FRANÇOIS-GEORGETTE — Côtre de pêche — Patron-armateur François Buquet, Le Havre.

Rutilius
Messages : 16708
Inscription : mar. avr. 22, 2008 2:00 am

FRANÇOIS-GEORGETTE — Côtre de pêche — Patron-armateur François Buquet, Le Havre.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

François-Georgette. — Côtre de pêche de 6,36 tx jn construit en 1914 au Havre ; immatriculé au Havre, f° 377, n° 1.132. Patron-armateur François BUQUET, Le Havre.

Avec le sloop de pêche Eugène-Mathilde (Patron-armateur Léon SIMON), coulé le 9 juin 1917, à 11 h. 30, par le sous-marin allemand UB-40 (Oberleutnant zur See Hans HOWALDT), à 15 milles dans le N. 35 W. du cap de La Hève.

Portait alors quatre hommes, dont le patron-armateur François BUQUET. Deux victimes, les matelots Albert Léon LAPPEL, inscrit au quartier du Havre, n° 1.343, et Louis Eugène LEFEBVRE, inscrit au même quartier, n° 7.723.

Armé en dernier lieu à la petite pêche le 21 décembre 1916 au Havre, n° 285 ; désarmé adminis-trativement le 11 juin 1917 au Havre, n° 125.

[• Inscription maritime du Havre, Désarmement des bâtiments de commerce, 11 juin 1917, n° 125 : Archives départementales de la Seine-Maritime, cote 6P6_780.]


L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 6.435, Mardi 19 juin 1917,
p. 2, en rubrique « Nouvelles maritimes. ».

« PARIS. 18 juin. — Le François-Georgette et l’Eugène-Mathilde, barque de pêche du Havre, portant chacune quatre hommes d’équipage, ont été canonnés par un sous-marin, puis coulés a l’aide de bombes, dans la journée du 9. Un homme du François-Georgette avait été tué et un autre mortellement blessé. Lorsque ce bateau coula, le sous-marin apercevant la fumée d’un torpilleur qui approchait rapidement, prit les deux autres hommes à son bord et plongea en toute hâte. Le torpilleur recueillit l’équipage de l’Eugène-Mathilde. Le lendemain le sous-marin aborda encore deux autres bateaux de pèche ; il en coula un dont l’équipage et les deux prisonniers de la veille furent embarqués sur l’autre, qui put rentrer au Havre. »
Dernière modification par Rutilius le mar. mars 03, 2020 8:57 am, modifié 8 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
Messages : 4143
Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am

Re: FRANÇOIS-GEORGETTE — Cotre de pêche — François Buquet, Le Havre.

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

EUGENE MATHILDE / FRANCOIS GEORGETTE
HENRI JEANNE


Cotres de pêche du Havre

- EUGENE MATHILDE
Cotre de pêche au maquereau immatriculé au Havre 10tx
Patron ALFRED Simon Léon Caen n° 336
Equipage 4 hommes

- FRANCOIS GEORGETTE
Cotre de pêche au maquereau Le Havre 1132 10 tx
Patron BUQUET François Le Havre 3049
Equipage 4 hommes

- HENRI JEANNE
Cotre de pêche au maquereau Le Havre 23 15 tx
Patron BIDAULT Charles Le Havre 1248
Equipage 4 hommes

Rapport de la commission d’enquête. Exposé des faits

Le 9 Juin vers midi par beau temps et mer calme, FRANCOIS GEORGETTE et EUGENE MATHILDE pêchaient le maquereau à une vingtaine de milles dans le NW de La Hève. FRANCOIS GEORGETTE aperçut tout à coup un obus qui tomba à 20 m du bord, puis un 2e coup, et un sous-marin à 2,5 milles dans l’WNW faisant route sur les pêcheurs en accentuant son tir. N’ayant pas d’embarcation à bord, le patron cherche à venir au largue pour éviter l’attaque, mais il reçut un obus qui brisa la barre. Le sous-marin tira une quarantaine de coups dirigés sur l’avant où deux hommes furent tués.
- LEFEVRE Louis Le Havre 7723 tué sur le coup la tête enlevée par un obus
- LAPPEL Albert Le Havre Le Havre 1343 mortellement blessé, qui râlait encore quand le voilier a coulé.

Les derniers obus contenaient sans doute des gaz asphyxiant car les cadavres sont devenus immédiatement noirs, avec les chairs gonflées et l’un des survivants, Jules LACORNE, a été incommodé par des étouffements et des malaises qui ont duré 24 heures.
Le tir a duré 20 minutes et FRANCOIS GEORGETTE était complètement désemparé. Deux autres cotres, celui appartenant à Etienne Briand et celui de Madame Le Goff ont réussi à s’échapper.

Le sous-marin se dirigea alors vers EUGENE MATHILDE et lui tira 3 coups de canon. L’équipage de ce petit voilier embarqua dans une plate et s’éloigna du bord. Le sous-marin vint élonger EUGENE MATHILDE et y jeta une bombe, le coulant.

Le sous-marin revint vers FRANCOIS GEORGETTE qu’il aborda debout au plein. Les deux survivants, le patron et le matelot Lagorne embarquèrent sur le sous-marin. L’un des autres matelots était mort et le 4e râlait encore quand le commandant du sous-marin, voyant la fumée de FRANCISQUE qui arrivait dans l’Est, prit la décision de couler le voilier avec une bombe, puis de plonger après avoir fait descendre les deux Français naufragés dans le sous-marin.

FRANCISQUE recueillit les 4 hommes d’EUGENE MATHILDE et les ramena au Havre.

Les deux hommes de FRANCOIS GEORGETTE passèrent 24 heures dans le sous-marin qui se posa sur le fond.

Le 10 Juin vers 10h00, ayant aperçu dans son périscope un bateau de pêche, le commandant demanda à Buquet s’il reconnaissait ce bateau et s’il était armé. Buquet prit les jumelles du commandant et reconnut que c’était le bateau de Jules GLASSER. Il affirma au commandant que ce bateau n’était pas armé et le sous-marin vint l’accoster. Il y fit monter les deux hommes et prit ensuite ce voilier à la remorque pour se diriger sur un autre bateau de pêche, HENRI JEANNE, qu’il arraisonna d’un coup de fusil à blanc. L’équipage de trois hommes embarqua dans le youyou et se rendit sur le sous-marin. Deux marins allemands allèrent poser une bombe dans la cale du voilier, y prirent du poisson et se firent reconduire à leur bord.
Les 3 rescapés d’HENRI JEANNE embarquèrent alors dans la chaloupe de Jules Glasser. Le sous-marin fit route au NE, remorquant la chaloupe de Jules Glasser et le youyou de HENRI JEANNE dont la chaine cassa et qui fut abandonné en dérive. Au bout de 2 heures, ne voyant rien à l’horizon, le commandant du sous-marin fit signe à la chaloupe de larguer sa bosse. Elle était alors à 15 milles dans le N35W de La Hève et fit route sur Le Havre où elle arriva à 19h00.

Séjour à bord du sous-marin

Le sous-marin a plongé immédiatement après l’embarquement de Buquet et Lacorne, le 9 Juin vers 12h30. Les deux hommes ont séjourné dans le poste avant où ils entendaient le bourdonnement léger des moteurs électriques. Un homme veillait au microphone et l’équipage semblait écouter les bruits le long de la coque. Le sous-marin a du faire surface vers 20h00 et Lacorne, qui était malade, a été autorisé à monter sur le pont quelques instants. Les diesels ont été mis en route jusqu’à 01h00 du matin, puis le sous-marin s’est à nouveau posé sur le fond. Tout le monde a dormi jusqu’à 08h00 du matin, quand il est remonté en surface. Seul un factionnaire est resté dans la chambre de manœuvre.

Les deux marins français ont été bien traités à bord du sous-marin.
Le commandant avait une assez bonne connaissance de la langue française. Un autre officier a demandé à Lacorne s’il parlait espagnol.
Le commandant a lui-même donné des renseignements sur le ROLAND MORILLOT et a demandé si ce sous-marin avait pu gagner Cherbourg par ses propres moyens. (Nota : ce sous-marin était l’ex allemand UB 26, capturé près du Havre le 5 Avril 1916 par le torpilleur TROMBE)
Buquet a répondu : « J’ignore s’il a été ou non remorqué ». Le commandant n’a fait aucune allusion aux filets, aux barrages, aux mines ou à l’éclairage de la côte. Il a seulement posé des questions sur les relèvements de Port en Bessin, sur les différentes profondeurs d’eau, vraisemblablement pour contrôler la sincérité de Buquet.
Il a aussi demandé :
- A quelle heure partaient les convois ? Réponse « A toute heure de la journée, il n’y a pas d’heures fixes. »
- Quel est l’état alimentaire et le ravitaillement en charbon au Havre ? Réponse : « On a tout ce qu’il faut, mais la vie est chère et l’ouvrier a du mal à se ravitailler ».
- Quels sont les navires de guerre présents au Havre ? Réponse : « Il n’y a pas de gros bateaux, que des petites unités, un tant soit peu. »

Le commandant a aussi ajouté : « J’ai eu un engagement au canon avec des barques de pêche de Port en Bessin et je ne ferai aucun quartier aux bateaux de ce port ».

Quand le sous-marin s’est posé sur le fond, pendant environ 6 heures, il a mouillé une ancre. Le bruit de la chaîne et le virement du treuil ont été très bien perçus par les deux hommes.

Conclusion de l’officier enquêteur

On est en présence sans aucun doute d’un sous-marin de type UB 18 à UB 47 (type ROLAND MORILLOT) ainsi que l’a établi l’enquête faite par un commandant de sous-marin au Havre.
Pont plat
Canon de 88 mm sur l’avant du kiosque
Deux périscopes
Appareil à gouverner sur le kiosque
Chambre de manœuvre à l’aplomb du kiosque. Compartiment avec couchettes sur l’avant de la chambre de manœuvre. Dans ce compartiment, deux tubes lance-torpilles superposés portant sur la porte la date 1915 et deux torpilles de réserve.
Sur l’arrière du compartiment, chambre des machines (diesel et moteurs électriques, avec bouteilles de plongée.
Equipage de 25 hommes et 3 officiers.
Sur la coque, à l’avant du sous-marin, étaient peints un œil et une mâchoire de requin.

Les patrons de ces trois bateaux de pêche ont eu une attitude tout à fait honorable et normale. Il n’y a pas lieu de leur attribuer récompense ou sanction.

Rapport du LV BARBIERE commandant le torpilleur FRANCISQUE au CF Vincent BRECHIGNAC commandant le Front de Mer.

Appareillé par très beau temps de NE et mer plate le 11 Juin à 09h35 pour relever TROMBE à la mer.

Vers 12h10, arrivé à la tête du chenal de sécurité, entendu coups de canon répétés dans l’Ouest. TROMBE me passant à ce moment le service à la voix, je lui demande si elle a des renseignements sur cette canonnade. Sur s réponse négative, je mets cap à l’Ouest à 20 nœuds (vitesse maximum dans la situation actuelle de mon personnel chaufferie). Envoyé radio à JAVELINE.
Je vois derrière moi, faisant même route et même vitesse, deux torpilleurs et un torpilleur de haute mer, sans doute 276, 278 et TYPHON. Au son du canon je rectifie ma route au N70W. Mais je ne peux communiquer avec les torpilleurs qui sont trop loin et n’ont pas la TSF.
J’envoie un message à TYPHON pour former un râteau, mais il ne répond rien et je reçois un message de TROMBE me demandant si j’ai des renseignements. J’en déduis que c’est lui qui est sur mon arrière et je lui réponds par mon message n° 148.

J’aperçois des bateaux de pêche sur mon avant et me dirige sur HOT III qui me dit « les coups de canon ne sont pas éloignés et viennent de l’WNW. Au bout de quelques minutes la voile d’un pêcheur apparaît sur3 quarts bâbord. J’infléchis ma route pour l’interroger lorsque j’aperçois à l’horizon une tache noire surmontée de blanc. Je mets le cap dessus et reconnais une petite embarcation avec des hommes debout. Ce sont des naufragés. A 15h30, à 15 milles au Nord de Courseulles j’accoste cette embarcation qui contient 3 hommes et le patron du cotre EUGENE MATHILDE, coulé à 13h00, en même temps que FRANCOIS GEORGETTE, par un sous-marin.

Je patrouille à petite vitesse pour rechercher les hommes de FRANCOIS GEORGETTE et attendre les deux torpilleurs qui sont loin derrière FRANCISQUE. En fait, la section de torpilleurs qui nous suivait était 316 et 302 et non 276-278.
Vers 14h00, je leur demande de protéger les bateaux de pêche que nous venons de doubler et de les inviter à rentrer au port.
J’envoie un message à TROMBE, lui proposant de patrouiller ensemble pour retrouver les hommes de FRANCOIS GEORGETTE, probablement abandonnés sans embarcation. Mais TROMBE ne répond pas. Je retrouve l’embarcation d’EUGENE MATHILDE que je ne peux remorquer et que je brise d’un coup d’étrave pour qu’elle ne soit pas une occasion de fausse alerte pour les patrouilleurs.

De 16h00 à 21h00 je procède à une recherche méthodique à 12 nœuds, dans une bande de 3 milles de large et 10 milles de long ayant pour axe le N75W, sens du courant, et pour origine le point d’abandon de l’embarcation. Malheureusement, cette recherche ne donne aucun résultat. La mer presque plate donnant une excellente vue, je crains fort que ces malheureux ne se soient noyés car leur capture par le sous-marin est peu probable.

Je mets cap sur Le Havre à 21h15 et débarque les naufragés d’EUGENE MATHILDE à 23h30 dans l’avant port, au sémaphore de la chambre de commerce.

Le sous-marin attaquant

C’était donc l’UB 40 du Kptlt Hans HOWALDT.

Notons que ce sous-marin aura coulé 100 navires et en aura endommagé 15, sous les ordres de 4 commandants, entre Août 1916 et Juillet 1918, dont le grand voilier français SAINT ROGATIEN.

Cdlt
olivier
Rutilius
Messages : 16708
Inscription : mar. avr. 22, 2008 2:00 am

FRANÇOIS-GEORGETTE — Côtre de pêche — Patron-armateur François Buquet, Le Havre.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Le Journal de Rouen, n° 170, Mardi 19 juin 1917, p. 1, en rubrique « Sur Mer. ».

FRANÇOIS-GEORGETTE - L.J.R. 19-VI-1917 - Capture.JPG
FRANÇOIS-GEORGETTE - L.J.R. 19-VI-1917 - Capture.JPG (60.46 Kio) Consulté 1055 fois
Dernière modification par Rutilius le lun. mars 02, 2020 9:53 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
Messages : 16708
Inscription : mar. avr. 22, 2008 2:00 am

FRANÇOIS-GEORGETTE — Côtre de pêche — Patron-armateur François Buquet, Le Havre.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


• Torpilleur d’escadre Francisque – alors commandé par le lieutenant de vaisseau André Émile BARBIÈRECahier de correspondance du commandant – 24 mars 1916 ~ 22 juin 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 229, p. num. 779.

« 9 juin 1917.
Monsieur l’Enseigne de vaisseau de 2e classe SICÉ Henri Joseph
à Monsieur le Lieutenant de vaisseau commandant le torpilleur d’escadre Francisque.

Objet : Interrogatoire de l’équipage de l’Eugène-Mathilde sauvé en mer le 9 juin vers 13 h. 30.

Commandant,

J’ai l’honneur de vous transmettre les indications qu’a pu me fournir le pêcheur Simon Léon Alfred, que vous m’aviez chargé d’interroger.

Simon est patron et armateur de l’Eugénie-Mathilde, bateau de pêche du Havre, n° 948, portant, outre lui, trois hommes d’équipage également français, à savoir : Fondimarre Paul ; Olier Jean ; Eludro Yves.

Le Mathilde avait quitté Le Havre le 8 juin après-midi pour la pêche au maquereau. Il se trouvait le 9 vers 12 heures par 25 milles dans l’W.N.-W. de La Hève avec François-Georgette, n° 1.151 (?)
[1.132], patron François Bucquet, et deux autres bateaux de pêche, dont l’un est du Havre (patron Auguste Saunier, armateur Kléber) et l’autre inconnu de l’équipage du Mathilde. Ce groupe se trouvait à 5 milles environ dans le Nord d’un groupe plus important. Le Mathilde se trouvait en tête lorsque, vers 12 h. 30, il vit un petit bateau portant deux voiles à houaris et venant vers lui, cap au Sud. C’était un sous-marin allemand qui rabattit ses mâts et ouvrit le feu à 3.000 m environ avant qu’on se fut rendu compte de son identité.

Il tirait simultanément sur les trois bateaux les plus proches tout en se dirigeant sur le Mathilde. Celui-ci ayant reçu plusieurs coups dans sa voilure lofa et le patron donna l’ordre d’évacuer dans la petite embarcation du bord. Le sous-marin cessa le feu sur lui tout en le continuant sur les deux autres. Simon et ses trois hommes prirent le temps d’emporter le poisson déjà pêché et s’éloignèrent rapidement à la godille. Le sous-marin élongea le Mathilde, y lança une bombe qui explosa quelques minutes après et se dirigea vers le François-Georgette que son équipage ne pouvait évacuer faute d’embarcation. Le sous-marin dans ces conditions craignait probablement de trop s’approcher. Le François-Georgette fut coulé au canon. Il se coucha sur place et chavira à 200 m environ du sous-marin qui sauva peut-être les quatre hommes d’équipage.

Sur ces entrefaites, Simon et ses trois hommes aperçurent la fumée d’un contre-torpilleur arrivant à toute vitesse. Le sous-marin le vit aussi car il cessa aussitôt le feu, qu’il n’avait jamais interrompu, sur le troisième bateau et plongea. Environ un quart d’heure après, le contre-torpilleur la Francisque était sur les lieux et ramassait les naufragés.

Le patron du Mathilde évalua à trois quarts d’heure environ l’intervalle de temps entre l’apparition du sous-marin et sa disparition ; à une demie heure le temps passé par lui dans son embarcation avec ses trois hommes. D’après les dires de l’équipage du Mathilde, ce sous-marin était du même type que celui déjà coulé et relevé au Havre en Avril 1916. Il y avait cinq hommes sur le pont pendant le tir, un seul au canon. Sa peinture de coque était grise.

C’est, Commandant, avec le plus grand empressement que je me rends au vœu des naufragés qui m’ont prié de vous transmettre leur témoignage de reconnaissance pour la rapidité avec laquelle eux-mêmes ont été secourus et les autres bateaux sauvés d’une canonnade méthodique et d’une destruction certaine.

Nota. : Je crois devoir ajouter que le 8 juin, vers 21 h., alors que le Mathilde se trouvait à 10 milles dans l’W.N.-W. de La Hève, il entendit une violente canonnade dans le N.-W.

Signé : Sicé.
»
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
Messages : 16708
Inscription : mar. avr. 22, 2008 2:00 am

FRANÇOIS-GEORGETTE — Côtre de pêche — Patron-armateur François Buquet, Le Havre.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Composition de l’équipage du côtre de pêche François-Georgette
le 9 juin 1917, jour de la perte de ce bâtiment


— BUQUET François Jean, né le 5 mars 1872 au Havre (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) et y décédé, le 5 septembre 1944 (Registre des actes de naissance de la ville du Havre, Année 1872, Vol. I., f° 136, acte n° 521). Patron à la part, inscrit au quartier du Havre, f° et n° 3.049 ; classe 1892, n° 1.479 au recrutement du Havre.

• Fils de François Onésime BUQUET, né le 13 décembre 1843 à Yport (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime), pêcheur, et de Constance Henriette Maria PITTE, née le 20 mars 1851 à Ingouville (– d° –), sans profession [Journalière en 1869] ; époux ayant contracté mariage au Havre, le 4 mars 1869 (Re-gistre des actes de mariage de la ville du Havre, Année 1869, Vol. I., f° 119, acte n° 148).

• Époux de Georgina Sophie DUBOS, née le 6 octobre 1881 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage au Havre, le 24 janvier 1898 (Registre des actes de mariage de la ville du Havre, Année 1898, Vol. I., f° 78, acte n° 78).

Fille de Georges Alfred DUBOS, colporteur, et d’Élisabeth MAES, son épouse.

— LACORNE Jules Pierre, né le 3 mars 1865 à La Poterie-Cap-d’Antifer (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) (Registre des actes d’état civil de commune de La Poterie-Cap-d’Antifer, Année 1865, f° 9, acte n° 10). Matelot à la part, inscrit au quartier du Havre, n° 1.831 ; classe 1885, n° 395 au recrute-ment du Havre.

• Fils de Benoît Eustache LACORNE, né le 13 juillet 1830 à Guerville (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime), cultivateur, et de Maria Mélina SANSON, née le 30 août 1842 à La Poterie-Cap-d’Antifer, cultivatrice ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 22 février 1860 (Registre des actes d’état civil de la commune de La Poterie-Cap-d’Antifer, Année 1860, f° 4, acte n° 6).

— LAPPEL Albert Léon, né le 7 février 1863 au Havre (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) (Registre des actes de naissance de la ville du Havre, Année 1863, Vol. I., f° 82, acte n° 316). Matelot à la part, inscrit au quartier du Havre, n° 1.343 ; classe 1883, n° 615 au recrutement du Havre. Disparu.

• Fils de Pierre Modeste Arsène LAPPEL, né le 17 juin 1814 à Saint-Martin-aux-Buneaux (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) et décédé le 16 novembre 1880 au Havre (Registre des actes de décès de la ville du Havre, Année 1880, Vol. III., f° 196, acte n° 3.133), pêcheur, et de Virginie Émélie BRINDEL, née le 29 avril 1822 à Étretat (- d°-) et décédée le 16 octobre 1890 au Havre, sans profession (Registre des actes de décès de la ville du Havre, Année 1890, Vol. II., suppl. f° 28, acte n° 3.190) ; époux ayant con-tracté mariage à Étretat, le 21 février 1844.

• Époux de Pauline Alexandrine ORLÉANS, née le 15 janvier 1861 au Havre et décédée le 30 décembre 1948 à Courville-sur-Eure (Eure-et-Loir) (Registre des actes de naissance de la ville du Havre, Année 1861, Vol. I., f° 29, acte n° 109), domestique, avec laquelle il avait contracté mariage au Havre, le 28 avril 1891 (Registre des actes de mariage de la ville du Havre, Année 1891, Vol. I., f° 126, acte n° 335).

Fille de Félix Pierre ORLÉANS, né vers 1832, journalier, et d’Émélie Léopoldine MONNIER, née vers 1831, tisserande, son épouse.

— LEFEBVRE Louis Eugène, né le 5 mars 1872 au Havre (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) (Registre des actes de naissance de la ville du Havre, Année 1872, Vol. I., f° 135, acte n° 517). Matelot à la part, inscrit au quartier du Havre, n° 7.723 ; classe 1892, n° 1.660 au recrutement du Havre. Disparu.

• Fils d’Isidore Léopold LEFEBVRE, né le 11 juillet 1838 à Fauville (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime), « gardien du phare de la jetée du Sud », et de Maria Ambroisine VILLAIN, née le 20 juin 1845 à Yvetot (– d° –), sans profession [Repasseuse en 1867] (Registre des actes de naissance de la ville du Havre, Année 1872, Vol. I., f° 135, acte n° 519) ; époux ayant contracté mariage à Sainte-Adresse (- d°-), le 15 février 1867 (Registre des actes d’état civil de la commune de Sainte-Adresse, Année 1867, f° 5, acte n° 9).

• Époux de Marie Angélique PIVENT, née le 6 août 1868 au Havre, journalière, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette ville, le 2 décembre 1916 (Registre des actes de mariage de la ville du Havre, Année 1917, Vol. I., suppl. f° 37, acte n° 961).

Fille de Pierre Victor Eugène PIVENT, né vers 1823, journalier, et de Victoria Léonie DENEUFVE, née vers 1835, sans profession ; époux ayant contracté mariage au Havre, le 16 septembre 1858 (Registre des actes de naissance de la ville du Havre, Année 1888, Vol. II., suppl. f° 40, acte n° 1.598).

Veuve de Sever Victor MORISSE.

Distinctions honorifiques

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.556), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

Image

___________________________________________________________________________________________

Inscription maritime du Havre, Désarmement des bâtiments de commerce, 11 juin 1917, n° 125 : Archives départementales de la Seine-Maritime, cote 6P6_780.]
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Répondre

Revenir à « Navires et équipages »