Avec le positionnement latéral du canon de 75 mm du Schneider, les concepteurs de ce char ont eu a résoudre le problème de l'alignement du canon sur les cibles potentielles.
Le tireur ne disposait que d'une vue très limitée avec le dispositif de visée du masque de canon et la fente d'observation placée au dessus du canon.
Le seul membre d'équipage ayant une vision complète du secteur avant du char était le pilote/chef de char. Un dispositif a donc été mis en place pour lui permettre d'amener le canon dans le champ de vision du tireur par rotation du char.
L'étude des photos de chars Schneider montre que le dispositif, adopté sur la maquette grandeur nature et installé sur les exemplaires de pré-série,
a ensuite été transformé et modifié.
Les quelques photos qui suivent permettent de ce faire une bonne idée de l'évolution de ce système sur les différents modèles de Schneider.
Dispositif modèle 1 du prototype et des exemplaires de pré-série
Dans sa première version, une simple barre verticale servait de guidon de mire au chef de char. En alignant sa cible sur ce repère, il plaçait le canon sur son axe de tir.
Dispositif modèle 2 des Schneider modèle 1 et 2
Avec le cadre, le chef de char disposait d'une fenêtre lui donnant les limites gauche et droite du secteur dans lequel le canon pouvait tirer.
Le montage d'un fil vertical au centre du cadre lui donnait en plus le point zéro de l'axe du canon.
Dispositif modèle 3 des schneider modèle 2
Dans la dernière version, les 7 fils permettaient au chef de char d'affiner son positionnement, de désigner une autre cible ou de rectifier d'un poil par rapport à l'observation du coup précédent (sans que le tireur ne re-régle le canon).
il ne faut pas oublier que la portée partique de tir était de 300 mètres.
Les chars Schneider de modèle 1 ont été transformés en modèle 2 par simples modifications.
Lorque les modifications majeures ont été engagées (réservoirs à l'arrière du char et porte latérale avant gauche), 242 chars été déjà livrés. Seul les derniers chars ont été livrés par l'usine, directement dans la version "définitive" modèle 2.
Les transformations des exemplaires déjà livrés aux armées ont été faites par l'AS à Champlieu, et de toute évidence, le processus de modification étant fait directement en unité, les équipages ont pu se faire installer quelques modifications sur mesure que la fabrication en usine n'aurait pas permis. Les fentes et oeilletons d'observation en sont un bon exemple.
A suivre - Michel