Bonjour à tous,
En ce dimanche 5 août je voulais avoir une pensée pour de tous les combattants tombés en cette belle terre d'alsace et en particulier autour du Linge, du Schratzmannaele, du Barrenkopf, du Kleinkopf et du Reichakerkopf notament lors des attaques de fin juillet (20-22, 29) et d'Août 1915 (1, 2, 5, 7, 8, 18 20, 22, 23) qui ont vu disparaitre nombres de braves chasseurs (devenu Diable bleu lors de ces combat avec ceux de toutes l'Alsace et des Vosges) et autres braves poilus de l'infanterie, du genie, de l'artillerie, de la cavalerie, etc., ainsi que de nombreuses troupes allemandes (braves et courageuses elles aussi...).
les pertes francaises pour cette periode sont d'après le Général D'Armau de Pouydraguin de 9485 hommes et 176 officiers (tués, bléssés et disparus je pense).
les 3 divisions bleues (47e, 66e et 129e) ont affronté, toujours d'après le général des troupes d'une valeur de 7 brigade sur un champ de bataille pas du tout a l'avantage des troupes francaises (pente raide en contre bas des tranchées et ouvrages allemands preparés pour resister a ces assauts.)
Pour une operation d'armée voulut par le CQG de Joffre depuis assez longtemps (nov 14), qui se voulait pleine d'esperance, ce fut une dure et couteuse bataille qui apporta bien peu de chose pour les malheur engendrer dans de nombreuses familles (francaises et allemandes)
Pour illustrer un peu ce post, voici le massif apres les combats :
vous trouverez de tres nombreuse photo sur le site de gilles Rolland a cette adresse :
http://vestiges.1914.1918.free.fr/Alsace.htm
et une pensée particuliaire pour le chasseur Jean Vincent du 11e dont le portrait est present au memorial du Linge, tué a l'ennemi le 5 aout 1915 lors d'une attaque sur le Barrenkopf :
qui le 31 Juillet écrivait à sa femme :
"L'attaque sur le Barrenkopf fut une chaude affaire, à la relève nous comptions 46 sur 180. Toi aussi ma cherie soit courageuse, tant que je suis là tout va bien et si par malheur Dieu veut que je succombe soit plus forte contre l'adversité, je ne veux pas l'injure de te dicter ton devoir : mon amour aussi...."
Pour tous ces braves disparus là-bas ou ailleurs...Une pensée bien respectueuse.
Honneur à vous après tant de souffrance.
amicalement.
Julien
Il y a 92 ans autour du massif du Linge
- julien lirot
- Messages : 158
- Inscription : jeu. juin 16, 2005 2:00 am
Re: Il y a 92 ans autour du massif du Linge
"On suit le chemin par lequel nous mene la Providence et personne ne songe à en faire examen reflechi.
On a assez de s'efforcer de faire notre devoir quotidien."
F. Belmont, capitaine de la 6e compagnie du 11e BCA,
le 8 decembre 1914
On a assez de s'efforcer de faire notre devoir quotidien."
F. Belmont, capitaine de la 6e compagnie du 11e BCA,
le 8 decembre 1914
-
- Messages : 1143
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Re: Il y a 92 ans autour du massif du Linge
Bonsoir Julien
Merci de nous rappeler ces moments glorieux
Je reviens de vacances en Alsace où j'ai servi de guide à un ami d'Avignon
(il se reconnaîtra) Je l'ai accompagné sur les traces de son grand-père
Merci de nous rappeler ces moments glorieux
Je reviens de vacances en Alsace où j'ai servi de guide à un ami d'Avignon
(il se reconnaîtra) Je l'ai accompagné sur les traces de son grand-père
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- Messages : 1143
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Re: Il y a 92 ans autour du massif du Linge
fausse manip le message est parti tout seul
suite
Chasseur au 114ème BCA. Nous avons fait une halte au cimetière de Wettstein et bien entendu au Linge....A vrai dire je connais très bien les lieux mais je ne peux m'empêcher d'avoir à chaque fois un petit pincement au coeur.
Bien cordialement
Gérard
suite
Chasseur au 114ème BCA. Nous avons fait une halte au cimetière de Wettstein et bien entendu au Linge....A vrai dire je connais très bien les lieux mais je ne peux m'empêcher d'avoir à chaque fois un petit pincement au coeur.
Bien cordialement
Gérard
Re: Il y a 92 ans autour du massif du Linge
Bonsoir à tous, merci pour eux, quand on pense à ces 9500 hommes tombé en 1 mois, et les autres, la ligne bleue a changée de nom, c'est le tombeau des chasseurs!
cordialement
Florian
cordialement
Florian
S'ensevelir sous les ruines du fort, plutôt que de se rendre.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
La munition n'a ni amis, ni ennemis, elle ne connait que des victimes.
Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez-moi.
- Eric Mansuy
- Messages : 4988
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Il y a 92 ans autour du massif du Linge
Bonjour à tous,
Un très léger aperçu des pertes endurées durant l’offensive du Linge, concernant les blessés passés à l’Ambulance 1/75 du Wettstein (où elle fonctionna du 8 juillet au 6 septembre 1915) :
Etat des cinq jours du 19 au 24 juillet 1915 :
78 blessés ont été maintenus à l’Ambulance durant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 30 sont morts, 7 ont été évacués, 41 restent à l’Ambulance le 24/7.
Etat des cinq jours du 24 au 29 juillet 1915 :
53 blessés ont été maintenus à l’Ambulance durant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 16 sont morts, 13 ont été évacués, 24 sont encore maintenus à l’Ambulance.
Etat des cinq jours du 29 juillet au 4 août 1915 :
75 blessés ont été maintenus à l’Ambulance durant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 35 sont morts, 32 ont été évacués, 8 restent à l’Ambulance le 4 août.
Etat des cinq jours du 4 au 9 août 1915 :
49 blessés ont été maintenus à l’Ambulance pendant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 27 sont morts, 18 ont été évacués, 4 sont encore maintenus à l’Ambulance.
Situation des cinq jours du 9 au 14 août 1915 :
20 blessés ont été maintenus à l’Ambulance pendant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 10 sont morts, 9 ont été évacués, 1 est maintenu à l’Ambulance le 14 août.
Situation des cinq jours du 14 au 19 août 1915 :
13 blessés ont été maintenus à l’Ambulance pendant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 5 ont été évacués, 8 sont décédés à l’Ambulance.
Situation des cinq jours du 19 au 24 août 1915 :
40 blessés ont été maintenus à l’Ambulance pendant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 17 sont morts, 10 ont été évacués, 13 sont maintenus à l’Ambulance le 24 août.
Situation des cinq jours du 24 au 29 août 1915 :
40 blessés ont été maintenus à l’Ambulance pendant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 12 ont été évacués, 19 sont morts, et 9 restent à l’Ambulance le 29 août.
Situation des cinq jours du 29 août au 4 septembre 1915 :
41 blessés ont été maintenus à l’Ambulance pendant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 13 ont été évacués, 17 sont morts, et 13 restent à l’Ambulance le 4 septembre.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Un très léger aperçu des pertes endurées durant l’offensive du Linge, concernant les blessés passés à l’Ambulance 1/75 du Wettstein (où elle fonctionna du 8 juillet au 6 septembre 1915) :
Etat des cinq jours du 19 au 24 juillet 1915 :
78 blessés ont été maintenus à l’Ambulance durant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 30 sont morts, 7 ont été évacués, 41 restent à l’Ambulance le 24/7.
Etat des cinq jours du 24 au 29 juillet 1915 :
53 blessés ont été maintenus à l’Ambulance durant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 16 sont morts, 13 ont été évacués, 24 sont encore maintenus à l’Ambulance.
Etat des cinq jours du 29 juillet au 4 août 1915 :
75 blessés ont été maintenus à l’Ambulance durant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 35 sont morts, 32 ont été évacués, 8 restent à l’Ambulance le 4 août.
Etat des cinq jours du 4 au 9 août 1915 :
49 blessés ont été maintenus à l’Ambulance pendant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 27 sont morts, 18 ont été évacués, 4 sont encore maintenus à l’Ambulance.
Situation des cinq jours du 9 au 14 août 1915 :
20 blessés ont été maintenus à l’Ambulance pendant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 10 sont morts, 9 ont été évacués, 1 est maintenu à l’Ambulance le 14 août.
Situation des cinq jours du 14 au 19 août 1915 :
13 blessés ont été maintenus à l’Ambulance pendant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 5 ont été évacués, 8 sont décédés à l’Ambulance.
Situation des cinq jours du 19 au 24 août 1915 :
40 blessés ont été maintenus à l’Ambulance pendant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 17 sont morts, 10 ont été évacués, 13 sont maintenus à l’Ambulance le 24 août.
Situation des cinq jours du 24 au 29 août 1915 :
40 blessés ont été maintenus à l’Ambulance pendant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 12 ont été évacués, 19 sont morts, et 9 restent à l’Ambulance le 29 août.
Situation des cinq jours du 29 août au 4 septembre 1915 :
41 blessés ont été maintenus à l’Ambulance pendant cette période de cinq jours. Parmi ceux-ci, 13 ont été évacués, 17 sont morts, et 13 restent à l’Ambulance le 4 septembre.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: Il y a 92 ans autour du massif du Linge
Bonsoir à tous,
Difficile de ne pas répondre quand son GP a participé comme artilleur à ces journées.
En particulier le 20/07, jour de deuil dans son groupe du 31e RAC.
Malgré leur apréhension, la position très voyante a été maintenue par la hiérarchie, ce qui a été la cause de pertes en hommes et en matériel. Il est dans le secteur de mi-juillet à fin août.
Le 10 août, il écrit dans son carnet : " Un an de front aujourd'hui... Souvenir, rêverie, pas trop triste, car le soleil est beau, le ciel d'Alsace est bleu et le site est assez riant".
J'espère un jour publier ses carnets et sa correspondance.
Amitiés
Guillaume
Difficile de ne pas répondre quand son GP a participé comme artilleur à ces journées.
En particulier le 20/07, jour de deuil dans son groupe du 31e RAC.
Malgré leur apréhension, la position très voyante a été maintenue par la hiérarchie, ce qui a été la cause de pertes en hommes et en matériel. Il est dans le secteur de mi-juillet à fin août.
Le 10 août, il écrit dans son carnet : " Un an de front aujourd'hui... Souvenir, rêverie, pas trop triste, car le soleil est beau, le ciel d'Alsace est bleu et le site est assez riant".
J'espère un jour publier ses carnets et sa correspondance.
Amitiés
Guillaume
Guillaume
- terrasson
- Messages : 1531
- Inscription : dim. mai 01, 2005 2:00 am
- Localisation : nouvelle aquitaine
- Contact :
Re: Il y a 92 ans autour du massif du Linge
bonsoir
merci à vous pour ce rappel la guerre avait lieu là aussi
cordialement christian terrasson
merci à vous pour ce rappel la guerre avait lieu là aussi
cordialement christian terrasson
- Eric Mansuy
- Messages : 4988
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Il y a 92 ans autour du massif du Linge
Bonjour à tous,
Quelques éléments complémentaires au sujet des évacuations (désolé Patrice, je n’ai pas les noms des blessés passés à l’Ambulance 1/75 début août 1915).
C’est le 12 juillet 1915 que les évacuations ont été mises au point entre le colonel Messimy et le médecin d’Armée Hassler :
« Les grands blessés recueillis dans la région de WETTSTEIN seront évacués sur le secteur de la 47e Division par la route de SULZERN – BOLMESMISS – LA SCHLUCHT – LE COLLET, par les autos sanitaires qui pourront facilement circuler la nuit de WETTSTEIN à BOLMESMISS et tout le jour entre BOLMESMISS et LE COLLET.
Les autres blessés transportables resteront dans le secteur de la 129e et passeront par le LAC NOIR, le LAC BLANC, LUSPACH, LE RUDLIN, pour aboutir aux formations arrières de la 129e Division et de l’HôE de BRUYERES. La route LAC NOIR – LE RUDLIN sera en grande partie réservée aux autos sanitaires.
Du RUDLIN, éventuellement en cas de saturation de BRUYERES, les blessés graves pourront être dérivés sur la 47e également par la route du VALTIN, qui actuellement est bonne sur tout son parcours. »
-----
Concernant l’artillerie face au Linge et ses pertes (je salue Guillaume au passage : l’artillerie est sans aucun doute, avec le génie, la « grande oubliée » du Linge !), un exemple parmi tant d’autres, tiré d’un télégramme expédié du Lac Noir le 21 juillet 1915 au général Haut-Mont :
« Rend compte que CLAUDEL, Joseph, Marie, Léon, Maréchal des Logis, 8e Artillerie à Pied, 23e Batterie, est dans un état très grave, intransportable et traité sur place, Ambulance Lac Noir.
Blessé une première fois aux deux mains à 10 h. hier, n’a pas voulu quitter sa pièce – explosion gargousses, un tué, 6 hommes brûlés. Blessé à midi hier, plaie pénétrante très grave poitrine par éclat d’obus, a dit « je vais peut-être mourir, mais je suis heureux, c’est pour la France. »
Proposé pour médaille militaire ; si daignez accorder, médaille pourrait être conférée par Lt-colonel Mellier, commandant S/Secteur et présent au Lac Noir. »
Claudel reçut bel et bien cette Médaille militaire accompagnée de la citation : « blessé le 20 juillet 1915 aux deux bras. A continué à diriger le tir de sa pièce jusqu’à midi, moment où il a été atteint par un éclat d’obus qui a perforé le poumon. Transporté à l’ambulance dans un état très grave, a prononcé ces mots : « je vais peut-être mourir, j’ai donné ma vie pour la France ». » Il est mort de ses blessures le 23 juillet 1915.
Un autre artilleur, plus renommé sans doute, fut mortellement blessé peu après : le sous-lieutenant Badenhuyer, du 41e R.A.C., enseveli dans son poste d’observation aux côtés du capitaine Morlière (qui donna son nom au camp bien connu) ; tous deux furent inhumés à Plainfaing le 30 juillet 1915.
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Le 28 juillet 1915 donne un aperçu intéressant de ce qu’ont pu être les pertes au quotidien. Ce jour-là, en effet, le Médecin-major de 1re classe Capmas, de la 129e D.I., rend compte que la division a eu dans la journée du 27 juillet et dans la nuit du 27 au 28, environ 1.000 blessés ; 450 sont passés au Rudlin, 150 ont été évacués sur Soultzeren, 100 sont restés au Poste de Secours du Wettstein, 300 environ sont encore au Lac Noir où ils attendent leur évacuation. Il insiste sur une « énorme proportion des blessures du crâne, environ 20% », et la « nécessité urgente des casques ».
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Bien cordialement,
Eric Mansuy
Quelques éléments complémentaires au sujet des évacuations (désolé Patrice, je n’ai pas les noms des blessés passés à l’Ambulance 1/75 début août 1915).
C’est le 12 juillet 1915 que les évacuations ont été mises au point entre le colonel Messimy et le médecin d’Armée Hassler :
« Les grands blessés recueillis dans la région de WETTSTEIN seront évacués sur le secteur de la 47e Division par la route de SULZERN – BOLMESMISS – LA SCHLUCHT – LE COLLET, par les autos sanitaires qui pourront facilement circuler la nuit de WETTSTEIN à BOLMESMISS et tout le jour entre BOLMESMISS et LE COLLET.
Les autres blessés transportables resteront dans le secteur de la 129e et passeront par le LAC NOIR, le LAC BLANC, LUSPACH, LE RUDLIN, pour aboutir aux formations arrières de la 129e Division et de l’HôE de BRUYERES. La route LAC NOIR – LE RUDLIN sera en grande partie réservée aux autos sanitaires.
Du RUDLIN, éventuellement en cas de saturation de BRUYERES, les blessés graves pourront être dérivés sur la 47e également par la route du VALTIN, qui actuellement est bonne sur tout son parcours. »
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Concernant l’artillerie face au Linge et ses pertes (je salue Guillaume au passage : l’artillerie est sans aucun doute, avec le génie, la « grande oubliée » du Linge !), un exemple parmi tant d’autres, tiré d’un télégramme expédié du Lac Noir le 21 juillet 1915 au général Haut-Mont :
« Rend compte que CLAUDEL, Joseph, Marie, Léon, Maréchal des Logis, 8e Artillerie à Pied, 23e Batterie, est dans un état très grave, intransportable et traité sur place, Ambulance Lac Noir.
Blessé une première fois aux deux mains à 10 h. hier, n’a pas voulu quitter sa pièce – explosion gargousses, un tué, 6 hommes brûlés. Blessé à midi hier, plaie pénétrante très grave poitrine par éclat d’obus, a dit « je vais peut-être mourir, mais je suis heureux, c’est pour la France. »
Proposé pour médaille militaire ; si daignez accorder, médaille pourrait être conférée par Lt-colonel Mellier, commandant S/Secteur et présent au Lac Noir. »
Claudel reçut bel et bien cette Médaille militaire accompagnée de la citation : « blessé le 20 juillet 1915 aux deux bras. A continué à diriger le tir de sa pièce jusqu’à midi, moment où il a été atteint par un éclat d’obus qui a perforé le poumon. Transporté à l’ambulance dans un état très grave, a prononcé ces mots : « je vais peut-être mourir, j’ai donné ma vie pour la France ». » Il est mort de ses blessures le 23 juillet 1915.
Un autre artilleur, plus renommé sans doute, fut mortellement blessé peu après : le sous-lieutenant Badenhuyer, du 41e R.A.C., enseveli dans son poste d’observation aux côtés du capitaine Morlière (qui donna son nom au camp bien connu) ; tous deux furent inhumés à Plainfaing le 30 juillet 1915.
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Le 28 juillet 1915 donne un aperçu intéressant de ce qu’ont pu être les pertes au quotidien. Ce jour-là, en effet, le Médecin-major de 1re classe Capmas, de la 129e D.I., rend compte que la division a eu dans la journée du 27 juillet et dans la nuit du 27 au 28, environ 1.000 blessés ; 450 sont passés au Rudlin, 150 ont été évacués sur Soultzeren, 100 sont restés au Poste de Secours du Wettstein, 300 environ sont encore au Lac Noir où ils attendent leur évacuation. Il insiste sur une « énorme proportion des blessures du crâne, environ 20% », et la « nécessité urgente des casques ».
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Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.