ÉLISABETH-MARIE — Patrouilleur auxiliaire (1915~1919).

Rutilius
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ÉLISABETH-MARIE — Patrouilleur auxiliaire (1915~1919).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Élisabeth-Marie — Patrouilleur auxiliaire (1915~1919).

Marin du patrouilleur auxiliaire Élisabeth-Marie

— LE PAPE Michel Marie, né le 19 juin 1897 à Penmarc’h (Finistère) et y domicilié, décédé le 31 décembre 1918 à l’Hôpital maritime de Brest. Matelot de 1re classe sans spécialité, 2e Dépôt des équipages de la flotte, provenant du patrouilleur auxiliaire Élisabeth-Marie, inscrit au quartier du Guilvinec, n° 11.217 (Acte transcrit à Penmarc’h, le 9 sept. 1919).
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
kgvm
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Re: ÉLISABETH-MARIE — Patrouilleur.

Message par kgvm »

C'est seulement UN bateau!
Rutilius
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Message par Rutilius »

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Memgam
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Re: ÉLISABETH-MARIE — Patrouilleur.

Message par Memgam »

Elisabeth Marie, chalutier construit à Nantes en 1914, réquisitionné du 10/11/1915 au 09/03/1919 à Saint Pierre et Miquelon.

Source : Jean-Michel Roche, Dictionnaire de la flotte de guerre française de 1671 à nos jours, Rezotel Maury, 2005.

Contructeur : Ateliers et Chantiers de Bretagne, 616 tjb, 53,37 x 8,47 x 3,70 m, 780 cv, 11,5 noeuds.

Source: Registre 1930, Bureau Veritas.
Memgam
olivier 12
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Re: ÉLISABETH-MARIE — Patrouilleur.

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

ELIZABETH MARIE

Attaque par sous-marin le 9 Mai 1918

Rapport de l’Enseigne de Vaisseau de 1ère classe ANGOT, commandant

Appareillé le 7 Mai à 14h00 de Toulon accompagnant un convoi composé du transport SEINE, chef de convoi, et du grand vapeur anglais sur lest BLACKHEATH. Les escorteurs sont ELIZABETH MARIE, chef d’escorte, JEAN DORE et ARMEN.

Le 8 Mai vers 16h00, passons près de deux baleinières et de nombreux débris.

Le 9 Mai à 06h00, la formation du convoi est la suivante : JEAN DORE en avant du convoi à 1,5 mille, SEINE et BLACKHEATH en ligne de front à 400 m faisant des zigzags, ELIZABETH MARIE faisant des zigzags irréguliers un peu sur l’arrière du travers de SEINE, ARMEN à 6 quarts sur l’arrière du travers du vapeur anglais à 600 m (en arrière du poste qui lui avait été assigné). Vitesse 8 nœuds, route moyenne N71E. Vent de NW assez frais, mer agitée.

A 06h00 SEINE signale qu’il vient d’apercevoir un voilier qui a disparu dans l’Est. Je préviens les hommes de quart d’être attentifs à la veille et ne quitte plus la passerelle
A 07h04, BLACKHEATH donne un coup de sifflet et vient sur la gauche. J’aperçois à30 m sur son arrière une torpille en surface se dirigeant sur l’avant de notre passerelle. La distance est de 800 m et la torpille vient d’un quart sur l’avant du travers à très grande vitesse. Fait augmenter la vitesse, mis à gauche toute et donné 8 coups de sirène. Appelé aux postes de combat. La machine obéit et la torpille passe à 15 m de l’arrière. J’estime que les deux manœuvres simultanées ont été nécessaires pour l’éviter étant donné le grand rayon de giration d’ELIZABETH MARIE et sa grande longueur. Le point duquel la torpille a été lancée est visible et décelé par un fort bouillonnement d’où est partie la trainée huileuse. Lancé des grenades à 400 m de ce point et sous le vent en tournant autour à la même distance. J’ai observé une grande tache noire due à l’explosion des grenades. Elles ont toutes bien éclaté. Seule l’explosion de la 2e a été ressentie à bord. Je suis resté quelques minutes sur les lieux et, ne voyant rien, ai rallié le convoi qui avait augmenté de vitesse.
ARMEN, qui se trouvait plus près que moi de la position du sous-marin, n’a rien fait pour attaquer. Le QM chef de quart a vu la torpille et s’est contenté de dire : « Deux hommes à la pièce, prêts à tirer ». Il a prévenu son commandant auquel j’avais recommandé avant de partir de ne pas hésiter à lancer des grenades en cas d’attaque.

Voici les télégrammes envoyés par SEINE :

07h00 SOS. SEINE torpillé (en clair)
07h15 Allo.
08h15 Tout le convoi sauvé
10h45 Télégramme d’explication

Le sous-marin ne semble pas s’être manifesté à nouveau et le Allo du CYCLAMEN ne saurait lui être appliqué.

Remarques

L’éclaireur qui ne zigzaguait pas a indiqué notre route au sous-marin qui a pu se placer à coup sûr. La protection exercée par ARMEN a été très faible sa vitesse trop petite ne lui permettant pas de tenir son poste correctement.

Le sous-marin attaquant

C’était l’UB 52 de l‘Oblt Otto LAUNBURG.

Suite du rapport

Le 12 Mai, étant dans le port de Messine, nous avons assisté au départ de deux paquebots italiens chargés de troupes. A 16h45, nous avons entendu une forte explosion et depuis la hune nous voyons le paquebot VERONA en train de couler à ½ mille dans le Sud de Reggio. Nous nous préparions à changer de mouillage et la machine était parée. Nous avons appareillé aussitôt et avons pu sauver avec notre baleinière trois italiens sur le point de se noyer dont un était blessé sérieusement. Après une heure de soins, nous avons pu le ramener à la vie et l’avons remis à l’Autorité italienne de Messine.

Je vous signale le dévouement dont a fait preuve en cette circonstance le QM de manœuvre LEFEBURE, patron de la baleinière, et le second maître mécanicien PESQUER, qui a soigné les rescapés avec intelligence et dévouement. Ce second maître est titulaire de trois propositions pour le brevet supérieur et je vous demanderai de le proposer pour le grade supérieur en raison de sa bonne conduite les 9 et 12 Mai.

Note manuscrite du Commandant des Patrouilles de Port Vendres, au bas de ce rapport

Le commandant d’AR MEN a reçu un blâme du Commandant de la 4e escadrille.

Voici le paquebot VERONA

Image

Il fut torpillé, le 12 Mai semblerait-il, par l’UC 52 de l’Oblt z/s Hellmuth Von DOEMMING. Ce fut le plus gros navire coulé par ce commandant et il y eut 880 victimes.

Cdlt
olivier
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