Vos témoignages sont très intéressants et je vous en remercie bien sincèrement.
Je vais aborder les combats de Dinant tout prochainement.
Amicalement, Hervé.
Les régiments de Béthune et Saint-Omer : les Poilus du Pas de Calais et d'ailleurs :
- Pour Romedenne-Surice, voici quelques informations extraites de l'ouvrage de J. SCHMITZ et N. NIEUWLAND "L'invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg" (5ème partie, tome VI):
p. 194 et s.
" L'histoire de Surice et de Romedenne constitue en réalité un drame unique. Ces villages furent condamnés à une ruine totale pour venger les pertes, d'ailleurs peu considérables, qu'avaient subies les troupes du XIXe AK en entrant dans ces localités.
C'est qu'en effet, le 1er corps français, venant de la région de Sart-St-Laurent et Malonne, était loin d'atteindre, à la soirée du 24 août, la position Mariembourg-Vierves qui lui avait été assignée. L'arrière-garde de la 1ère division (1er RI) était encore à Surice et Romedenne à 20h30, quand le 104e IR allemand se présenta à l'entrée du village de Surice. Il s'engagea alors un court combat suivi du bombardement des localités (...)"
Pertes pour le 1er RI : 52 tués, blessés et disparus (une liste de noms est publiée).
"Dans la nuit qui suivit ce combat, le feu fut déjà mis par sauvagerie à quelques maisons et plusieurs habitants furent tués dans les rues.
Le lendemain furent décidés l'incendie des deux villages et le massacre général de hommes. A Surice, 130 maisons furent détruites sur 138; à Romedenne, 119 sur 198. 69 personnes furent massacrées (...)" ;
L'intervention d'auto-blindées allemandes est évoquée ... est-ce fréquent à cette époque ?
Bonsoir,
Le sujet intéresse, j'y apporte ma petite pierre. Concernant Surice, tiré de "La Grande Guerre" aux Editions Opdebeek à Anvers, je cite :
"Surice ! La seule évocation de ce mot remet devant les yeux des scènes d'une horreur indécible.[...] Ce paisible village de 600 âmes est composé presque exclusivement de familles d'agriculteurs. Les hordes de von Einem suivies des bandits de von Elsa, venant de Malmédy, traversèrent la commune.
Les Français leur opposèrent une résistance acharnée et leur infligèrent des pertes considérables. Leur colonel se trouvait parmi les morts.[...]
Les Français quittèrent Surice vers 8 heures du soir le 24 août. Un peu plus tard, les Allemands y entrèrent. Les habitants s'étaient terrés dans leurs caves. Soudain, les crosses des fusils s'abattent sur les portes qui cèdent : les Allemands entrent l'arme au poing, pillent puis mettent le feu. Le village n'est bientôt plus qu'un immense brasier.
Le lendemain matin, les Teutons arrivent plus nombreux. Le château Diericx est encore debout. Les habitants y ont donné l'hospitalité aux curés d'Anthée, d'Onhaye et à l'abbé Gaspard. Leur vue provoque la fureur des Allemands; ils les saisissent, les trainent au dehors et les conduisent "aux Fosses".
Chemin faisant, le groupe s'augmentait sans cesse des habitants parqués ça et là. L'abbé Poskin, curé de la paroisse, arrive entouré de baïonnettes menaçantes. Il avait voulu se rendre auprès du général pour plaider la cause de la population. On l'avait bousculé, insulté, malmené et tandis qu'on fouillait le presbytère et qu'on en extrayait sa vieille mère âgée de 80 ans, sa soeur, l'inspecteur Schmidt, son beau-frère ainsi que la femme et les 4 fils de ce dernier, on le gardait à vue puis on l'entraînait avec ceux-ci vers le lieu de l'exécution.[...]
Soudain on voit apparaître un officier, l'oeil mauvais, la tête bandée. Il prend part à la discussion puis un autre s'approche des prisonniers et leur annonce qu'une jeune fille de Surice, âgée de 14 ans, a tué un colonel allemand et que tous les hommes seront fusillés. Puisque les hommes vont mourir, les femmes réclament le même sort. La minute est tragique mais les brigands ont hâte d'en finir. Les hommes sont séparés des femmes et des enfants. La désolation de ces mères infortunées, de ces épouses, bientôt veuves, est indescriptible. Les bourreaux restent insensibles.[...]
Un commandement et sous une rafale de mitrailles, les victimes s'effondrent l'une sur l'autre. Ils martellent ensuite les crânes jusqu'au moment où disparaît tout symptôme de vie. Cinq prêtres se trouvent parmi les morts.[...]
Et pendant que s'accomplit ce drame horrible, une boucherie atroce se déroule sur tous les points de la commune. Toutes les routes sont inondées de sang. Il y a partout des scènes déchirantes que la plume se refuse à décrire. Une mère, l'épouse Burniaux, pousse des cris à fendre l'âme. De ses 4 enfants, il ne lui reste plus qu'un fils de 21 ans. Folle de désespoir, elle le dispute à ses bourreaux et l'étreint dans ses bras. Les Allemands le lui arrachent brutalement et tuent son dernier enfant sous ses yeux.
Un nonagénaire, Charles Colot, est tué à coup de crosse sur le seuil de sa maison. Elie Pierrot fuit avec sa femme et sa belle-mère impotente. Les Allemands l'abattent à coups de feu.
Adèle Soumoy est malade et alitée. On incendie sa maison et expire dans les flammes.
Les femmes sont ensuite chassée du village en feu et on leur défend d'y retourner.
Le 26 août, à 8 heures du matin, les 104è et 107è régiments d'infanterie saxonne quittent la localité, ne laissant derrière eux que deuils et ruines."
Concernant Surice, l'ouvrage "Nos Héros Morts pour la Patrie" (René Lyr) recense 28 habitants exécutés par les Allemands.
Bonjour,
Il y a quelque chose qui m'intrigue.Je sais que de tous temps les armée ont pillées, brulées,violées, assassinée....Neanmoins je suis supris par la violance avérée de certains actes proférés par les troupes allemandes en 1914.Que ce soit en Belgique ,en France ,ou en Russie ;on tue alégrement des civiles ,on acheve des blesses ,on brule de villes et des villlages , qu'avaient ils donc pour officiers pour ordonner ou tolérer de tel actes. Cette violance n'etait pas le fait de ces fadas de nazis ils n'etaient pas encore là. Les allemands etaient pourtant des gens instruits et civilisés. Alors d'ou venait cette culture de la terreur ? Des gens adorables servirent dans l'armée allemande ne faisant que leur devoir ,mais ces massacres les biliotheques belges en feu ? A
Cordialement Richard
Bonjour,
Il y a quelque chose qui m'intrigue.Je sais que de tous temps les armée ont pillées, brulées,violées, assassinée....Neanmoins je suis supris par la violance avérée de certains actes proférés par les troupes allemandes en 1914.Que ce soit en Belgique ,en France ,ou en Russie ;on tue alégrement des civiles ,on acheve des blesses ,on brule de villes et des villlages , qu'avaient ils donc pour officiers pour ordonner ou tolérer de tel actes. Cette violance n'etait pas le fait de ces fadas de nazis ils n'etaient pas encore là. Les allemands etaient pourtant des gens instruits et civilisés. Alors d'ou venait cette culture de la terreur ? Des gens adorables servirent dans l'armée allemande ne faisant que leur devoir ,mais ces massacres les biliotheques belges en feu ? A
Cordialement Richard
Bonjour à toutes, bonjour à tous,
Bonjour Richard,
Il y a peu j'ai repris les recherches sur la disparition de mon grand-oncle paternel victime de ces atrocités (un soldat né à Soulme et vraisemblable tué dans les bois de Surice en tentant de rejoindre son régiment) et il y a peu j'ai découvert cet article. En attendant d'autres interventions cela pourrait peut-être répondre en partie à votre question.
Bonsoir tout le monde,
Bonsoir Anne
Ce livre parait bien interesssant . Il y a eu a Bordeaux de nombreuses plaintes contre les agissements criminels des soudards de .... la Grande armée napoléonienne ? Peur des francs tireurs , banalisation des massacres, de la mort, ivresse de la toute puissance , ivresse tout court .... qui se retourne sur les civiles en 14 durant l'invasion allemande et qu'en est il de la violence de la société d'apres guerre ?
Combien d'hommes endurcis au possible par la souffrance qui se sont etrippés durant des années ,qui ont creusé des tranchés dans la chaire et la boue melangé (j'ai lu ça dans Verdun de Mr Pericard) sont ils rentrés hyper violant .A t'on deja etudie un changement de comportement de la société dans son ensemble suite au conflit ? Et l'alcool ...Combien des ces hommes furent aussi "perdu" a la guerre même s'il s'en etaient sortis intacte physiquement parlant ? Les allemands ,même ceux qui l'on fait sans plaisir , qui ont massacré le village de Romedene-Surice ne sont pas tous mort a la guerre ...
Que d'interogations ce conflit !
Cordialement Richard
En aout 1914, les jours du massacre à Surice, une jeune fille à Surice
à été accusé par les Allemands de avoir tiré à un officier Allemand.
Pour completer l'histoire d'une dame de notre village qui, etait
emprisoné et s'avait probalement occupé de cette fille dans la
prisonne Allemande, nous cherchons le nom de cette fille?
Je viens de consulter l'ouvrage de J. Schmitz et N. Nieuwland "Documents pour servir à l'histoire de l'invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg (Tome VI - L'Entre-Sambre-et-Meuse - 1923) et les témoignages relatifs au drame de Surice: le nom de cette jeune fille n'est pas mentionné ...!
p. 196 (...) Le lendemain matin (25/08), un bruit étrange courut parmi la troupe: "Une jeune fille de 16 ans a tiré sur un officier". Ce fait est faux et jamais les Allemands n'ont essayé d'en faire la preuve.
Aussitôt furent décidés l'incendie des deux villages (Surice et Romedenne) et le massacre général des hommes. A Surice, 130 maisons furent détruites sur 138; à Romedenne, 119 sur 198.
A Surice, 69 personnes furent massacrées (...) ;
p. 202 (n°609)(...) Une jeune fille de 16 ans eut aussi les mains liées. Une autre demoiselle fut fouillée à deux reprises, parce que, disaient les soldats, une jeune fille de 16 ans avait tiré sur eux. Ils furent menés sur la place de l'église où on les fit arrêter. (...) ;