Bonjour à tous
Le 11ème BCA était en ligne devant Soultzeren lors de l'offensive allemande du 19 février 1915. J'ai recensé les pertes du bataillon pendant ces journées tragiques du 19/02 au 1er/03, voici les résultats : 60 hommes tués (sur le coup ou décédés de leurs blessures) dont 1 officier, 6 sous-officiers et 53 caporaux et chasseurs. Beaucoup sont inhumés à la N.N. du Wettstein, à Orbey ; les blessés évacués sur Gérardmer sont à la N.N. de Saulcy-sur-Meurthe. Je ne connais pas le nombre de blessés qui ont survécu ou sont morts au-delà du 1er/03. A partir du 07/03 et dans le même secteur, il y a un autre pic de mortalité (23 morts en 2 jours dont 2 sous-officiers) mais l'historique du bataillon ne permet pas de savoir à quoi cela correspond.
Cordialement,
6ème GAPA...
- Eric Mansuy
- Messages : 4290
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: 6ème GAPA...
Bonjour,
Les Lettres d'un officier de Chasseurs Alpins, de Ferdinand Belmont, nous éclairent sur les combats des 6 et 7 mars 1915 :
"Col de Bischstein, 8 mars.
Ouf ! encore quelques dures journées que nous venons de passer ! J'ai eu à engager deux compagnies, dont la mienne, dans des conditions difficiles et pénibles. Maintenant cette affaire est terminée et je dois remercier Dieu qu'elle n'ait pas fini plus mal.
Il s'agissait d'une attaque dirigée sur les lignes allemandes des faubourgs de Stosswihr. Nous n'avons, d'ailleurs, pas pu atteindre l'objectif désigné et nous avons eu assez de mal par les balles et les obus. Ceci se passait le premier jour, c'est à dire le 6 dans la journée. [...]"
A l’occasion de ces combats, le G.B.D. 47, nouvellement créé (le 1er mars 1915) s’est montré très actif :
Le 6 mars, ont été évacués par le tramway (du Collet sur Gérardmer via Retournemer) 169 assis (dont 7 Allemands) et 6 couchés ; par auto sanitaire, 4 assis et 18 couchés ; ce même jour, un convoi sanitaire, parti de Géradmer à 18 h. 30 pour Soultzeren, « a été accueilli en route par un violent feu d’artillerie et a dû rebrousser chemin avant d’avoir atteint le poste de secours. Il a chargé en route 1 couché, 2 assis. » Le 7 mars, le G.B.D. procède à l’évacuation de 38 assis et 14 couchés (les brouettes porte-brancards récemment reçues sont utilisées pour la première fois) ; sont évacués par le tramway, 315 assis et 12 couchés ; par auto sanitaire, 15 couchés. Enfin, le 8 mars, sont encore évacués par le tramway, 155 assis et 28 couchés ; par auto sanitaire, 28 couchés.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Les Lettres d'un officier de Chasseurs Alpins, de Ferdinand Belmont, nous éclairent sur les combats des 6 et 7 mars 1915 :
"Col de Bischstein, 8 mars.
Ouf ! encore quelques dures journées que nous venons de passer ! J'ai eu à engager deux compagnies, dont la mienne, dans des conditions difficiles et pénibles. Maintenant cette affaire est terminée et je dois remercier Dieu qu'elle n'ait pas fini plus mal.
Il s'agissait d'une attaque dirigée sur les lignes allemandes des faubourgs de Stosswihr. Nous n'avons, d'ailleurs, pas pu atteindre l'objectif désigné et nous avons eu assez de mal par les balles et les obus. Ceci se passait le premier jour, c'est à dire le 6 dans la journée. [...]"
A l’occasion de ces combats, le G.B.D. 47, nouvellement créé (le 1er mars 1915) s’est montré très actif :
Le 6 mars, ont été évacués par le tramway (du Collet sur Gérardmer via Retournemer) 169 assis (dont 7 Allemands) et 6 couchés ; par auto sanitaire, 4 assis et 18 couchés ; ce même jour, un convoi sanitaire, parti de Géradmer à 18 h. 30 pour Soultzeren, « a été accueilli en route par un violent feu d’artillerie et a dû rebrousser chemin avant d’avoir atteint le poste de secours. Il a chargé en route 1 couché, 2 assis. » Le 7 mars, le G.B.D. procède à l’évacuation de 38 assis et 14 couchés (les brouettes porte-brancards récemment reçues sont utilisées pour la première fois) ; sont évacués par le tramway, 315 assis et 12 couchés ; par auto sanitaire, 15 couchés. Enfin, le 8 mars, sont encore évacués par le tramway, 155 assis et 28 couchés ; par auto sanitaire, 28 couchés.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: 6ème GAPA...
Bonjour,
voici mon email [email protected]
contactez moi car j'ai l'historique du 6eme GAPA ainsi que la fiche de décès de votre oncle
cordialement
voici mon email [email protected]
contactez moi car j'ai l'historique du 6eme GAPA ainsi que la fiche de décès de votre oncle
cordialement
Re: 6ème GAPA...
Bonjour,
En lisant le JMO 26 N 1242/22 de la 11° Batterie du 6° G.A.P.A., désormais en ligne, vous trouverez des détails complets sur les circonstances de la mort du Brigadier Daliot au combat de Sulzern avec les noms des blessés et des morts ainsi que le texte des citations.
Cordialement, Guy.
En lisant le JMO 26 N 1242/22 de la 11° Batterie du 6° G.A.P.A., désormais en ligne, vous trouverez des détails complets sur les circonstances de la mort du Brigadier Daliot au combat de Sulzern avec les noms des blessés et des morts ainsi que le texte des citations.
Cordialement, Guy.
- Jean RIOTTE
- Messages : 5774
- Inscription : sam. nov. 05, 2005 1:00 am
Re: 6ème GAPA...
Bonjour à toutes et à tous,
Cette mise en ligne des JMO est vraiment extraordinaire... la preuve! Merci, Guy.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Cette mise en ligne des JMO est vraiment extraordinaire... la preuve! Merci, Guy.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Re: 6ème GAPA...
Bonsoir à tous, bonsoir Guy,
J'ai eu le même réflexe que vous Guy, je suis allé voir le JMO du 6e GAPA et j'ai découvert avec émotion les informations que vous évoquez. Merci à vous de vous être souvenu de ma recherche, cela me touche beaucoup. Sachez que j'ai pu me rendre à Soultzeren en février 2008 et que je suis allé me recueillir à l'endroit même où le drame s'est produit. Par un hasard extraordinaire, je suis tombé sur un vieux paysan alsacien qui se souvenait de cette histoire que sa grand-mère lui racontait. Il m'a montré le lieu exact où se trouvait la poudrière ; il m'a décrit avec précision les événements, les hommes qui brûlaient et se jetaient dans la rivière voisine, les blessés qu'il a fallu prendre en charge rapidement, tout était d'une extraordinaire précision et a été confirmé en tout point par le JMO ! Je me suis estimé particulièrement chanceux et amplement payé de mon déplacement, comme vous pouvez l'imaginer !
Bien cordialement,
Adal
J'ai eu le même réflexe que vous Guy, je suis allé voir le JMO du 6e GAPA et j'ai découvert avec émotion les informations que vous évoquez. Merci à vous de vous être souvenu de ma recherche, cela me touche beaucoup. Sachez que j'ai pu me rendre à Soultzeren en février 2008 et que je suis allé me recueillir à l'endroit même où le drame s'est produit. Par un hasard extraordinaire, je suis tombé sur un vieux paysan alsacien qui se souvenait de cette histoire que sa grand-mère lui racontait. Il m'a montré le lieu exact où se trouvait la poudrière ; il m'a décrit avec précision les événements, les hommes qui brûlaient et se jetaient dans la rivière voisine, les blessés qu'il a fallu prendre en charge rapidement, tout était d'une extraordinaire précision et a été confirmé en tout point par le JMO ! Je me suis estimé particulièrement chanceux et amplement payé de mon déplacement, comme vous pouvez l'imaginer !
Bien cordialement,
Adal
Adal