui est génant, diffamatoire etc.
Ainsi Jean Ledet capitaine d'artillerie en 1914 ecrit "nous entrames en Belgique fiers comme Artaban, et nous fumes reçus comme des libérateurs. Et quelle différence avec les villages de sArdennes françaises! En France des villages sales, des gens tristes: aussitôt le poteau frontière franchi, de petits villages coquest, propres bien tenus.. [..] des braves gens qui nous auraient donné leur chemise." Il écrit aussi parlant d'Arras: "Arras était approvisionné en tout, et, avec l'afflux des troupes qu'il y avait les commerçants faisaient des affaires en or" c'est sa perception et elle est vraisemblablement exagérée. Et tout le monde ne devait pas pouvoir manger à sa faim.; concernant les "méridionnaux" il écrit: " on a été très dur avec les méridionnaux et on parlera encore longtemps de l'histoire du XV corps à Morhange. J'ai été quelque fois à coté de méridionnaux, en particulier à Arras, où ils étaient juste à notre droite. ils ne valaient pas cher, pas plus les officiers que les hommes. [....] avec cela paresseux, mal venus tireurs au flanc.." L'officier copmmande lui des bretons.... in
Capitaine Jean Ledet Lignes de tir un artilleur sans complaisance carnetss de guerre 1914 1918 Anovi
faudrait il retirer de la vente ce livre injurieux à l'égard des méridionnaux? Certainement pas car cela montre aussi que les préjugés demeurent
On apprend à être philosophe...
Cordialement
Pierre
Il ne s'agit pas d'ostraciser une population une "communauté" (ce terme est maintenant à la mode)
mais il est toujours interessant de voir comment les populations etaient parfois perçues par des soldats provenant d'autres régions
Quand on voit ce qui a pu être écrit sur les lorrains par exemple et pas seulement la Moselle, n'oublions pas que la majorite de ces soldats sont transposés dans un univers different du leur, la très grande majorite des soldats font leur service dans leur region d'ou d'une certaine façon un "choc culturel"
(en 1939 mon grand pere alsacien: Boesch G professeur d'allemand à Tunis vit les pneux de sa voiture crevée car avec un nom pareil...Ce qui ne l'empechat pas de faire partie du comite de la France Combattante de Tunis et faire partie de ceux qui reçurent De Gaulle à Tunis le 27 juin 1943 .).
Il ne faut pas avoir les "nerfs à fleur de peau" pour des faits qui se sont passés il y a quasiment 1 siècle.
Quand à la perception des "paysans" vendeurs de denrées c'est une grande constante et partout!(ce n'est pas non plus systematique) il n'y a pas à s'en offusquer (à l'epoque où les prix n'étaient pas affichés le touriste payait parfois plus cher... j'ai des exemples..)
Nombre de lettres parlent de "profiteurs" en parlant des vendeurs de denrées aux soldats (lisez Soljenitsine "novembre 16" et vous verrez qu'en Russie aussi il y a ce problème encore plus important opposant paysans "affameurs" et citadins "profiteurs", c'est un trait commun dans toutes les nations surtout en période de crise)
Quand au qualificatif de "boche" ayant été (j'ai 60 ans) un nombre de fois incalculable traité d'allemand, de schleu ou de boche dans les lycées de l'intérieur où je faisais ma scolarité (que voulez vous l'accent alsacien..) entendant encore de nos jours des compatriotes dire qu'en Alsace nous sommes allemands, car nous parlons "allemand!".. (Eh oui encore) Que des auteurs nient encore l'enrolement de force des jeunes alsaciens mosellans lors du deuxième conflit mondial et suggère même un volontariat..Et malgré tout nous prenons cela sous l'angle du phylosophe
Dans cette lettre on est typiquement dans les "on dits" les bruits qui courrent, la recherche de boucs emissaires,( le mythe de la trahison, de la cinquième colonne plus tard, permet de se trouver des excuses: manque de camouflage, manque d'abris solides etc..) on a pas mal fusille en 1914 en Alsace et du fait des français considerant les alsaciens paysans comme des espions lors de l'avancée des troupes, puis par les allemands lors du reflux de stroupes françaises, on a aussi incendié quelques fermes histoire d'apprendre à vivre à leurs propriétaires...
et que dire de la réputation des soldats du midi? c'est une réalité que les bruits qui courrurent furent à leur egard injurieux, mais le cacher ou le nier revient à ne considérer de l'histoire que ce qui convient et faire abstraction de ce qui est génant, diffamatoire etc.
Ainsi Jean Ledet capitaine d'artillerie en 1914 ecrit "nous entrames en Belgique fiers comme Artaban, et nous fumes reçus comme des libérateurs. Et quelle différence avec les villages de sArdennes françaises! En France des villages sales, des gens tristes: aussitôt le poteau frontière franchi, de petits villages coquest, propres bien tenus.. [..] des braves gens qui nous auraient donné leur chemise." Il écrit aussi parlant d'Arras: "Arras était approvisionné en tout, et, avec l'afflux des troupes qu'il y avait les commerçants faisaient des affaires en or" c'est sa perception et elle est vraisemblablement exagérée. Et tout le monde ne devait pas pouvoir manger à sa faim.; concernant les "méridionnaux" il écrit: " on a été très dur avec les méridionnaux et on parlera encore longtemps de l'histoire du XV corps à Morhange. J'ai été quelque fois à coté de méridionnaux, en particulier à Arras, où ils étaient juste à notre droite. ils ne valaient pas cher, pas plus les officiers que les hommes. [....] avec cela paresseux, mal venus tireurs au flanc.." L'officier copmmande lui des bretons.... in
Capitaine Jean Ledet Lignes de tir un artilleur sans complaisance carnetss de guerre 1914 1918 Anovi
faudrait il retirer de la vente ce livre injurieux à l'égard des méridionnaux? Certainement pas car cela montre aussi que les préjugés demeurent
On apprend à être philosophe...
Cordialement
Pierre
pierre
Re: Populatiion locale et trahison ? Info intox ?
Bonsoir Mr Chaupin,Bonjour Monsieur Pichot
Il y a des blessures qui ont du mal à se cicatriser et il est dommage d'avoir à les rouvrir sur la base de ce que je considère comme un fait divers.
Quoiqu'il en soit je respecte votre travail de mémoire et m'incline devant le malheur qu'a pu endurer votre famille.
J'ai moi-même été confronté à ce drame ayant perdu mon grand- père dans les tranchées en janvier 1915 il laissait 3 enfants dont ma mère âgée d'1 an.
Dans le cadre de vos recherches je vous invite à consulter mon blog consacré aux combats d'Artois et je me tiens à votre disposition pour vous apporter l'aide dont vous pourriez avoir besoin
http://lorette.canalblog.com/
Bien cordialement
Alain Chaupin
Je vous répond avec quelques jours de retard étant fort pris par mes activités professionnelles et contraintes familiales. J'ai fortement apprécié le lien sur votre site que j'ai pris le temps de visiter et qui m'a apporter beaucoup puisque dans le cadre du projet "Tarentaise album mémorial 1914-1918" une partie de notre ouvrage mettra en valeur les tragiques combats mené en Artois par le 97ème RIA et quelques autres unités ou servirent, à un degré moindre, des soldats de notre vallée.
J'ai récupéré toute l'information des JMO, quelques témoignages parus dans de rares ouvrages d'anciens du 97ème RI ayant vécu l'Artois ainsi que des infos plus stratégiques et générales dans divers sites spécialisés. De même j'ai acquis quelques cartes postales d'époque qui nous donneront quelques illustrations ainsi qu'à travers des revues d'époque (le Miroir, ..)
Je viens également de mettre en ligne sur le forum un appel aux photographes amateurs pour récupérer des photos de tombes dans les cimetières et nécropoles dans divers départements dont le 62 et ceux du secteur d'Arras.
Comme vous vous êtes proposé spontanément pour nous apporter de l'aide, point sur lequel je vous remercie beaucoup, il me reste à trouver deux autres types de documents:
. quelques photos d'époques de lieux de combats s'ils en existent pour compléter et diversifier les vues issues de journaux, de cartes postales ...
. et surtout quelques photos actuelles des lieux les plus tragiques pour nos soldats (même si ces lieux ont fortement changé) lieux que je suis en train d'identifier à travers la lecture attentive des JMO : cote de Wancourt, Maison-Blanche, ferme de l'Equarissage, ferme Chantecler, Cimetière de Souchez, Cabaret-Rouge, cote 119.....
Si vous avez des documents ou vues de ces lieux je serai très preneur.
Je reste à disposition pour en rediscuter.
Dans l'attente et très cordialement.
Philippe PICHOT