Oui mais le titre du sujet est généralil y avait aussi le corps forestier des canadiens et sans doute aussi des Américains mais ceci est un autre sujet

<< L'ouvrage se termine par un chapitre dû à la plume du lieutenant-colonel Greeley, directeur du Service forestier des Etats-Unis et chef du Service forestier
américain en France pendant la guerre, intitulé : les Ingénieurs américains en France. L'armée américaine a consommé plus d'un million de mètres cubes de bois
ouvrés, 2,350,000 stères de bois de feu et 39,000 pilots pour l'aménagement des ports de débarquement. Elle avait envoyé 48 compagnies de 250 hommes, rien que
pour le service des bois et des routes. Ces compagnies forestières, composées exclusivement de bûcherons de métier, commandées par des hommes de métier, ont
donné un rendement extraordinaire. En ayant eu personnellement une à ma disposition, j'ai pu apprécier leur habileté et les résultats merveilleux résultant d'une
spécialisation de travail poussée très loin. Les résultats obtenus dans les scieries américaines, fixes ou volantes, n'ont pas été moins satisfaisants.
M. Greeley estime que les contingents des régiments forestiers américains ont beaucoup appris dans les forêts françaises. La plupart des bûcherons n'avaient au début que dédain pour les précautions qu'on leur imposait dans l'exploitation. Mais ils ne tardèrent pas à reconnaître le bien-fondé de ces règles, en relation avec la
pénurie de bois et la méthode intensive de culture et à la regarder comme l'expression de l'esprit d'épargne français, du génie national à tirer le meilleur parti de
ressources limitées. Aussi la plupart ont-ils quitté la France avec une conception toute différente de la valeur économique des forêts et des moyens propres à leur conservation.
En terminant le lieutenant-colonel Greeley proclame que probablement jamais dans l'histoire du monde la politique forestière d'une nation n'a été justifiée d'une
façon aussi éclatante que celle de la France par la guerre de 1914. Et c'est ainsi que les éditeurs de l'ouvrage qui vous est présenté ont pu inscrire, en tête de
leur prospectus ces mots : Menacée de la destruction, la France a été sauvée par sa sylviculture. >>
Cordialement
Étienne