Voici une photo d'un canon qui défendait la ville de Briançon contre les Italiens.
Deux détails
mais ma question ne concerne pas ce canon mais.... je voudrais comprendre
Lors de la visite guidée du fort de Briançon, le guide nous a expliqué que les Italiens avaient arasé le sommet de cette montagne pour y placer des batteries de canons dominant les forts et la ville de Briançon.
On voit en effet le sommet de la montagne plus ou moins "plat". L'un de vous a-t-il déjà entendu parlé de cet arasement????? et de la somme de travail que cela a demandé?
Le sommet culmine à plus de 2000m,
Les deux photos du canon
la photo de la montagne italienne
Une défense française sur les hauteurs de Briançon. (deux photos)
Merci de votre bonne attention
Cordialement
Christian
« Il portait ainsi en lui le nom de quelques camarades, laissés dans les petits cimetières de Champagne ou de l’Aisne, ou bien entre les lignes, sur la terre à personne, » Roland Dorgelès
Les italiens ont construit le fort du Chaberton au sommet du mont de ce nom.
Les tourelles de ce fort, tour de force de construction du Génie Italien du fait de l'altitude, étaient armées de canons de 149 mm capables de tirer sur Briançon.
Pendant la Grande Guerre, les canons étaient tournés face à l'Italie, alors alliée de la France depuis 1915.
En 1940, lors de l'entrée tardive de l'Italie dans la guerre, alors que les allemands entraient dans Lyon, les tourelles du Chaberton devaient tirer sur Briançon.
Heureusement, l’État-major français, ayant prévu la traîtrise de Mussolini, avait mis en batterie quatre mortiers de 280 mm TR Schneider sur un site de batterie inconnu des italiens. En conséquence, dès le premier tir du Chaberton, ces mortiers détruisirent les œuvres vives du fort avec de lourdes pertes italiennes, en même temps, les troupes italiennes étaient clouées sur place par l'infanterie et l'artillerie françaises. Une des "pages de gloire" de 1940, fâcheuse pour le prestige du dictateur italien!
Il y a des livres et probablement des sites retraçant tout ceci, hors-sujet de la Grande Guerre, mais constituant une des rares pages réconfortantes de la campagne de juin 1940.
Le canon français est un 95 mm de côte Lahitolle. Ces canons de côte armaient la casemate à action frontale d'un des blocs du fort français du Janus, fort d'altitude modernisé entre les deux guerres et qui contribua à l'échec italien de juin 1940. Les tirs de 280 TR sur le Chaberton étaient observés depuis une cloche blindée du Fort du Janus.
Cordialement,
Guy François.
« Il portait ainsi en lui le nom de quelques camarades, laissés dans les petits cimetières de Champagne ou de l’Aisne, ou bien entre les lignes, sur la terre à personne, » Roland Dorgelès
le Chaberton est à plus de 3000 m d'altitude (3110 m), situé à la frontière italienne au dessus du col de Montgenèvre et du village du même nom.
C'est une jolie balade en montagne, le site est magnifique et effectivement l'artillerie française a facilement détruit les pièces d'artillerie très peu protégées comme l'on peut voir en arrivant au sommet.
C'est un ouvrage en appareillage de pierres du pays avec peu de défenses en béton.
Cette victoire française est assez connue dans ce secteur, d'autant que seulement quelques coups de canon sont venus très rapidement à bout de cette "forteresse".
J'y suis monté deux fois, et de l'autre côté vers le Janus, c'est très joli également et il y a de ouvrages ressemblant aux ouvrages fortifiés de la ligne Maginot de ma région.
Bien cordialement.
P. Lamy
"C'est le Vin qui a fait gagner la Guerre"
Jean-Louis Billet, agent de liaison au 70e BACP
C'est dans les cartons, mais je devrais sortir quelque chose sur ces pièces sous casemate, notamment au Janus où ils subsistent les affûts.
Celui-ci est à Montgenèvre si je ne me trompe.
Il est conforme à l'armement également des casemates de flanquement du fort d'Haudainville et de Madagascar.
Le bouclier est d'ailleurs celui adopté par ces mêmes casemates.
Cordialement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
Vous pouvez ajouter à la longue liste des 95 de côte sous casemate, celles armées de ces matériels dans les ouvrages des "Fronts de Terre" de Dakar et de Saigon, de même que l'ouvrage du Rach Cat dans la Rivière de Saigon.
Cordialement,
Guy François.
Oui tout à fait, merci pour ce complément, et j'ai oublié également quelques positions à l'air libre à Madagascar.
Cordialement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.